Le Sadhou Sundar Singh

2. A la recherche de la paix

Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Psaumes 42.3.

C'est au sein de cette tribu religieuse et guerrière que naquit, le 3 septembre 1889, le Sadhou Sundar Singh.

Sa famille habitait une demeure ancestrale à Rampour, village sikh dans l'État de Patiala, au nord du Punjab. Son père, Sardar Sher Singh, était un Sikh de la classe dirigeante et instruite ; il possédait une grande fortune et était considéré par les villageois des environs comme leur chef. Sundar, le cadet de la famille, fut élevé, comme ses deux frères et sa soeur, au milieu du luxe et de tout le confort possibles. Durant la saison chaude, la famille passait en général l'été à Simla, dans l'Himalaya. La vie domestique n'était point encore atteinte par la civilisation moderne, et les anciennes traditions religieuses étaient strictement observées. Une noble dignité régnait dans ce milieu.

La mère de Sundar était une femme remarquable par la pureté de son caractère et sa grande piété. Remplissant fidèlement ses devoirs religieux, certains jours elle jeûnait afin que ses prières fussent plus dignes de son Dieu ; toute son âme se répandait en dévotions. Jamais agitée ou surmenée, ses occupations de maîtresse de maison étaient tout imprégnées de son attitude spirituelle.

Elle avait une affection toute spéciale pour son fils cadet et lui apprit tout ce qu'un jeune garçon doit apprendre de sa mère : être pur et véridique, brave et généreux, serviable, courtois envers chacun, et persévérant dans sa piété. Elle lui transmit très tôt son grand désir de faire de lui un « Sadhou », un être mis à part pour Dieu. Les Sadhous sont des hommes saints qui, abandonnant toute possession terrestre, vont de lieu en lieu, vêtus d'une longue robe jaune safran, méditant, prêchant, enseignant, respectés de tous et vivant de la charité qui leur est offerte.

Sundar était constamment auprès de sa mère ; elle lui disait souvent : – il ne faut pas que tu sois insouciant et mondain comme tes frères, il faut que tu aimes la religion et que tu cherches la paix de l'âme et un jour tu deviendras un Sadhou.

C'est elle qui lui apprit qu'il y a une paix du coeur « Shanti » qui est le plus précieux trésor du monde, et qu'on ne peut l'acquérir qu'en la recherchant avec persévérance. C'est elle qui a éveillé en lui ce désir intense de trouver la perle de grand prix. Il en vint très tôt à considérer cette vie de Sadhou comme la seule digne d'être vécue.

Voici ce qu'il dit lui-même sur son enfance et au sujet de sa mère pour laquelle il a toujours gardé une grande vénération et une profonde affection :

– je suis né dans une famille sikh où l'hindouisme était la base de l'éducation. Ma mère était pour moi une vivante image de cet enseignement. Elle se levait avant la lumière du jour et, son bain pris, avant de faire quoi que ce soit d'autre, lisait les livres sacrés hindous. J'ai été influencé plus que le reste de la famille par sa vie pure et son exemple. De bonne heure elle a imprimé en moi la notion que mon premier devoir en me levant, avant de prendre aucun aliment, était de prier Dieu afin d'obtenir sa bénédiction et la nourriture spirituelle de mon âme. J'insistais parfois pour avoir d'abord mon déjeuner, mais ma mère, avec amour ou sévérité a fermement fixé dans mon esprit cette nécessité de chercher Dieu en tout premier lieu. Bien que je fusse trop jeune alors pour apprécier la valeur de cette habitude, j'en compris l'importance dans la suite et je remercie Dieu pour l'éducation et l'exemple que j'ai reçus dans ce domaine.

Ce témoignage rendu par son fils à une mère hindoue est bien fait pour remplir de confusion plus d'une mère chrétienne, qui n'a pas compris l'importance qu'il y a à inculquer à ses enfants l'habitude de lire la parole de Dieu et de consacrer quelques instants à la prière avant de commencer la journée. Sundar Singh est un exemple frappant de l'influence profonde que peut exercer cette sainte obligation pour l'orientation de toute la vie.

