Lucile ou la lecture de la Bible

Dixième lettre

M. Mercier à Lucile

« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. » Je viens de lire les lettres que vous avez bien voulu me communiquer ; c’est un dépôt sacré dont je n’abuserai pas, soyez tranquille. Les raisons de votre respectable ami pour ne pas permettre la lecture de la Bible à tous les fidèles, sont presque mot pour mot celles qu’on m’avait alléguées. Je vois maintenant qu’alors même que vous ne m’auriez pas mis dans la confidence de vos scrupules, j’aurais été à peu près certain de rencontrer juste en vous prêtant tous les miens.

Je ne suis pas fâché pourtant d’avoir sous les yeux les lettres de M. l’abbé Favien, et surtout la seconde. Je la suivrai, point pour point, et l’ordre parfait qu’il y a mis m’aidera à en mettre un peu dans ce que j’ai à vous dire. J’éprouve vraiment une sorte de honte à combattre pied à pied les raisonnements d’un homme qui m’est supérieur à tant d’égards ; mais vous m’avez consulté, Madame, et je vous dois la vérité. Ce n’est pas un théologien qui vous écrit, c’est un ancien officier du génie, qui n’a pour suppléer aux avantages dont il est dépourvu que le désir de convaincre. Ce désir du moins est sincère et profond ; je puis dire avec le Psalmiste : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. »

Que j’aime ce bon Abbé ! Ne pensez pas que ses lettres altèrent l’opinion favorable que les Entretiens sur l’inspiration m’avaient donnée de lui. Je le crois dans l’erreur, sans doute ; mais il fait paraître tant de bonne foi dans cette erreur, avec tant de zèle pour votre salut que je l’estime encore quand il la défend. Il est facile de voir que cet homme, qui redoute pour vous la lecture de la Bible, l’a lue lui-même, et l’a lue avec fruit. Merveilleuse contradiction de l’esprit humain ! puissance étonnante des habitudes et des préjugés !

Cependant, Madame, il s’en faut bien qu’on trouve dans ces lettres des preuves aussi solides que dans les Entretiens. Vous avez dû le sentir ; c’est toujours le même avocat, mais c’est une tout autre cause. Les termes sont mal définis : les mots église, tradition, etc. sont loin d’offrir un sens net et précis. On ne voit pas bien non plus ce que font à la question les endroits des Pères et de l’Écriture qui sont apportés en témoignage. Enfin, il règne dans les arguments de M. l’Abbé une sorte de clair-obscur difficile à démêler ; on se sent, après l’avoir lu, plus ébloui qu’éclairé et plus embarrassé que convaincu. Et pourtant, il faudrait avoir des raisons bien fortes, bien claires, pour être en droit de dire aux hommes : Ne lisez pas vous-mêmes la Parole de Dieu ; nous pouvons seuls la comprendre, vous l’expliquer. Une chose encore m’a frappé : c’est que l’auteur de la lettre est en contradiction assez fréquente avec l’auteur des Entretiens, et que plusieurs de ces principes féconds et lumineux qui ont dirigé M. Favien dans la première discussion, lui font défaut dans la seconde. Je pourrai vous en citer plus d’un exemple dans la suite de ma réponse.

