L'exode, le sentier de la vie

LE PARCOURS DU PEUPLE D’ISRAËL PENDANT 38 ANS

Contexte biblique et géographique du désert de Paran, de la montagne de Séir et du territoire d’Édom

Contexte du désert de Paran
Genèse 13.1-12
Genèse 16.7, 14 ; 21.19 ; 26.14-22
Nombres 13.26 ; 20.1-12

Le désert de Paran est constitué, au Nord, d’un plateau dont la majeure partie se trouve à six cents mètres d’altitude. La végétation, constituée de touffes d’herbes et de buissons, convenait aux troupeaux de brebis et de chèvres. Mais s’ils étaient nombreux, ils étaient obligés de s’étendre. Il y avait dans cette région de nombreux puits et des sources d’eau, mais pas toujours suffisants pour abreuver un peuple aussi nombreux sur un même site. Car même si le bétail du désert pouvait rester sans boire pendant une longue durée, cette situation nécessitait le déplacement des campements ou leur extension avec d’autres : ceci expliquant cela.

Nombres 33.23
Nombres 33.33
Deutéronome 10.7

Le nom de certains sites de campements nous indique qu’il y avait une vie agréable. Exemple : la montagne de Schapher (beauté, élégance), ou Jothbatha (plaisant, bonté, charme). À Jothbatha, il y avait des cours d’eau : ce qui démontre qu’il faisait bon y vivre.

Nombres 33.19-36
Deutéronome 1.46

Les dix-huit stations, citées par Moïse dans son énumération chronologique pendant cette période de trente-huit années, prouvent que certains campements restèrent installés peut-être pendant plusieurs années, même si beaucoup d’Israélites incrédules restèrent très longtemps à Kadès-Barnéa.

Deutéronome 2.4-5, 8
Nombres 20.14-21

Contexte de la montagne de Séir et du territoire d’Édom

Le peuple d’Israël suivit longtemps les « frontières » du territoire d’Édom et les contours de la montagne de Séir. Mais le territoire d’Édom avait aussi une montagne de Séir. Car le nom de « Séir » était celui de plusieurs montagnes. Tout d’abord, « Séir » était la chaîne de montagnes à l’Est de la plaine désertique d’Arabah. C’est une barrière infranchissable et très accidentée dont le point culminant dépasse les 1700 m d’altitude. Quant à la dépression de la plaine d’Arabah, elle commence au niveau de la mer Rouge à Etson-Guéber et se termine au Nord vers la mer Morte à -358 m.

Cette chaîne de montagnes de Séir s’étendait du Sud au Nord sur 170 kms sur le territoire d’Édom, et se prolongeait sur le territoire de Moab au Nord, jusqu’au torrent de l’Arnon qui se jette dans la mer Morte. Seuls deux défilés permettaient de traverser cette « muraille » entre Etson-Guéber au Sud, et la mer Morte au Nord. Et ils autorisaient le passage des caravanes par les routes royales.

Deutéronome 1.2 ; 2.1-3
Deutéronome 1.44
Josué 12.7

Le nom de « Séir » est souvent employé pour désigner un site ou une montagne qui n’est pas forcement celle du territoire d’Édom situé à l’Est de la plaine d’Arabah. Le nom de « Séir » désigne aussi les montagnes du plateau du désert de Paran. Le nom de « Séir » est aussi employé pour désigner la région au Nord de Kadès-Barnéa jusqu’à Horma, et jusqu’au mont Halak (la montagne nue).

Car la traduction du mot « Séir » est, entre autres : broussailleux. Ce qui signifie que ce nom peut désigner une montagne ou une région semi-désertique recouvertes de broussailles.

Genèse 25.21-26
Genèse 35.9-10

Pourtant, les noms de Séir et d’Édom ont une origine biblique commune et riche d’enseignement. Car nous savons d’abord que selon la Bible, Isaac, fils d’Abraham, eut deux fils jumeaux : Ésaü l’aîné, et Jacob le second qui est devenu Israël selon la volonté de L’ÉTERNEL DIEU.

Genèse 25.25
Genèse 25.29-34
Genèse 36.1-19

Or, Ésaü était entièrement poilu et roux dès sa naissance : c’est la raison pour laquelle on le nomma Ésaü (velu). Lorsqu’il fut adulte, Ésaü vendit son droit d’aînesse à Jacob, en échange d’un potage rouge à cause de sa grande faim. À la suite de cet évènement, Ésaü fut surnommé Édom, qui signifie « de couleur rousse ». Ainsi, toute la postérité d’Ésaü s’appela Édom, les Édomites.

Genèse 36.6-9
Deutéronome 2.5

Nous savons, aussi, que malgré sa perte du droit d’aînesse, L’ÉTERNEL DIEU avait donné la montagne de Séir à Ésaü et ses descendants Édomites, et qu’ils s’y étaient établis.

La base de la chaîne montagneuse d’Édom, à l’Est de la plaine d’Arabah, est constituée de grès rouge, et la végétation qui la couvre est caractérisée par les broussailles. Ainsi, les traductions d’Ésaü, Séir et Édom nous informent de leur relation étroite :

  • Ésaü : velu, poilu, couvert de poils.
  • Séir : velu, ébouriffé, broussailleux.
  • Édom : roux, rouge.
2 Rois 3.8
Marc 3.7-8
Nombres 20.20-24

Les Édomites occupèrent aussi, très longtemps, le désert d’Édom (Idumée), qui s’étendait dans la plaine d’Arabah au Sud de la mer Morte. Au Nord du plateau du désert de Paran, il semble que le désert d’Édom était inscrit entre le mont Halak (la montagne nue) à l’Ouest, et la chaîne de montagne de Séir à l’Est de l’Arabah. Le mont Hor, ou mourut Aaron, ne faisait pas partie du désert d’Édom mais il était proche de sa frontière.

Cette dépression désertique du désert d’Édom, au Sud-ouest de la mer Morte, était recouverte d’une végétation rasante à cette époque. Mais depuis, l’évaporation naturelle due à la chaleur dans la région et le captage des eaux de la mer Morte pour la transformer en eaux douces, ont provoqué non seulement la baisse du niveau de la mer mais aussi la disparition de toute la végétation. Un spectacle de désolation s’y est installé progressivement du fait qu’il n’existe plus qu’une croûte de sel en surface : elle est devenue la vallée du sel.

Nombres 20.14-19
2 Rois 3.5-8
Deutéronome 2.8

A l’époque de l’exode, ce désert d’Édom était traversé d’Ouest en Est par une piste, la route royale, qui venait d’Égypte par Kadès-Barnéa, puis traversait la chaîne de montagne d’Edom par un défilé, et qui rejoignait à l’Est une autre route royale venant d’Elath et Etson-Guéber, et remontait jusqu’en Syrie par le désert de Moab. Quant au défilé Nord, au travers de la chaîne de montagne d’Édom, il se nomme aujourd’hui le Wadi al Fidan.

Deutéronome 2.8

Il y avait une autre piste importante à l’Ouest de la chaîne de montagnes d’Édom : le chemin de la plaine d’Arabah. Cette piste s’étendait du désert d’Édom au Nord, jusqu’au golfe d’Akaba au Sud.

Nombres 13.21-22
Deutéronome 1.44
Genèse 26.12-33

À l’Ouest du désert d’Edom, et au Nord-Est du plateau du désert de Paran, il y avait la contrée du midi de Séir dans le désert de Tsin, qu’on appelle aujourd’hui : le Néguev. Cette région, qui s’étendait au Nord jusqu’à Beer-Shéba et Horma, avait un relief peu accidenté qui permettait d’y faire paître et boire des troupeaux.

Nombres 14.25, 45
Deutéronome 1.44

Pour cette raison aussi, et malheureusement pour les Israélites, cette région était justement occupée par les Amalécites, les Cananéens et les Amoréens.

Exode 13.17
Genèse 21.31-34

Plus à l’Ouest, et jusqu’à la mer Méditerranée, les Philistins régnaient en grands guerriers sur ce territoire, depuis longtemps.

Nombres 14.43
Deutéronome 1.44
Exode 17.8-13
Deutéronome 25.17-18
Exode 33.2
Deutéronome 7.1
Exode 17.17
Deutéronome 25.19

Bien entendu, tous ces peuples devaient suivre avec attention, et depuis longtemps, les mouvements du peuple d’Israël qui était immense. Car, ils savaient tous qu’il était guidé et protégé par L’ÉTERNEL DIEU. Ils connaissaient tous les prodiges qu’IL avait accomplis pour Son peuple en le délivrant de l’Égypte et comment IL l’avait protégé de tous les obstacles pour le faire entrer dans le pays de Canaan qu’IL lui avait promis. Ainsi, tous ces peuples idolâtres redoutaient d’être anéantis un jour ou l’autre.

Deutéronome 1.46 ; 2.1

Après cette mise au point du contexte géographique de ces régions, et la position des peuples ennemis qui les occupaient, nous pouvons reprendre l’ordre de marche de l’exode du peuple d’Israël où nous l’avons laissé après son premier séjour à Kadès-Barnéa, puis à son départ en direction de la mer Rouge par le chemin du désert…


Nombres 13.2, 25-26 ; 33.19-36 ; 20.1-2

Si la difficulté de position des campements depuis la Montagne de DIEU (mont Horeb) jusqu’à la première arrivée du peuple d’Israël à Kadès-Barnéa, a déjà été évoquée, celle de leurs campements pendant 38 années entre Kadès-Barnéa et le retour à Kadès-Barnéa est encore plus incertaine. Car, s’il nous est impossible de positionner un grand nombre des campements, nous sommes aussi confrontés à l’ordre de leur installation. D’autant plus que certains d’entre eux sont cités deux fois à des époques différentes et par les textes de livres bibliques différents. Exemples : Moséroth (Moséra), Bené-Jaakan (Béeroth-Bené-Jaakan), Hor-Guidgad (Gudgoda), Jothbatha (Jotbatha). (voir la liste et l’ordre des campements du tableau ci-dessus)

Deutéronome 1.40 ; 2.1

Le peuple des Israélites fidèles repartit en direction de la mer Rouge, conformément à l’ordre de L’ÉTERNEL. Les Israélites firent un long circuit en suivant les contours de la montagne de Séir et le désert de Paran : soit entre la mer Rouge au Sud, le territoire d’Edom à l’Est et au Nord, et le désert de Tsin au Nord-ouest.

Nombres 13.25-29 ; 14.43-44
Nombres 20.14-21 ; 21.1-4

De ce parcours, nous ne connaissons que le nom d’une série de campements cités par Moïse au bout du périple inscrit entre Kadès-Barnéa à l’Ouest, la montagne du Nord occupée par les Amalécites, les Cananéens et les Amoréens, et le territoire d’Edom à l’Est. Les campements cités par Moïse sont les suivants :

Nombres 33.19-36
  • Rimmon-Pérets, Libna, Rissa, Kéhélatha, montagne de Schapher, Harada, Makhéloth, Tahath, Tarach, Mithka, Haschmona, Moséroth (Moséra), Bené-Jakan, Hor-Guidgad, Jothbatha, Abrona, Etson-Guéber et retour à Kadès-Barnéa.

Quelques lieux seulement ont été à peu près identifiés :

  • Rimmon-Pérets, Libna, Rissa, Kéhélatha, Moséroth (Moséra), Bené-Jakan, Hor-Guidgad, Jothbatha, Abrona, Etson-Guéber et Kadès-Barnéa.

Pour certains campements, le nom qui leur a été attribué par Moïse, représente peut-être une sensation ou un évènement qui s’est produit à cet endroit :


Campements Étymologie Campements Étymologie
Rimmon-Pérets grenadier de la brèche Haschmona embonpoint
Libna blancheur Moséra ou Moséroth lien, entrave
Rissa ruine Bené-Jaakan fils de Jaakan
Kéhélatha assemblée Hor-Guidgad caverne de Guidgad
Schapher beauté, élégance Jothbatha plaisant, bonté, charme
Harada crainte, peur Abrona passage, endroit, vis-à-vis
Makhéloth lieu de l'assemblée Etson-Guéber épine dorsale d’un homme
Tahath position Kadès-Barnéa consacré
Tarach halte, délai, retard Hor montagne
Mithka douceur Horma destruction, lieu voué à l'interdit

Il est peu probable que le nom de ces campements était déjà attribué auparavant à ces sites souvent désertiques, mis à part peut-être ceux de Kadès-Barnéa et d’Etson-Guéber qui étaient situés à proximité des routes qui permettaient aux caravanes et aux marchands de se rendre en Égypte par les pistes principales dites « royales ». De toute façon, l’installation de deux millions de personnes nécessitait des espaces de plusieurs km2 implantés sur des sites inhabités.

Nombres 20.2-5, 11
Deutéronome 10.7
Nombres 20.2-5, 11

Dans ces conditions, le peuple d’Israël a parcouru les pistes dans les plaines et les vallées du désert. Et malgré le fait que tous ses départs fussent commandés par la nuée de L’ÉTERNEL, le peuple fut sans cesse à la recherche d’eau et de pâturages comme le font tous les peuples nomades et davantage pour la survie de deux millions de personnes et leurs troupeaux. Et lorsqu’ils restaient longtemps sur le même site, les sources d’eau avaient souvent tari et les pâturages disparu en l’absence de pluies les années de sécheresse.

Nombres 13.17, 25
Nombres 20.1
Deutéronome 1.46
Genèse 16.7-14 ; 21.19-21 ; 26.14-22
Deutéronome 1.46
Nombres 20.1-11
Néhémie 9.19-21
Deutéronome 1.46
Deutéronome 2.14-15
Nombres 20.11

C’est aussi la raison pour laquelle, le peuple d’Israël campa plusieurs fois dans la région de Kadès-Barnéa où il y avait de nombreuses sources d’eau et des puits depuis des siècles qui permettaient d’y vivre assez longtemps. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle une grande partie du peuple préféra y rester « très longtemps » à cause de l’eau et des pâturages, plutôt que de suivre L’ÉTERNEL qui aurait pourvu à tous leurs besoins comme IL le fît pour ceux qui le suivirent fidèlement. De toute façon, ceux qui restèrent pendant « une longue durée » à Kadès-Barnéa, moururent comme les autres, malgré le fait qu’ils aient pu vivre avec l’eau des sources de la région. Car, c’est la volonté de L’ÉTERNEL DIEU qui s’est accomplie.

Nombres 14.32-35
Deutéronome 2.14

Car, malgré l’envie de chacun, L’ÉTERNEL DIEU avait prévenu tous les Israélites recensés, qu’ils allaient mourir dans le désert pendant quarante années (arrondi, parce que 38 années en réalité). Cela signifie qu’ils devaient tous agoniser dans n’importe quelles conditions où ils allaient se trouver pendant cette période.

Nombres 33.1-2
Nombres 33.36
Nombres 13.26
Deutéronome 1.19
Nombres 20.1, 22-26 ; 33.36

Or, nous savons que Moïse écrivait toutes les marches et tous les campements du peuple d’Israël qui suivait fidèlement L’ÉTERNEL. Et, s’il le faisait vraiment au fur et à mesure, de station en station, pourquoi le campement à Kadès-Barnéa n’est cité qu’une fois dans cette liste ? Pourtant, deux séjours en ce lieu sont commentés par lui-même à des époques différentes : le premier entre l’envoi et le retour des douze espions en Canaan, et le second trente-huit plus tard à la mort de Miriam (voir tableau ci-dessus).

Nombres 33.36-38

Pourquoi seul le deuxième séjour à Kadès-Barnéa est cité dans la liste des stations, alors que deux séjours à plus de trente-huit ans d’intervalle y sont commentés par Moïse ? Est-ce une omission volontaire ou involontaire de la part de Moïse ? Ou bien est-ce simplement une erreur de transcription des textes bibliques pour ces stations, au fil des siècles ?

Nombres 33.20-22
Nombres 12.16
Nombres 14.25
Deutéronome 2.1
Nombres 20.1 ; 33.36

Pourquoi, aussi, les stations de Libna, Rissa et Kéhélatha (assemblée), ne sont cités qu’une seule fois dans la liste des stations, alors que les Israélites y sont peut-être passés plusieurs fois pendant leur périple de trente-huit années : tout d’abord avant d’arriver la première fois à Kadès-Barnéa, puis peut-être ensuite en direction de la mer Rouge, et peut-être encore au retour entre Etson-Guéber et Kadès-Barnéa ? (voir carte de l’exode ci-dessus)

Nombres 33.30-33
Nombres 33.36
Deutéronome 10.6-7
Nombres 20.22-29
Nombres 21.4
Deutéronome 2.8

Pourquoi, aussi, dans la liste des stations, celles de Moséroth (Moséra), Bené-Jaakan (Béeroth-Bené-Jaakan), Hor-Guidgad (Gudgoda), et Jothbatha, sont cités avant l’arrivée à Kadès-Barnéa, alors que dans les commentaires qui les concernent, elles sont citées après le deuxième séjour des Israélites à Kadès-Barnéa à cause du décès d’Aaron à la montagne de Hor (Moséra) et pour contourner Edom. Là aussi, les Israélites ont certainement campés deux fois sur les mêmes sites (voir tableau ci-dessus).

Bien des hypothèses ont fusées de toutes parts au sujet du parcours du peuple d’Israël pendant trente-huit années, et de toutes ces incertitudes. Mais nous nous gardons de porter un jugement sur des opinions différentes et les possibilités que beaucoup de spécialistes ont évoquées bien avant nous. Toutefois, malgré le fait qu’il soit impossible de définir avec précision le parcours des Israélites pendant ces trente-huit années d’agonie dans le désert, nous pouvons tout de même établir une probabilité fiable de leur trajet global, grâce à tous les détails bibliques qui permettent de le jalonner dans le temps (voir tableau et carte trajet ci-dessus).

Car, malgré le fait que nous ayons des divergences à ce sujet, n’enlève rien à notre conviction de la véracité des textes bibliques.

Deutéronome 2.14-15
Deutéronome 2.7
Néhémie 9.18-21

De toute façon, il s’agit d’une période sombre dans l’histoire du peuple des Israélites que L’ÉTERNEL DIEU avait pourtant mis à part pour qu’il LUI obéisse, et non pour vivre ou vouloir vivre sans LUI comme l’ont fait beaucoup d’entre eux. Car, en effet, après avoir vécu et jouis de toute la richesse des évènements, des prodiges, des miracles et des bénédictions de L’ÉTERNEL pour Son peuple pendant les deux premières années dans le désert, les Israélites allaient vivre ensuite pendant trente-huit ans dans les épreuves de la mort et sans espérance, malgré le fait que L’ÉTERNEL DIEU allait pourvoir chaque jour à tous leurs besoins comme IL l’avait fait auparavant.

