Le comte de Zinzendorf

8.8 – Son portrait.

Quoique le caractère de Zinzendorf ressorte de toute sa vie, nous donnerons ici, comme l’a fait Verbeek et comme nous l’avons fait pour la comtesse, les portraits qui en ont été tracés par ceux de ses biographes qui l’ont connu personnellement et intimement, Spangenberg et Schrautenbach. Voici ce qu’en dit le premier :

« Le comte avait l’intelligence très vive : les pensées jaillissaient de son cerveau avec autant d’abondance que de rapidité ; dans la méditation et le travail intellectuel, il était infatigable. Son esprit fécond produisait une foule d’idées originales qu’il exprimait souvent en termes qui paraissaient étranges. Il était aussi singulièrement inventif quand il s’agissait d’imaginer quelque entreprise utile ou d’en combiner les moyens d’exécution, et il s’exprimait alors avec une très grande vivacité.

Sa mémoire était prompte et étendue ; cependant elle n’était pas toujours sûre en fait de détails. Il était de sa nature si éveillé et si actif, qu’il lui était difficile de ne rien faire ; mais il ne savait pas travailler lentement, et une fois qu’il avait entrepris une chose, il ne la laissait pas qu’elle ne fût achevée ; il y appliquait toutes ses facultés et pouvait ainsi faire beaucoup. Il n’aimait pas à être dérangé dans son travail ; mais, quand il le fallait absolument, il savait s’en sortir très vite et être tout entier à la nouvelle affaire dont il avait à s’occuper ; mais il lui était plus difficile ensuite de se remettre à celle qu’il avait interrompue.

Autant que je puis m’en faire une idée, son tempérament doit avoir eu beaucoup d’analogie avec celui de Luther. Ses sentiments étaient vifs, violents, et il se laissait facilement emporter trop loin. La charité le rendait parfois trop indulgent et le zèle trop sévère. Les sujets de tristesse l’affectaient d’ordinaire trop vivement ; en revanche, quand il avait quelque sujet de joie, sa joie, sans toutefois le mettre hors des gonds, possédait son âme tout entière. Concevait-il une inquiétude au sujet de quelque chose ou de quelqu’un, il se représentait les choses au pire, avec toutes leurs conséquences, et il n’était pas facile de lui faire entendre raison.

Quand il soutenait quelque chose dont il eût une impression profonde, il supportait malaisément la contradiction ; mais il lui arrivait souvent de réfléchir plus tard aux objections qu’on lui avait faites et d’en faire son profit.

Il ne pouvait se représenter qu’il y eût des gens qui s’en tinssent toujours à ce qu’ils avaient une fois saisi et qui ne fissent pas de progrès en connaissance. Il regardait comme impossible qu’un homme qui cherche la vérité ne découvre pas en quoi il se trompe et ce qu’il ignore. L’amour de la vérité exige, pensait-il, qu’on lâche ce qu’on a lorsqu’on voit quelque chose de mieux. Quand on lui objectait que cette manière de voir trahissait un caractère inconstant, il répondait qu’on devait préférer la vérité à une réputation de constance et qu’il fallait savoir rester écolier et aimer à apprendre toujours quelque chose de mieux. Telle est la cause pour laquelle il a fait subir tant de changements à ses écrits. Il ne cessait jamais de les corriger. « J’ai l’habitude, dit-il, à peine un de mes livres sort-il de presse, d’y ajouter non seulement un long errata, mais encore de nouveaux éclaircissements. Je corrige, aussi souvent que je puis, tout ce qui dans mes productions me paraît n’être pas juste, et il ne me répugne point du tout de me contredire au besoin moi-même d’une fois à une autre ; car je pense que la plus petite vérité vaut mieux que la réputation de docteur. » Aussi, quand on lui montrait dans un de ses écrits une expression qui n’allait pas et qu’on lui en suggérait une meilleure, il l’accueillait avec grand plaisir, et quand il lui arrivait de trouver un moi ou un tour de phrase qui rendît complètement sa pensée, il s’en réjouissait comme un enfant.