– je ne pourrai jamais être assez reconnaissant à Dieu, dit-il, de m'avoir donné une telle mère, qui dans mon enfance a imprimé en moi l'amour et la crainte de Dieu. Elle a été pour moi la meilleure école de théologie et elle me prépara, autant que ce fut en son pouvoir, à consacrer ma vie a Dieu.

Il déclarait avec une profonde émotion que sa mère seule, par ses prières quand il était enfant, l'a gardé près de Dieu. Elle a été inconsciemment l'instrument pour le conduire à Jésus. Si elle avait vécu plus longtemps, il était convaincu qu'elle serait arrivée à la pleine connaissance du Christ comme lui-même. Il ne pouvait, dans sa pensée, séparer sa mère bien-aimée de l'amour du Sauveur. Comme pour la plupart des hommes et des femmes de profonde conviction, le fondement de la foi de Sundar a été posé dans l'enfance. Aucune base de vie religieuse n'est aussi solide que celle-là.

– Je crois, dira-t-il plus tard, que tout homme religieux a eu une mère religieuse. (Cette vaste généralisation, provenant de sa propre expérience, n'est pas loin de la vérité.)

Elle instruisit son fils pendant sa petite enfance, puis le remit à un maître, un « Pundit » et a un Sadhou sikh. L'un et l'autre venaient deux ou trois heures par jour l'initier à la connaissance des écrits sacrés.

Fort jeune il apprit à lire, et sut par coeur une grande partie du Granth, non pas en ourdou, sa langue maternelle, mais en sanscrit. Celui-ci était pour les Sikhs ce qu'est le latin pour nos pays d'Europe.

À mesure que Sundar grandissait, s'éveillait en lui une soif de plus en plus intense de trouver cette paix « Shanti » dont sa mère lui avait tant parlé, et qui est à la fois la paix du coeur et la pleine satisfaction de l'âme. Il ne se souciait guère des jeux des garçons de son âge et cherchait à apaiser le désir ardent de son coeur en étudiant les livres saints. – Souvent tard dans la nuit, dit-il, je lisais, non seulement les livres sacrés des Sikhs, mais encore ceux de la religion hindoue et aussi le Coran des musulmans, dans l'espoir de trouver la paix. Mon père m'en blâmait. – C'est nuisible pour ta santé, me disait-il. Les garçons de ton âge ne pensent qu'à jouer. Pourquoi cette manie te possède-t-elle si jeune ? Tu auras bien le temps de songer à ces choses plus tard dans la vie. C'est sans doute ta mère et le Sadhou qui t'ont inculqué ces idées.

– Mes maîtres, dira Sundar, m'enseignèrent avec beaucoup de sympathie et me mirent au bénéfice de leurs expériences, mais il n'y avait pas en eux-mêmes la véritable bénédiction à laquelle mon âme aspirait. Comment auraient-ils pu m'aider à la recevoir ? J'exposais fréquemment au « pundit » mes difficultés spirituelles, mais il me répondait qu'en grandissant j'acquerrais plus d'expérience et que ces difficultés s'évanouiraient d'elles-mêmes. – Ne vous tourmentez pas au sujet de ces choses, suivez le conseil de votre père. – Mais, lui dis-je, supposez que je ne vive pas jusqu'à l'âge adulte, alors qu'arrivera-t-il ? Si un garçon affamé demande du pain, vous ne lui direz pas : Va, amuse-toi et lorsque tu seras grand et que tu pourras comprendre le sens réel de la faim, alors tu recevras du pain ! Sera-t-il satisfait en jouant, s'il a faim, et pourra-t-il attendre d'être grand pour recevoir la nourriture dont il a besoin ? Il veut manger maintenant : je suis affamé du pain spirituel, je le veux maintenant. Si vous ne l'avez pas reçu vous-mêmes, je vous en prie, dites-moi où et comment je peux le recevoir. – Le « pundit » répondait : – Vous ne pouvez encore comprendre ces choses profondes et spirituelles, un temps prolongé est essentiel. Pourquoi avez-vous tant de hâte ? Si cette soif de votre âme n'est pas satisfaite dans cette vie, elle le sera dans votre prochaine réincarnation. – Il s'évadait ainsi et mon problème n'était pas résolu.

