Contre Apion - Flavius Josèphe

LIVRE I

CHAPITRE X

Réponse à ses adversaires.

(53) Cependant certains personnages méprisables ont essayé d'attaquer mon histoire, y voyant l'occasion d'un exercice d'accusation paradoxale et de calomnie[1], comme on en propose aux jeunes gens dans l'école ; ils devraient pourtant savoir que, si l'on promet de transmettre à d'autres un récit véridique des faits, il faut d'abord en avoir soi-même une connaissance exacte pour avoir suivi de près les événements par soi-même ou en se renseignant auprès de ceux qui les savent. (54) C'est ce que je crois avoir très bien fait pour mes deux ouvrages. L'Archéologie, comme je l'ai dit[2], est traduite des Livres saints, car je tiens le sacerdoce de ma naissance et je suis initié à la philosophie[3] de ces Livres. (55) Quant à l'histoire de la guerre, je l'ai écrite après avoir été acteur dans bien des événements, témoin d'un très grand nombre, bref sans avoir ignoré rien de ce qui s'y est dit ou fait. (56) Comment alors ne point trouver hardis ceux qui tentent de contester ma véracité ? Si même ils prétendent avoir lu les mémoires des empereurs, ils n'ont pas, du moins, assisté à ce qui se passait dans notre camp à nous, leurs ennemis.

[1] Cf. Thucydide, I, 22.

[2] Ant., I, 5 ; XX, 261.

[3] L’interprétation rabbinique.

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