Lorsqu’il se trouvait en présence de gens desquels il avait tant soit peu lieu d’espérer qu’ils aimaient le Sauveur et qu’il se faisait dans leur cœur un travail du Saint-Esprit, il se mettait aussitôt en relations avec eux, sans se demander de quelle religion ils étaient, ni d’où ils sortaient, ni quelles étaient du reste leurs opinions ; et il était d’autant plus empressé à se lier avec eux, lorsque c’étaient des gens persécutés.

Il avait réellement un talent tout particulier de converser avec les gens qui ne pensaient pas comme lui ; il trouvait moyen de leur exprimer son opinion tout net et sans la gazer, et pourtant sans les fâcher. Cependant, dans le temps où il n’avait pas encore beaucoup d’expérience, il lui arrivait de leur concéder tantôt trop, tantôt trop peu, et souvent il avait pour bien des gens plus de considération qu’ils n’en méritaient.

On remarquait d’ordinaire chez lui un contentement intime. Il avait foi que le Seigneur, en qui il prenait plaisir, ne lui ferait que du bien : aussi, lorsqu’il lui demandait quelque chose, c’était avec assurance et avec une espérance certaine d’être exaucé. Il aimait à remercier Dieu pour toutes choses, même pour des choses qui auraient paru à d’autres n’en valoir pas la peine. Ce qu’il avait avant tout à cœur, c’était de faire la volonté de son Maître et d’avoir de temps à autre pleine conscience de cette volonté.

Comme la sainte incarnation de Jésus-Christ, ses souffrances et sa mort, lui avaient gagné le cœur, c’était toujours aussi le principal sujet de ses discours. Dans le commerce de la vie, quand il n’avait pas de raisons particulières de se tenir sur ses gardes, il montrait une simplicité d’enfant. On voyait en lui quelle belle chose c’est que d’être affranchi par le sang de l’Agneau de Dieu des craintes qu’inspire une mauvaise conscience. Tous ses actes, toutes ses paroles témoignaient de son tendre amour pour le Sauveur, pour ses membres, pour toutes les âmes qu’il a rachetées à si haut prix. Il était amical, cordial, sans rancune, confiant, ouvert, en paix avec chacun. C’était pour lui un vrai plaisir que d’aider les autres de ses conseils ou de quelque autre manière, en un mot, de faire du bien ; il ne faisait pas à cet égard de différence entre amis et ennemis, si ce n’est que son penchant le portait à rendre d’abord service à ces derniers. Cette disposition à obliger autrui et l’espérance qu’il avait toujours de pouvoir le faire, l’entraînait souvent à faire des promesses qu’il lui était impossible de tenir, malgré toute la bonne volonté qu’il en avait. Ceux qui le connaissaient savaient bien que, lorsqu’il se voyait dans l’impossibilité d’être utile à quelqu’un, qu’il l’eût promis ou non, personne n’en était plus affligé que lui.

Il avait acquis, tant par l’Écriture sainte et par l’Histoire que par l’expérience, une profonde connaissance de l’état de péché et de corruption de son cœur et de celui des autres. Aussi tombait-il souvent dans de graves inquiétudes au sujet des Frères et des sœurs qu’il aimait le mieux ; il ne pouvait s’empêcher de le dire, et c’était quelquefois pénible tant pour lui que pour d’autres. Il ne lui suffisait pas d’écarter les choses qui étaient un sujet de chute et de scandale, il cherchait sérieusement à prévenir tout ce qui pouvait devenir une occasion de péché, tout ce qui pouvait en avoir l’apparence ou entraîner quelque conséquence fâcheuse. Sa sollicitude sous ce rapport s’étendait à chaque membre de la communauté, sans en excepter les petits enfants, et se portait sur tout, même sur ce qui aurait paru le plus insignifiant.