Ces remarques s’appliquent dès l’abord aux termes dans lesquels M. l’Abbé a posé la question. Il y a, dit-il, deux voies pour interpréter la Bible : l’une consiste à s’en rapporter à l’esprit particulier, l’autre à écouter l’Église Ce serait bien, si M. l’abbé avait affaire à des rationalistes ; j’appelle ainsi ces soi-disant chrétiens qui prétendent soumettre à leur raison les enseignements de la Bible. Que M. l’Abbé condamne leurs principes, je les condamnerai avec lui. Mais nous n’avons rien de commun avec eux, nous qui sommes soumis de cœur à la Bible comme à la Parole de Dieu. Ce n’est pas en notre propre esprit que nous plaçons notre confiance, c’est dans l’Esprit de Dieu. Nous ne disons pas que chaque fidèle doive s’abandonner à ses opinions particulières, mais nous disons qu’il doit lire la Bible en priant Dieu de lui en donner l’intelligence. Certes, cela est bien différent. Ne cherchons point à jeter de la défaveur sur les sentiments les uns des autres en les présentant sous un faux jour. M. l’Abbé n’a de confiance au pape et aux conciles, je le sais bien, que parce qu’il pense que Dieu a promis de les conduire par son Esprit ; et nous, à notre tour, nous n’avons de confiance en notre jugement personnel que parce que nous pensons que Dieu a promis de nous conduire par ce même Esprit. Au fond, notre confiance aux uns et aux autres est dans la grâce du Saint-Esprit ; mais voici ce qui nous sépare : selon M. l’Abbé, le Saint-Esprit ne parle qu’indirectement à chaque fidèle par l’organe de l’Église catholique ; selon nous, le Saint-Esprit parle directement à chaque fidèle et sans intermédiaire. C’est pour cela que chaque fidèle doit, selon M. l’Abbé, laisser à l’Église catholique toute seule le soin d’interpréter la Bible ; et qu’il doit, selon nous, lire la Bible lui-même en implorant les lumières de l’Esprit de Dieu. La question ainsi posée, voyons les preuves que M. l’Abbé vous donne en faveur de son opinion.

Il commence par une remarque préliminaire qui a pour objet, dit-il, de simplifier sa tâche ; c’est qu’il lui suffit de prouver l’existence d’une Église infaillible en général, attendu que cette Église, si elle existe, ne peut être que l’Église catholique. A la faveur de cette méthode, il croit pouvoir établir l’infaillibilité de l’Église catholique romaine par des arguments où le nom de cette Église ne figure pas. Je comprends sans peine que cette manière de raisonner simplifie la tâche de M. l’Abbé ; et cette simplification est assez commune aujourd’hui chez les écrivains qui soutiennent la même doctrine que lui. Peut-être espèrent-ils, en généralisant leur thèse, échapper aux difficultés accablantes soulevées tant de fois contre l’Église de Rome, les prétentions de Rome, les évêques de Rome. On dirait que M. l’Abbé a peur de ce nom ; il semble, en vrai gallican, affecter de l’éviter comme certains auteurs ultra-montains affectent de le mettre partout. Mais je ne saurais concevoir qu’il puisse jamais arriver ainsi à une démonstration solide. Le point d’application, qu’on affecte de dédaigner pour ne s’occuper que du principe, est ici le point capital. Ce dont vous avez besoin, c’est de connaître si vous devez recevoir pour infaillible telle autorité déterminée à laquelle on vous adresse pour l’interprétation de l’Écriture, et non s’il existe quelque part sur la terre une autorité infaillible. A quoi vous servirait-il, Madame, de savoir qu’il y a quelque part dans le monde un Sauveur, si l’on ne vous apprend aussi que ce Sauveur, c’est Jésus-Christ ? La proposition générale, vous dit-on, emporte la proposition particulière. C’est bien plutôt la proposition particulière qui emporterait la proposition générale. Qu’on eût démontré que l’Église catholique romaine soit infaillible, cela supposerait sans doute qu’il existe une Église infaillible sur la terre ; mais l’existence d’une Église infaillible entraîne-t-elle nécessairement l’infaillibilité de la catholique ? Pas le moins du monde. Et comment s’y prendra-t-on pour prouver la proposition générale en l’isolant de toute application ? On ne le pourra jamais. Je me trompe ; c’est au contraire la seule voie par laquelle on pourra la prouver. Il faut la dégager tellement de la pratique et de la réalité, il faut la rendre tellement nuageuse qu’on puisse en donner des preuves, sinon convaincantes, du moins difficiles à réfuter, parce qu’elles le seront à saisir. Ainsi l’on gagne deux choses à la fois : la proposition particulière, qu’on ne sait comment démontrer, on s’en débarrasse en l’unissant à la question générale ; et la proposition générale, on la rend démontrable à force d’abstraction en la séparant d’avec la question particulière. Tout cela, Madame, m’inspire une défiance extrême. Cette marche tortueuse, enchevêtrée, ne fut jamais celle de la vérité.