Le Sadhou, lui aussi, ne me donnait qu'une réponse évasive. – Ne vous tourmentez pas, il est inutile de perdre votre temps à résoudre ces questions ; le temps viendra où toutes vos difficultés s'évanouiront.

– J'étais désappointé et ne trouvais nulle part cette nourriture spirituelle dont j'étais affamé.

Dès mes plus jeunes années, ma mère m'enseigna à m'abstenir de toutes les formes du péché et à venir en aide à tous ceux qui étaient dans le malheur.

Un jour mon père me donna quelque argent de poche. je courus au bazar pour le dépenser. En chemin, je rencontrai une très vieille femme pauvre, qui avait froid et faim ; elle me demanda l'aumône et je ressentis une telle pitié pour elle que je lui donnai tout mon argent. En rentrant à la maison, je dis à mon père qu'il devait procurer à cette pauvre femme une bonne couverture, sinon elle mourrait de froid. Il me renvoya, expliquant qu'il l'avait déjà secourue et que c'était le tour des voisins de faire leur part.

Quand je vis qu'il refusait de lui venir en aide, je pris cinq roupies dans son porte-monnaie dans l'intention d'acheter la couverture. J'eus d'abord une grande satisfaction en pensant que je pourrais secourir cette femme, mais bientôt la pensée que j'étais un voleur me tourmenta. Le reproche de ma conscience augmenta encore lorsque le soir mon père, découvrant qu'il lui manquait cinq roupies, me demanda si je les avais prises et que je le niai. J'échappai au châtiment, mais ma conscience me tourmenta toute la nuit, m'empêchant de dormir. Le matin de bonne heure, j'allai vers mon père et lui confessai mon vol et mon mensonge en lui rendant l'argent. Le fardeau qui pesait sur mon coeur tomba aussitôt et mon père, au lieu de me punir, me prit dans ses bras et me dit avec des larmes dans les yeux : – Mon fils, j'ai toujours eu confiance en toi et maintenant j'ai la preuve que je ne me suis pas trompé. – Non seulement il me pardonna et me donna les cinq roupies pour la pauvre femme, mais il en ajouta une pour moi.

Dans la suite il ne refusa jamais ce que je lui demandai et, de mon côté, je résolus de ne plus faire quelque chose contre ma conscience ou contre la volonté de mes parents.

Le moment vint où Sundar fut envoyé pour son éducation dans l'école de la Mission presbytérienne américaine. Là, il subit une nouvelle influence, car chaque jour il entendait la lecture de la Bible des chrétiens. Son sang sikh se réveilla et la colère bouillonnait en lui. Pourquoi devait-il écouter pareille chose ? – je suis Sikh et c'est le Granth qui est notre livre saint ! – Tout son être se rebella. Il acheta un Nouveau Testament, mais tout ce qu'il y trouva ne fit qu'augmenter sa haine du christianisme.

Il avait quatorze ans lorsqu'il eut la grande douleur de perdre sa mère si tendrement aimée. Peu après son frère aîné mourut aussi. Ce fut un grand chagrin dans sa vie. – La pensée que je ne les reverrais jamais, dit-il, me jeta dans le désespoir, car je ne pouvais savoir sous quelle forme ils renaîtraient, ni deviner ce que je serais moi-même dans une existence future. Dans la religion hindoue la seule consolation pour un coeur brisé comme le mien, était de me soumettre et de m'incliner devant l'inexorable loi du Karma*.