Il s’occupait de préférence de ceux qui étaient misérables, simples, sans talents, et dont, pour cette raison, le grand nombre faisait peu de cas. Quand il remarquait chez des gens de cette sorte de l’amour pour le Sauveur, il avait pour eux une estime et une affection toutes particulières. »

Écoutons maintenant Schrautenbach :

« Le comte de Zinzendorf n’a point été un homme exempt de défauts, mais tous ceux qui l’ont connu avoueront qu’il avait un sens droit pour saisir la vérité et une grande fidélité à la servir. Il a toujours été égal à lui-même, quant à ses principes et à l’objet qu’il avait en vue. Cette qualité-là, unum hominem agere, que l’histoire ne peut attribuer qu’à un si petit nombre d’hommes a été durant toute sa vie son caractère distinctif.

On comprend assez qu’avec son activité, son génie, ses facultés variées, il y ait eu en lui certaines étrangetés et des contradictions apparentes. Ceux qui l’ont vu de près savent qu’il était foncièrement loyal. Cette loyauté ressortait de chacune de ses paroles et il en a fait preuve, soit dans la vie ordinaire, soit dans les moments décisifs de sa carrière. Et pourtant, quand on l’a connu, on ne peut lire Tacite sans songer à lui. On remarquait chez lui une politique soupçonneuse et qui parfois paraissait équivoque, une grande dissimulation, quelquefois aussi trop d’empressement à revendiquer son autorité, alors même que personne ne la contestait ; c’étaient là des traits qui tenaient en partie à son caractère, en partie à son éducation et à l’air du monde et de la cour qu’il avait respiré dans sa jeunesse. Les Frères les voyaient bien, mais cela n’enlevait rien à la profonde considération qu’ils avaient pour lui et à la confiance illimitée qu’il leur inspirait ; car tout cela n’était que dans les formes et dans les manières, et une bonhomie réelle faisait le fond de son caractère.

Ce qui le distinguait surtout, c’était son amour du bien public, sa bienveillance, son énergie, sa constance, la noblesse de son caractère, son désintéressement, sa tendance soutenue à consacrer sa vie et ses forces à quelque but relevé…

Jamais homme ne fut plus généralement aimé des siensb ; jamais pourtant caractère n’a été plus souvent dépecé et analysé ; mais son mérite était assez transcendant pour qu’après chaque nouvel examen on ne l’appréciât que davantage. Les angles et les saillies de ce caractère ne faisaient que le rendre plus intéressant à étudier. Son génie créateur, sa faculté d’observation, son coup d’œil vaste lui faisaient le plus souvent voir les choses sous une face à laquelle on ne s’attendait pas. Dans ses discours, il était rare qu’il traitât son sujet par le côté qui aurait paru à d’autres le plus saillant ; c’était presque toujours quelque chose d’imprévu. Il en était de même dans les affaires : on se demandait toujours par quel bout il allait prendre une chose ; mais chacun savait quel était le but vers lequel il tendait sans relâche.

b – Ce fut surtout le cas à la fin de sa carrière, car pendant longtemps, dit Spangenberg, il put dire de lui-même comme saint Paul (2Cor.12.15) : « Aimant beaucoup et pourtant aimé peu. »

Qu’en tout cela il soit toujours resté dans de justes bornes, c’est ce que l’on ne saurait attendre d’un homme d’une nature aussi riche et placé dans une situation aussi exceptionnelle. Avec un champ d’activité aussi étendu que l’était le sien et sur lequel, à la lettre, le soleil ne se couchait pas, il lui eût été impossible de traiter tant d’affaires d’une manière aussi minutieusement méthodique que peut le faire un homme qui n’en a qu’une…

C’était par ses cantiques et par ses discours qu’il exerçait l’influence la plus immédiate sur la masse. Pour ses discours, il ne les préparait guère et ne les écrivait jamais…

L’action — cette qualité essentielle de l’orateur, — l’éloquence des gestes et de la voix, ne lui faisaient jamais défaut et lui étaient entièrement naturelles… Il avait une voix mâle, pleine, harmonieuse, expressive. L’art difficile, ou pour mieux dire le talent de donner à chaque mot l’intonation qui lui convient, de mettre le regard, la voix, l’attitude d’accord avec les paroles, et tout cela sans se faire remarquer et sans y songer soi-même, il le possédait naturellement. On sentait dans tout ce qu’il faisait de l’âme, de la vie, de l’harmonie.

