Contre Apion - Flavius Josèphe

LIVRE I

CHAPITRE VI

Les Juifs, au contraire, ont toujours eu soin d'écrire leurs annales, dont la rédaction est confiée aux prêtres.

(28) Que chez les Égyptiens et les Babyloniens, si l'on remonte à la plus lointaine antiquité, le soin des annales et la spéculation qui les concerne aient été entre les mains, chez ceux-là des prêtres, chez les Babyloniens des Chaldéens, et que, parmi les peuples en relations avec les Grecs, les Phéniciens surtout aient usé de l'écriture pour les organisations de la vie et pour transmettre le souvenir des événements publics, tout le monde l'accorde ; je crois donc inutile d'insister. (29) Mais que nos ancêtres se soient préoccupés de leurs annales autant, pour ne pas dire plus encore que les peuples nommés plus haut, en confiant leur rédaction aux grands-prêtres et aux prophètes, que jusqu'à nos jours cette coutume ait été très rigoureusement observée et, pour parler plus hardiment, doive continuer à l'être, je vais essayer de le montrer brièvement[1].

[1] Josèphe confond volontairement la tenue des registres généalogiques, telle qu'elle était pratiquée sous le second temple par le sacerdoce, avec la manière toute différente dont furent composés les anciens livres historiques de la Bible. Il est curieux de le voir affirmer que, même après la ruine de l'Etat juif, ces registres continueront à être tenus à jour. L'évènement n'a pas confirmé cette prédiction.

chapitre précédent retour à la page d'index chapitre suivant