Deutéronome 4.1-2, 40
Proverbes 4.1-6
Nombres 14.31
Deutéronome 1.39

Car les Israélites allaient être livrés au désert avec toutes ses difficultés de vie, sans aucun espoir de connaître, vivre et jouir du pays promis. Si la seule motivation était, pour certains, l’espérance que L’ÉTERNEL DIEU revienne sur sa décision de les faire mourir dans le désert, pour d’autres elle était d’élever leurs enfants et petits-enfants dans la foi et l’obéissance envers LUI, afin que Sa promesse s’accomplisse pour eux dans le pays promis.

C’est peut-être aussi la raison pour laquelle L’ÉTERNEL DIEU n’a pas permis que nous identifions une partie du trajet des Israélites et les lieux de leur agonie pendant trente-huit années dans le désert. Cette inconnue est un symbole de la condamnation pour tous ceux qui désobéisse au DIEU Tout-Puissant pendant l’exode de leur vie et qui restent dans l’incertitude constante de son aboutissement sans espérance.

Nombres 12.7-8
Deutéronome 34.7, 10-12

En tout cas, la mémoire de Moïse ne peut pas être mise en cause du fait que L’ÉTERNEL DIEU avait une entière confiance en lui et qu’il gardât sa vigilance et sa fidélité pour LUI jusqu’à sa mort.


Deutéronome 1.46 à 2.1
Nombres 33.19

Dans ces conditions, nous pouvons suivre le parcours du peuple d’Israël à partir du premier passage à Kadès-Barnéa. Tout d’abord avec la partie du peuple constituée des Israélites fidèles à L’ÉTERNEL, qui partit en direction de la mer Rouge en passant par le désert de Paran. Le cortège était peut-être très allongé, à l’arrière, à cause de la grande amertume qui y régnait. Ensuite, ils sont arrivés à Rimmon-Pérets où ils ont installés leur campement.

Nombres 33.20-22

Puis, toujours sous le commandement de la nuée divine, le peuple repartit en direction inverse pour le désert de Paran. Il se peut que beaucoup d’Israélites, qui étaient restés longtemps à Kadès-Barnéa, rejoignirent plus tard le peuple dans une des stations du désert de Paran ou de la montagne de Séir. Mais ce n’est qu’une supposition.

Nombres 20.1

Nous ne savons pas à quel endroit s’est reconstitué le peuple d’Israël auprès de l’Arche divine. Mais il s’est quand même réalisé au cours des trente-huit années passées dans le désert de Paran et la montagne de Séir pour être à nouveau unifié à Kadès-Barnéa.

Nombres 33.23-32
Deutéronome 2.1
Deutéronome 10.7
Nombres 33.33-35

Pendant ce long périple, les Israélites parcoururent de nombreuses étapes et installèrent un nombre important de campements dont les emplacements sont inconnus. Et après avoir longtemps tourné autour de la région montagneuse de Séir en errant dans le désert de Paran, en limite du désert de Tsin, et jusqu’aux limites du territoire d’Édom au Nord-Est, les Israélites contournèrent le plateau du désert de Paran pour redescendre vers le Sud, en restant à distance du territoire d’Édom et de la plaine d’Arabah à l’Est. Ils campèrent ensuite à Jothbatha où il y avait des cours d’eau. Puis ils campèrent à Abrona où il existe une oasis. Après cela, ils arrivèrent à proximité de la mer Rouge, et ils campèrent à Etson-Guéber.

Deutéronome 2.2-7

C’est peut-être dans ce campement que L’ÉTERNEL ordonna à Moïse de prendre la direction du nord. Car le peuple d’Israël avait suffisamment tourné autour de cette région montagneuse pour y agoniser pendant plusieurs décennies. Mais nous n’avons aucune certitude qui nous permette d’affirmer que L’ÉTERNEL l’ordonna à Moïse à ce moment-là.

Nombres 20.1 ; 33.36
Nombres 13.25-26 ; 32.8

Ensuite, ils partirent d’Etson-Guéber en direction du nord, et revinrent à Kadès-Barnéa près de trente-huit années après y être arrivé pour la première fois. Mais ils ne firent certainement pas ce dernier trajet de près de cent cinquante kilomètres en une seule étape, et sans stations intermédiaires. C’est la raison pour laquelle ils s’arrêtèrent peut-être de nouveau à Rissa et Kéhélatha, et peut-être dans d’autres sites encore.

De toute façon, les Israélites arrivèrent pour la seconde fois à Kadès-Barnéa après trente-huit années de pénitence et d’agonie à cause de leur désobéissance. A présent, ils étaient à nouveau unis en un seul peuple. L’espérance de la promesse faite par L’ETERNEL DIEU à leurs enfants et petits-enfants était en train de s’accomplir, et oublier ce triste souvenir de la mort de leurs pères dans le désert.

Proverbes 1.7 ; 9.10 ; 15.33
Job 28.28
Deutéronome 6.4-9

Mais ce peuple jeune, entièrement renouvelé, avait-il bien compris que le commencement de la sagesse, c’est la crainte de L’ÉTERNEL DIEU, et qu’il devait L’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de de toute sa force en obéissant à Ses commandements ?

La suite de l’exode va nous montrer rapidement que certains Israélites, jeunes ou vieux, ne l’avaient pas encore compris.


Les évènements connus pendant l’agonie du peuple d’Israël dans le désert, jusqu’au torrent de Zéred
Deutéronome 2.1, 13-18
Nombres 15.32 à 21.12

Tous les récits des évènements qui se sont produits pendant les trente-huit années d’agonie du peuple d’Israël dans le désert, jusqu’au passage du torrent de Zéred, ont été écrits par Moïse. Onze d’entre eux sont commentés, dont quatre rébellions ou murmures (chapitres 2-3-6-11) :

Nombres 15.32-36
  1. La lapidation d’un homme pour le non-respect du sabbat.
Nombres 16.1-35 à 17.5
  1. La révolte de Koré, Dathan, Abiram et On.
Nombres 17.6-28
  1. Les murmures du peuple contre Moïse et Aaron.
Nombres 20.1
  1. Le retour du peuple reconstitué à Kadès-Barnéa.
Nombres 20.1
  1. La mort de Miriam, sœur de Moïse et Aaron, à Kadès-Barnéa.
Nombres 20.2-13
  1. La rébellion contre Moïse et Aaron. (les eaux de Meriba)
Nombres 20.14-21
  1. Le refus du roi d’Édom pour le passage du peuple d’Israël
Nombres 20.22-29
  1. La mort d’Aaron à la montagne de Hor.
Nombres 21.1-3
  1. La bataille contre Arad, roi cananéen.
Nombres 21.4
Deutéronome 2.8
  1. Le contournement du pays d’Édom.
Nombres 21.5-9
  1. L’irritation du peuple et les serpents brûlants.
Nombres 14.29-33
Deutéronome 2.14
Psaumes 78.40-43
Nombres 1.46 ; 26.51
Nombres 26.63-65
Nombres 17.27 (17.12)
Deutéronome 2.14-15

Peut-être qu’il y eût encore d’autres évènements ou incidents durant ces trente-huit années, mais moins importants aux yeux de Moïse étant donné qu’il n’en parle pas. Mais, la mort de tous les hommes adultes, âgés au moins de vingt ans à Kadès-Barnéa, et qui décédèrent tous avant d’être âgés de cinquante-huit ans pour les plus jeunes (20 ans + 38 ans), ne put laisser le peuple sans irritation et gémissements permanents. Et le fait que le peuple d’Israël cessa de croître pendant toute cette période, selon le second recensement effectué après cette longue agonie (1er = 603550, 2ème = 601730), laisse supposer que la totalité de deux millions de personnes fut pratiquement renouvelé par les naissances. Ainsi, le peuple d’Israël ne put subir une telle mortalité sans exprimer encore d’autres colères ou gémissements non commentés, pendant trente-huit années dans le désert.

Deutéronome 2.1
Nombres 16.1-2
Deutéronome 1.46
Nombres 16.1-3
Nombres 15.1-21

Nous ignorons le temps qui s’est écoulé entre le jour où les Israélites fidèles partirent de Kadès-Barnéa en direction de la mer Rouge, et l’époque de la révolte de Koré et ses partisans dans le désert. Mais, il s’écoula certainement de nombreuses années entre ces deux évènements du fait que lorsqu’ils partirent de Kadès-Barnéa, c’était le commencement de leur agonie dans le désert, alors que dans l’affaire de Koré, tout le peuple était reconstitué. En plus, peu de temps avant la révolte de Koré et ses partisans, L’ÉTERNEL DIEU rappela à Moïse les règles pour les sacrifices que les enfants d’Israël devront offrir lorsqu’ils seront arrivés dans le pays qu’IL leur avait promis. Ceci prouve que ce rappel et cette mise au point n’était pas adressée aux « anciens », dont beaucoup avaient déjà agonisé dans le désert, mais plutôt à leurs enfants et petits-enfants qui allaient vivre prochainement dans le pays promis :

Nombres 15.2

« Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne pour y établir vos demeures… »

Nombres 15.19

« Quand vous serez arrivés dans le pays où je vous ferai entrer… »

Alors, malgré nos suppositions, essayons d’analyser ce qui s’est passé pendant cette longue durée, avec les évènements que Moïse nous a transmis.


Rappel des devoirs au respect de la loi
Nombres 15.1-31

Au cours de ce périple de trente-huit années, L’ÉTERNEL DIEU rappela à Moïse les devoirs des Israélites pour le respect de la loi. Si nous ne savons pas à quelle époque des trente-huit années ce rappel fût prononcé, nous savons toutefois qu’il eut lieu lorsque le peuple fut reconstitué à cause de son contenu que L’ÉTERNEL adressait à tous. En effet, si L’ÉTERNEL DIEU intervenait auprès de Moïse pour lui rappeler les règles relatives aux offrandes des holocaustes, ainsi que les sacrifices en offrandes volontaires et pour les péchés involontaires, prouve qu’IL s’adressait aux nouvelles générations d’Israélites qui n’avaient pas pu être enseignés la première fois au Mont Sinaï parce qu’ils étaient trop jeunes, ou qu’ils n’étaient pas encore nés.

Nombres 15.1-31

D’ailleurs, même si Moïse les avait déjà écrites au Mont Sinaï, L’ÉTERNEL DIEU apportaient quelques ajustements pour ces nouvelles générations au sujet des sacrifices pour les péchés involontaires, et la condamnation pour les péchés volontaires.

En fait, dans loi établie au Mont Sinaï, il n’existait aucun sacrifice qui permettait d’expier un péché volontaire commis par un Israélite de manière délibérée ou arrogante. Car le péché volontaire était considéré comme blasphématoire contre L’ÉTERNEL DIEU et Ses commandements. Ce péché condamnait le coupable à la mort souvent par lapidation, qu’il soit Israélite ou étranger circoncis. Si ce mode d’exécution fut ordonné pour la première fois par L’ÉTERNEL en ce qui concerne le jour du sabbat, la condamnation à mort existait déjà pour d’autres péchés volontaires :

Exode 22.19
Lévitique 18.21
  • Le sacrifice aux idoles.
Exode 22.17
Lévitique 20.27
  • La magie, la divination.
Exode 31.14
Nombres 15.35
  • La profanation du sabbat (à partir du désert).
Lévitique 24.10-16
  • Le blasphème.
Deutéronome 13.2-6
  • La fausse prophétie.
Exode 22.18
Lévitique 20.15
  • La liaison sexuelle avec un animal.
Lévitique 18.6-22 ; 20.10-13
  • Les unions illicites, la sodomie et l’homosexualité.
Lévitique 20.9
  • Maudire ses parents.
Lévitique 24.17, 21
  • Tuer son prochain.
Nombres 15.2, 19
Nombres 15.22-28
Nombres 15.29
Nombres 15.30-31

Lorsque le peuple d’Israël sera entré dans le pays que L’ÉTERNEL leur donnera, la loi pour l’expiation des péchés involontaires restera inchangée et identique pour tous, qu’ils soient Israélites, autochtones ou étrangers. Par contre, pour les péchés volontaires commis de manière délibérée, outrageuse ou arrogante par les autochtones, les étrangers ou les immigrés, ils seront immédiatement exclus du pays qui appartiendra au peuple de DIEU. Car ils auront méprisé la Parole de DIEU et violé Sa loi.

Nombres 15.2, 19, 29-30

Cette précision de L’ÉTERNEL prouve encore que le peuple d’Israël était reconstitué et que la période du périple de trente-huit années était déjà effectuée en grande partie.

Nombres 15.32-36

Ce qui est surprenant, c’est que cette mise au point de L’ÉTERNEL, au sujet du péché volontaire, soit placée avant un incident qui eut lieu pour la même raison au sein du peuple. Ce n’est certainement pas une coïncidence qu’il soit placé ici dans les Saintes Écritures. Mais plutôt parce que L’ÉTERNEL DIEU savait à l’avance que des personnes allaient encore montrer leur incrédulité.


1. Lapidation d’un homme pour non-respect du sabbat
Nombres 15.32-36
Exode 31.14-15 ; 35.2

En effet, pendant qu’ils séjournaient dans le désert, des Israélites trouvèrent un homme qui ramassait du bois un jour de sabbat. Ceux qui le prirent en flagrant délit le présentèrent à Moïse, à Aaron et à toute l’assemblée. Il fut enfermé sous bonne garde, du fait que le mode de sanction mortelle qu’il encourait n’avait pas encore été établi. Car, si la condamnation à mort avait bien été ordonnée par L’ÉTERNEL DIEU, pour une personne qui profanait le jour du sabbat, le mode exécutoire était encore inconnu.

Lévitique 24.10-16
Nombres 15.35-36

C’était la seconde fois que L’ÉTERNEL DIEU ordonnait la lapidation d’un homme hors du campement, par toute l’assemblée. L’assemblée du peuple d’Israël fit sortir l’homme du campement et exécuta la sentence. Mais plusieurs questions restent posées :

  • Qui était la personne coupable ? Un Israélite ou un esclave ou un serviteur ou un étranger ?
  • Ramassait-il du bois inconsciemment ou volontairement ?
  • Était-il au courant qu’il risquait la condamnation à mort ?
  • Était-il jeune ou âgé ?

En réalité, toutes ces questions ont une réponse qui est liée aux autres. Car, pour être condamné par L’ÉTERNEL DIEU et mis à mort par toute l’assemblée, il fallait que :

Exode 20.8-11
Exode 3.13-17
  • Cet homme connaisse le commandement d’observer le jour du repos de DIEU qui Lui était consacré, et le risque encouru en cas de profanation. Pour cela, il avait été instruit depuis le Mont Sinaï lorsqu’il était âgé de vingt ans au minimum.
Exode 20.10
Deutéronome 5.14
  • Ce n’était pas une personne étrangère au peuple d’Israël, mais un homme qui vivait en son sein, même si c’était un esclave ou un serviteur ou un étranger.
Exode 16.22-30
  • Cet homme connaissait tous les jours de sabbat qui étaient rappelés au peuple de DIEU par la manne céleste qui ne tombait pas sur le sol ces jours-là.
Néhémie 13.15-21
Nombres 15.32-36

C’est la raison pour laquelle, apparemment, c’était la première fois qu’un homme profanait le jour du sabbat étant donné que L’ÉTERNEL prononça pour la première fois le mode exécutoire de sa condamnation. Même s’il y avait certainement des jugements différents en fonction du respect ou non du sabbat par la personne concernée, selon le commandement, c’était justement par rapport à sa sincérité ou à son incrédulité. Le récit biblique ne nous dit pas si cet homme coupable s’est repenti, ou non, avant sa lapidation. En tout cas, quel avertissement radical pour ceux qui auraient eu encore envie de profaner volontairement le jour du sabbat.

Hébreux 7.26-27 ; 9.26
Nombres 15.30-31

Message spirituel

Nous pourrions dire que la condamnation de cet homme prouve la limite de la loi mosaïque qui ne pouvait ôter les péchés quels qu’ils soient, contrairement à la grâce de DIEU en JÉSUS-CHRIST qui s’est offert une seule fois sur la croix pour tous et pour tous les péchés du monde. En plus, sous la loi, il n’y avait aucun sacrifice expiatoire pour ôter les péchés volontaires, c’est-à-dire de manière délibérée, « à main levée ». Car le péché volontaire était une insulte envers L’ÉTERNEL DIEU qui rompait l’alliance avec LUI.

Lévitique 24.10-16, 22-24
Nombres 14.36-38 ; 15.32-36
Nombres 15.30-31

Tous ceux qui faisaient partie du peuple élu de DIEU et qui furent coupables d’un péché volontaire dans le désert, furent exclus du peuple et condamnés à la mort. Mais dans tous les cas, les Écritures ne nous ont jamais révélé que ces coupables se soient repentis avant leur mort. C’est la raison pour laquelle les péchés délibérés, sans repentance, étaient des péchés volontaires qui ne pouvaient pas être expiés par des sacrifices, selon la loi divine.

Proverbes 28.13
Esaïe 55.6-7
Psaumes 32.1-2
Actes 17.30
Luc 24.46-47
1 Jean 2.2
Romains 5.12
Luc 23.39-43
2 Corinthiens 7.10
Luc 7.36-50
Romains 6.22-23
Ephésiens 2.8

Pourtant, L’ÉTERNEL DIEU ne s’est jamais lassé de pardonner ceux qui se repentent, que ce soit sous la loi ou par la grâce en JÉSUS-CHRIST. Et la mort terrestre incontournable de l’être humain, à cause de ses péchés, ne signifie pas forcément qu’il sera condamné à la mort éternelle. Car, si le péché produit la mort terrestre et éternelle, la repentance sincère permet d’accéder à la grâce divine et éternelle par la foi en JÉSUS-CHRIST notre Sauveur.

Hébreux 10.19-22
Luc 23.39-43
1 Jean 1.7
Galates 5.1 ; 6.7-9
Romains 6.8-21

C’est avec une repentance sincère, que le sacrifice expiatoire de JÉSUS-CHRIST sur la croix peut effacer tous nos péchés quels qu’ils soient. Mais attention : on ne se moque pas de DIEU ! Car, d’être affranchi par la mort de JÉSUS-CHRIST impose la fermeté du chrétien pour rejeter le péché.

2 Corinthiens 5.17
Galates 5.1
1 Jean 3.9-10
1 Jean 5.18
Nombres 15.32-36
Romains 6.11-19 ; 8.1-14

Un vrai chrétien est né de nouveau (de DIEU), et sa libération du péché ne lui autorise pas de se laisser entraîner encore sous le joug de la servitude du péché. Si le légalisme de la circoncision pour celui qui vivait selon la loi ne lui permettait pas sa libération du péché volontaire sans repentance, la liberté par la grâce en JÉSUS-CHRIST ne doit pas être un prétexte pour vivre selon la chair.

Hébreux 10.26-29

« Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. »

« Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ? »

Hébreux 6.4-6
2 Pierre 2.20-22
Matthieu 12.31-32
Marc 3.28-29

Il s’agit là, bien entendu, de personnes qui ont été « éclairées » et qui se disent chrétiennes, mais qui continuent malgré tout à se détourner de CHRIST de façon délibérée (volontaire) parce qu’elles ne sont pas réellement nées de nouveau (de DIEU) et ne pourront jamais l’être si elles ne changent pas leur cœur par une vraie repentance. Ainsi, ces personnes ont blasphémé contre le SAINT-ESPRIT à cause de l’endurcissement de leur cœur, et il n’y aura plus de pardon pour elles sans une véritable repentance.