Il y avait dans son extérieur de la grandeur, de la force, de la noblesse, et une rare distinction. On pouvait s’en convaincre lorsqu’il se présentait au milieu d’une réunion de personnes du grand monde, ou bien lorsqu’on le voyait de loin marcher tranquillement dans une rue de Londres ou d’Amsterdam et que l’on remarquait les égards qu’avaient instinctivement pour lui les passants. Comme on le saluait ! comme on lui faisait place ! comme chacun était à ses ordres !

Sa mise était toujours simple à l’extrême et même négligée. Il fut toujours mal logé, indifférent au choix de ses meubles, ne cherchant jamais à se faire une existence hors de lui-même, n’ayant aucune espèce de fantaisies. Pour tout ce qui tenait à sa personne, habits, nourriture, etc., il avait peu de besoins, mais en tout cela il était bizarre et incorrigible.

Sa figure était imposante et susceptible de beaucoup d’expression. Le front découvert, les yeux bleu foncé, brillants, mobiles, devenus petits par suite de maladie ; le nez bien fait et légèrement arqué, les lèvres fermées mais sans rien de tendu, le regard perçant. La taille moyenne, la démarche alerte, le pas ferme ; portant la tête droite. Une grande élégance dans tout son être, mais sans rien d’affecté. Quelque chose de viril et de réservé dans les manières. Beaucoup d’égards pour ceux avec qui il se trouvait, et pourtant très intimidant : il est arrivé à bien des gens d’être allés vers lui pour lui parler, et d’être sortis de sa chambre sans plus se rappeler ce qu’ils s’étaient proposé de lui dire. Un inconvénient inévitable, c’est qu’un homme fait de la sorte n’entend que rarement un avertissement amical. Quand on connaît de près des hommes éminents, qui, avec les défauts qu’ils peuvent avoir, possèdent des qualités transcendantes et des talents brillants, de l’imagination, du génie, il est presque impossible de se garder à leur égard d’une subtile flatterie. On suit son impression, on se fait plaisir à soi-même en leur témoignant comme on les apprécie…

Zinzendorf était gai, liant, très causeur. Il aimait une innocente raillerie, même lorsqu’il en était l’objet ; mais personne n’était familier avec lui. Les relations qu’on avait avec le comte étaient celles qu’on peut avoir avec un grand seigneur ; on l’aimait, on l’honorait, mais auprès de lui on se sentait toujours en présence d’un homme d’un rang supérieur…

« J’ai, a-t-il dit lui-même dans un de ses écrits un esprit aussi porté à l’extravagance que qui que ce soit. » Nous citons ce mot, qui lui fait honneur. On n’aurait peut-être pas attendu un aveu aussi franc et aussi public de la part d’un homme qu’on accuse de s’être fait adorer.

Puisque nous avons parlé de sa manière d’être avec ses frères et compagnons d’œuvre ; nous ne devons pas passer sous silence sa manie de gronder, manie quelquefois désagréable. Il grondait, par exemple, pour un banc d’église qui n’était pas placé comme il l’entendait… Recevait-il quelque nouvelle fâcheuse, apprenait-il, par exemple, que dans telle ou telle circonstance on avait agi à contre-fin du but que devait se proposer la communauté, il en était si affecté, qu’il se retirait dans la solitude, ou bien son émotion se faisait jour par un torrent de paroles ; il interpellait souvent un de ceux qui se trouvaient là. Mais il est à remarquer qu’il ne se servait jamais d’expressions blessantes ou manquant de dignité ; c’étaient seulement des dissertations à fond et à perte de vue. Ces explosions étaient peut-être chez lui une nécessité physique ; mais ce qui l’excuse encore mieux, c’est la position dans laquelle il se trouvait. Quelquefois aussi, tout en grondant, il s’apercevait qu’il allait trop loin. « Ne me rendez pas encore plus ridicule que je ne le suis déjà », disait-il une fois à quelqu’un qui voulait appuyer d’un mot une de ses longues mercuriales…