Après la mort de sa mère, le désir de trouver la vérité qui repose derrière le voile de l'existence humaine devint de plus en plus impérieux. – Les choses de ce monde ne peuvent me satisfaire, disait-il, je dois trouver Dieu à tout prix.

À côté de ses études, il apprit à pratiquer le « Yoga » il réussit à entrer dans un état de transe qui lui procurait un soulagement passager, mais après lequel il était plus désemparé qu'auparavant. D'une part il constatait la totale impuissance de sa religion ; d'autre part il estimait le christianisme faux et s'y opposait de toutes ses forces. Son père voyant sa haine devenir de plus en plus violente, décida de l'envoyer dans une école du gouvernement plus éloignée de Rampour, mais la longue marche, par une chaleur suffocante, fut plus qu'il ne put supporter et il dut revenir à sa première école et réentendre lire la Bible jour après jour. Son fanatisme le mit bientôt à la tête des adversaires du christianisme. – Je haïssais le Christ, je pensais que les missionnaires avaient une religion fausse et qu'ils étaient venus pour corrompre notre peuple. Je me rappelle le jour où je leur jetai des pierres et demandai aux serviteurs de mon père d'en faire autant.

Malgré la haine féroce de Sundar, le levain de l'Évangile pénétrait peu à peu en lui sans qu'il s'en doutât. L'enseignement sur l'amour de Dieu l'attirait malgré lui. Le récit de la Croix l'impressionna vivement. Certains le mettaient en garde contre la Bible : – Ne lisez pas ce livre, lui disait-on, car il y a en lui un pouvoir magique qui ferait de vous un chrétien. – Il sentait une mystérieuse puissance se dégager, comme une attraction divine, de la Parole de Dieu, mais il ne voulait pas s'y abandonner. – Nous sommes Sikhs, c'est le Granth qui est notre livre sacré ; il peut y avoir de bonnes choses dans la Bible, mais elle est contre notre religion.

Cependant dans les profondeurs de son âme tourmentée sonnait l'appel du Christ : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et vous trouverez le repos de vos âmes. » Ce repos de l'âme, n'était-ce pas là ce qu'il désirait si ardemment ? Une autre parole du Christ avait pénétré profondément en lui : « Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »

Ces affirmations revenaient constamment à son esprit, sans qu'il en pût saisir toute la signification. Personne, dans la religion hindoue, n'avait pu dire : « Je vous donnerai le repos » et moins encore : « je vous donnerai la vie éternelle ». Comment Jésus, un simple homme pourrait-il le faire ? Lui qui n'avait pu se sauver lui-même, pouvait-il sauver les autres ? L'hindouisme est la plus belle religion du monde, pensait Sundar ; puisqu'il ne peut me donner ce repos, comment une autre religion pourrait-elle le faire ?

– J'étais si fermement ancré dans mon opinion, et mon trouble intérieur était si grand qu'un jour – c'était le 16 décembre 1904 – je déchirai la Bible et la jetai au feu. Mon père qui était présent me dit : – Pourquoi, mon fils, fais-tu une chose aussi stupide ? – Parce que cette religion de l'Occident est fausse et que nous devons la détruire.

Je pensais avoir fait une bonne action en brûlant la Bible ; cependant le trouble de mon coeur ne fit qu'augmenter et j'étais tourmenté par le doute et l'inquiétude. Où était la vérité ? Y a-t-il un Dieu ? Jésus-Christ n'était qu'un homme, mort il y a dix-neuf cents ans ! Pendant deux jours je fus très malheureux. je ne pus supporter cette angoisse de mon âme et pris la résolution de mettre fin à mes jours : si je ne pouvais trouver la vérité dans cette vie, je l'obtiendrais dans la vie future.

