Libéré de l'angoisse

Libéré de l'angoisse

Alfred Lechler

5. L'angoisse pathologique

Outre les formes d'angoisse que nous avons décrites, il en reste une dernière à examiner : l'angoisse pathologique. Nous ne voulons pas parler des angoisses qui ont pour origine un trouble purement physique, comme une maladie cardiaque ou de l'asthme. Mais nous connaissons de nombreuses maladies psychiques qui sont accompagnées de diverses sortes d'angoisses. Nous n'évoquerons ici que les plus sérieuses: l'angoisse congénitale, l'angoisse suite à un choc, l'angoisse dépressive.

Il n'est pas rare qu'on rencontre simultanément certaines de ces formes d'angoisse et certaines de celles que nous avons signalées plus haut. Ainsi, une personne prédisposée à l'angoisse peut se trouver angoissée à la suite d'un choc; l'angoisse dépressive et la peur des atteintes à la vie peuvent être liées à l'angoisse égocentrique, ou l'angoisse congénitale être associée à l'angoisse de culpabilité. Apparaissent aussi divers tableaux de situations de plus ou moins grande gravité.

a) L'angoisse congénitale

Celle-ci repose sur un état pathologique, qui se remarque déjà nettement chez l'enfant lorsqu'il est saisi d'une vive angoisse pour des raisons de peu d'importance. C'est le cas de l'enfant qui ne peut s'endormir que si son père ou sa mère couche à côté de lui. La nuit, il a peur s'il entend le sifflement du vent, l'aboiement d'un chien ou le grondement d'un avion. Ecolier, il a toujours peur d'arriver en retard à l'école, de ne pouvoir répondre aux interrogations du maître, d'être la risée de ses camarades, de ne pas réussir ses devoirs. Adulte, il éprouve, la plupart du temps, de la crainte face à des hommes ou des évènements qui ne troublent guère celui qui est en bonne santé psychique. Il a peur de certains animaux, des araignées, des chauve-souris, des rats, des chiens, et, à un autre niveau, il a peur des cadavres, du sang, des cambrioleurs, de la solitude, etc.

Le sentiment d'infériorité

Il est très fréquent que l'angoisse soit liée au sentiment d'infériorité. Dans ses relations avec autrui, un sérieux manque de confiance en soi apparaît chez la personne prédisposée à l'angoisse, sans qu'on puisse en blâmer une mauvaise éducation qui aurait écrasé sa personnalité. Devant les autres, elle n'ose pas soutenir son point de vue. Elle se montre souvent maladroite, ce qui lui fait subir bien des échecs, et la rend encore plus farouche. Toute tâche difficile lui fait peur; elle est désemparée devant la vie. Par irrésolution, elle redoute de prendre une décision. Manquant de confiance en soi, elle dépend entièrement du jugement d'autrui. C'est à peine si elle ose parler à des supérieurs ou à des étrangers ; son insécurité apparaît particulièrement lorsqu'elle a affaire avec les autorités. Si pour une fois elle a réussi quelque chose, elle reste insatisfaite car elle estime que les autres réussissent mieux qu'elle. Même lorsqu'elle rencontre confiance et estime, il lui est très difficile d'échapper à son sentiment d'infériorité. En tant que chrétien, elle n'ose pas confesser sa foi, car sa foi manque de solidité. Etre un militant ne lui convient pas.

L'Ecriture Sainte nous parle d'un homme qui était craintif depuis sa jeunesse : c'est Timothée. Lorsque Paul le laissa seul pour accomplir le travail qu'il avait à faire, il fut si anxieux qu'il se mit à pleurer. Malgré l'éducation pieuse que lui avaient donnée sa mère et sa grand'mère, malgré la sollicitude de Paul, son père spirituel, il redoutait de se mettre seul au service du Seigneur, de confesser sa foi et d'accepter, pour son Dieu, jusqu'aux souffrances (2 Tim. 1.4-8 ; 2.3). Il risquait de ne tenir compte que de son inexpérience, et de faire peu de cas de son appel au service de Dieu, ainsi que les dons spirituels qu'il avait reçus (1 Tim. 4.12-14). Si Timothée n'avait pas été prédisposé à l'angoisse, s'il avait simplement tremblé à l'idée de la charge qui lui était confiée, les nombreuses recommandations de Paul auraient été superflues: fort de sa foi, il eût vite dominé son inquiétude.