En parlant ainsi, je n’entends point taxer le respectable Abbé d’un défaut de droiture. Si son argumentation est subtile, la faute en est moins à lui qu’à sa cause ; et il ne se rend pas bien compte de ce qu’il y a de trop adroit dans sa manière, parce que la prévention et une longue habitude ont plié son noble caractère à ces moyens indignes de lui. Je fais cette remarque une fois pour toutes : il doit m’être permis de m’expliquer librement sur les raisons de M. l’Abbé, et la vérité me contraindra d’en porter plus d’une fois un jugement sévère ; mais je mets, en le faisant, son caractère personnel hors d’atteinte.

Quoi qu’il en soit, je nie qu’il ait réussi à démontrer même la proposition générale dans laquelle il s’est réfugié si prudemment. Il en donne trois preuves. Elles doivent, dit-il, s’achever mutuellement, et ce qui peut manquer à l’une, on le trouvera dans l’autre. Je ne vois pas cela, Madame ; trois pieds vermoulus se suppléeraient mal entre eux pour soutenir une table. Je dis, avec l’auteur des Entretiens : « Mieux vaut une bonne corde que deux mauvaises ; » et comme il a discuté séparément chacune des trois explications de Rousseau pour la prophétie, je vais reprendre aussi une à une les considérations par lesquelles on croit pouvoir établir qu’il existe une Église infaillible.

Première preuve.Le Raisonnement.

Je serai court sur ce point. C’est une preuve à écarter plutôt qu’à réfuter.

M. l’Abbé conclut de l’insuffisance de l’esprit particulier, pour l’interprétation de l’Écriture, à la nécessité d’un tribunal infaillible. Je pourrais me borner à répondre que cet argument ne regarde que les rationalistes. De ce que l’esprit humain est insuffisant quand il est livré à lui-même, en résulte-t-il qu’il le soit encore quand il est conduit par l’Esprit de Dieu ? Car c’est là encore une fois, notre croyance.

Mais quand l’argument porterait, il est sans aucune force. Tout cela se réduit à une pure conjecture. On se place à la naissance du christianisme ; on cherche quel moyen Dieu aura pris pour le propager et le garantir ; et l’on dit, on ose dire : Voici ce qu’il a dû faire, il n’est pas possible qu’il ait fait autrement. Mais qui sommes-nous pour prescrire à Dieu le chemin qu’il doit suivre ? Ne pouvons-nous pas nous tromper dans nos suppositions ? et quelle autorité aura la doctrine d’une Église infaillible, si elle ne s’appuie que sur notre raison faillible ?

M. l’Abbé l’a bien su dire à M. de Lassalle, en combattant ses arguments contre la divine origine des Écritures. Il semblait impossible à M. de Lassalle que Dieu se fût révélé aux hommes ou qu’il l’eût fait de cette manière. Mais. M. l’Abbé lui a fait considérer qu’ignorants comme nous le sommes des desseins de Dieu, nous devons chercher non ce qu’il a dû faire, mais ce qu’il a fait. C’est ce que je dis à mon tour, Madame, sur la question qui nous occupe aujourd’hui. On veut savoir si l’Esprit de Dieu aura préféré de parler directement à chaque fidèle, ou de lui parler indirectement par l’organe de l’Église. Or, je soutiens qu’il n’appartient à aucun homme de trancher cette question par l’autorité de sa raison propre, et que le seul moyen de la décider sûrement, c’est d’interroger les faits, en d’autres termes de consulter l’Écriture.

