Donnez gloire à l'Eternel votre Dieu

Donnez gloire à l'Eternel votre Dieu

C'est l'ordre donné à tous ceux qui, sur la terre, ont confessé avec l'apôtre Pierre que Jésus de Nazareth était le Christ, le Fils du Dieu vivant, à tous ceux qui, avec Thomas, se sont écriés en tombant aux pieds du Crucifié Ressuscité :

« Mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20 v. 28).

Pour donner gloire au Seigneur, il est évident qu'il faut tout d'abord le connaître personnellement, voir de lui plus que ce qu'on en apprend à l'Ecole du Dimanche ou au catéchisme. Il ne s'agit pas d'une connaissance se bornant à une simple information même très orthodoxe et très poussée sur le Christ historique. Il est question d'être en relation avec un Christ vivant, de lui être intimement uni et même identifié. Et c'est cette connaissance de Dieu qui est la vie éternelle, vie qui se manifeste déjà dans notre chair mortelle (2 Cor. 4 v. 11).

Comme chaque fleur a sa couleur et exhale son parfum, de même toute vie porte en elle un message. Ainsi, nos vies, si elles sont en Jésus-Christ, doivent raconter quelque chose de Lui en notre génération, quelque chose qui glorifie Dieu en exaltant son amour et sa vérité, sa justice et sa fidélité.

Pour donner gloire à Dieu, il faut avoir renoncé à soi-même et à la gloire qui vient des hommes et qui n'engendre que l'incrédulité ou la lâcheté. Il faut que le disciple du Christ porte sa croix dans le chemin des choses folles, faibles et viles du monde, dans le sentier des choses qui ne sont point (1 Cor. 1 v. 27-31). Et c'est dans cette voie que Dieu révèle encore aujourd'hui sa sagesse, sa puissance et sa gloire — une gloire pleine de grâce et de vérité.

Pour donner gloire à Dieu, il faut que la lumière du Christ se soit levée sur nous, car seule la vie de Jésus a pleinement glorifié notre Père des cieux. C'est sur la face du Christ qu'a resplendi la connaissance de la gloire de Dieu (2 Cor. 4 v. 6), et c'est en contemplant comme dans un miroir cette gloire du Seigneur, que nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur l'Esprit.

Mais pour que la lumière du Christ luise en nos cœurs, il faut avoir entendu la Parole de Dieu, cette Parole qui communique la vie aux morts et réveille ceux qui se sont endormis parmi les morts (Jean 5 v. 24-25). Ainsi est-il écrit : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'éclairera » (Eph. 5 v. 14).

Car nous étions tous morts dans nos fautes et dans nos péchés, mais Dieu qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont Il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ. Nous avons entendu la voix du Fils de Dieu et nous y avons cru pour la vie éternelle.

Dès lors nous avions à rendre fidèlement témoignage, mais hélas nous nous sommes assoupis parmi les morts. Nous nous sommes endormis parmi les incrédules, et on ne voit plus guère de différence entre les fidèles et les infidèles, car, couchés parmi les morts, ceux qui dorment paraissent, de loin, privés de vie !

Pour donner gloire au Seigneur, il faut donc être réveillés. Alors le Christ nous éclairera et le monde verra la lumière divine resplendir au sein des ténèbres. Mais si la lumière de Christ ne peut se lever que sur ceux que la Parole de Dieu arrache au sommeil, il faut encore que ce réveil soit suivi d'une marche dans la paix et la sainteté car, sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur. Pour voir Dieu, il faut un cœur pur, et ce cœur pur n'habite que ceux qui purifient leurs âmes par l'obéissance à la vérité (1 Pi. 1 v. 22). « Ta parole est la vérité, sanctifie-les par ta vérité », disait Jésus à Son Père.

Gardons-nous donc de fouler aux pieds le Fils de Dieu et d'estimer profane le sang de l'alliance par lequel nous avons été sanctifiés, outrageant ainsi l'Esprit de grâce (Héb. 10 v. 29). Laissons, au contraire, chaque matin la Parole du Seigneur réveiller notre oreille pour que nous écoutions, comme écoutent des disciples (Es. 50 v. 4), découvrant chaque jour, en marchant dans la lumière comme Lui est dans la lumière, la puissance du sang de Christ qui nous purifie de tout péché. Alors, remplis de l'Esprit, nous serons conduits pas à pas dans toute la vérité, sachant distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est pur de ce qui est impur.