Hébreux 10.31

« … Le Seigneur jugera son peuple. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. »

Jean 1.9-14
2 Corinthiens 5.17-19
Jean 3.3, 16-17
Hébreux 5.9
Romains 8.9-16
Romains 6.1-14 ; 8.33-34

Ainsi, le salut ne peut pas être suspensif, et mis en doute, après une vraie nouvelle naissance en JÉSUS-CHRIST. Car le salut en Lui, seul, est la marque de la réconciliation définitive avec DIEU, la présence du SAINT-ESPRIT en est le sceau. Sinon, JÉSUS-CHRIST ne serait pas ressuscité et IL ne pourrait pas intercéder pour nous.

Hébreux 2.2-4 ; 3.7-8
Hébreux 10.26-31
Nombres 15.32-36
Exode 31.14-15 ; 35.2
Jérémie 17.19-25

Alors, pendant notre exode sur la terre, comment pourrions-nous négliger un si grand salut en vivant dans le désert spirituel qui se manifeste par le refus d’obéir à la Parole de DIEU. Car ceux qui transgressèrent la loi furent punis : la lapidation de cet homme dans son « désert spirituel » en étant un symbole par rapport au commandement sur le sabbat qu’il connaissait bien. Plus tard, dans le pays promis, de nombreux Israélites se montreront aussi incrédules que cet homme en n’ayant aucun scrupule pour ne pas respecter le jour du sabbat.

Nombres 15.35-36
Marc 3.28-29

Car même s’il n’y eut que la mort physique d’une personne dans le désert à cause du non-respect du sabbat, elle avait été prononcée à l’avance par L’ÉTERNEL. Ce qui signifie que le péché volontaire et délibéré de quelqu’un qui a été instruit et éclairé par la Parole de DIEU, et qui malgré sa promesse « apparente » d’obéissance, décide de l’abandonner, symbolise le péché contre l’ESPRIT-SAINT qui produit la mort éternelle.

Hébreux 6.4-6
Actes 4.32 à 5.10
Romains 8.5-8
Galates 5.16-17
1 Jean 5.16-17
Nombres 16.19-24, 31-33
Nombres 15.36
Jean 8.3-11

Aujourd’hui, et depuis vingt siècles, pour l’être humain qui a été éclairé, qui a goûté au don céleste et apprécié la Parole de DIEU, et qui malgré cette grâce est retombé dans sa vie précédente, cette personne-là a crucifié à nouveau le Fils de DIEU en le déshonorant publiquement. Ce « croyant-là » ne pourra pas être sauvé s’il refuse d’abandonner sa vie de chair pour celle du SAINT-ESPRIT en confessant son péché volontaire qui mène à la mort éternelle. Même les prières d’intercession de ceux qui sont sauvés ne pourront éviter sa condamnation s’il refuse de se repentir. En tout cas, quelle leçon pour nous, comme pour tous ceux qui ont jeté les pierres contre cet homme dans le désert. Car, en étaient-ils tous vraiment dignes, comme bien d’autres ?

Rom.3.20 ; 7.7
Romains 3.23-26
Galates 3.13
Actes 4.12
Ephésiens 2.4-8
Jean 3.16

Alors, si la connaissance du péché vient bien de la loi, nous sommes certains que c’est uniquement par la grâce en JÉSUS-CHRIST que nous pouvons tous être sauvés. Quelle grâce merveilleuse notre DIEU Tout-Puissant nous a offert par Lui seul !


Nombres 15.32-36
Exode 31.13-17

La sanction impitoyable de L’ÉTERNEL DIEU contre cet homme, au sujet du respect du repos du sabbat, et sa lapidation par toute l’assemblée des Israélites a dû provoquer une grande réflexion au sein du peuple dans le désert. Car le sabbat était un signe perpétuel de l’alliance éternelle entre L’ÉTERNEL DIEU et les enfants d’Israël.

Et pour marquer immédiatement davantage la mémoire de tous, L’ÉTERNEL DIEU ordonna à Moïse que tous les Israélites portent sur eux une marque visible qui caractérise leur sainteté par leur obéissance envers LUI :

Nombres 15.37-39
  • Les Israélites devront mettre des franges au bord de leur vêtement, et y ajouter un cordon bleu à l’extrémité de ces franges.
Deutéronome 22.12

Il s’agissait du vêtement dont les Israélites devront se couvrir par-dessus, de forme rectangulaire, comme un grand châle, munis de franges (tsitsith) aux quatre coins et à l’extrémité desquelles il y aura un cordon bleu.

Nombres 15.40

Ainsi, les Israélites devront obéir aux commandements divins et non pas aux désirs humains de leur cœurs. Ces franges seront le témoignage qu’ils sont enfants de DIEU, et le cordon bleu (couleur du ciel) sera le témoignage qu’ils appartiennent au DIEU céleste éternel. Par ce témoignage visuel, L’ÉTERNEL DIEU rappelait aux Israélites leur obligation de mettre en pratique tous Ses commandements, pour être sanctifiés par Lui.

Nombres 15.40-41

Cet engagement visible de la foi des Israélites était en quelque sorte comme une signature indélébile qui faisait suite à la démonstration de l’absence d’obéissance du commandement sur le sabbat. L’ÉTERNEL DIEU voulait qu’ils prennent tous conscience de leur responsabilité d’être Ses enfants et du témoignage d’obéissance qu’ils devaient démontrer. Ainsi, chacun d’entre eux était appelé à regarder constamment ces franges munies de cordons bleus sur leur propre vêtement, et sur celui de leur prochain, pour qu’ils se souviennent ensemble que c’est L’ÉTERNEL DIEU qui les avaient sauvés d’Égypte et rachetés.

Ainsi, maintenant que le peuple d’Israël était mis à part, dirigé, protégé, instruit, éclairé, averti, corrigé et sanctifié, allait-il enfin être obéissant et fidèle à L’ÉTERNEL ?

Les conditions de vie dans le désert, n’allaient elles pas resurgir par-dessus leur foi, malgré le fait que L’ÉTERNEL pourvoyait à tous leurs besoins ?

Deutéronome 8.16
Matthieu 4.4

La manne céleste allait-elle suffire à leur nourriture ? Peut-être qu’ils n’avaient pas encore compris que l’homme ne peut pas vivre seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de DIEU ?

Deutéronome 8.2-6

Avaient-ils tous bien compris que leur DIEU Tout-Puissant les avait humiliés et éprouvés pour connaître les dispositions de leur cœur et leur obéissance à Ses commandements ?

Exode 32.1-9
Deutéronome 32.20
Nombres 3.5-12 ; 8.13-26
Exode 32.26-29
Nombres 16.8-11

La suite des évènements va nous montrer que rien n’était gagné pour ce peuple au cou raide, rebelle et infidèle depuis longtemps. Quant aux Lévites, qui étaient tous consacrés à L’ÉTERNEL DIEU depuis qu’IL les avait désignés, avaient-ils tous bien compris qu’ils devaient Lui obéir en permanence ?…


2. La révolte de Koré, Dathan, Abiram et On
Nombres 16.1

Koré, fils de Jitsehar, et descendant de Lévi par Kehath son fils (voir descendance de Lévi ci-dessus), se révolta contre Moïse et Aaron qui étaient Kéhathites comme lui. Koré s’associa avec Dathan, Abiram et On qui étaient de la tribu de Ruben.

Nombres 16.2
Nombres 3.38

Koré, Dathan, Abiram et On attirèrent avec eux deux cent cinquante notables principaux de l’assemblée du peuple. Ils s’attroupèrent autour de Moïse (sans doute vers sa tente placée à l’orient, devant l’entrée du Parvis du Tabernacle). Et lui dirent :

Nombres 16.3

« C’en est assez ! Car toute la communauté, tous sont saints, et l’Eternel est au milieu d’eux. Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l’assemblée de l’Eternel ? »

Nombres 16.4

Quelle surprise pour Moïse, de la part de Koré qui était un cousin Lévite (voir descendance de Lévi), et qui se révoltait contre lui et Aaron par jalousie. Moïse n’avait pas soupçonné ce complot. Il tomba aussitôt au sol, le visage contre terre, et se mit à implorer L’ÉTERNEL DIEU en silence. Du fait qu’Aaron n’était pas présent, laisse supposer que la scène s’est effectivement déroulée devant la tente de Moïse et non pas dans le Parvis du Tabernacle. Puis Moïse se releva et dit à Koré et tous ses partisans :

Nombres 16.5-7

« Demain, l’Éternel fera connaître qui est à lui et qui est saint, et il le fera approcher de lui ; il fera approcher de lui celui qu’il choisira. Faites ceci. Prenez des brasiers, Koré et toute sa troupe. Demain, mettez-y du feu, et posez-y du parfum devant l’Éternel ; celui que l’Éternel choisira, c’est celui-là qui sera saint. C’en est assez, enfants de Lévi ! »

Nombres 16.1 ; 27.1-3
Nombres 16.7-10
Nombres 3.5-10
Nombres 8.13-16 ; 16.9-10

Ces paroles de Moïse étaient en fait un message direct de L’ÉTERNEL. Mais ces versets, et d’autres, nous révèlent que dans ces deux cent cinquante notables, qui s’étaient joints à Koré dans cette révolte, il y avait non seulement des descendants de Ruben et de Manassé, mais aussi d’autres tribus à cause de leur nombre, ainsi que des Lévites. Ils se révoltèrent tous contre l’autorité exclusive de Moïse et Aaron que L’ÉTERNEL DIEU avait désignés comme les chefs spirituels du peuple d’Israël. C’est la première fois que des Lévites étaient cités dans une révolte depuis qu’ils avaient été consacrés à L’ÉTERNEL DIEU, et notamment pour le service du Tabernacle sous l’autorité d’Aaron et ses fils.

Exode 32.25-28
Nombres 14.44
Deutéronome 10.8
Ezéchiel 44.10-14
Exode 29.4-9
Nombres 16.1-3, 7-16

Avant cet incident, tous les Lévites étaient toujours restés fidèles à L’ÉTERNEL, même lorsque le peuple d’Israël fut infidèle et désobéissant. Mais ici, dans cette nouvelle révolte, des Lévites faisaient partie de la contestation de l’autorité spirituelle, et à plus forte raison du fait que leur meneur, Koré, n’était pas Sacrificateur de L’ÉTERNEL, qui était réservé à la branche d’Aaron. C’est la raison pour laquelle Koré, ne se sentant pas assez fort pour ébranler la sacrificature d’Aaron et l’autorité de Moïse, s’entoura de Lévites et de nombreuses personnes d’autres tribus.

Exode 32.25-29
Deutéronome 10.8
Nombres 14.29-35

Mais, malgré le fait qu’ils soient tous restés fidèles à L’ÉTERNEL DIEU, auparavant, les Lévites étaient malgré tout condamnés à errer pendant trente-huit années dans le désert jusqu’à l’extermination des Israélites infidèles. Ainsi, pendant cette longue agonie du peuple infidèle, beaucoup de Lévites étaient condamnés à décéder de mort naturelle, sans pouvoir entrer en terre promise, malgré leur fidélité.

Nombres 16.7-10
Lévitique 27.30-33
Nombres 18.8, 15, 20-21, 24

Dans cette perspective et cette longue attente, certains Lévites ont très bien pu « craquer » en se soulevant sous l’influence de Koré qui était Lévite, jusqu’à même essayer de détruire l’autorité de Moïse et Aaron ordonnée par L’ÉTERNEL. Sans doute, Koré était très influent et de rester toute sa vie au service du Tabernacle ne lui suffisait plus. Il aspirait à la sacrificature, qui était réservée à Aaron et ses descendants, mais qui donnait lieu à des jalousies. Alors, d’autres Lévites, dont nous ne connaissons pas le nombre, se laissèrent influencés par Koré. Pourtant, malgré le fait que les Lévites soient tous à la charge du peuple pour le service du Tabernacle, parce qu’ils vivaient des dîmes et offrandes faites à L’ÉTERNEL, quels privilèges supplémentaires recherchaient donc certains d’entre eux ?

Nombres 16.1-3

Certainement que Koré méditait déjà une opposition silencieuse contre Moîse et Aaron depuis longtemps. Mais après une longue période de vie dans le désert, et que l’espoir d’entrer en terre promise disparaissait de plus en plus au sein des Israélites, Koré décida de renverser l’autorité civile et religieuse du peuple. Et dans ces conditions, il n’eut aucune difficulté à trouver des partisans pour cette révolte, même s’il y avait des notables du peuple, et même des Lévites parmi eux.

Ainsi, beaucoup d’entre eux oublièrent qu’ils étaient dirigés par L’ÉTERNEL DIEU, non seulement par la nuée, mais aussi par Moïse et Aaron qui étaient responsables de l’autorité spirituelle au milieu d’eux. Pourtant, beaucoup de ces notables du peuple avaient été des témoins de la puissance et de la gloire de L’ÉTERNEL qu’IL avait manifestés pour eux au travers de tous les prodiges qu’IL avait accomplis depuis la sortie d’Égypte.

Mais que recherchaient donc Koré et ses partisans notables, en voulant acquérir l’autorité spirituelle ? Voulaient-ils devenir semblables aux prêtres égyptiens qu’ils avaient connus et qui jouissaient de la richesse et de leur influence politique ? Voulaient-ils avoir, eux aussi, la part d’un « gâteau imaginaire » dans le désert qui était en réalité une mission très lourde à porter ? En réalité, ils n’avaient pas compris que la volonté de Moïse et Aaron était d’obéir à L’ÉTERNEL DIEU et de Le servir sans aucune récompense.

Nombres 16.5-7
Exode 30.7-8 ; 28.1-5
Exode 29.9
Lévitique 10.1-3

Alors, en invitant Koré et tous ses partisans à se présenter le lendemain dans le Parvis du Tabernacle, munis chacun d’un encensoir en y mettant du feu et en y jetant une composition aromatique pour produire du parfum devant L’ÉTERNEL DIEU, Moïse voulait leur prouver s’ils avaient ou non le droit de s’approcher de LUI. Car, faire fumer du parfum devant L’ÉTERNEL avec du feu prit sur l’autel des sacrifices, était un privilège journalier réservé à Aaron et ses fils qui étaient Sacrificateurs et Lévites.

Nombres 16.1 ; 27.1-3

Ainsi, en voyant que le « moteur » de la révolte était Koré, suivit d’autres Lévites, Moïse traita ironiquement tous les participants de « lévites », même si beaucoup d’entre eux venaient d’autres tribus :

Nombres 16.7

« C’en est assez, enfants de Lévi ! »

Nombres 16.3
Nombres 16.7
Nombres 16.3

Par ces mots, Moïse voulait dire à tous ces révoltés que s’ils se croyaient tous vraiment saints, et même Lévites, et se permettaient de se révolter contre l’autorité divine, L’ÉTERNEL allait leur montrer ce qu’ils étaient vraiment lorsqu’ils seraient face à LUI ! Moïse les renvoyait à leurs propos provocateurs : « C’en est assez ! Car toute la communauté, tous sont saints, et l’Eternel est au milieu d’eux »

Alors Moïse, outré par Koré, et par les autres Lévites qui étaient au cœur de cette sédition, leur dit :

Nombres 16.8-11

« Écoutez donc, enfants de Lévi : Est-ce trop peu pour vous que le Dieu d’Israël vous ait choisis dans l’assemblée d’Israël, en vous faisant approcher de lui, afin que vous soyez employés au service du tabernacle de l’Éternel, et que vous vous présentiez devant l’assemblée pour la servir ?

Il vous a fait approcher de lui, toi, et tous tes frères, les enfants de Lévi, et vous voulez encore le sacerdoce ! C’est à cause de cela que toi et toute ta bande, vous vous liguez contre l’Eternel ! En effet, qui est Aaron pour que vous murmuriez contre lui ? »

Nombres 3.5-10
Nombres 16.10

Ainsi, après avoir parlé à Koré et toute sa troupe, Moïse s’adressait maintenant à tous les Lévites qui en faisaient partie, dont Koré leur représentant. Comment eux, qui étaient privilégiés par rapport aux autres tribus d’Israël, pouvaient-ils participer avec eux à cette envie d’abolir le sacerdoce divin dont ils étaient les participants par leur service dans le Parvis du Tabernacle ? Était-ce donc trop peu pour eux qu’ils fussent mis à part pour servir L’ÉTERNEL dans sa demeure ? « …et vous voulez encore le sacerdoce ! »

Exode 29.9
Nombres 3.5-10

Mais, dans cette dépendance et cette obligation, certains Lévites avaient très bien pu « craquer » en se soulevant sous l’influence de Koré qui était Lévite, jusqu’à même essayer de détruire l’autorité de Moïse et Aaron ordonnée par L’ÉTERNEL. Car Koré était sans doute très influent, et rester toute sa vie au service du Tabernacle ne lui suffisait plus. Il aspirait maintenant à la sacrificature, qui était réservée à Aaron et ses descendants, mais qui donnait lieu à des jalousies. Alors, d’autres Lévites, dont nous ne connaissons pas le nombre, se laissèrent influencés par Koré.

Moïse mit en garde ces Lévites qui s’étaient associés à Koré :

Nombres 16.11

« C’est à cause de cela que toi et toute ta bande, vous vous liguez contre l’Eternel ! En effet, qui est Aaron pour que vous murmuriez contre lui ? »

Exode 28.1
Hébreux 5.1-4

En effet, Aaron n’était qu’un simple serviteur qui accomplissait la mission que L’ÉTERNEL DIEU lui avait confiée pour l’édification du peuple d’Israël.

Nombres 16.12

Pendant cette mise en garde de Moïse à Koré et aux Lévites notables, il semble que Dathan et Abiram, qui étaient Rubénites, se soient retirés. En réalité, ils étaient retournés auprès de leur famille, car Moïse les envoya chercher dans leur campement. L’ampleur de rester au front de cette situation, et la peur d’être confrontés au DIEU Tout-Puissant, leur avait peut-être fait prendre du recul. Peut-être, aussi, qu’ils préféraient prêcher la révolte au sein du campement sans prendre le risque d’affronter directement L’ÉTERNEL dans Son Sanctuaire.

Nombres 16.13-14

Ainsi, ils refusèrent de se présenter à l’invitation de Moïse, sous prétexte qu’il leur avait promis de jouir d’un pays où coulent le lait et le miel et non pas du désert aride et sans espoir dans lequel ils vivaient. Ils contestaient ainsi l’autorité de Moïse sur eux, en l’accusant de les asservir malgré le fait qu’il se déclare inspiré par L’ÉTERNEL DIEU. Ceci signifie que Dathan et Abiram ne voulaient plus se laisser diriger çà et là par Moïse, soit vers le pays de Canaan, soit dans le désert au gré de ses désirs.