Cette sage précaution est d’autant plus nécessaire que Dieu se plaît souvent, surtout en matière de religion, à confondre toutes nos idées et à choisir des voies auxquelles nous n’aurions jamais songé. Car les choses qu’il nous révèle, « ce sont, dit saint Paul, des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme. » Cette citation s’applique exactement à mon sujet, car l’Apôtre parle en cet endroit du Saint-Esprit (1Corinthiens 2.9). Mais les moyens que Dieu a choisis, d’après M. l’Abbé, sont si peu nouveaux pour nous, si fort au niveau de notre intelligence, que nous aurions pu les trouver tout seuls. Cela même suffirait pour me les rendre suspects.

Essayez, Madame, du raisonnement de M. l’Abbé, pour une ou deux choses où la volonté divine nous est déjà connue, et vous allez voir combien il est capable de nous égarer.

Au lieu de nous placer avec M. l’Abbé à la naissance du christianisme, plaçons-nous à la vocation d’Abraham. Supposons-nous ignorants de tout ce qui devait suivre, et instruits seulement que Dieu a résolu de se révéler à ce patriarche, et par lui, tôt ou tard, au reste des hommes. Puis, proposons-nous cette question : Comment et dans quel temps la révélation de Dieu sortira-t-elle de la famille d’Abraham, et se répandra-t-elle chez les autres nations de la terre ? Croyez-vous, Madame, que si quelqu’un fût venu nous dire que cette révélation demeurerait enfermée deux mille ans dans un aussi petit coin de la terre que l’était la Palestine, et chez un peuple aussi peu connu que l’étaient les Israélites, M. l’abbé Favien n’eût pas trouvé contre cette supposition des raisons pour le moins égales à celles qu’il allègue aujourd’hui, pour prouver que Dieu ne saurait laisser son Église sans un tribunal visible ? Nous en aurions tous jugé comme lui. Nous nous serions trompés cependant ; le fait l’a montré.

Reculons encore, et plaçons-nous aux premiers jours du monde. Le péché vient d’y entrer, et Dieu vient d’annoncer obscurément à l’homme un libérateur à venir qui peut seul réparer les suites épouvantables de sa chute. Il s’agit de déterminer l’époque probable à laquelle Dieu fera naître le Messie. Qu’aurait pensé de moi M. l’abbé Favien, Madame, si j’eusse osé soutenir que quatre mille ans se passeraient avant que le Sauveur parût, et que deux mille ans après sa venue il y aurait deux tiers du genre humain dont il serait complètement inconnu ? Et pourtant j’aurais eu, dans cette supposition, le secret de Dieu, qui eût été caché à M. Favien.

Enfin, plaçons-nous avant la création. Dieu va faire un monde, et l’on cherche à prévoir comment il en concevra le plan. Fera-t-il un monde inaccessible au mal, ou un monde dans lequel le péché et la douleur pourront pénétrer ? Ah ! c’est bien ici, Madame, que M. l’abbé Favien se fût cru sûr de son fait, et qu’il en eût appelé à l’évidence pour montrer que la première hypothèse était seule conciliable avec les perfections divines, et que la seconde était inadmissible, contradictoire, injurieuse pour le Créateur. Eh bien ! c’est cette seconde hypothèse qui devait se réaliser, et la première n’était qu’un rêve. Dans toutes les suppositions que je viens de faire, comment eût-il fallu nous y prendre, sinon pour découvrir la vérité, ce dont notre raison était incapable, du moins pour éviter l’erreur ? Il eût fallu dire : Je ne sais pas ; comment présumerais-je de prévoir les desseins de Dieu, moi qui suis souvent embarrassé de les expliquer après qu’ils se sont fait connaître ? Pour juger de ce que Dieu doit faire, j’attendrai de savoir ce qu’il a fait.