La facilité avec laquelle il passait d’une disposition à une autre montre combien il y avait en lui de ressort. Il lui arrivait souvent d’entrer dans la salle de réunion, en sortant d’une conversation très animée sur des sujets qui lui donnaient les plus terribles soucis : la vue de l’assemblée changeait immédiatement le cours de ses pensées, et il faisait un discours rempli de sentiment et respirant la paix et la joie.

Pour ce qui est de ses connaissances, il était de ceux qui doivent à eux-mêmes la plus grande partie de ce qu’ils savent. Il ne lisait guère autre chose que la Bible ; je croirais que dans les vingt dernières années de sa vie il n’a pas lu un seul livre religieux. Il écrivait beaucoup, méditait beaucoup.

On a reproché avec quelque raison à ses ouvrages des expressions hasardées et trop peu de précision. Cela est vrai surtout des discours qui ont été recueillis sur les notes de ses auditeurs. Tous n’ont pas la même valeur et il y en a qu’on eût mieux fait de ne pas publier. Mais il y a dans un grand nombre d’entre eux un trésor de vérité, de théologie, de règles de conduite, de connaissance de Dieu et de l’homme. Ce ne sont pas des morceaux achevés (son esprit était trop vif pour qu’il pût s’arrêter longtemps à une même chose) ; ce sont plutôt des essais. Mais on trouvera peu d’orateurs dont les discours, pour être si peu préparés, soient aussi riches de pensées et de sentiments, ou qui, tout en traitant perpétuellement d’une seule chose, la présentent sous tant de faces diverses.

Un des plus beaux traits de son caractère, c’était la foi inébranlable qu’il avait à ce qui est écrit. Il était au fait de tous les doutes que l’on peut soulever contre la Bible, aussi bien que peut l’être un esprit-fort. La manière dont on résout d’ordinaire ces doutes ne le satisfaisait guère. Dans sa jeunesse, il avait lu Bayle et beaucoup d’auteurs de ce genre. Il ne prétendait point qu’il ne pût pas y avoir dans l’Écriture des erreurs historiques ou chronologiques. Il n’enseignait point l’inspiration littérale de l’Écriture. Mais tout son système repose sur la Bible, comme étant le livre de Dieu, la révélation qui contient tout le conseil divin pour le salut de l’homme. »

[« Mes amis ont trouvé quelquefois mauvais que je prisse plaisir à des auteurs qu’ils savaient se moquer de la religion et attaquer la foi… Mais cela ne me venait pas à l’idée en les lisant… J’ai de la reconnaissance pour certains écrivains que les théologiens de toute nuance s’accordent à condamner, et j’ai souvent pensé que j’aimerais mieux passer pour un Bayle auprès des Jurieu que pour un Jurieu auprès des Bayle. » (Zinzendorf, Réflexions naturelles.)

On peut citer à l’appui des convictions de Zinzendorf relativement aux Écritures quelques-unes des propositions qu’il fit approuver par les synodes de l’église des Frères : « L’Écriture sainte demeure toujours le grand oracle qui décide en dernier ressort. Les saintes Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testament sont des œuvres absolument divines. Celui qui veut être sauvé et même celui qui doit rendre témoignage y trouveront suffisamment et parfaitement toutes les doctrines, toutes les thèses, toutes les prophéties pour l’avenir et tout ce qui constitue le système de la théologie. C’est pourquoi l’on n’a besoin de rien de plus jusqu’à l’avènement de Christ, et il n’est ni possible, ni permis de rien changer, ni ajouter à ce qu’elle dit. »]

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