Genèse 35.22 ; 49.3-4

En fait, à l’origine, Dathan et Abiram étaient de la tribu de Ruben fils aîné de Jacob (Israël), malgré le fait qu’il ait perdu ce privilège naturel à cause de son péché sexuel. En oubliant volontairement ce privilège perdu par leur ancêtre, Dathan et Abiram voulaient garder ce droit d’aînesse pour contester l’autorité de Moïse. Ainsi, selon eux, la tribu de Ruben, dont ils étaient les descendants, devait diriger celle de Lévi. Et c’est pour cela, qu’ils refusaient d’obéir à Moïse.

Nombres 16.13-14
Nombres 16.1
Nombres 16.32
Nombres 16.13-14
Nombres 12.7-8

Quant à On, fils de Peleth, lui aussi descendant de Ruben, il n’apparaît plus dans cette révolte. Peut-être, que lui aussi, préféra prêcher la révolte au sein du campement sans prendre le risque d’être tenu pour un initiateur. Ce silence laisse supposer que même s’il n’était plus « visible », il subira le même sort que Dathan et Abiram. Car par leur attitude, ils contestaient tous l’autorité de L’ÉTERNEL DIEU qui avait désigné Moïse comme Son serviteur pour diriger tout le peuple d’Israël. Par leur jalousie envers Moïse, ils allaient ainsi tous exciter la colère de L’ÉTERNEL DIEU.

Nombres 16.20-21
Nombres 16.15

Alors Moïse, qui les attendait avec les deux cinquante notables, fut très irrité contre Dathan et Abiram lorsqu’il apprit leur refus de le rejoindre, et de quelle manière ils l’avaient rejeté catégoriquement. Moïse demanda alors à L’ÉTERNEL DIEU de ne pas tenir compte de leur hommage traditionnel (offrandes) :

Nombres 16.15

« Ne prête pas attention à leur offrande. Je ne leur ai pas même pris un âne et je n’ai fait de mal à aucun d’eux. »

Cela signifie que faire des offrandes à L’ÉTERNEL DIEU, et en même temps se révolter contre Son autorité en refusant catégoriquement de LUI obéir au travers de Son serviteur, relève de la perversité dont faisaient preuve Dathan et Abiram. Car :

1 Samuel 15.22

« L’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et la soumission vaut mieux que le graisse des béliers ».

Amos 5.22-26

D’ailleurs, des siècles plus tard, le prophète Amos rappelle que les Israélites ne firent ni sacrifices, ni offrandes pendant trente-huit années dans le désert, ou lorsqu’ils les firent, c’était avec hypocrisie.

Nombres 16.13-14
Exode 23.8

Alors Moïse, pour se justifier devant L’ÉTERNEL de son humilité dans sa mission pour le peuple d’Israël, par rapport aux accusations mensongères que venaient de proférer Dathan et Abiram contre lui, affirmait son désintéressement total du profit qu’aurait pu lui procurer l’autorité de sa fonction. Moïse dirigeait le peuple d’Israël depuis quarante années, sans avoir prélevé quoi que ce soit, ni accepté de présents pour lui-même. Et quand Moïse précisa qu’il ne leur avait « même pas pris un âne », peut s’interpréter de plusieurs manières :

Nombres 16.15
  • Si Moïse avait dérobé un âne, selon la loi, il devait le restituer.
Exode 22.12
  • Même si l’âne était indispensable dans le désert, Moïse confirmait son honnêteté et son intégrité sans soupçons à ce sujet, comme le fera aussi plus tard le prophète Samuel.
1 Samuel 12.3-4
  • Moïse a nommé l’âne avec ironie, étant donné que c’était un animal impur, et qu’il était donc sans valeur.
Lévitique 11.4, 26-28
Exode 13.13 ; 34.20
Nombres 18.15-16
Nombres 16.15
  • Cela peut signifier aussi que, selon la loi, le premier né de l’âne, qui était un animal impur, devait être racheté par le sacrifice d’un agneau pour le garder en vie, ou être racheté par cinq sicles d’argent parce qu’il était très utile. Or, malgré cette obligation, Moïse n’avait jamais imposé son application à Dathan et Abiram, ni aux autres d’ailleurs. En plus, Moïse ne leurs avait jamais appliqué la sanction qui correspondait au non-respect de cette ordonnance.
Nombres 16.16-17

Alors, Moïse renouvela sa demande à Koré et ses deux cent cinquante partisans notables, de se présenter dès le lendemain dans le Parvis du Tabernacle, devant L’ÉTERNEL DIEU, munis chacun d’un encensoir avec du parfum. Mais cette fois, Moïse demanda aussi à Aaron de se présenter de la même façon devant L’ÉTERNEL DIEU.

Nombres 16.18-19
Exode 30.6-9
Lévitique 10.1-3

Dès le lendemain, Ils prirent chacun un encensoir, y mirent du feu et du parfum, et se rassemblèrent devant l’entrée du Tabernacle avec Moïse et Aaron. A ce sujet, il était facile pour Aaron de se présenter devant l’entrée du Tabernacle munis d’un encensoir avec du parfum en combustion. Car, faire fumer du parfum devant L’ÉTERNEL DIEU avec du feu prit sur l’autel des sacrifices était un privilège journalier réservé à Aaron et ses fils qui étaient tous des Sacrificateurs Lévites. Or ici, ni Koré, ni aucun des deux cent cinquante notables n’étaient des Sacrificateurs, malgré le fait que certains d’entre eux soient des Lévites parmi ceux d’autres tribus.

En admettant qu’Aaron et ses deux fils en vie possédaient des encensoirs qu’ils utilisaient chaque jour, comment Koré et les deux cent cinquante notables réussirent-ils à s’en procurer en si peu de temps ?

Plusieurs hypothèses sont possibles selon certaines informations bibliques :

Exode 30.6-9
Exode 40.5, 26
Nombres 3.5-10
Exode 28.1
Lévitique 10.1-2
  • Seuls Aaron et ses fils étaient désignés pour faire les fumigations chaque jour dans le Lieu Saint du Tabernacle, d’une agréable odeur à L’ÉTERNEL, malgré le fait que tous les Lévites soient chargés du soin de tous les ustensiles du Tabernacle et son parvis, ainsi que le service qui en dépendait. Le nombre d’encensoirs (brasiers) était donc restreint, du fait que dans le désert, Aaron n’avait plus que deux fils vivants après la mort de deux d’entre eux.
Jérémie 44.8
Josué 24.14-15
Exode 32.4-6
Exode 35.24 ; 36.5-7
  • Il se peut que Koré, et les 250 notables, aient réquisitionné tous leurs encensoirs au sein du peuple malgré le fait qu’ils ne soient pas sanctifiés. Car certains en possédaient peut-être encore depuis l’Égypte où l’on offrait de l’encens couramment en guise de prière ou pour des cérémonies idolâtres ? Certains Israélites les avaient peut-être utilisés pour honorer le veau d’or ? Ces encensoirs faisaient peut-être partie des objets que les Israélites avaient encore gardés pour eux après que leurs dons en airain furent suffisants et fondus pour la fabrication du Tabernacle ?
Exode 38.1-3
Nombres 4.13-15
Nombres 17.1-5 (16.36-40)
  • Les encensoirs en airain sanctifiés d’Aaron et ses fils, faisaient partie des ustensiles de l’autel des sacrifices. Ils étaient posés sur une étoffe pourpre sur cet autel, pendant son transport, lorsqu’il était porté par les Kéhathites sur leurs épaules. Malgré que cet autel soit déjà très lourd, les Kéhathites porteront en plus le poids de ces encensoirs fondus en lames à cause de la révolte de Koré et ses partisans.
Nombres 18.1-3
Nombres 3.5-10
Nombres 18.1-3
  • D’ailleurs, à la suite de la révolte de Koré et ses partisans, L’ÉTERNEL DIEU modifia l’ordonnance du Mont Sinaï au sujet de ceux qui pouvaient accéder aux ustensiles du Tabernacle et de l’autel des sacrifices. Car avant la révolte de Koré et ses partisans, tous les Lévites désignés au service du Tabernacle, en avaient l’accès. Après la révolte de Koré, seuls Aaron et ses fils pourront s’approcher de ces ustensiles, dont les encensoirs.
Nombres 18.1-3
Nombres 16.18
  • Cette modification de l’ordonnance ne prouve pas que les 250 encensoirs supplémentaires existaient auparavant pour le service du Tabernacle, ni comment Koré et ses partisans notables auraient pu les réquisitionner. De toute façon, ce n’est pas Aaron qui aurait distribué lui-même des encensoirs à Koré et ses partisans notables qui contestaient son autorité sacerdotale.
Nombres 17.1-5 (16.36-40)
Lévitique 10.1-5
  • Enfin, les encensoirs de Koré, et ses partisans notables, seront sanctifiés par le jugement de L’ÉTERNEL DIEU sur ceux qui auront péché en les Lui présentant indignement au péril de leur vie. Cela signifie que si ces encensoirs avaient déjà été sanctifiés, comme tous les ustensiles du Tabernacle, ils n’auraient pas eu besoin d’être sanctifiés à nouveau pour être conservés en souvenir. La condamnation de Nadab et Abihou, fils d’Aaron, en fut l’exemple.
Nombres 16.18-19

Lorsque Koré et ses partisans notables furent en place avec leurs encensoirs, il ameuta toute l’assemblée du peuple contre Moïse et Aaron, pour montrer à tous que lui et ses partisans notables pouvaient exercer les mêmes privilèges devant L’ÉTERNEL. En réalité, seuls Koré et les deux ceux cinquante notables munis de leurs encensoirs furent autorisés par Moïse et Aaron à entrer dans le Parvis du Tabernacle. Mais tous les gens du peuple qui avaient répondu à l’appel de Koré, s’étaient rassemblés devant l’entrée du Parvis pour assister en quelque sorte au triomphe des révoltés, et d’être les témoins visuels de la défaite éclatante d’Aaron.

Nombres 16.19-21
Exode 32.10
Nombres 14.12
Exode 32.11-14
Nombres 14.13-20

Alors, L’ÉTERNEL DIEU apparut dans toute Sa gloire au-dessus du Tabernacle à la vue de toute la communauté rassemblée devant le Parvis. IL ordonna à Moïse et Aaron de s’éloigner immédiatement de cette foule de curieux réunie devant le Parvis, car IL allait l’anéantir. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que L’ÉTERNEL annonçait cette menace de détruire le peuple. Mais Moïse savait que L’ÉTERNEL écoutait toujours ses prières de supplication et d’intercession, et qu’IL y répondait toujours favorablement.

Nombres 16.22

Alors, Moïse et Aaron tombèrent au sol en implorant L’ÉTERNEL DIEU de ne pas s’irriter contre cette communauté rassemblée, parce qu’un seul homme avait péché : Koré le conspirateur. L’ÉTERNEL DIEU accepta l’intercession sincère de Moïse et Aaron, et IL épargna la multitude réunie devant le Tabernacle.

Nombres 16.23-25
Nombres 2.10-15
Nombres 1.53 ; 3.29

L’ÉTERNEL dit alors à Moïse d’ordonner au peuple de s’éloigner des tentes de Koré, Dathan et Abiram. Moïse se releva du sol et partit, avec les anciens (les sages) du peuple, jusqu’à l’emplacement des tentes de Dathan et Abiram (tribu de Ruben) qui n’étaient pas dans le même secteur que celle de Koré (famille Lévite des Kéhathites). Car, le campement des Rubénites (Dathan et Abiram) était séparé de celui des Kéhathites (Koré), qui était proche du Tabernacle, mais n’en était pas très éloigné.

Nombres 16.25-27

Suivi par les anciens du peuple, Moïse arriva près des tentes de Dathan et d’Abiram. Il ordonna à tout le peuple de s’éloigner des tentes de ces hommes pervers et de ne même pas toucher à ce qui leur appartenait au risque de périr en même temps qu’eux à cause de leurs péchés. Alors, tous ceux qui étaient proches des tentes de Koré, Dathan et Abiram, s’éloignèrent d’eux de toutes parts.

Nombres 16.27

Du fait que tous ceux qui étaient proches des tentes de Koré, Dathan et Abiram, s’éloignèrent d’eux de toutes parts, signifie qu’elles étaient proches les unes des autres parce que les Rubénites campaient derrière les Kéhathites du côté méridional du Tabernacle (voir plan du campement simulé). Alors, Dathan et Abiram se tinrent fièrement devant leurs propres tentes, avec leurs femmes, ainsi que leurs enfants et petits-enfants, comme pour narguer et défier la décision de Moïse et son autorité.

Nombres 16.28-30

Face à cette situation, Moïse releva la provocation de ces familles perverties en annonçant qu’il n’agissait pas de lui-même mais selon l’ordre de L’ÉTERNEL DIEU. Et il proclama même que si ces familles mouraient de mort naturelle, comme tous les êtres humains, prouverait qu’il aurait menti. En revanche, si ces familles mouraient d’une manière inouïe par l’ouverture du sol qui les engloutirait vivants, toute la communauté comprendrait que ces gens condamnés ont méprisé L’ÉTERNEL DIEU.

Nombres 16.31-33
Deutéronome 11.6
Psaumes 106.16-17
Nombres 26.9-11

Alors, toute la communauté des Israélites à l’écoute des propos de Moïse, avait les yeux fixés sur lui. Mais aussitôt qu’il eut cessé de s’exprimer, la terre s’ouvrit tout à coup à l’emplacement des tentes de Dathan et Abiram, et peut-être aussi sous celle de Koré (voir les hypothèses ci-après). Ils descendirent tous vivants, avec leurs familles et tous leurs biens, dans les entrailles de la terre, ainsi que les partisans (gens) de Koré. Et si dans ce verset biblique il est dit que la terre se referma sur eux, il n’est pas précisé où se trouvait Koré et sa famille à ce moment-là, mais uniquement ses partisans (gens) qui furent engloutis. Lorsque le souvenir épouvantable de cet évènement surnaturel est rappelé dans la Bible, Dathan et Abiram sont toujours cités pour avoir été engloutis dans les entrailles de la terre. Quant à Koré, la Bible ne précise qu’une seule fois qu’il fut bien englouti dans les entrailles de la terre avec Dathan et Abiram, mais que ses fils ne périrent pas à cette occasion.

Ceci peut signifier plusieurs hypothèses :

Nombres 16.25
Nombres 16.31-32
1ère hypothèse

Moïse, suivi par les anciens du peuple, se rendit directement vers les tentes de Dathan et d’Abiram parce que Koré les avait rejoints avec ses partisans. Moïse ne se serait pas rendu à la tente de Koré parce que tous les mutins étaient déjà rassemblés vers les tentes de Dathan et Abiram.

Nombres 16.27
Nombres 26.11
1 Chroniques 6.22-28
2ème hypothèse

Il se peut, que lorsque le peuple se fut éloigné des tentes des trois coupables, Koré et ses partisans aient rejoint Dathan et Abiram devant leurs tentes pour défier Moïse, mais que la famille de Koré ne l’ait pas suivi et qu’elle se soit éloignée avec la communauté. Ce pourrait être pour cette raison que les enfants de Koré ne périrent pas dans cet engloutissement. D’ailleurs, le prophète Samuel ne fut-il pas un descendant de Koré (voir tableau descendance) ?

Nombres 16.27
Nombres 26.11
3ème hypothèse

Il se peut, que lorsque le peuple se fut éloigné des tentes des révoltés, Koré soit resté près de sa tente, comme le firent Dathan et Abiram, mais, contrairement à eux, que la famille de Koré n’y soit pas restée et qu’elle préféra s’éloigner avec le peuple. Ce pourrait être pour cette raison que les enfants de Koré ne périrent pas dans cet engloutissement.

Nombres 26.11
Exode 6.24
Nombres 26.9-11
Nombres 16.25-27
1 Chroniques 6.22-28
4ème hypothèse

Cette hypothèse peut se rapporter aux trois précédentes, mais avec une différence sur le nombre des fils de Koré qui furent épargnés par le châtiment de L’ÉTERNEL DIEU. Car, selon la Bible, Koré eut trois fils (voir tableau descendance). Mais la Bible ne dit pas que tous les fils de Koré furent épargnés de l’effondrement du sol sous les tentes. Car, en disant que les fils de Koré furent épargnés, peut signifier qu’il y en ait eu au moins deux, mais pas forcément tous. Dans cette hypothèse, certains fils de Koré n’auraient pas suivi leur père dans cette révolte, mais ils auraient fui loin de sa tente en suivant l’ordre de Moïse. Cette hypothèse serait crédibilisée par le prophète Samuel qui fut un descendant de Koré.

Nombres 26.9-11
Nombres 16.32-33
Deutéronome 11.6
Nombres 16.35
Nombres 16.16-18
Exode 6.24
Nombres 16.19-24
5ème hypothèse

Si, selon la Bible, Koré est bien mort en même temps que Dathan et Abiram lorsqu’elle rappelle ce souvenir plus tard, elle précise que ce fut par le même châtiment d’engloutissement. Pourtant, au moment des faits, si la Bible précise bien que les partisans (gens) de Koré périrent dans cet engloutissement, elle ne précise pas que Koré mourut lui-même de la même manière, ni même citée par Moïse plus tard. Il se pourrait, aussi, même si son nom n’est pas cité, que Koré ait été foudroyé par le feu de L’ÉTERNEL avec les deux cent cinquante notables du fait qu’il était aussi présent parmi eux muni d’un encensoir avec du feu et du parfum. Mais dans ces deux cas, il se peut que les fils de Koré, qui n’étaient plus des enfants mais des adultes depuis longtemps (plus de 40 ans), faisaient partie de la multitude de témoins rassemblés devant le Parvis du Tabernacle, sur l’invitation de leur père, pour assister à la provocation des rebelles, et qu’ils furent épargnés par l’intercession sincère de Moïse et Aaron devant L’ÉTERNEL DIEU.

Toutes ces hypothèses sont possibles, mais incertaines. Toutefois, il nous semble que les 4ème et 5ème soient les plus plausibles.

Nombres 16.34

Alors, face à ce spectacle stupéfiant des familles englouties dans les entrailles de la terre, le peuple qui regardait fut pris de panique. Les Israélites s’enfuirent en criant avec la peur d’être eux aussi engloutis. Mais où donc se déroula cet évènement surnaturel ?

