Étude sur Jean-Baptiste

Interrogatoire

Luc 1.19-28

L’Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi. Vous l’écouterez… Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort.

(Deutéronome 18.15-20)

C’est au quatrième Évangile que nous avons à demander maintenant la suite de l’histoire du Précurseur.

Jésus s’est retiré, lui aussi, dans le désert ; il avait à y subir la tentation. Pendant ce temps, Jean a continué à rendre son témoignage, plus précis et plus saisissant qu’il n’avait pu l’être jusqu’alors, car il s’était entretenu avec le Sauveur. Puis, au moment où l’épreuve du Messie approche de son terme, trois jours mémorables se suivent. Dans le premier, le prophète est appelé à répondre à un véritable interrogatoire que les autorités de son peuple lui font subir. Dans les deux autres, il prononce les paroles qui devaient, d’une part, dépeindre et résumer toute l’œuvre de Jésus, de l’autre grouper autour du Christ ses premiers disciples, et fonder l’Église chrétienne. C’est ce que saint Jean nous raconte, avec une exactitude minutieuse, dans les versets 19 à 42 de son chapitre premier.

Les prédications du Baptiste avaient fait un bruit considérable. L’écho en avait résonné bien vite dans Jérusalem, en jetant l’inquiétude au sein du sanhédrin. On apprenait que les foules se portaient auprès du nouveau venu avec un empressement inouï ; que le peuple se demandait sérieusement s’il ne se trouvait point en présence du Christ ; que tous les rangs de la société, réunis dans une même curiosité, étaient confondus par cet étrange réformateur, dans un même jugement et dans une même pénitence. On savait que nulle distinction n’était admise ; que les pharisiens et les sadducéens étaient traités de race de vipères : qu’il leur était enjoint, comme au plus vulgaire péager, de confesser leurs péchés et de descendre dans l’eau du Jourdain en signe de repentir. Autant de traits auxquels il était impossible de méconnaître une doctrine nouvelle. Un prophète surgissait en Israël, sans avoir encore reçu de mandat régulier. Le devoir du conseil religieux, en pareilles conjonctures, était fort nettement tracé. Il avait, de par le législateur, le mandat d’examiner, de s’informer. Gardien de la loi, il était tenu par son serment à ne laisser passer aucune innovation sérieuse sans lui demander ses titres, et sans la soumettre à une analyse sérieuse. Car, avait dit l’Éternel, « tout prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mortw. »

wDeutéronome 18.20-22.

Une délégation sera donc envoyée à Jean par le sanhédrin, avec mission de lui poser des questions très serrées. En ajoutant que ces députés appartenaient au parti des pharisiens (verset 24), peut-être l’évangéliste a-t-il voulu nous donner à entendre que ces gens-là se sentaient très particulièrement visés et touchés. La loi ne leur aurait pas commandé d’aller interroger ce prophète, que déjà leur orgueil blessé leur en aurait fait une obligation. « Toi qui es-tu ? » demandent-ils, non sans hauteur, aussitôt après leur arrivée.

Les réponses qu’ils obtiennent se signalent tout ensemble par leur décision et par leur réserve. Beaucoup de décision : « Il déclara, dit le texte. Il ne nia point. Il déclara. » Pas un instant d’hésitation ni de timidité. Il y a longtemps, semble-t-il, que la réponse était toute prête. Beaucoup de réserve ensuite. Nulle causerie inutile. Pas une parole de trop ; rien qui ressemble au plaisir de se faire entendre et de jouer un rôle. Une seule et unique ambition : dire la vérité. Il l’a dite aux foules ; il ne la cachera pas aux représentants de l’autorité.

Les voilà devant lui. Non seulement des lévites, mais des sacrificateurs aussi. Une sorte de juge d’instruction avec ses greffiers. C’est solennel ; et c’est presque en prévenu que Jean comparaît devant eux. En tout cas, ils ne doivent éprouver pour lui aucune sympathie. Ne leur a-t-il pas causé le grand tort de détourner d’eux le courant de l’admiration populaire ? C’est une de ces injures qui ne se pardonnent guère.

Cinq questions lui sont successivement posées ; quatre concernent sa personne ; la cinquième, ses fonctions. Il répond brièvement, mais avec une précision qui ne doit rien laisser à désirer. Il dira d’abord ce qu’il n’est pas ; ensuite ce qu’il est ; enfin pourquoi il baptise.