Obsessions et phobies

Le plus souvent, le sentiment d'infériorité s'accompagne d'une tendance à tout ramener à soi, même les détails les plus insignifiants. Un homme qui manque à ce point de confiance en soi a souvent l'impression, quand d'autres personnes sont prêts de lui, qu'elles l'observent, et si elles se mettent à rire, qu'elles se moquent de lui. Si quelque incident fâcheux se produit, il craint d'en être tenu pour responsable. Une question lui est-elle posée, il voir facilement derrière elle un reproche caché.

L'anxieux est également en proie à des appréhensions de toute sorte même s'il voit bien lui-même qu'elles sont absurdes. (Nous parlons en ce cas d'une « angoisse brutale », car elle frappe comme un coup de poing sans qu'on soit en état de s'en protéger). Il peut être tourmenté par la crainte de toucher des objets qui pourraient, pense-t-il, le salir. Ou par inquiétude de n'avoir pas fait bien son travail, à tel point qu'il se sent obligé de le vérifier et de le revérifier. Ou encore, il redoute d'être mis en cause si son enfant se blesse avec des épingles ou tout autre objet pointu, et il écarte soigneusement de son chemin tout ce qui peut piquer. L'angoisse peut le saisir dans la rue, il craint d'avoir fait mal à des passants et de ce fait il se voit obligé de retourner vers eux. Il ne lui est pas possible non plus de traverser une place vide ou de rester dans un espace clos. De même, il vit dans l'inquiétude d'avoir dit dans une conversation quelque chose d'inamical ou d'inexact, et d'avoir blessé son interlocuteur. Il s'excuse constamment pour des actions que, sans aucun motif, il estime fautives.

Ainsi, de cette forme d'angoisse, naissent des compulsions : la peur de se salir suscite la compulsion de se laver, la peur d'avoir fait quelque chose de travers entraîne la compulsion de vérifier, la peur d'être observé, l'agoraphobie (la peur de se trouver dans un lieu public, comme une place), etc. De telles angoisses prennent des formes tout à fait bizarres (des phobies) et tourmentent au plus haut point ceux qui les ressentent.

Le rémède : la foi chrétienne

Comment pouvons-nous combattre l'angoisse congénitale ? Là encore la foi chrétienne s'avère bien souvent être un remède très efficace. Si vous êtes tourmentés par un manque d'assurance et par la crainte des autres, souvenez-vous que même l'homme bien vu dans le monde n'est devant Dieu qu'un pauvre pécheur, qui a, tout comme vous, besoin d'être racheté, et que vous n'avez aucun motif d'avoir honte devant lui, ou de vous comparer à lui. Si vous vous savez entièrement dépendant de Dieu, vous serez indépendant de l'opinion de votre entourage. Si vous êtes sûr de votre foi, vous pouvez ouvertement et librement faire face aux autres. Si vous vous efforcez de faire ce qui plaît à Dieu, vous n'avez pas à vous demander anxieusement si vous plaisez aux autres ou si vous agissez comme il faut : mais vous pouvez vous fier à Dieu pour qu'il vous inspire, au bon moment, la bonne compréhension des choses et la bonne décision, ou pour qu'il mette à temps sur votre route quelqu'un qui sera de bon conseil. Vous ferez alors l'expérience que la force de Dieu s'accomplit aussi dans votre inquiétude (2 Corinthiens 12.9). Et malgré tous ces sentiments d'infériorité vous n'avez aucune raison de vous effrayer ; car, vous pouvez être sûr d'avoir été gracié par Dieu, racheté par Jésus, et d'être de ce fait son enfant, qui a du prix à ses yeux et qu'il aime (Esaïe 43.14). Si vous vous sentez petit devant Dieu, avec lui vous avez le droit de vous dire grand (Psaume 18.30).