Bien des hypothèses ont été proposées par des exégètes sur la région qui correspondrait à cet effondrement inattendu du sol :

  • Il est vrai que la vallée d’Arabah, au sud de la mer Morte est située sur une grande faille qui est sujette à des tremblements de terre dans cette région.
  • Il y a aussi, au sud de la mer Morte, dans la vallée du sel, des effondrements dus à l’évaporation de l’eau dans les couches de sel. Ces affaissements inattendus et spectaculaires pourraient correspondre, en partie, à l’engloutissement de Dathan et Abiram et leurs familles. Mais le sud de la mer Morte n’était pas encore une étendue de sel à cette époque, telle qu’elle l’est devenue.
  • Dans la vallée d’Arabah, il existe des secteurs sur lesquels une couche de boue de quelques dizaines de centimètres d’épaisseur, constituée de terre et de pluies diluviennes, sèche rapidement par la chaleur du soleil. Cette croûte s’effondre parfois subitement, à de multiples endroits, à la suite d’affaissements internes qui provoquent des trous béants.
Nombres 16.20-21, 23-24, 28-34

En fait, toutes ces hypothèses ne sont pas crédibles. Car elles résultent d’évènements imprévisibles, et dans des zones inconnues, contrairement à ce qui s’est passé pour Dathan et Abiram avec leurs familles qui ont été engloutis et recouverts par la volonté de L’ÉTERNEL, selon le lieu exact du campement et des tentes personnelles, et à un moment précis, qui sont révélés par la Bible :

Nombres 16.16-19
Nombres 16.24-27, 34
  • Le Tabernacle et les Lévites étaient déjà installés sur un secteur plat à cause de la surface nécessaire au parvis du Tabernacle, et de celle du campement des familles Lévites qui l’entouraient.
Nombres 16.31-34
  • L’effondrement ne fut que de quelques dizaines de mètres, sinon d’autres tentes plus éloignées auraient subi le même sort.
Nombres 16.27, 31-33
  • L’effondrement se fit à l’emplacement exacte ou se trouvaient les tentes des coupables et au moment précis où ils s’y étaient réunis.
Nombres 16.33
  • Le trou béant de l’effondrement s’est refermé immédiatement après qu’ils furent engloutis avec tous leurs biens.
Nombres 16.20-21, 23-24, 28-33
Romains 1.20
Psaumes 139.2-6
Psaumes 33.8-15 ; 90.2

L’ÉTERNEL avait annoncé toutes ces choses à l’avance. Et elles se sont accomplies quand IL l’a décidé et organisé de Sa propre initiative. Mais rien n’est étonnant de Sa part. Car L’ÉTERNEL DIEU est à la fois omnipotent, omniscient et omniprésent.

Nombres 16.32-35

Aussitôt après que la terre se fut refermée sur les coupables, et que les Israélites effrayés se furent enfuit en criant, un feu s’élança de L’ÉTERNEL, depuis le Tabernacle, et consuma les deux cent cinquante partisans notables (+ Koré) qui Lui offraient du parfum.

Nombres 17.1-3 (16.36-38)

Puis, selon l’ordre de L’ÉTERNEL, Moïse dit à Eléazar, fils d’Aaron, de retirer les encensoirs de l’incendie. L’ÉTERNEL ordonna que ces encensoirs soient façonnés en lames minces pour en revêtir l’autel des sacrifices. Car tous ces hommes, qui avaient présenté ces encensoirs avec du parfum à L’ÉTERNEL, sans en avoir le droit, en étaient morts à cause de leur péché. Quant aux encensoirs qui avaient résisté au jugement divin, ils étaient sanctifiés.

Nombres 17.4-5 (16.39-40)

Le Sacrificateur Eléazar exécuta les ordres : il fondit les encensoirs en airain, les façonna en lames minces, et en revêtit l’autel des sacrifices. Ces lames d’airain seront un signe qui servira de souvenir pour les enfants d’Israël, afin qu’aucun étranger à la descendance d’Aaron ne s’approche pour offrir du parfum à L’ÉTERNEL, comme le firent Koré et ses partisans notables.

Nombres 16.16-17
Nombres 3.1-3, 10
Exode 28.1 ; 29.9 ; 30.6-9
Lévitique 16.11-13
Hébreux 9.6-7

Question et hypothèses sur le but de Moïse et sa crainte

Dans quel but précis Moïse avait ordonné à Koré et les deux cent cinquante notables partisans de se présenter devant L’ÉTERNEL DIEU à l’entrée du Tabernacle, munis chacun d’un encensoir rempli de parfum aromatique, alors qu’il savait très bien que la fumigation odoriférante à L’ÉTERNEL DIEU, était réservée exclusivement à Aaron et ses fils Sacrificateurs qui devaient le faire chaque jour à l’intérieur du Tabernacle ?

Lévitique 10.1-2
Exode 30.6-9, 34-37
  • Car, pour offrir la fumigation odoriférante à L’ÉTERNEL DIEU sur l’autel des parfums, Aaron et ses fils Sacrificateurs mettaient des braises ardentes dans leur encensoir qu’ils portaient à l’intérieur du Tabernacle sur l’autel des parfums. Puis, ils saupoudraient la composition du parfum sur ces braises.
Nombres 7.86
Nombres 4.16
  • Même si le parfum aromatique en poudre était suffisant pour Koré et ses partisans notables, c’est quand même Eléazar fils d’Aaron qui avait le contrôle de sa fabrication et sa surveillance.
Nombres 16.8-11
  • La sacrificature sacerdotale d’Aaron et ses fils était ébranlée, et ainsi, l’autorité divine était contestée par cette rébellion.
Lévitique 10.1-3
Nombres 16.5-11, 16-18
  • Moïse savait déjà, après le châtiment qu’avaient subi Nadab et Abihou, fils d’Aaron, parce qu’ils avaient offert indignement du parfum à L’ÉTERNEL, que la condamnation serait inévitable pour ces contestataires de l’autorité sacerdotale, avec une exécution impitoyable du jugement divin.
Nombres 16.1-3, 12-14
  • Moïse savait aussi que sa mission auprès des Israélites, et ses promesses, étaient mises en danger par les contestataires de l’autorité que L’ÉTERNEL lui avait donnée, et notamment à cause de l’échec d’entrer en terre promise qui c’était transformé en une agonie de trente-huit années dans le désert pour tout le peuple d’Israël.
Nombres 16.35
Nombres 16.35 à 17.5 (16.35-40)
2 Chroniques 26.16-21

Mais heureusement, après l’exécution impitoyable du jugement divin, l’autorité de Moïse fut sauvée parce que L’ÉTERNEL était intervenu avec puissance dans toute Sa gloire. Et Moïse était fortifié dans sa décision d’avoir ordonné aux Lévites rebelles de se présenter devant L’ÉTERNEL avec des encensoirs remplis de parfum. Car le souvenir de leur jugement mortel restera visible dans la mémoire de tous les Israélites. Pourtant, cinq siècles plus tard, un de leur roi, qui fit semblant de l’ignorer, en payera le prix de sa vie.


Message spirituel

Il est vrai, que lorsque l’objectif de la vie n’a pour but que la mort dans le désert, ceux qui sont les plus faibles dans la foi se révoltent souvent les premiers, comme nous l’aurions peut-être fait nous-mêmes dans ces conditions. Au sein de ce désespoir, toutes idées invraisemblables peuvent jaillir et même jusqu’à éliminer celui qui est censé être notre guide et en qui nous n’avons plus confiance.

Nombres 16.3, 12-14
Proverbes 28.2

Comme le firent ces hommes dans le désert, en voulant éliminer leurs dirigeants spirituels, toutes les raisons sont bonnes. Et oui, tout le monde veut devenir le « chef ». Car toutes les mauvaises intentions, qui ont entraînées la révolte de Koré et ses partisans, existent toujours aujourd’hui. L’envie du pouvoir, l’orgueil, l’esprit de domination et l’ambition de l’homme se manifestent partout et même au sein de l’Église universelle qui en est malheureusement affectée.

En se livrant à de telles intentions, même des chrétiens peuvent ouvrir leur cœur à Satan et se remplir de méchanceté jusqu’à renier le fondement de la Parole de DIEU : l’amour et l’obéissance.

Et dans l’affaire de Koré et ses partisans, nous sommes surpris qu’ils ne se soient pas seulement révoltés contre les autorités que L’ÉTERNEL DIEU avait instaurées pour les guider, mais contre L’ÉTERNEL DIEU Lui-même. Et c’est la raison pour laquelle Son jugement fut impitoyable et qu’il l’exécuta Lui-même sans l’intervention des hommes.

Matthieu 12.31-32
Hébreux 10.26-27
Nombres 16.35

De cette façon, Koré et ses partisans ont péché volontairement contre le SAINT-ESPRIT qui est le péché volontaire que DIEU ne pardonne jamais. Car, la dernière possibilité de miséricorde divine étant épuisée, il restait seulement la terrible attente du jugement de DIEU manifestée par l’ardeur de Son feu mortel sur les rebelles.

1 Corinthiens 10.1-13
Ephésiens 1.4-12
Hébreux 3.1-19
Philippiens 2.5-8
Hébreux 9.27-28

L’attitude du peuple d’Israël, mis à part dans le désert par L’ÉTERNEL DIEU, doit nous servir d’exemple pour nous montrer l’envergure de notre responsabilité de disciples de CHRIST (chrétiens). Car si nous avons le privilège d’être mis à part par L’ÉTERNEL DIEU comme Koré (Lévite), ses partisans et tous les Israélites, nous ne devons pas ignorer que notre conduite doit être le reflet de Sa grâce qu’IL nous a offerte par JÉSUS-CHRIST notre Sauveur. Car c’est JÉSUS-CHRIST qui a subit le jugement divin à notre place, et une fois pour toutes par Sa mort sur la croix.

Job 40.13
Daniel 10.6
Zacharie 6.1
Jérémie 15.20
Luc 4.1-13 ; 23.32-46
Apocalypse 1.15

L’airain plaqué sur l’autel des sacrifices symbolise une puissance capable de résister au jugement de DIEU. L’airain symbolise la résistance totale de JÉSUS-CHRIST face à la tentation, jusqu’à sa mort sur la croix. Dans Sa gloire, Ses pieds sont même représentés en airain ardent comme embrasés dans la fournaise de la tentation.

Nombres 16.19-24
Nombres 16.19-24, 31-33

Le péché involontaire et le péché volontaire sont présents dans cette rébellion de Koré et ses partisans. Tout d’abord le péché involontaire commis par ceux qui se sont précipités vers le Parvis du Tabernacle pour observer la révolte de Koré et de ses partisans notables face à L’ÉTERNEL. L’intercession de Moïse et Aaron leur permis d’être épargnés du jugement divin. Quant à tous ceux qui défièrent volontairement et publiquement l’autorité de L’ÉTERNEL DIEU, ils périrent tous par Son jugement, malgré l’intercession de Moïse et Aaron qui désiraient que seul Koré soit condamné.

Hébreux 6.4-6
Hébreux 10.26-27
1 Jean 5.16-17
Nombres 16.19-24, 31-33
Nombres 16.24
Ephésiens 2.8-10

Aujourd’hui, et depuis vingt siècles, pour le croyant qui a été éclairé, qui a goûté au don céleste, en ayant part au SAINT-ESPRIT et avoir apprécié la Parole de DIEU, et qui malgré cette grâce est retombé dans sa vie précédente, ce croyant-là a crucifié à nouveau le Fils de DIEU en le déshonorant publiquement. Ce croyant-là ne pourra plus être sauvé s’il refuse d’abandonner cette vie et de confesser son péché volontaire qui mène à la mort éternelle. Même les prières d’intercession de ceux qui sont sauvés ne pourront lui éviter d’être condamné comme le furent Koré, Dathan, Abiram et tous leurs partisans. En tout cas, quelle leçon pour nous, comme pour tous ceux qui ont été épargnés dans le désert. Mais nous, chrétiens nés de nouveau (de DIEU), en sommes-nous vraiment dignes, nous qui vivons par la grâce ?

Romains 3.20 ; 7.7
Romains 3.23-26
Galates 3.13
Actes 4.12
Ephésiens 2.4-8
Jean 3.16

Car si la connaissance du péché vient bien de la loi, nous sommes certains que c’est uniquement par la grâce en JÉSUS-CHRIST que nous pouvons tous être sauvés. Quelle grâce merveilleuse notre DIEU Tout-Puissant nous a offert par Lui seul !

Ezéchiel 18.4
Romains 14.12
Nombres 26.10-11
Deutéronome 24.16
Ezéchiel 18.20
Nombres 26.10-11
Romains 2.5-13 ; 14.10-12
2 Corinthiens 5.10
Hébreux 10.26-31
Apocalypse 20.12-15

Enfin, chacun est responsable de ses propres péchés. En effet, Koré a payé le prix de son péché, alors que ses fils ont été épargnés. Avant que L’ÉTERNEL DIEU annonce aux Israélites qu’ils ne devront pas faire mourir les pères à la place de leurs enfants, ni les enfants à la place de leurs pères quand ils seront condamnés, IL venait déjà d’exécuter cette ordonnance au travers de Koré et de ses fils. Et personne ne sera condamné à la place d’un autre devant le tribunal de DIEU. Chacun sera jugé selon ses propres péchés. N’est-ce pas une chose terrifiante de penser que tous ceux qui auront rejeté Sa grâce n’auront aucune possibilité d’échapper au feu éternel ?


3. Les murmures du peuple contre Moïse et Aaron, et la verge fleurie d’Aaron

La révolte de Koré et ses partisans, ayant abouti à la sentence foudroyante de L’ÉTERNEL DIEU, aurait dû calmer tous ceux qui auraient encore voulu se révolter contre l’autorité de Moïse et Aaron.

Nombres 17.6 (16.41)

Malheureusement, dès le lendemain, toute la communauté du peuple d’Israël murmura à nouveau contre Moïse et Aaron. Les Israélites devaient avoir la mémoire courte pour oublier si vite ce qui c’était passé la veille. Ce qu’ils venaient de connaître ne leur avait pas suffi étant donné qu’ils contestaient à nouveau l’autorité des serviteurs de L’ÉTERNEL DIEU. Finalement, l’épidémie de rébellion, qui avait été révélée par quelques « brebis galeuses », c’était propagée dans tout le peuple. Et les Israélites accusèrent Moïse et Aaron : « C’est vous qui avez tué le peuple de l’Eternel ! »

Ces accusations signifient plusieurs choses :

Deutéronome 2.1, 14-15
Nombres 20.1
Nombres 17.6 (16.41)
  • Cet évènement s’est plutôt déroulé à la fin de l’agonie de trente-huit années dans le désert et avant le retour du peuple à Kadès-Barnéa, étant donné que beaucoup d’Israélites étaient déjà morts (voir le tableau 37). La mort de Koré et ses partisans était en quelque sorte « la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase ».
Nombres 27.3
  • Cette déduction prouve, par conséquent, que la révolte de Koré s’est déroulée aussi vers la fin des trente-huit années d’agonie dans le désert (voir propos des filles de Tselophchad plus loin).
Romains 2.1-8
Matthieu 7.3-5 ; 23.2-4
Luc 11.39, 46, 52
Actes 23.1-5
Jacques 4.11-12
Romains 3.10-18, 23
Jean 5.42-45
  • Bon nombre de pécheurs renoncent à reconnaître qu’ils le sont eux-mêmes. Et pour se justifier, ils accusent même ceux qui sont fidèles à DIEU d‘être les auteurs de leur propre condamnation, jusqu’à masquer leur culpabilité en la mettant sur les autres : « ce n’est pas moi, c’est l’autre ». Et plus ces pécheurs-là sont unis, plus ils se sentent innocents, et moins ils pensent qu’ils méritent le jugement de DIEU. En réalité, en ne croyant pas à leur culpabilité, ces Israélites refusaient l’amour divin, et c’est Moïse par sa fidélité qui les accusait déjà devant L’ÉTERNEL DIEU.
(Exode 40.34 ; 1  Rois 8.10-11)
Nombres 17.10 (16.45)

Ainsi, une multitude d’Israélites se rendirent devant le Parvis du Tabernacle et y rencontrèrent Moïse et Aaron pour les accuser directement. Or, pendant qu’ils s’attroupaient devant eux, Moïse et Aaron se tournèrent face au Tabernacle, comme pour implorer le secours divin qui s’était manifesté pour eux la veille. Alors, à l’instant même, la nuée de L’ÉTERNEL DIEU couvrit le Tabernacle pour manifester Sa gloire et Sa présence. Moïse et Aaron se précipitèrent devant le Tabernacle. Et L’ÉTERNEL DIEU dit spontanément à Moïse : « Éloignez-vous du milieu de cette communauté, je veux l’anéantir en un instant ! »

Nombres 17.10 (16.46)
Nombres 16.22
Nombres 16.32-35
Nombres 17.6 (16.41)
Nombres 14.28-35

Moïse et Aaron, saisit d’effroi, tombèrent le visage contre terre, comme ils l’avaient fait la veille, la première fois, et pour la même menace de L’ÉTERNEL. Mais cette fois, Moïse avait bien compris que leur prière d’intercession n’aurait plus aucun effet sur la décision de L’ÉTERNEL qui allait l’exécuter, comme IL l’avait fait la veille sur tous les révoltés. Car cette fois, c’était tout le peuple qui murmurait contre L’ÉTERNEL en accusant Moïse et Aaron d’être les auteurs de la mort de centaines de milliers d’Israélites dans le désert. Pourtant, ils savaient tous que L’ÉTERNEL leur avait annoncé Lui-même, depuis de nombreuses années, que les adultes mouraient tous dans le désert à cause de leur désobéissance.

Nombres 14.28-35 ; 17.6
Nombres 17.9-10 (16.44-45)

Mais, du fait qu’une grande partie des adultes condamnés par L’ÉTERNEL DIEU, depuis plusieurs décennies, étaient déjà morts, il s’agissait cette fois des nouvelles générations qui se révoltaient contre Moïse et Aaron, celles qui devaient entrer en terre promise, comme L’ÉTERNEL le leur avait annoncé et promis depuis très longtemps. C’est aussi la raison pour laquelle, Moïse se rendait compte de la gravité de cette menace d’extermination imminente.

Alors Moïse ordonna de suite à Aaron :

Nombres 17.11 (16.46)

« Saisis l’encensoir, mets y du feu de l’autel, pose le parfum, et porte-le sur le champ au milieu de la communauté pour effacer leur faute ; car le Seigneur a laissé éclater sa colère, déjà le fléau commence ! »

Nombres 17.12-15 (16.47-50)
Lévitique 26.25
2 Samuel 24.15
Nombres 17.13 (16.48)

Aaron prit l’encensoir (brasier) et s’élança au milieu de la communauté attroupée devant le Parvis où le fléau avait effectivement commencé à sévir. Aaron commença la fumigation du parfum pour la propitiation de la communauté rassemblée. Il se plaça entre les morts et les vivants, et la mortalité s’arrêta. IL y avait déjà eu 14700 morts. Vue la rapidité du fléau, il s’agissait sans doute de la peste qui fut souvent le moyen utilisé par L’ÉTERNEL pour punir Son peuple. Et si Aaron se plaça entre les morts et les vivants, prouve que le fléau divin n’était pas parsemé et que personne n’était épargné par son avancement. Lorsque la mortalité eut cessée, Aaron retourna vers Moïse devant le Tabernacle.

Nombres 14.5-8

Aaron venait de faire preuve d’un grand courage en s’engageant avec témérité au milieu de ce carnage. Il avait aussi une grande confiance en son frère Moïse et il connaissait la relation particulière qu’il avait avec L’ÉTERNEL. Cette épreuve venait de les fortifier l’un et l’autre dans leur fidélité envers L’ÉTERNEL DIEU qui venait de les justifier aux yeux de tout le peuple d’Israël.