Première question : Qui es-tu ? Elle a dû être un peu plus longue que cela. Car Jean déclare qu’il n’est point le Messie. Il faut donc bien qu’on lui ait demandé s’il l’était. Avec toute la partie éclairée et plus ou moins religieuse de la nation, les députés du sanhédrin attendaient très certainement un Messie. Qu’ils fussent très au clair sur ce qu’il devait être, c’est une autre affaire. Mais ils comptaient sur lui, ils le désiraient ; nous osons l’affirmer. Et comme ce personnage devait avoir probablement dans ses attributions celles d’administrer le baptême, il est naturel que l’interrogatoire du Baptiste commence par ces mots : Es-tu le Christ ? c’est-à-dire le Messie ? – Une dénégation absolue, sans phrases comme sans ambages, est la seule réponse de Jean. Non ; je ne suis point le Christ.

Seconde question : Es-tu Élie ? Cela, ce serait admissible. Israël n’attend pas seulement son Christ. Il compte aussi sur le messager qui doit ouvrir les voies devant lui, et ce messager, nous savons quel il doit être : Élie. Ici, convenons-en, la réponse était plus difficile. Car enfin, dès sa naissance, Jean avait été revêtu de l’esprit et de la vertu d’Élie. Son ministère, jusqu’ici, n’avait pas été autre que celui du Thischbite. Comme lui, il a ramené les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes. Bien. Si c’est là ce qu’entendent les députés, le Précurseur est Élie, en effet. Mais ils entendent tout autre chose. Ils se figurent un vrai Thischbite ressuscité ; beaucoup moins un prédicateur de la justice qu’un réformateur un peu révolutionnaire ; un tribun se présentant en maître devant le moderne Achab, le jetant à bas de son trône et rétablissant de force l’empire de Salomon… Non, alors !

Jean-Baptiste n’est point cela. Il n’a jamais voulu l’être. Pas un de ses actes et pas une de ses paroles n’autorisent à lui prêter de pareilles visées… Es-tu Élie ? Je ne le suis point !

Une troisième hypothèse reste possible. Les avocats du gouvernement ont le devoir de l’émettre. En dehors du Christ et d’Élie, on attendait aussi chez les Hébreux un personnage assez mal défini, qui jouerait à peu près le rôle d’un précurseur en second, complétant Élie, l’aidant, le remplaçant au besoin. On lui donnait quelquefois un nom propre, Jérémie par exemplex. Ou bien on le désignait par un terme plus vague, et l’on se contentait de l’appeler « le prophète. » Quelques-uns, peut-être, voyaient en lui, sans bien s’en rendre compte, l’antitype de celui qu’avait annoncé le Deutéronomey et qui devait, comme Moïse, être suscité du sein du peuple élu. Eh bien ! Jean serait-il ce prophète ?… Non ! Ses réponses deviennent toujours plus brèves. On dirait qu’il ait hâte d’échapper à ces questionneurs – ou du moins de détourner l’entretien de sa personne.

x – Comparez Matthieu 16.14.

yDeutéronome 18.15-18.

C’est pourtant trop tôt pour le briser. Des négations ne suffisent pas ; il faut bien arriver à une affirmation. Voyons. Tu n’es, reprennent les délégués, ni le Christ, ni Élie, ni le prophète. Nous t’en croyons. Mais alors, qui es-tu ? Nous n’avons point encore de réponse, et il faut que nous en rapportions une à ceux qui nous ont envoyés.

C’est une mise en demeure très pressante. Il n’y a pas moyen d’échapper. N’ayez pas peur, au reste, que Jean cherche une échappatoire. Ne craignez pas non plus qu’il sorte un seul instant des voies de la plus stricte vérité. Mais laissez-moi vous montrer combien, à cet instant, les tentations ont été sérieuses pour lui.

Qui es-tu ?… Eh ! sans mentir, il y a des choses très glorieuses et très belles à répondre. Si je ne suis pas un de ces prophètes que vous venez de nommer, je suis beaucoup plus grand qu’eux tous. Ils ont annoncé le Christ. Je l’ai vu, moi. J’ai parlé avec lui. Bien mieux. Je l’ai baptisé. Il s’est soumis volontairement à un rite institué par moi. Il a dit que c’était pour lui le moyen d’accomplir toute justice. Il n’y a pas six semaines que nous étions là, ensemble, lui et moi, et c’est lui qui s’est abaissé devant moi. Jérémie n’a pas eu cet honneur. Élie pas davantage. Cherchez donc parmi les prophètes qui sont nés de femmes s’il en est un plus distingué que moi… Vous trouvez que je m’égare. Vous m’accusez d’un orgueil insensé. Eh bien ! écoutez encore. Je baisse d’un ton. Je suis le fils de Zacharie et d’Elisabeth. J’appartiens à la race d’Aaron. Mon père était prêtre. Je suis votre égal, donc. Lévite et sacrificateur, comme vous. Un ange a annoncé ma naissance. Est-ce que cela s’est passé pour la vôtre ? Des prédictions admirables ont retenti autour de mon berceau. Où sont celles qui vous concernaient ? Vrai, s’il y a des juges ici, j’ai à l’être autant et plus de droits que vous ! Je ne suis, encore une fois, ni Élie, ni Jérémie, C’est entendu. Mais je suis le prophète du Souverain. Qui de vous mérite ce titre ?