Mais cette conscience réveillée par la Parole de Dieu, ce cœur sanctifié par le sang de Christ qui nous sépare des souillures et des injustices du monde, doivent être animés d'une volonté totalement livrée au Seigneur. Il faut une vie entièrement consacrée à Dieu. Il faut un cœur étreint par l'amour du Christ et qui a jugé définitivement « que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Cor. 5 v. 14-15).

Ainsi, en réponse aux compassions de Dieu, pour Lui donner gloire il faut livrer nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. C'est le vrai culte chrétien, le seul service intelligent que nous puissions accomplir, ne nous conformant pas au siècle présent, mais étant transformés par le renouvellement de notre entendement pour discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Ce service n'est pas réservé à quelques-uns chargés d'un sacerdoce particulier. C'est le privilège et la responsabilité de tous ceux qui sont sauvés. Il ne s'agit pas non plus d'un exercice spirituel de quelques heures le dimanche, ou en semaine, mais d'une offrande continuelle de notre vie au Seigneur, dans toutes les tâches que nous accomplissons, selon qu'il est écrit :

« Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père » (Col. 3 v. 17).

Que nous soyons au travail ou au repos, à table ou dans le jeûne, à la maison ou en voyage, seul ou en société, en santé ou dans la maladie, dans la joie ou dans le deuil, dans l'abondance ou la pauvreté, dans la détresse ou en sécurité, nous avons à glorifier Dieu, selon l'exhortation si précise de l'apôtre :

« Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l'Eglise de Dieu. » (1 Cor. 10 v. 31-32.)

C'est ainsi que Dieu sera glorifié par les siens !

Mais si le réveil, la sanctification et la consécration de ceux qui connaissent le Seigneur sont nécessaires pour qu'ils puissent donner gloire à Dieu, la Parole souligne une quatrième condition indispensable à la manifestation de la gloire de Dieu dans le monde, l'Unité de ses enfants.

Sans cette unité, le réveil est incomplet et sans puissance,

La sanctification sans joie et sans rayonnement,

La consécration sans chaleur et sans fruit visible.

Et l'affreux scandale des divisions entre frères demeurera, stérilisant notre témoignage aux yeux du monde.

Qui que vous soyez, amis lecteurs ; sachez-le, la gloire du Seigneur ne se lèvera pas sur vous tant que vous ne désirerez pas ardemment l'unité des enfants de Dieu.

Ecoutez la prière de Jésus :

« Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient Un comme nous, nous sommes un — moi en eux et toi en moi — afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. »

Mais qui est suffisant pour ces choses ?

Qui les réalisera ?

Un mouvement ? Une équipe ? Un homme ?

Quand donc comprendrons-nous que le réveil, la sanctification, la consécration et l'unité, comme le Royaume de Dieu lui-même, ne viennent pas de manière à frapper les regards ?

Nous n'avons pas à dire : Ces choses sont ici, ou sont là. Car voici, toutes ces choses sont à nous et au milieu de nous, si Christ est au Centre de nos vies et de nos assemblées.

C'est Lui-même qu'il nous faut redécouvrir tel que l'Evangile nous le révèle.

Ce sont ses enseignements divins que nous devons réapprendre (Matth. 11 v. 29).

Ce sont ses traces que nous devons suivre (1 Pi 2 v. 21).

C'est sa Personne ineffable que nous devons aimer (1 Jn. 4 v. 19).

C'est son retour que nous devons attendre (1 Thess. 1 v. 10).

Oh ! croyez-le, mes amis, n'espérons pas la lumière pour demain, car Dieu en fera une ombre de la mort !

C'est maintenant l'heure de nous réveiller du sommeil !

N'attendons pas un instant pour nous ressaisir et pour donner gloire à notre Dieu. Rejetons les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement comme en plein jour (lire Rom. 13 v. 11-14).

Ainsi nous ne changerons pas la grâce de Dieu en dissolution et ne renierons pas notre seul Maitre et Seigneur Jésus-Christ (Jude 4).

Que sa voix nous réveille.
Que Son sang nous sanctifie.
Que Son amour nous étreigne.
Que Sa gloire nous unisse en vue de Son retour.

Car le retour de Jésus-Christ est sans contredit la vérité la plus capable de réveiller aujourd'hui nos consciences, de sanctifier chaque heure de notre vie, de consacrer sans cesse nos membres à Dieu comme instruments de justice, et d'unir sans délai nos cœurs dans l'amour de Jésus qui seul demeure.

« Le matin vient, et la nuit aussi » (Es. 21 v. 12).

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