C’est là, Madame, l’humble et sûre voie que je suis résolu de suivre pour ma part. Je pourrais bien opposer raisonnement à raisonnement, et trouver à mon tour des motifs pour que Dieu fasse ce que M. l’Abbé déclare impossible qu’il ait fait. Mais à quoi bon ? Je répugne à cette manière de discuter ; elle blesse ma foi. Je redoute jusqu’à l’apparence de donner des conseils à Dieu ; et puisqu’il faudrait toujours finir par recourir à lui-même, je veux dire à sa Parole, pour qu’elle décide entre nos raisonnements contraires, j’aime bien mieux aller tout droit à cette autorité souveraine et couper court à ces téméraires débats.

La fameuse comparaison du code ne prouve rien. C’est le cas de dire : Comparaison n’est pas raison. On compare en effet ici deux choses tout à fait dissemblables, et l’on oublie qu’en matière sociale, il s’agit d’un jugement d’homme, tandis qu’en matière religieuse il s’agit, en dernière analyse, d’un jugement de Dieu1. La justice humaine ne peut s’exercer sans un tribunal visible, parce qu’elle doit prononcer sur un fait matériel, et qu’elle aboutit à une sentence qui a des suites sensibles et immédiates. Mais il en est tout autrement pour la justice divine, qui porte avant tout sur les pensées du cœur, et qui a des suites éloignées et invisibles pour les yeux de la chair. Prenons un exemple. Quand Fieschi était accusé d’avoir voulu assassiner le roi et qu’il s’agissait de savoir s’il aurait l’a tête tranchée, il fallait bien un corps visible d’hommes assis pour l’entendre, pour le juger et pour faire exécuter la sentence. Mais Dieu n’avait besoin de rien de semblable pour connaître si Fieschi était coupable, ni pour lui rendre selon ses œuvres dans cette vie ou dans l’autre, alors même que les hommes n’en auraient rien vu.

1 – On trouvera cette idée développée plus loin.

Reconnaissez donc, Madame, que la première preuve que vous donne M. l’Abbé ne démontre pas sa thèse, et ne pourra jamais la démontrer. Mais alors comment se fait-il que cette preuve soit précisément celle dans laquelle les défenseurs du tribunal infaillible semblent le plus se complaire ? J’assistais un jour à une conférence qui avait lieu entre un prêtre et un ministre, en présence de plusieurs témoins, sur la demande de M. le marquis de ***. Il avait été convenu que chacun des interlocuteurs amènerait avec lui un second pour le soutenir au besoin. Mais la discussion s’étant engagée sur l’Écriture sainte, le second du prêtre prit la parole et dit : « Je me vois contraint de me récuser. Je ne suis pas croyant. Je n’étais venu que pour soutenir au besoin M. l’abbé D*** par des considérations purement philosophiques ; mais puisque on en appelle aux Écritures et à la foi, le seul argument dont je puisse faire usage serait hors de place, et je dois garder le silence. » Qu’en dites-vous, Madame ? Un prêtre appeler à son aide un ami qui ne croit point, et qui ne doit défendre l’Église que par des considérations philosophiques ! Ce fait ne donne-t-il pas la mesure du prix qu’on attache à ce genre d’argument ? et n’est-ce pas une chose digne de remarque qu’une Église qui veut que les fidèles fassent taire le raisonnement pour se soumettre à elle, abuse du raisonnement pour établir son autorité, alliant ainsi l’abdication de la raison pour les autres avec son exaltation pour elle-même ?

Je passe à la seconde preuve. Permettez-moi de renverser l’ordre suivi par M. l’Abbé, et de commencer par la tradition. Il a réservé cet article pour le dernier, sans doute parce que c’est celui sur lequel il comptait le plus pour vous persuader. Mais moi, j’ai une raison semblable pour finir par la preuve scripturaire, qui est à mes yeux la plus importante à la fois et la plus décisive. Je n’en compte pas moins traiter la question de la tradition avec les développements nécessaires : ce sera l’objet de ma prochaine lettre.

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