Sundar n'avait alors que quinze ans, mais un jeune Hindou de quinze ans est beaucoup plus développé qu'un Européen du même âge, et le suicide n'est pas condamné aux Indes comme il l'est chez nous. Sundar alla vers son père : – je viens vous dire adieu, je serais mort demain matin. – Pourquoi veux-tu te tuer ? – Parce que la religion hindoue ne peut me satisfaire, ni la richesse, ni le confort, ni aucune possession, ni votre argent. Tout cela peut satisfaire les besoins de mon corps, mais pas les aspirations de mon âme. J'en ai assez de cette misérable vie, je veux y mettre fin.

Sundar fit soigneusement ses plans. La ligne du chemin de fer traversait l'extrémité de leur propriété et chaque matin à 5 heures l'express y passait. S'il ne trouvait pas la réponse qu'il attendait, il se jetterait sous le train.

Sundar s'éveilla à 3 heures du matin. C'était le 18 décembre. Il prit un bain froid, puis il se mit à prier : – S'il y a un Dieu, qu'il veuille se révéler à moi et me montrer le chemin du salut, afin que le trouble de mon coeur se dissipe et je le servirai toute ma vie. – J'étais fermement résolu, si ma prière n'obtenait pas de réponse, à aller, avant que le jour fût levé, mettre ma tête sur la ligne du chemin de fer au passage du train. Je restai en prière une heure et demie environ, attendant et espérant voir apparaître Krishna ou Bouddha, ou quelque autre saint de la religion hindoue, mais ils n'apparurent pas. je n'avais plus qu'une demi-heure devant moi. Je priai plus instamment encore : – O Dieu ! si tu existes, révèle-toi à moi ! – Soudain une grande lueur illumina ma chambre, je crus que la maison était en feu, j'ouvris ma porte, mais au dehors tout était sombre.

Alors il se passa quelque chose que je n'avais jamais attendu : la chambre fut remplie d'une merveilleuse lumière qui prit la forme d'un globe et je vis un homme glorieux debout au centre de cette lumière. Ce n'était pas Bouddha, ni Krishna, c'était le Christ. Durant toute l'éternité, je n'oublierai pas sa face glorieuse, si pleine d'amour, ni les quelques mots qu'il prononça : « Pourquoi me persécutes-tu ? Je mourus pour toi, pour toi j'ai donné ma vie, je suis le Sauveur du monde. »

Ces mots furent inscrits comme en lettres de feu sur mon coeur. Le Christ que je croyais mort était vivant devant moi. Je vis la marque des clous ; j'avais été son ennemi, mais je tombai à genoux devant lui et l'adorai. Là, mon coeur fut rempli d'une inexprimable joie et d'une paix merveilleuse ; ma vie fut entièrement transformée ; le vieux Sundar mourut et un nouveau Sundar Singh naquit, pour servir le Christ.

Lorsque je me relevai, rempli de joie, tout avait disparu. Après quelques instants, j'allai vers mon père encore endormi ; je lui racontai la vision que je venais d'avoir et lui déclarai que j'étais chrétien.

– Comment, me dit-il, il y a deux jours seulement tu brûlais la Bible et tu dis que tu es un chrétien ? Tu haïssais le Christ et maintenant tu veux le servir, comment cela se peut-il ? – Parce que j'ai vu le Christ vivant et j'ai entendu sa voix. Je veux et je dois lui consacrer ma vie.

Cette apparition du Christ a été le point tournant de la vie de Sundar Singh. Ce qu'aucune religion n'avait pu lui apporter, malgré des années d'attentes et persévérantes recherches, le Christ, en un instant, le lui donna. Il répondit à ses ferventes prières en emplissant son âme de cette paix merveilleuse si profondément désirée, que nulle épreuve ou persécution ne pourra désormais lui ravir.

L'obscurité a fait place à l'aube d'un jour nouveau et glorieux.


* Loi tyrannique à la base de la doctrine de la réincarnation : toutes nos actions, bonnes ou mauvaises, sont des germes qui nous obligent sans cesse à renaître et à recommencer cette vie d'illusion.

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