Romains 8.31

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? »

Romains 8.33

« Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! »

Nombres 17.16-19 (17.1-4)

Mais cette garantie ne suffisait pour DIEU Tout-Puissant face à ce peuple rebelle. Car IL voulait encore confirmer la suprématie d’Aaron comme unique Souverain Sacrificateur aux yeux de tous. C’est pourquoi, L’ÉTERNEL DIEU ordonna à Moïse de demander, à chacun des princes des douze tribus du peuple, de lui apporter une verge et d’y écrire, dessus, le nom de la tribu à laquelle elle appartenait. Quant à la verge de la tribu de Lévi, Moïse devra y écrire dessus le nom d’Aaron. Ensuite, Moïse devra déposer les treize verges à l’intérieur du Tabernacle, devant l’Arche où Moïse et Aaron se rendaient devant L’ÉTERNEL DIEU.

Nombres 17.20 (17.5)
Nombres 17.12-14 (16.47-49)

L’ÉTERNEL promis à Moïse que l’homme qu’IL choisira aura sa propre verge fleurie (feuilles, fleurs et fruits), afin de mettre un terme aux murmures du peuple des Israélites, et leur prouver qu’IL avait Lui-même déjà désigné cet homme comme le chef de la tribu Lévite et chef de l’autorité spirituelle de tout le peuple. Mettre « un terme » signifiait que L’ÉTERNEL DIEU n’aurait plus ainsi à intervenir et à sévir comme IL venait d’agir de manière radicale et aussi rapide.

Nombres 17.21 (17.6)

Moïse exécuta les ordres de L’ÉTERNEL DIEU. Pour chaque tribu, un prince lui remit une verge, ainsi qu’Aaron pour la tribu de Lévi, soit un total de treize verges (bâtons) sur lesquelles Moïse y écrivit le nom de la tribu à laquelle chacune d’elle appartenait et qu’elle représentait.

Ces verges n’étaient que des bâtons provenant de branches de bois sec. Ces branches, détachées d’un arbre depuis très longtemps et débarrassées des pousses, des feuilles et des fruits, étaient devenues des simples tiges de bois mort qui n’avait plus de sève et plus aucune cellule de reproduction. Ces bâtons, souvent longs et légers, étaient courants pour aider à marcher en s’appuyant dessus, mais aussi pour frapper ou guider les animaux des troupeaux.

Moïse déposa les treize verges nommées dans le Tabernacle, face à l’Arche. Or, le lendemain, Moïse entra à nouveau dans le Tabernacle et trouva que seule la verge d’Aaron avait fleuri, et il y avait poussé aussi des boutons, éclos des fleurs et mûri des amandes, alors que les douze autres verges n’avaient pas changé.

Nombres 17.24 (17.9)

Moïse pris toutes les verges, sortit du Tabernacle, et les exposa devant les Israélites. Après les avoir observées, chaque prince consterné reprit chacun la sienne. Alors L’ÉTERNEL dit à Moïse :

Nombres 17.25 (17.10)

« Reporte le bâton d’Aaron devant le témoignage, pour être conservé comme un signe pour les rebelles, afin que tu fasses cesser devant moi leurs murmures et qu’ils ne meurent pas. »

Nombres 17.25 (17.10)

Moïse obéit et porta la verge fleurie d’Aaron dans l’Arche ou devant l’Arche à l’intérieur du Tabernacle.

Mais à quel emplacement du Tabernacle, Moïse avait-il porté les 13 verges le premier jour, et le lendemain la verge fleurie d’Aaron seule ?
Nombres 17.19, 22-23, 25-26 (17.4, 7-8, 10-11)

Dans cette affaire des verges, L’ÉTERNEL demanda à Moïse de se présenter devant LUI à trois reprises : c’est d’ailleurs ce qu’il fit.

Nombres 17.22-23, 25-26 (17.7-8, 10-11)
Nombres 7.89

Mais était-ce donc directement devant l’Arche, au-delà du voile de séparation entre le Lieu Saint et le Lieu Très-Saint que Moïse s’était présenté trois fois face à L’ÉTERNEL ? N’était-ce pas plutôt à l’intérieur du Lieu-Saint où il s’était présenté face à L’ÉTERNEL, qui était le lieu où il s’était « apparemment » déjà rendu seul, et où il « entendait la voix de L’ÉTERNEL » qui lui parlait depuis l’Arche derrière le voile, ou d’autres fois avec Aaron ? Car en plusieurs occasions, pour désigner ce lieu, L’ÉTERNEL avait dit à Moïse :

Avant la fabrication du Tabernacle (traduction Zadoc Kahn) :

Exode 25.22

« C’est là que je te donnerai rendez-vous ; c’est de dessus le propitiatoire, entre les deux chérubins, placés sur l’arche du Statut, que je te communiquerai tous mes ordres pour les enfants d’Israël. »

Exode 29.42

« Tel sera l’holocauste perpétuel, offert par vos générations à l’entrée de la Tente d’assignation, devant l’Eternel, là où je m’entretiendrai avec toi. »

Après la construction du Tabernacle (traduction Zadoc Kahn) :

Nombres 17.19 (17.4)

« Tu les déposeras dans la Tente d’assignation, devant le Statut où je vous donne habituellement rendez-vous. »

Nombres 17.19, 25 (17.4, 10)
Nombres 7.89

Les différentes traductions ne permettent pas d’affirmer que Moïse se soit présenté directement, ou non, devant l’Arche divine, même si l’ordre de L’ÉTERNEL pourrait nous le laisser supposer. Mais, imaginer que Moïse se soit présenté devant l’Arche avec des verges non-sanctifiées, nous permet de douter de cette hypothèse. Car, en fait, il semble que chaque fois que L’ÉTERNEL a désigné ce lieu, c’était celui de Sa présence, c’est-à-dire sur l’Arche dans le Lieu Très-Saint, et pas forcément celui où Moïse avait le droit d’accéder.

Lévitique 16.2, 15, 17, 32-34

Car, seul Aaron avait l’autorisation divine d’entrer dans le Lieu Très-Saint, une seule fois par an pour le jour annuel des expiations.

Lévitique 1 à 27
Nombres 1 à 10
Lévitique 10 ; 11 ; 13 ; 15
Nombres 2 et 4
Exode 33.11 ; 34.34-35
Nombres 7.89
(Jean 4.24)
Lévitique 16.1-2,
Lévitique 16.15, 17, 32-34

Il est vrai que lorsque le Tabernacle fut installé la première fois près du Mont Sinaï, L’ÉTERNEL convoqua très souvent Moïse seul pour ce qui concerne les ordonnances de la loi, l’organisation du peuple, et quelques fois aussi avec Aaron, pour leur transmettre Ses ordres afin de les mettre en pratique au sein du peuple d’Israël. Enfin, même si la Bible nous dit que L’ÉTERNEL parlait « face à face » avec Moïse dans sa tente, avant que le Tabernacle n’existe, la Bible nous dit aussi que lorsque Moïse entrait dans le Tabernacle pour parler avec L’ÉTERNEL, il « entendait » Sa voix (DIEU est esprit) qui lui parlait de dessus le propitiatoire de l’Arche, entre les chérubins. D’autre part, après la mort de deux de ses fils, seul Aaron avait été autorisé par L’ÉTERNEL à se présenter devant LUI au-delà du voile du Lieu Très-Saint, une fois par an, pour le jour annuel des expiations.

Nombres 17.19, 22 (17.4, 7)

Pour toutes ces raisons, nous pensons que L’ÉTERNEL DIEU demanda à Moïse de déposer, la première fois, les treize verges face à LUI, mais devant le voile, c’est-à-dire du côté du Lieu-Saint qui était l’endroit où Moïse et Aaron pouvaient rencontrer L’ÉTERNEL DIEU toute l’année, lorsqu’IL les convoquait.

Nombres 17.25 (17.10)

Par contre, la seconde fois, L’ÉTERNEL ordonna à Moïse de replacer la verge fleurie d’Aaron devant le témoignage (ou le statut) afin qu’elle serve de signe durable à l’encontre des rebelles. À ce sujet, certains analystes restent toujours très réservés sur l’emplacement où Moïse déposa la verge fleurie à cause du verbe « reposer » ou « reporter », selon la traduction :

  • Soit dans le Lieu-Saint pour qu’il serve de signe visible et durable chaque jour pour Aaron, ses fils Sacrificateurs, et pour Moïse chaque fois qu’il sera appelé par L’ÉTERNEL en tant que porte-parole du peuple d’Israël.
  • Soit devant l’Arche dans le Lieu Très-Saint parce que la verge fleurie d’Aaron était maintenant sanctifiée par L’ETERNEL.
Nombres 17.25
Hébreux 9.4
  • Soit dans l’Arche du Témoignage avec les statuts (tables des dix commandements) et le vase rempli de manne. Ainsi la verge sanctifiée et protégée restera un signe durable pour les rebelles.

Car, plusieurs siècles plus tard, selon ce que nous dit la Bible :

1 Samuel 5.1-12
  • En s’emparant de l’Arche, les Philistins en furent tous victimes.
1 Samuel 6.19
2 Samuel 6.6-7
  • Les Israélites, qui avaient voulu regarder l’Arche rendue par les Philistins, furent frappés de mort instantanée par L’ÉTERNEL DIEU, comme ce fut le cas pour celui qui toucha l’Arche.
1 Rois 8.9
  • Lorsque l’Arche fut installée dans le Temple du roi Salomon à Jérusalem, il n’y avait que les tables de la loi dans l’Arche.
Hébreux 9.4
Exode 40.20-21
Exode 25.16
Exode 16.33-35
Josué 5.12
Exode 25.21 ; 26.34
Exode 34.38
  • L’auteur de l’épître aux Hébreux affirme, qu’à l’intérieur de l’Arche, il y avait le vase rempli de la manne, la verge fleurie d’Aaron et les tables de la loi. Pourtant, seules ces tables avaient été déposées par Moïse à l’intérieur de l’Arche suivant l’ordre de L’ÉTERNEL avant que l’Arche ne soit fabriquée. Toutefois, ceci n’empêcha pas Aaron d’y déposer aussi le vase remplit de manne comme il en avait reçu l’ordre auparavant afin qu’il y soit conservé en souvenir de cette nourriture que L’ÉTERNEL donna au peuple d’Israël jusqu’à ce qu’il soit entré dans le pays promis. Enfin, Moïse recouvrit l’Arche avec le propitiatoire qui ne pourra jamais être ôté à cause de la présence continue de L’ÉTERNEL.
Exode 25.16, 21
Exode 16.33-35
1 Rois 8.9

En analysant tous ces éléments bibliques, nous pensons que l’Arche renfermait effectivement les tables de la loi ainsi que le vase remplit de manne et qu’ils y sont restés pendant tous les siècles où l’Arche fut présente au milieu du peuple d’Israël, jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Car, pourquoi l’auteur du livre des Rois aurait-il précisé que lorsque l’Arche fut installée dans le temple de Salomon, il n’y avait que les tables de la loi à l’intérieur. Ce qui sous-entend qu’il manquait quelque chose à l’intérieur de l’Arche.

1 Samuel 5.1 à 6.19

Les Philistins, qui s’étaient emparés de l’Arche auparavant, et qui en avaient été mortellement punis par L’ÉTERNEL, étaient peut-être les auteurs de cette disparition ? Ou, peut-être, certains habitants de Beth-Shémesh qui furent lourdement punis par L’ÉTERNEL parce que beaucoup d’entre eux avaient regardé l’Arche.

Hébreux 9.4
Exode 16.34
Exode 16.34
Nombres 17.25-26 (17.10-11)

Enfin, en ce qui concerne la verge fleurie d’Aaron, l’auteur de l’épitre aux Hébreux qui a placé la verge fleurie dans l’Arche, avec le vase de manne et les tables de la loi, s’est peut-être exprimé en se basant sur les textes de l’ancien Testament au sujet du mot « Témoignage » (‘eduwth) (עֵדוּת), qui peut signifier la loi ou les préceptes ou les statuts ou les avertissements, ce qui correspond aux dix commandements écrits sur les tables de la loi. Pour cette raison, selon l’expression traduite différemment par « devant le Témoignage » ou « devant l’arche du Statut » pour le vase de manne, puis « devant le Témoignage » ou « devant le Statut » ou « devant le coffre sacré » pour la verge fleurie d’Aaron, pourrait prêter à confusion sur l’emplacement exact où ils furent déposés.

Mais les traductions presque communes, concernant la raison de leur destination, simplifient notre doute à ce sujet :

Exode 16.33-34
  • Pour le vase de manne : « afin qu’il soit conservé » ou « pour qu’on l’y conserve » ou « afin de le préserver » ou « pour le garder » ou « pour être gardé »
Nombres 17.25-26 (17.10-11)
  • Pour la verge (ou le bâton) fleurie d’Aaron : « pour être conservée » ou « pour qu’il y soit conservé » ou « on le conservera là » ou « pour être gardée »
Hébreux 9.4
1 Rois 8.9

Ainsi, le vase de manne et la verge fleurie d’Aaron ne pouvaient être déposés que dans l’Arche pour être bien conservés ou bien préservés ou bien gardés confirmant ainsi l’épître aux Hébreux. Et le constat fait près de cinq siècles plus tard lorsque le propitiatoire de l’Arche fut ouvert dans le temple de Salomon, et que le Souverain Sacrificateur fût étonné de ne trouver que les tables de la loi dans l’Arche, prouve bien que le vase de manne et la verge d’Aaron auraient dû s’y trouver.

Nombres 17.25-26
(Nombres 20.7-9)
Nombres 17.23 (17.8)

En conclusion, la verge fleurie d’Aaron fut bien déposée par Moïse dans l’Arche et à côté du vase contenant la manne, comme L’ÉTERNEL le lui avait ordonné et comme IL le fera pour la ressortir plus tard, parce qu’IL avait sanctifié cette verge morte en lui donnant une nouvelle vie. Car, comment est-il possible qu’une branche morte depuis longtemps puisse naître à nouveau pendant la nuit sans être reliée à un arbre qui lui donne la sève de la vie ? En plus de çà, des fruits (amandes) y avaient mûris dessus en même temps qu’il y avait germé des boutons et éclos des fleurs ! Les fruits d’un amandier ne mûrissent-ils pas sur ses branches plusieurs mois après que les fleurs ont disparu ?


Message spirituel
Nombres 17.22-23 (17.7-8)
Nombres 17.19-20 (17.4-5)

C’est uniquement dans la seule présence de L’ÉTERNEL DIEU que la verge d’Aaron reprît vie avec des fleurs, des boutons et des amandes, comme IL l’avait annoncé d’avance à Moïse. Ce n’est pas la lumière du soleil qui lui a redonné la vie, mais la lumière de DIEU.

Jean 10.11, 14-18, 27-29
Jean 5.21
Romains 6.8-11
Romains 4.17
Nombres 17.23 (17.8)
Actes 2.24
Romains 6.9
1 Corinthiens 6.14
Jean 3.16
2 Corinthiens 4.14

La verge fleurie d’Aaron est le symbole de l’autorité divine. L’ÉTERNEL DIEU Tout-Puissant donne la vie à qui IL veut, quand IL veut et où IL veut. Et même envers ceux qui sont morts, IL donne la vie à qui IL veut. Et ce n’est pas une vie provisoire, mais la vie éternelle qui est symbolisée par les amandes qui ont mûri en même temps que la verge a fleuri. Ainsi, la mort vaincue par la vie sur cette verge, symbolise JÉSUS-CHRIST mort sur la croix, puis enfermé dans une tombe et ressuscité pour l’éternité. L’ÉTERNEL DIEU l’a ressuscité dans l’ombre du tombeau, car la mort ne pouvait pas le retenir. Et comme IL a ressuscité le Seigneur JÉSUS, L’ÉTERNEL DIEU nous ressuscitera aussi par Sa puissance, et pour l’éternité.

Romains 6.11-14

Car, nous étions morts par nos péchés. Mais par Son grand amour pour nous, DIEU nous a rendu la vie avec CHRIST. IL nous a ressuscités afin que nous soyons avec Lui dans les lieux célestes. Et le péché n’aura plus de pouvoir sur nous si nous le rejetons en nous livrant à DIEU par JÉSUS-CHRIST, en qui nous avons, par Sa grâce, la résurrection une fois pour toutes :

Romains 6.4-10

« Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.

En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché.

Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit. »

Nombres 17.25 (17.10)

« Replace la verge d’Aaron devant le Statut, comme un signe durable à l’encontre des rebelles ; Tu feras cesser par-là les murmures contre moi, et ils ne mourront point »).


Nombres 17.16-25 (17.1-11)
Esaïe 27.6 ; 35.1-2
Esaïe 53.10-12
Jean 3.16-17
Romains 6.22

La verge fleurie d’Aaron rappelait la révolte des enfants d’Israël contre l’autorité de L’ÉTERNEL DIEU au travers de Moïse et Aaron. Mais cette verge fleurie symbolise en même temps la résurrection de JÉSUS-CHRIST, qui est celui qui a été désigné par DIEU pour subir la condamnation du monde, et qui porte du fruit éternellement.

Psaumes 110.4
Hébreux 6.20 ; 7.17, 21, 24

Cette verge fleurie d’Aaron symbolise donc bien JÉSUS-CHRIST Souverain Sacrificateur agréé définitivement par L’ÉTERNEL DIEU, dont le sacerdoce est intransmissible parce qu’IL vit éternellement.

Hébreux 10.19-23
Colossiens 1.23
1 Pierre 5.10
Matthieu 27.50-53
Jean 14.6
Jean 11.25
Hébreux 10.19-22

Alors, approchons-nous de DIEU d’un cœur sincère, par une foi inébranlable en notre Seigneur JÉSUS-CHRIST qui a inauguré pour nous cette route nouvelle du salut, au travers du voile du Lieu Très-Saint, par sa mort sur la croix et Sa résurrection.


Sévère mise au point de L’ÉTERNEL DIEU envers Aaron, ses fils, et tous les Lévites, pour leur mission
Nombres 17.20-25 (17.5-10)
Nombres 11.1-2
Nombres 17.9-11, 16-26 (16.44-46 ; 17.1-11)

Le sacerdoce d’Aaron était consolidé. Il était devenu incontestable aux yeux de tous. Le ministère spirituel, que L’ÉTERNEL DIEU avait confié à Aaron, était devenu définitif aux yeux de tout le peuple d’Israël. L’autorité de Moïse était restaurée, et son intercession auprès de L’ÉTERNEL DIEU, pour le peuple, était enfin reconnue.