A Timothée, le craintif, Paul rappelait le saint appel que Jésus lui avait adressé (2 Timothée 1.9). De même que Paul ne rougissait pas, lui, de sa foi, mais savait en qui il avait cru, de même Timothée, en annonçant la Parole, devait être sans crainte, ferme dans la certitude et la joie de la foi : car Dieu ne lui avait pas donné un esprit de crainte, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse (2 Timothée 1.12-13). Aussi Timothée devait-il se sentir fort en Jésus et se comporter en vaillant soldat dans le combat contre l'ennemi (2 Timothée 2.1-5). Il devait aussi accepter de bon gré la souffrance, car celle-ci est le lot de tous ceux qui veulent vivre pieusement (2 Timothée 3.12).

Tous les jours, donc, demandez à Dieu l'esprit de force quand il s'agit de confesser votre foi ! Demandez-lui aussi l'esprit d'amour, afin de surmonter ce qui vous paralyse devant les autres. Si vous les abordez avec une vraie compassion dans l'intention de leur être utile, votre sentiment d'infériorité disparaîtra de lui-même. Demandez l'esprit de sagesse qui bannit le découragement, qui ne recule pas devant le danger et qui n'esquive pas la souffrance. Alors, comme Timothée, vous serez libéré de votre tendance innée à l'angoisse — même si de temps en temps il vous arrive d'avoir une rechute.

Mais si Dieu, en dépit de l'attention constante que vous lui portez, ne vous délivre pas, ou pas complètement, de l'angoisse, c'est que, sans aucun doute, il a l'intention de vous faire progresser spirituellement grâce à cette angoisse même. En pareil cas, vous pouvez la considérer comme une croix que Dieu vous envoie pour vous garder dans l'humilité et la dépendance. Il vous faudra seulement veiller à ce que l'ennemi n'utilise pas à ses fins la croix que Dieu vous donne à porter, si bien que, comme hypnotisé par votre angoisse, vous négligiez de regarder à Dieu et de chercher son secours, que vous tombiez dans le découragement ou la contestation et deveniez ainsi inapte au service de Dieu. Si vous donnez ainsi prise à l'ennemi dans votre cœur, il pourrait bien vous arriver, comme au roi Saül, que le diable exploite votre tendance innée à l'angoisse pour vous écarter de Dieu toujours d'avantage et pour vous conduire à votre perte.

Priez donc pour obtenir la force de porter votre croix et de l'accepter sereinement ! Ce qui importe, ce n'est pas qu'en toute circonstance vous soyez libéré de votre angoisse, mais qu'au sein même de l'angoisse vous vous sachiez dépendant de Dieu et que vous vous comportiez comme son serviteur (2 Corinthiens 6.4). Même dans l'angoisse vous n'avez pas à vous laisser séparer de l'amour de Dieu, mais vous pouvez être vainqueur (c'est-à-dire, tenir ferme en la foi), grâce à Celui qui vous aime (Romains 8.35-37). Jamais peut-être n'êtes-vous aussi prêt de lui que lorsque, étreint par l'angoisse, vous persévérez à attendre son secours. Jusque dans vos inquiétudes, Dieu reste le Dieu d'amour; elles n'entravent en rien la relation filiale qui existe entre vous et lui. Alors même que l'angoisse vous livre un dur combat, elle ne peut avoir prise sur vous: vous êtes abrité par l'amour de votre Père. Plus son amour sera grand à vos yeux, plus votre angoisse vous paraîtra petite et insignifiante. Dieu seul sait pourquoi il vous a imposé cette prédisposition à l'angoisse; si vous vous tenez près de lui, il ne permettra pas de dépasser vos forces (1 Corinthiens 10.13). Ainsi, quand bien même l'angoisse vous paraît maintenant un pesant fardeau, en fin de compte elle s'avèrera salutaire.

b) L'angoisse suite à un choc

Celle-ci frappe la personne qu'une expérience angoissante a atteinte au plus profond d'elle-même, et elle peut l'accompagner tout au long de sa vie. En particulier, dans l'âme impressionnable de l'enfant, ce genre d'expérience peut laisser une telle blessure que jusqu'à l'âge adulte il vit dans l'angoisse, parce qu'il redoute la répétition d'une expérience du même genre. Parfois, l'expérience initiale est enfouie dans le subconscient et la véritable cause de l'angoisse reste cachée ; dans ce cas, une angoisse inexplicable peut surgir à certains moments ou dans certaines circonstances.