Le Précurseur aurait ainsi parlé qu’il ne serait pas sorti, répétons-le, de la vérité la plus absolue. Et cependant, qu’il est plus noble, sans cesser d’être exact, dans la réponse qu’il adresse aux inquisiteurs ! « Je suis, leur dit-il, une voix. Celle qui crie au désert : Redressez les chemins du Seigneur. » Une voix ; rien que cela. Pas de sceptre ni de couronne. Pas de dignités apparentes. Pas de cortège pompeux pour signaler ma personne. Une voix seulement. Et encore n’est-elle qu’un écho. Elle se borne à répéter les propres paroles des anciens prophètes. Elle est forte ; elle est surtout fidèle. Quand elle se taira, c’est qu’elle aura fait son œuvre… L’exemple de Jésus-Christ a décidément porté du fruit. Jean, dans l’entretien qu’il eut avec lui, au moment du baptême, a compris le secret de la grandeur : il consiste à s’humilier. Je ne sais pas si les députés ont compris. Ils se sont figurés que le prévenu se moquait d’eux. On me dirait qu’ils sont repartis furieux pour Jérusalem, que cela ne m’étonnerait nullement. Ce qui est certain pour moi, c’est que Jean n’a jamais mieux été Élie, le prophète, le Précurseur, que lorsqu’il a fait entendre cette modeste confession : Je suis une voix ! Vous aussi, lecteurs, vous êtes des voix. Vous ne pouvez pas ne pas l’être, que vous le vouliez ou non. A chaque entretien avec vos amis, à chaque visite que vous leur faites ou que vous recevez d’eux, vous êtes une voix. Mais de quelle sorte ? Bonne, ou mauvaise ? Au service de Dieu, ou du diable ? Que prononce-t-elle, cette voix ? Des paroles de vie, ou des chansons de mort ? Réfléchissez. Je vous assure que je ne cède aucunement à la triste envie de faire une tirade… Une tirade ! Il s’agit bien de cela, vraiment !

Il est question de savoir comment vous employez l’un des plus nobles dons que Dieu vous ait faits : la parole. Muets, vous ne l’êtes pas, vous ne devez pas l’être. Le Seigneur ne vous invite point à prendre la robe des trappistes. Il vous a créés pour que vous soyez des voix. Vous servez-vous de la vôtre pour préparer, selon qu’il vous est possible, les chemins du Sauveur – ou pour en détourner les âmes que vous rencontrez ?

La quatrième réponse de Jean, hâtons-nous de le reconnaître, ne pouvait pas satisfaire les interrogateurs. Il avait dit ce qu’il n’était pas et ce qu’il était. Un point grave restait encore à expliquer. Pourquoi faisait-il ce qui n’eût été permis qu’à ceux précisément qu’il disait ne pas être ? Pourquoi baptisait-il ? Et ici la question devenait plus pressante, presque menaçante. On sent, derrière les termes employés, je ne sais quelle jalousie de métier qui ne sait déjà plus se contenir. L’ordre n’est pas encore donné ; mais il gronde déjà : Retire-toi ! Tais-toi ! Assez de baptêmes comme cela. Tu n’es pas reconnu par l’autorité. Tu ne chemines pas dans les ornières officielles. Arrière donc ! Ne vois-tu pas que le sanhédrin sacro-saint n’est pas content de toi ?…

Oh ! médecins immortels de Molière ! N’est-ce pas ? « Il vaut mieux mourir suivant les règles que de l’échapper contre les règles ? ! »

Ecoutons la cinquième réponse de Jean. Elle ne sera pas indigne des autres.

Vous voulez savoir pourquoi je baptise ? C’est, en d’autres termes, me demander si j’en ai le droit. Oui, je l’ai ; et le devoir aussi. Ce baptême qui vous étonne, qui vous scandalise peut-être, rentre directement dans mes fonctions de Précurseur. Le droit que je n’ai pas, c’est de m’y soustraire. Précisément parce que je suis une voix dans le désert, chargée de redresser par ses appels le chemin du Seigneur, je puis, je dois baptiser. Comment préparer ces routes sans amener les âmes à la repentance ? Mon baptême en est le signe, le gage incontestable. Demandez plutôt à mes néophytes. Ils l’ont compris, eux. Aussi bien ceux qui m’ont quitté, repoussés par mes exigences, que ceux qui ont loyalement essayé, de revenir aux commandements de la charité et de la justice. D’ailleurs, ce n’est pas tout. Je sais que mon baptême est incomplet. L’eau ne purifie pas le cœur ; elle n’est qu’un symbole. Mais voici ce que je sais encore, et ce que vous ne savez pas. Il y a au milieu de vous quelqu’un que vous ne connaissez pas, et que moi je connais. A celui-là est réservé le baptême par excellence, celui du feu. Vos regards, trop préoccupés de vous-mêmes, ne le discernent pas. Les miens l’ont rencontré. Et comme je me suis déjà humilié devant lui, je suis aussi prêt que jamais à le faire encore. Je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales. Non. Mais je suis la voix qui le salue, la main qui le montre. Et je baptise pour lui former son Église.