Pourtant, les Israélites ne furent pas rassurés pour autant. Au contraire, ils vinrent exprimer leur crainte à Moïse :

Nombres 17.27-28 (17.12-13)

« Voici, nous expirons, nous périssons, nous périssons tous ! Quiconque s’approche du tabernacle de l’Éternel meurt. Nous faudra-t-il tous expirer ? »

En fait, ce désarroi et cette crainte des Israélites peut signifier plusieurs choses, parce qu’ils avaient compris que :

  • toutes leurs tentatives d’élimination d’Aaron et des Lévites pour servir L’ÉTERNEL étaient veines. Le statut d’Aaron était définitif par la présence de sa verge fleurie devant l’Arche divine.
  • toutes tentatives d’élimination de Moïse étaient également veines. L’ÉTERNEL venait de confirmer l’autorité qu’IL lui avait donnée sur tout le peuple.
  • personne ne pouvait s’approcher du Tabernacle, au risque de mourir, excepté les Lévites.
  • le peuple vivait dans la crainte d’une nouvelle intervention de L’ÉTERNEL pour protéger Ses serviteurs.
Nombres 18.1-7

Mais, toutes ces raisons que les Israélites pouvaient ressentirent vis-à-vis de L’ÉTERNEL DIEU Tout-Puissant et de Ses serviteurs, nécessitaient qu’Aaron, ses fils, et tous les Lévites, aient une attitude irréprochable et qu’ils aient conscience de leur responsabilité pour le sacerdoce qu’IL leur avait confié pour l’édification de tout le peuple élu. Alors L’ÉTERNEL DIEU, qui venait de restaurer la suprématie d’Aaron, lui donna un sévère avertissement pour sa responsabilité si de nouveaux désordres arrivaient dans le Tabernacle et son Parvis.

Aaron était responsable de l’attitude de ses fils et de tous les Lévites dans l’exercice de leur fonction bien définie au sein du Sanctuaire divin. Ils devaient tous obéirent aux ordres d’Aaron, et c’est lui qui avait la responsabilité de leur exécution. Aucun étranger ni Israélite, autre que les Lévites désignés, n’étaient autorisés à pénétrer à l’intérieur du Tabernacle, ni même de s’approcher de l’autel des sacrifices sous peine de mort.

Nombres 11.1-2
Nombres 17.9-14 (16.45-49)
Nombres 16.1, 8-11

La sévérité de L’ÉTERNEL DIEU, qui faisait suite à Sa colère et la condamnation qu’IL avait mise à exécution contre le peuple d’Israël, prouve qu’il y avait sans doute beaucoup de négligence dans le sacerdoce d’Aaron et ses fils, ainsi que dans le service des Lévites. Car, au fil des années d’agonie du peuple dans le désert, depuis Kadès-Barnéa, de nombreux Lévites déjà âgés avaient perdu l’espoir d’entrer un jour dans le pays promis, malgré leur fidélité à L’ÉTERNEL. Ils n’avaient finalement pas plus d’espoirs que les Israélites des autres tribus qui étaient condamnés à mourir dans le désert pendant trente-huit années. Ce désespoir explique peut-être aussi la révolte de Koré et de certains Lévites.

Nombres 18.1
Nombres 18.6
Nombres 1.53 ; 3.5-9 ; 8.19
Nombres 17.27-28 (17.12-13)

Cette dégradation du service divin des Lévites pour le Sanctuaire incita L’ÉTERNEL à rendre Aaron et ses fils responsables de tous les délits qui étaient commis en son sein, par rapport à leur sacerdoce. Et pour accentuer leur responsabilité, L’ÉTERNEL rappela à Aaron et ses fils qu’IL leur avait donné tous les Lévites pour le service du Sanctuaire, et pour le garder en ne permettant pas aux Israélites de s’en approcher comme ils venaient de le faire délibérément et qu’ils en avaient payé le prix.

Deutéronome 12.8-9
Amos 5.25
Actes 7.39-43
Exode 32.3-8
Exode 20.3-5, 18-23

Car, non seulement les Lévites qui étaient pourtant mis à part par L’ÉTERNEL, mais aussi tous les Israélites qui faisaient un peu ce qu’ils voulaient à cause du manque d’autorité et de discipline qu’Aaron et ses fils avaient laissé s’instaurer au sein du peuple. Et cette liberté, qu’ils avaient laissée s’installer parmi les Israélites, avait même entraîné un grand nombre d’entre eux à adorer des idoles dans le désert, tout en professant adorer « DIEU » malgré le fait qu’ils aient accepté d’obéir aux commandements divins qui interdisaient l’idolâtrie.

Amos 5.25-26
Actes 7.42-43
Nombres 17.9-14 (16.45-49)

Certainement que L’ÉTERNEL DIEU avait « fermé les yeux » de nombreuses fois sur l’attitude de certains Israélites idolâtres et contestataires. Et même si L’ÉTERNEL s’était détourné d’eux en les laissant se livrer à eux-mêmes pendant leur longue agonie dans le désert, cette fois IL avait mis à exécution Sa colère contre tous ceux qui s’opposaient à Sa suprématie et Son autorité au travers de Moïse et Aaron.

Nombres 14.29-35
Deutéronome 2.14-15

Mais la fin de l’agonie dans le désert, pour toutes les générations d’Israélites condamnées à y périr à cause de leur incrédulité, approchait. Car ces générations condamnées avaient presque toutes disparu. Et les nouvelles générations, à qui L’ÉTERNEL DIEU avait promis qu’elles entreraient dans le pays promis, devaient prendre des bonnes dispositions de fidélité envers Lui, contrairement à leurs parents. Il était temps de remettre de l’ordre au sein du peuple, afin qu’il soit vraiment digne d’être le peuple de DIEU pour pouvoir entrer dans le pays promis.


Les privilèges d’Aaron et de tous les Lévites révélés par L’ÉTERNEL DIEU

1. Les privilèges d’Aaron et ses descendants
Nombres 18.8-19
Lévitique 6 ; 7 ; 27
Nombres 18.14
Nombres 18.19

Alors, L’ÉTERNEL DIEU rappela à Aaron que toutes les offrandes prélevées pour LUI sur les Israélites, IL les lui donnait par prescription, pour lui et ses enfants, comme un droit perpétuel lié à leur onction de Sacrificateurs. L’ÉTERNEL énuméra à Aaron toutes les offrandes saintes, très saintes, les dons et les droits de rachat des premiers-nés que les Israélites devaient offrir de droit à L’ÉTERNEL depuis les prescriptions au Mont Sinaï. Tout ce qui devait être consacré définitivement à L’ÉTERNEL, par les Israélites, IL le donnait aussi à Aaron et ses enfants (fils, filles et descendants).

Deutéronome 12.8-9
Amos 5.25
Néhémie 9.19

Si L’ÉTERNEL DIEU rappelait toutes ces choses à Aaron signifie, qu’apparemment, beaucoup d’entre elles avaient été oubliées, ignorées ou abandonnées volontairement, malgré la présence permanente de DIEU dans Son Sanctuaire au sein de Son peuple.

Nombres 18.20
Deutéronome 18.1-2
Josué 21.4, 9-19

Mais, face à ce privilège, L’ÉTERNEL DIEU annonça à Aaron que lui et ses descendants n’hériteront d’aucun patrimoine dans le pays promis. Car L’ÉTERNEL était sa part d’héritage au milieu des Israélites. Plus tard, lorsque le pays de Canaan sera conquis et qu’il sera divisé entre les douze tribus d’Israël, les descendants d’Aaron bénéficieront de treize villes qui leurs seront attribuées dans le territoire des tribus de Juda, de Siméon, et de Benjamin.


2. Les privilèges de tous les Lévites
Nombres 18.21
Lévitique 27.30-32
Nombres 18.21, 24
Nombres 18.1-7, 22-23
Nombres 1.53-54 ; 8.19
Nombres 17.27-28 ; 18.22 (17.12-13)
Nombres 18.1, 22-23
Nombres 18.24

L’ÉTERNEL DIEU annonça à Aaron que toutes les dîmes que devront LUI apporter les enfants d’Israël, soit 1/10e des récoltes de la terre et des arbres, ainsi que du gros et du menu bétail, IL les donnait aux Lévites en échange du service dont ils étaient chargés pour le Tabernacle. Mais comme IL le lui avait déjà exprimé sévèrement, L’ÉTERNEL rappela à Aaron que les Lévites devaient entourer et garder le Tabernacle afin qu’aucun Israélite ne s’en approche et qu’il n’en meure comme ce fut déjà le cas. Alors, les Lévites devront non seulement s’acquitter de cette mission, mais ils seront aussi responsables, comme les Sacrificateurs, des fautes qu’ils commettront eux-mêmes dans leur exercice et les atteintes à l’ordre établie par L’ÉTERNEL DIEU. En offrant aux Lévites toutes les dîmes prélevées sur le peuple pour LUI, L’ÉTERNEL permettait ainsi aux Lévites de se consacrer entièrement à Son service, sans s’égarer pour chercher des moyens de subsistance.

Nombres 18.20, 23
Deutéronome 18.1-2
Josué 21.5-8
Josué 14.1-5
Josué 21.3-42
Nombres 35.1-8

Comme pour Aaron et ses descendants, les autres Lévites n’hériteront d’aucun patrimoine dans le pays promis. Toutefois, ils bénéficieront, comme les descendants d’Aaron, de trente-cinq villes qui leurs seront attribuées dans le territoire des neuf autres tribus des enfants d’Israël. Cette attribution de villes pour tous les Lévites, par chacune des tribus des enfants d’Israël, n’était pas contradictoire avec l’ordre de L’ÉTERNEL ordonnant qu’ils n’hériteront d’aucun patrimoine. Car lorsque le pays de Canaan sera partagé par le sort, il sera divisé en douze territoires, mais aucun pour la tribu de Lévi. Et au sein de ces douze territoires, quarante-huit villes leur seront attribuées par ces douze tribus pour y vivre, ainsi que des banlieues sur leur pourtour pour leur bétail, tout en restant isolé du peuple.


3. La dîme de la dîme prélevée sur tous les Lévites
Nombres 18.25

L’ÉTERNEL DIEU ordonna à Moïse d’annoncer aux Lévites une nouvelle prescription les concernant :

Nombres 18.26-27

« Lorsque vous recevrez des Israélites la dîme que je vous donne de leur part comme votre héritage, vous en prélèverez une offrande pour l’Eternel, une dîme de la dîme ; et votre prélèvement vous sera compté comme le blé qu’on prélève de l’aire et comme la pleine cuvée qu’on prélève du pressoir… »

Nombres 18.28-29

« C’est ainsi que vous prélèverez, vous aussi, une offrande pour l’Eternel sur toutes les dîmes que vous recevrez des fils d’Israël, et vous donnerez au sacrificateur Aaron l’offrande que vous en aurez prélevée pour l’Eternel.

Sur tous les dons qui vous seront faits, vous prélèverez chaque offrande pour l’Eternel ; sur tout ce qu’il y a de meilleur, vous prélèverez la portion consacrée. »

Nombres 18.30-32

« Quand vous en aurez prélevé le meilleur, la dîme sera comptée aux Lévites comme le revenu de l’aire et comme le revenu de la cuve.

Vous la mangerez en un lieu quelconque, vous et votre famille ; car c’est votre salaire en échange du service que vous faites dans la tente de la Rencontre. Vous ne serez chargés pour cela d’aucun péché, quand vous en aurez prélevé le meilleur, vous ne profanerez pas les (offrandes) saintes des Israélites et vous ne mourrez pas. »

Nombres 18.31
Deutéronome 12.5-9, 11, 17-18

Une fois la dîme payée, les Lévites étaient donc libres, devant L’ÉTERNEL, de consommer tout le reste avec leur famille, dans le lieu de leur choix. Mais ces dispositions, concernant le lieu où les Lévites pouvaient les consommer, seront légèrement modifiées. Car si cette ordonnance autorisait les Lévites à le faire dans un lieu quelconque, un lieu de leur choix, plus tard, en prévision de la vie sédentaire que les Israélites adopteront dans le pays de Canaan, Moïse leur imposera que toutes les dîmes, comme les holocaustes et les offrandes, devront être apportées au Sanctuaire qui sera installé dans le lieu choisi par L’ÉTERNEL. En conséquence les Lévites ne pourront plus les consommer où ils le voudront, mais uniquement dans la présence de L’ÉTERNEL.

Job 36.5 à 38.38
Esaïe 45.21-23
Lévitique 27.30-33
Nombres 18.26-27

Mais cette nouvelle ordonnance pour les Lévites dans le désert est révélatrice de nombreux enseignements parce qu’elle met en plein jour la justice éclatante de L’ÉTERNEL DIEU. Ses jugements sont toujours équitables car IL est juste et Sa bonté dépasse l’imagination des hommes. Le don de la dîme de tout le peuple d’Israël, et de la dîme de la dîme par ces serviteurs Lévites, est une magnifique démonstration de la justice de L’ÉTERNEL DIEU pour tous.

Genèse 1.1
Jean 1.1-3
Psaumes 50.10-12 ; 136.1-9
Job 38.24-27
Ecclésiaste 5.17-18
Proverbes 3.9-10
2 Corinthiens 9.7-11
Nombres 18.28-32

Car L’ÉTERNEL DIEU est le créateur de toutes choses. Tout LUI appartient et IL l’organise selon Sa volonté : IL est souverain. IL donne même la vie dans les lieux les plus solitaires du désert, sans que l’être humain ne sème ni n’arrose. De Lui offrir une partie de ce qu’IL nous donne entièrement et gratuitement pour que nous en jouissions, est le fruit de Son amour pour nous. L’ÉTERNEL DIEU aime celui qui donne avec joie, sans tristesse, ni contrainte, comme il l’a décidé dans son cœur. C’est la raison pour laquelle les Lévites devaient toujours consacré, en premier, « le meilleur » pour L’ÉTERNEL avant de jouir de Ses bienfaits gratuits si abondants.

Nombres 18.21, 31

Ce don de L’ÉTERNEL DIEU, pour les Lévites par les dîmes du peuple, était donc leur « salaire » pour le service du Sanctuaire. Mais IL connaissait bien le cœur de Son peuple. Par l’imposition de la dîme de la dîme aux Lévites, IL voulait ainsi éviter les jalousies par rapport aux douze tribus d’Israël.

Nombres 18.21-22, 31-32
Lévitique 27.30-32
Nombres 18.21, 24

Car, L’ÉTERNEL savait bien que les Israélites des douze tribus allaient envier les Lévites à cause du privilège qu’IL leur avait donné d’être gratuitement à Son service par le moyen des dîmes du peuple. Pourtant, d’être au service exclusif et permanent de L’ÉTERNEL DIEU était une grâce. Et les dîmes, qui provenaient de Ses bienfaits permanents, permettaient que tous en bénéficient.

Toutefois, si le raisonnement des Israélites était resté uniquement matériel et basé sur la valeur marchande, ils auraient pu faire le calcul mathématique suivant :

  • Par sa dîme, chaque Israélite fera vivre 27,4 Lévites :
    603550 Israélites recensés / 22000 Lévites recensés = 27,4 (voir 1ère colonne du tableau)
  • Et comme cette dîme sera de 10% des revenus de l’Israélite, le Lévite recevra donc un revenu brut égal à 2,74 fois celui obtenu par l’Israélite :
    27,4 × 10% = 2,74 (voir 1ère colonne du tableau : 274 et 100)
  • Mais le Lévite donnera à L’ÉTERNEL DIEU une dîme égale à 2,74 fois celle de l’Israélite (2ème colonne du tableau : 27 et 10).
  • Quant au revenu net du Lévite, il sera aussi égal à 2,74 fois celui de l’Israélite (3ème colonne du tableau : 247 et 90)
  • En fait, l’Israélite pourra toujours dire que la dîme du lévite, qui sera égale à 2,74 fois la sienne, c’est lui-même qui la lui aura donnée. Et pour le revenu net du Lévite, qui sera égal à 2,74 fois celui de l’Israélite, c’est aussi l’Israélite qui le lui aura donné.
Nombres 18.2, 6, 21-22
Nombres 18.26-28

Bien entendu, ce calcul n’a qu’une valeur symbolique digne de notre génération qui ne regarde que ses intérêts et qui est toujours envieuse des privilèges des autres en estimant que celui qui travaille pour un « gouvernement » est à la charge de celui qui le nourrit de ses revenus privés. En fait, c’est vision humaine qui ne pense qu’à elle-même est celle de notre siècle. Elle nous laisserait supposer les jalousies de certains Israélites, et les conflits qui auraient surgi à cause de l’abondance des dîmes pour les Lévites. Et si les textes bibliques s’arrêtaient à ce misérable constat matériel, les douze tribus auraient bien pu qualifier les Lévites « d’enfants gâtés ». Car en plus du privilège de servir L’ÉTERNEL, tous les besoins des Lévites seront abondamment pourvus par les dîmes du peuple.

Nombres 18.21, 24
Lévitique 27.30-33
Psaumes 33.4-9
Job 41.2
Ecclésiaste 5.17-19
1 Corinthiens 10.25-26

Mais L’ÉTERNEL le savait bien à l’avance. Et la dîme perçue par les Lévites ne leur sera pas donnée « officiellement » par le peuple, étant donné qu’il s’agissait d’un tribut pour L’ÉTERNEL. Et c’est uniquement par Sa grâce qu’IL offrira Lui-même cette dîme aux Lévites pour leur salaire. Ainsi, par reconnaissance et obéissance, le peuple devra offrir la dîme sur tous les revenus que L’ÉTERNEL lui a donnés, parce qu’IL est le créateur de toutes choses, que tout LUI appartient, et qu’IL en dispose et les donne avec abondance afin que tous en jouissent.

Lévitique 27.30-33
Nombres 1.53 ; 3.5-9 ; 8.19

Ainsi, le peuple devra offrir sa dîme par reconnaissance et obéissance à L’ÉTERNEL à qui cette dîme appartient déjà, et qui en disposera à Son gré pour le service de Son Sanctuaire et Son organisation spirituelle pour tout le peuple d’Israël.

Nombres 18.23
Nombres 34
Nombres 35.1-8
Josué 21.3, 41-42

Quant à la promesse du patrimoine territorial, qui LUI appartient déjà, L’ÉTERNEL décréta que les Lévites n’en hériterait d’aucun dans le pays promis. En fait, dans le partage du pays de Canaan, seules les douze tribus en hériteront gratuitement comme patrimoine. Quant aux Lévites, ils s’installeront dans des villes mises à leur disposition par les douze tribus d’Israël qui en auront elles-mêmes bénéficié par un héritage de L’ÉTERNEL.

Nombres 18.8, 24
Deutéronome 18.1-2
Josué 13.14
Nombres 18.20
Deutéronome 10.9 ; 18.1-2
Nombres 18.12-19, 28-29

Quant aux revenus supérieurs des Lévites par rapport à ceux des Israélites des douze tribus (voir 3ème colonne du tableau : 247 et 90), c’est L’ÉTERNEL qui leur les donnera selon Sa grâce. Ainsi, les douze tribus hériteront gratuitement de territoires pour s’y installer, alors que les Lévites hériteront de la dîme donnée par le peuple à L’ÉTERNEL pour vivre. Ainsi, même si les revenus des Lévites seront de la même nature que ceux des Sacrificateurs, et qu’ils dépendront entièrement de l’obéissance du peuple à L’ÉTERNEL, ils ne reposeront sur aucun bien-fondé. Car c’est L’ÉTERNEL qui sera leur héritage. C’est aussi la raison pour laquelle tout ce qu’il y aura de meilleur, de la dîme et de la dîme de la dîme, devra être prélevé pour L’ÉTERNEL qui les offrira à Aaron, à toute sa famille, et à tous ses descendants.