Les causes de cette angoisse inexplicable

Il suffira ici d'en donner quelques exemples. Voici un homme qui a connu un mariage malheureux et un divorce : il est saisi d'angoisse devant toute femme qu'il approche d'un peu plus près et aussitôt, comme une bête farouche, il s'éloigne d'elle. Une jeune fille qui, un jour, s'est évanouie dans la rue, se sent prise d'angoisse dès qu'elle veut sortir de chez elle, et ne peut marcher dans une rue que si elle voit des passants. Un homme âgé qui, enfant, avait failli se noyer, est obsédé toute sa vie par la crainte de la noyade. Un jeune homme se sens pris de peur devant tout adulte, car il voit en cet adulte l'homme sévère qu'était son père. Une jeune fille se trouvait tous les soirs envahie par l'angoisse au point d'en arriver, souvent, à perdre connaissance, et elle se demandait bien quelle pouvait en être la cause: quand cette cause, remontant à son enfance, fut découverte, c'en fut fini des angoisses et des évanouissements.

Il serait vain d'en chercher la délivrance dans les distractions, en ayant recours à l'amusement, à la lecture, au sport, à certains plaisirs. On arriverait ainsi qu'à refouler l'angoisse et elle réapparaîtrait dès que la diversion n'aurait plus d'effet. Il vaut beaucoup mieux éclairer la personne sur les origines de son angoisse, de telle sorte qu'elle parvienne à se convaincre que son inquiétude n'est plus fondée. Si l'on ôte à cette inquiétude ce qu'elle a de mystérieux, d'inexplicable, elle perd tout son effet. Si toutefois le malade n'a aucun souvenir de l'événement qui l'a marqué, il s'agira de le déceler au cours d'entretiens approfondis — et même éventuellement en ayant recours à la psychanalyse. Il peut s'en suivre une libération assez rapide. Mais si l'angoisse subsiste, en dépit de toutes les clarifications et de tous les apaisements, il faudra admettre que cette inquiétude provient d'une forme d'angoisse congénitale ou d'une impressionnabilité anormale. Dans ce cas, la personne ne peut que difficilement se libérer de la peur de l'expérience angoissante qui lui rappelle l'expérience initiale qui l'a choquée.

De ce qui vient d'être dit, il ressort qu'en pareil cas le rôle principal revient au neurologue ou au psychothérapeute. La cure d'âme seule ne suffira jamais. Le conducteur spirituel qui dans un cas de ce genre procéderait d'une façon purement schématique, agirait comme quelqu'un qui prétendrait combattre la fièvre sans en avoir découvert la cause.

Allez donc voir un spécialiste compétent et racontez-lui en toute sincérité les expériences angoissantes de votre enfance. Avec l'aide de Dieu, vous pourrez bientôt connaître une libération de votre angoisse. Si celle-ci persiste en dépit du traitement médical, le recours à un conseiller spirituel peut vous aider comme cela a été indiqué à propos de l'angoisse congénitale.

c) L'angoisse provoquée par la dépression

L'angoisse du déprimé est particulièrement pénible. Il la décrit souvent comme l'enfer sur terre. Elle a parfois une forme imprécise et le malade ne peut lui trouver de motif. Dans les cas graves, pourtant, la maladie est liée à des fantasmes délirants. Aussi, le déprimé est-il persuadé d'être incurable. Il a peur de perdre la raison, d'être enfermé dans une maison de fous, de tomber dans la misère, d'avoir commis le péché contre le Saint-Esprit, d'être abandonné de Dieu et perdu pour l'éternité. Sa pauvreté affective lui semble être une punition, et son incapacité à travailler, une faiblesse de sa volonté. Il se reproche continuellement des fautes qu'il n'a pas commises. Ajoutez à tout cela encore de vives inquiétudes sur le plan physiologique. La nuit, au cours de ses heures d'insomnie, il a peur du jour, et dans la journée il a peur de la nuit. Au petit matin surtout, l'angoisse peut prendre des proportions affolantes. La crainte d'en arriver à s'ôter la vie le tourmente: mais souvent l'impulsion au suicide est encore plus forte que la crainte de la mort.

