Théologie Systématique – II. Apologétique et Canonique

Article II
Vérification des révélations sotériologiques

« L’historien, a écrit Baur, qui aborde l’objet de son exposition avec la foi de l’Eglise, se trouve de prime abord placé en présence du miracle des miracles, devant le fait primitif du christianisme, savoir le Fils unique de Dieu descendu sur la terre du trône éternel de la Divinité pour devenir homme dans le corps d’une vierge. Quiconque voit ici un miracle absolu, sort par là même de tout enchaînement historique ; le miracle est un commencement absolument nouveau ; et plus ce commencement est conditionnant pour ce qui le suit, plus la série entière des événements compris dans le domaine du christianisme porte en elle le même caractère miraculeux. Aussi vrai l’enchaînement historique est brisé au premier point, la même interruption du cours historique doit se reproduire à chacun des subséquents. La tractation historique a donc ; un intérêt tout naturel à ramener le miracle originel dans la chaîne de l’histoire, et à le dissoudre, pour autant que cela est possible, dans ses éléments naturels. »

C’est en effet de cela qu’il s’agit : That is the question. Le christianisme est-il un commencement nouveau, le miracle suprême de l’histoire ou la résultante naturelle des évolutions antérieures, livré à son tour aux évolutions subséquentes ?

Le christianisme ayant été défini précédemment comme un fait et un fait surnaturel, accompli en vue du salut de l’humanité déchue, l’effort principal de l’apologétique devra porter sur ces deux points :

  1. Vérification des faits accomplis dans l’histoire en vue du salut de l’humanité déchue.
  2. Vérification de l’origine divine de ces faits.

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