Il est très surprenant, j’en conviens, que des paroles aussi directes n’aient éveillé chez les députés du sanhédrin aucune envie de rester, afin de voir celui que Jean leur désignait. A ne considérer même que leurs devoirs de fonctionnaires, il semble qu’ils étaient tenus d’attendre encore un peu. Qui sait ? Un cas des plus intéressants allait peut-être se présenter. S’ils avaient l’honneur d’être les premiers à en nantir leurs mandataires ! Non ; ils s’en vont. Ils ne demandent rien de plus. Ils sont bien les collègues de ces autres « sanhédristes » qui, trente ans plus tôt, ont très correctement indiqué à Hérode où le Christ devait naître, mais n’ont pas fait un pas du côté de Bethléhem. – Et il y a beaucoup de chrétiens modernes qui n’ont pas plus de curiosité, disons pas plus de vie. On leur parle de mouvements religieux du meilleur aloi ; de réveils vivifiants où la piété se retrempe et se rajeunit. C’est le Seigneur qui est là, comme en personne ; Celui que Jean-Baptiste annonçait en disant : Il est au milieu de vous. Il vaudrait la peine d’aller voir… Oh ! non ! Ces bons chrétiens dorment sur leurs deux oreilles. Ou bien ils sont retenus par des occupations de première importance. Il y a un règlement à élaborer, une liturgie à réviser ! Il y a de graves questions d’administration !… Toujours le sanhédrin !

Je ne veux pas railler ; le sujet est trop sérieux pour cela. Il nous faut seulement noter ici un de ces points tournants comme il ne s’en rencontre que quelques-uns dans notre vie. Les députés ne montrent, dira-t-on, que de l’indifférence. Oui ; mais c’est le moment précis où l’indifférence va devenir de l’incrédulité, d’abord, et très vite après de l’hostilité. Rester aveugle et sourd en présence de révélations pareilles, c’est le rester volontairement, et non par accident. C’est donc mettre en jeu sa responsabilité. C’est être coupable sans avoir aucune excuse d’ignorance. Je ne saurais trop vous y rendre attentifs, mes jeunes amis. Si vous prétendiez laisser écouler votre jeunesse sans faire connaissance du Christ des Évangiles, vous ne resteriez pas longtemps indifférents à son égard. Vous deviendriez bientôt ses ennemis. Si le mot était chrétien, je dirais que c’est fatal.

Nous pouvons, enfin, formuler ici une réponse à une question que nous avons posée tout au début de la prédication de Jean. Nous l’avions entendu à la fois commander la repentance et annoncer le royaume des cieux. Sur quoi nous avions demandé : Qu’entendait-il par le royaume des cieux ? Il vient de nous le dire, par la manière même dont il se détache des autorités religieuses de son peuple.

Pour ces dernières, le royaume des cieux ne saurait être qu’une prolongation des royaumes de la terre en général, du royaume de Juda en particulier. Il y faut un trône visible ; un sceptre brisant les rebelles ; une autorité juive n’acceptant les gentils qu’en les courbant sous les ordonnances légales. Il y faut un sanhédrin, surtout, décrétant la vérité, excommuniant les novateurs.

Rien de tout cela pour Jean-Baptiste. Le royaume qu’il annonce et qu’il voit déjà rapproché, c’est un royaume spirituel. Peut-être y cherche-t-il encore plusieurs souvenirs des jours de David. Mais il sait et il prêche qu’on n’y entre pas autrement que par la repentance, c’est-à-dire par la conversion. Il n’y voit pas d’autre roi que ce Jésus baptisé par lui, proclamé par Dieu son Fils unique et bien-aimé. Ces principes une fois posés, les cadres israélites qu’il met probablement à ce royaume, s’élargiront et s’étendront jusqu’à sauter. Les gentils entreront dans cette association nouvelle qui s’appellera l’Église. Le règne de Dieu est venu ; son royaume est fondé !

Avec leurs étroites préventions, les membres du sanhédrin ont passé, sans le voir, à côté du Messie. Avec sa foi croissante, avec son humilité et son détachement de lui-même, Jean va se trouver digne d’un nouvel honneur. Il présentera aux premiers croyants l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.

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