Vie - Flavius Josèphe

CHAPITRE LXXI

Les Séphoritains qui se virent contre toute espérance délivrés d'un si grand péril, députèrent vers Cestius Gallus pour le prier de venir promptement dans leur ville, ou d'y envoyer au moins des troupes assez fortes pour empêcher les courses de leurs ennemis. Il leur accorda cette grâce et leur envoya la nuit un corps de cavalerie et d'infanterie. Lorsque j'appris que ces troupes ravageaient le pays d'alentour, j'avançais les miennes et vins me camper a Garizim, éloigné de vingt stades de Séphoris. Je m'approchai la nuit des murailles, y fis donner l'escalade et mes gens se rendirent maîtres d'une grande partie de la ville. Mais parce qu'ils n'en connaissaient pas bien tous les endroits, nous fûmes contraints de nous retirer après avoir tué douze soldats, deux cavaliers romains et quelques habitants, sans avoir perdu qu'un seul des nôtres. Nous en vînmes à quelque jours de là à un combat dans la plaine ou après que, nous eûmes soutenu longtemps avec beaucoup de courage l'effort de la cavalerie des romains, les miens qui me virent environnés des ennemis, s'étonnèrent et prirent la fuite ; et Justus l'un de mes gardes et qui l'avait été autrefois de ceux du roi, fut tué en cette occasion.

Sila, capitaine de ce prince, vint ensuite avec grand nombre de cavalerie et d'infanterie camper à cinq stades près de Juliade, et laissa une partie de ses gens sur le chemin de Cana et du château de Gamala pour empêcher d'y porter des vivres.

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