Traitement médical ou spirituel ?

Comme l'angoisse du déprimé repose sur un trouble physiologique, il a le plus grand besoin, pour commencer, d'un traitement médical approprié, qui consiste avant tout dans la prescription de médicaments (la chimiothérapie). Au stade de la plus grande angoisse, il n'est nullement indiqué de prodiguer des conseils spirituels: ceci pourrait au contraire empirer la situation, car le malade se voit hors d'état d'obéir aux avis ou aux exhortations de son conseiller spirituel. Ce n'est que quand son état se sera amélioré, et ce n'est qu'après lui avoir donné l'occasion d'exprimer ses angoisses et de s'expliquer sur ce qu'il présume être sa faute, que le conseiller lui apportera les consolations de l'Evangile. Mais il doit bien rester convaincu que ces consolations ne peuvent tomber immédiatement sur un sol fertile. Car tel est le tragique de la dépression : non seulement le malade ne peut admettre que son sentiment de culpabilité puisse être sans fondement, mais encore il ne peut saisir qu'à cause du sacrifice expiatoire du Christ une faute réelle puisse pleinement lui être pardonnée. C'est seulement quand la maladie touchera à son déclin que le déprimé sera accessible à une aide spirituelle en rapport avec ses besoins. Alors, un service adéquat pourra lui être rendu.

Si l'angoisse de la dépression vous étreint, ne soyez ni impatient, ni désespéré : soyez bien persuadé que ce temps de souffrance aura une fin. Considérez vos angoisses comme purement maladives, ne vous bloquez ni sur ce que vous présumez être votre faute, ni sur les textes de la Bible qui semblent vous condamner. Croyez plutôt les paroles du conducteur spirituel qui vous annonce la Bonne Nouvelle : elle vous concerne, vous tout particulièrement. Dieu est votre Père aussi au moment de la dépression, même si cela échappe à votre compréhension; même s'il vous semble très loin, il est tout aussi près de vous que dans vos périodes de bonne santé. Il connaît vos peines, vos inquiétudes, il vous aime, il est bien loin de vous abandonner. N'imaginez pas qu'il vous punisse pour de prétendues fautes ! Il vous a chargé de cette croix, parce que telle était sa sainte volonté, et il vous en déchargera quand l'heure sera venue. Il voit bien, par les reproches que vous vous adressez, que vous êtes disposé au repentir : c'est pourquoi vous ne pouvez jamais, au grand jamais, avoir commis le péché contre le Saint-Esprit. Bien plutôt, il vous a pardonné toutes vos fautes. Il sait aussi que votre incapacité à reprendre courage ne vient pas d'un manque de volonté, mais d'une inhibition pathologique de la volonté, et que votre tiédeur spirituelle n'est pas due à l'endurcissement, mais à un blocage de l'affectivité, également pathologique.

Qu'il est précieux dans les angoisses et les détresses les plus diverses qui accablent les hommes de savoir que l'Ecriture Sainte leur tient en réserve son réconfort ! Chaque jour de l'année elle leur adresse son message — ancien et pourtant toujours nouveau : « Ne crains pas ! » Dieu veut par là dire à l'homme que toujours et partout, lui, le Vivant, il est près de lui, qu'il connaît son angoisse et qu'il a le dernier mot. Au milieu de toutes nos faiblesses et de toutes nos peurs, il nous communique sa force en nous disant :

« Ne crains pas, je suis le Premier et le Dernier,
je suis le Vivant ! » (Apocalypse 1.17-18)

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