Nombres 17.6-27 (16.41 à 17.13)
Nombres 18.20-32
Nombres 14.22-23, 26-45

Ainsi, après avoir réglé le problème de la reconnaissance sacerdotale d’Aaron et ses descendants par tous les Israélites, tout en gardant l’indépendance et le service des Lévites à Son égard, L’ÉTERNEL DIEU venait de régler le problème de la reconnaissance de tous les Lévites par le peuple d’Israël. Par Ses interventions disciplinaires et Ses ordonnances autoritaires, L’ÉTERNEL DIEU avait restauré la crainte et l’obéissance de tout le peuple envers LUI. Et cette discipline renforcée était surtout destinée aux jeunes Israélites des nouvelles générations qui n’avaient pas connu les ordonnances du Mont Sinaï, et les conséquences de la désobéissance de leurs pères à Kadès-Barnéa dont ils s’étaient sans doute guère glorifiés de leur vivant.

Nombres 14.31

L’ÉTERNEL DIEU voulait mettre tous ces jeunes gens sur la bonne voie de l’obéissance à Son égard, afin que Sa promesse envers eux s’accomplisse.

Décidément, le sentier de l’exode du peuple d’Israël symbolise de plus en plus le sentier de notre vie avec toutes nos incertitudes, nos défis, nos faiblesses, nos manquements, nos épreuves, et les bénédictions que L’ÉTERNEL DIEU nous donne malgré tout.

Josué 23.14
Matthieu 24.35
Esaïe 46.10 ; 55.11

L’ÉTERNEL DIEU connaît le cœur de chaque personne dans toutes les générations. IL ne laisse jamais s’installer une injustice durable au milieu de Ses enfants, Son peuple élu, dans Son Église. Et Ses promesses s’accomplissent toujours selon Sa Parole : aucune n’est restée sans effet, parce qu’il est Souverain.

Deutéronome 32.4
2 Timothée 2.13
Matthieu 6.25, 31-34

Heureusement que notre DIEU Tout-Puissant reste toujours fidèle et aussi généreux, malgré notre incrédulité et nos faiblesses. Car nous ne sommes pas meilleurs que les Israélites dans le désert, bien au contraire. Nous aurions peut-être été plus incrédules qu’eux dans les circonstances difficiles qu’ils ont vécues. Car les moindres contrariétés de notre vie « confortable » nous incitent facilement à oublier toutes les bénédictions dont DIEU nous comble sans cesse, malgré le fait que nous ne méritions rien qui soit digne de Son amour infini.

Deutéronome 2.7
Néhémie 9.19-21
Psaumes 34.10
Luc 12.16-31
Ephésiens 2.1-5
Romains 3.23-24
Jean 3.16
Jean 10.17-18 ; 19.30
Ephésiens 2.4-7

Pourtant, comme les Israélites dans le désert, nous ne manquons de rien si nous craignons DIEU et mettons toute notre confiance en LUI. Car IL sait parfaitement ce dont nous avons besoin. Et nos besoins les plus importants sont d’ordre spirituel. IL dévoile notre nature pécheresse lorsque nous nous approchons de LUI, et par conséquent notre incapacité humaine de recevoir quoi que ce soit de Sa part, étant donné que nous ne méritons rien. Mais par Son amour infini, IL a permis que nous ayons tous accès à Sa grâce sans l’avoir méritée. Et nous pouvons recevoir Sa grâce uniquement au travers de la foi en JÉSUS-CHRIST Son Fils unique, notre Sauveur. Car, Lui seul a donné Sa vie pour nous arracher de la mort éternelle, et IL nous a ressuscités avec LUI pour l’éternité.

Jean 3.16-18
Romains 10.9-11
Jean 6.32-40

JÉSUS-CHRIST est l’accomplissement de l’amour de DIEU pour tous ceux qui Le reconnaissent comme leur unique Seigneur et Sauveur et qui le glorifient pendant leur vie. N’est-il pas le pain de DIEU et de vie descendu du ciel pour nourrir notre faim spirituelle et nous donner la vie éternelle ?

Jean 3.16
Galates 5.22-26
Ephésiens 5.9
Jean 15.1-8

Alors, si la grâce illimitée de DIEU par JÉSUS-CHRIST Son Fils unique symbolise spirituellement la dîme qu’IL nous a offerte, la dîme de la dîme que nous devons LUI offrir en étant définitivement lié à LUI doit être symbolisée par les bons fruits que nous devons porter pour LUI, par Son Esprit, et qu’IL récoltera pour Sa gloire.


La vache rousse – La purification du contact avec les morts

Nombres 19.1-22
Nombres 14.22-23, 26-35
Nombres 5.1-4

L’ÉTERNEL DIEU s’adressa à Moïse et à Aaron pour qu’ils transmettent au peuple une ordonnance concernant la purification de quiconque aura été en contact avec un mort. Si elle fut annoncée et détaillée par L’ÉTERNEL DIEU pendant le parcours de trente-huit années des Israélites dans le désert, c’est peut-être en raison du grand nombre de morts auquel ils étaient confrontés chaque jour du fait de leur condamnation annoncée par L’ÉTERNEL DIEU à cause de leur incrédulité et leur désobéissance. En effet, auparavant, l’ordonnance ne prévoyait que le renvoi de la personne souillée.

Nombres 1.45-46 ; 14.29
Deutéronome 2.14
Nombres 14.29-30
Nombres 17.6-15 (16.41-50)

Car, si nous faisons un calcul linéaire, 603550 Israélites recensés moururent pendant les trente-huit années d’agonie dans le désert (excepté Caleb et Josué), soit une « moyenne » journalière de plus de 40 hommes décédés. À ce résultat, il faut ajouter les femmes, les enfants et tous ceux qui n’étaient pas recensés, et qui décédèrent aussi, même s’ils ne faisaient pas partie de ceux qui avaient été condamnés par L’ÉTERNEL. Et en ce qui concerne la mortalité de jours isolés, il y eut 14700 morts en quelques heures lorsque L’ÉTERNEL frappa les Israélites contestataires.

Nombres 17.27-28 (12-13)
Nombres 20.3-4
Psaumes 90.7-12

C’est peut-être la raison pour laquelle cette ordonnance fut apparemment prescrite dans cette période de très grande mortalité, et avant le retour des Israélites à Kadès-Barnéa où ils rappelèrent justement à Moïse tous ceux qui étaient morts dans le désert par la main de L’ÉTERNEL. Car, dans ces conditions, il était bien difficile d’éviter le contact direct ou indirect avec une personne décédée.

Nombres 19.1-22

Ainsi, du fait que le contact avec les morts pouvait être fréquent et inattendu, L’ÉTERNEL DIEU prescrivit à Moïse et à Aaron une ordonnance concernant la purification des personnes ayant été en contact avec un mort, au moyen d’une vache rousse sacrifiée.

Nombres 19.2-5

Pour cela, toute la communauté devra apporter une vache rousse n’ayant aucun défaut corporel et n’ayant encore porté aucun joug. Elle sera présentée au Sacrificateur Eléazar fils d’Aaron. Eléazar la fera conduire hors du camp, et non pas vers l’autel des sacrifices placé devant le Tabernacle. Cette vache rousse sera égorgée et consumée dans un feu hors du camp, en la présence d’Eléazar.


Spécificités physiques de cette vache rousse
Nombres 19.2
  • C’est une femelle ; elle est donc porteuse de la vie et non pas de la mort.
  • Elle doit être rousse (‘adom signifie rousse ou rouge), c’est-à-dire couleur du sang.
  • Elle doit être sans défaut et ne pas avoir porté de joug. Ce qui signifie qu’il s’agit d’une génisse vierge choisie, qui ne présente aucune malformation corporelle ni un défaut provoqué par la contrainte de l’homme.

Rituel du sacrifice de la vache rousse
Nombres 19.3
  • La vache rousse sera égorgée hors du camp par un Israélite quelconque mais qui devra être pur (aucun contact avec un mort). Tout se déroulera devant Éléazar.
Nombres 19.4
  • Éléazar prendra du sang de la vache et en fera sept fois l’aspersion en l’air en direction de l’entrée du Tabernacle (face à son côté oriental), ce qui prouve que la vache aura été amenée et égorgée à l’orient du Tabernacle.
Nombres 19.5
  • Devant Éléazar, la vache rousse sera entièrement consumée dans un feu, sans rien y enlever, même ses excréments.
Nombres 19.6
  • Éléazar prendra du bois de cèdre, de l’hysope (plante aromatique) et du cramoisi (substance tirée d’un insecte qui vit dans les chênes). Éléazar les jettera au milieu du feu qui consumera la vache rousse.
Nombres 19.7-8
  • Puis, Éléazar, ainsi que l’homme qui a brûlé la vache, laveront leurs vêtements et ils baigneront leur corps entièrement dans l’eau. Malgré ce bain, ils resteront impurs l’un comme l’autre jusqu’au soir.
Nombres 19.9
  • Puis, un homme pur (aucun contact avec un mort) recueillera les cendres de la vache et les déposera hors du camp, dans un lieu pur (à l’abri de toute souillure humaine) où elles resteront stockées pour la communauté des Israélites, en vue de la préparation de l’eau de purification afin qu’elle devienne une eau expiatoire en la mélangeant avec les cendres de la vache.
Nombres 19.10
  • L’homme, qui aura recueilli les cendres, lavera ses vêtements. Puis il baignera son corps entièrement dans de l’eau (même si ce n’est pas précisé), parce qu’il aura participé lui aussi à la préparation du moyen de purification. Et il sera impur jusqu’au soir, comme ses prédécesseurs.

Purification par le mélange des cendres de la vache rousse avec de l’eau vive
Nombres 19.11-16
Nombres 31.19-20

Lorsque quelqu’un touchera un corps humain mort ou une chose qui avait été en contact avec un corps humain mort, il sera considéré impur pendant sept jours. Il devra être purifié le troisième et le septième jour. Le mélange de l’eau vive avec les cendres de la vache rousse sera le moyen utilisé pour la purification de la personne concernée, selon l’ordonnance de L’ÉTERNEL.

Nombres 19.17-19

Pour effectuer la purification de tout ce qui sera devenu impur, on prendra de la cendre de la vache rousse sur laquelle on versera de l’eau vive (eau courante) dans un vase. Puis un homme pur prendra de l’hysope et il en aspergera la tente, les ustensiles, la personne qui aura touché le mort ou son cadavre, ainsi que toutes les personnes présentes dans la tente (demeure). Celui qui est pur fera l’aspersion le troisième jour sur tous ceux qui seront impurs, ainsi que sur la tente (demeure) et tout ce qu’elle contient. Enfin, une nouvelle aspersion sera faite le septième jour pour qu’ils soient purifiés.

Nombres 19.13, 20

La personne impure, sur laquelle cette eau purificatrice ne sera pas répandue le troisième et le septième jour, sera exclue du peuple d’Israël parce qu’elle aura souillé « la maison » de L’ÉTERNEL en gardant son impureté sur sa propre personne.

Nombres 19.21-22

Celui qui aura fait l’aspersion de l’eau de purification sur la personne impure, lavera ensuite ses vêtements. Et celui qui aura touché l’eau de purification sera impur jusqu’au soir. Enfin, toute chose que touchera une personne impure à cause d’un mort sera souillée ; et toute autre personne qui touchera cette chose souillée sera aussi impure jusqu’au soir. Ce sera, pour les Israélites comme pour l’étranger vivant parmi eux, une ordonnance perpétuelle.


Situations pour lesquelles une personne sera considérée impure pendant sept jours à cause d’un mort, et devra être aspergée par l’eau purificatrice mélangée à des cendres de la vache rousse :
Nombres 19.11
  • Avoir touché le corps d’une personne décédée.
Nombres 19.14-15
  • Être entré dans la tente ou la demeure d’une personne décédée. Car tout ce qu’elle contiendra sera considéré impur. Et tout vase découvert sera impur.
Nombres 19.16
  • Avoir touché, en pleine campagne, le corps d’un homme tué par l’épée ou mort naturellement, ou à des ossements humains, ou à un sépulcre.

Situations pour lesquelles une personne sera considérée impure jusqu’au soir à cause d’un mort :
Nombres 19.21
  • L’homme pur qui aura fait l’aspersion de l’eau mélangée purificatrice sur une personne impure, et qui aura seulement touché l’eau purificatrice, sera lui-même souillé jusqu’au soir. Il devra laver ses propres vêtements. Mais, s’il n’a pas touché l’eau de purification, il devra uniquement laver ses vêtements.
Nombres 19.22
  • Toutes les choses que touchera une personne qui est devenue impure à cause d’un contact avec un mort, seront souillées. Et celui qui touchera cette personne souillée, ou les choses qu’elle a touchées, sera lui-même souillé et impur jusqu’au soir, malgré le fait qu’il s’agisse d’une souillure indirecte.
Lévitique 11.39-40
  • La vache, qui était un animal pur, ne pouvait rendre impur celui qui la touchait que lorsqu’elle était morte.

Comparaison entre le sacrifice d’une vache rousse pour la souillure avec un mort, et le sacrifice d’un taureau pour l’expiation du péché
Romains 6.23
Jacques 1.15
Nombres 19.9, 17
Lévitique 4.3-21

La souillure, dont devait être purifié tout le peuple d’Israël, était celle de la mort en général, à cause du péché. Car, la mort est le salaire du péché. Or, l’immolation de la vache rousse pour la souillure du peuple, comme pour celle du taureau expiatoire, et dans leurs ordonnances respectives, sont appelés l’une comme l’autre : sacrifice pour le péché (chatthath ou chatta’ah).

Lévitique 4.3-4, 13-14

Alors, pour quelle raison L’ÉTERNEL DIEU ordonna-t-il de choisir une vache rousse sacrifiée pour « éloigner » la souillure de Son peuple causée par la présence de la mort, alors que les péchés (qui conduisent à la mort) étaient expiés par le sacrifice d’un taureau ?

Comparaison de l’aspect physique de ces deux sacrifices :

Nombres 19.2-5, 9
Lévitique 4.3, 13-21
  • Une vache rousse, sans défaut, sacrifiée pour la souillure du peuple au lieu d’un taureau, sans défaut, sacrifié pour l’expiation du péché de tout le peuple.
Nombres 19.3-7
Lévitique 21.10-12
Lévitique 10.1-5
  • C’est Éléazar, fils du Souverain Sacrificateur, qui assistera au sacrifice de la vache rousse à l’extérieur du camp et qui sera impur jusqu’au soir lorsqu’il sera revenu dans le camp. Car le Souverain Sacrificateur avait l’interdiction formelle d’être en contact avec un mort et de se rendre impur, ou de quitter le Sanctuaire.
Nombres 19.3
Lévitique 4.4, 14-15
  • La vache rousse sera emmenée hors du camp pour être égorgée, alors que le taureau était égorgé dans le parvis du Tabernacle.
Nombres 19.4-5
  • La vache rousse sera entièrement brûlée hors du camp, et même avec une grande partie de son sang. La présence du sang dans le corps brûlé de la vache rousse transmettra à la cendre sa vertu propitiatrice.
Lévitique 4.8-12
Lévitique 4.7, 18
    Quant au taureau, sa graisse et son foie étaient brûlés sur l’autel des sacrifices et tout le reste de l’animal devait être brûlé hors du camp. Mais son sang n’était pas brûlé avec lui puisqu’il était répandu au pied de l’autel des sacrifices.
Nombres 19.9
  • Les cendres de la vache rousse seront recueillies soigneusement par un homme pur (non souillé), qui sera chargé de les stocker dans un lieu pur déterminé hors du camp (à l’abri de toute souillure humaine), où elles seront conservées et mises à la disposition de la communauté d’Israël pour la préparation de l’eau de purification à une date ultérieure.
Lévitique 4.12, 20
Lévitique 6.3-4
    Quant aux cendres du taureau expiatoire, elles restaient sur le tas de cendres à l’extérieur du camp, dans un lieu pur, qui était le déversoir réservé à toutes les cendres des sacrifices.
Lévitique 14.4-7, 49-52
Psaumes 51.9
Esaïe 1.18
Nombres 19.5-6, 8-9
Exode 12.22
Lévitique 14.4-7
Nombres 19.18-19
  • Le bois de cèdre, l’hysope et le cramoisi, qui étaient des éléments utilisés pour la purification nécessaire au péché, seront brûlés avec la vache rousse. Mais ce n’est qu’après être réduit en cendres avec elle, qu’ils participeront à sa valeur purificatrice. Toutefois, si un bouquet d’hysope était utilisé pour badigeonner ou faire l’aspersion du sang expiatoire, un bouquet d’hysope sera aussi utilisé pour l’aspersion de l’eau purificatrice mélangée avec la cendre de la vache sur la personne souillée.

Nombres 19.5-13, 17-21

Pourtant, le feu et l’eau seront les éléments essentiels qui permettront aux cendres de la vache rousse de revêtir une valeur purificatrice.

Le feu

Lévitique 4.8-12, 19-21
Nombres 19.5
Lévitique 10.1-2
Esaïe 66.16
Nombres 11.1 ; 16.35
Psaumes 78.21-22
1 Corinthiens 3.13
2 Pierre 3.7
  • Si le feu était le moyen déterminant permettant de réduire en cendres le taureau d’expiation ou la vache rousse, le feu symbolise la justice et le jugement de L’ÉTERNEL DIEU, ainsi que le moyen qu’IL a utilisé pour convaincre les Israélites de leur culpabilité de pécheurs. Et c’est par Son feu qu’IL éprouvera l’œuvre de chacun.
Lévitique 9.1-24
  • Si L’ÉTERNEL utilisait le feu allumé par Ses serviteurs consacrés, pour agréer leurs sacrifices et ceux de tous les Israélites (expiation, holocaustes, actions de grâces), c’est par Son propre feu que L’ÉTERNEL en donnait Son approbation.
Exode 14.24 ; 19.18 ; 24.17 ; 40.37-38
Nombres 9.15-16
  • Le feu de L’ÉTERNEL symbolisait aussi Sa protection pour Son peuple ainsi que Sa présence permanente en son sein pour le diriger.
Exode 24.16-17
Psaumes 29.7
Jérémie 5.14
  • La voix (la Parole) de L’ÉTERNEL se manifestait par le feu pour qu’elle agisse et qu’elle juge Son peuple.

L’eau

Lévitique 15.16-17
  • Tout homme du peuple d’Israël qui avait son corps souillé devait se laver entièrement dans l’eau pour être purifié.
Nombres 19.7-8, 10
Nombres 19.9, 11-13, 17
  • Pour la prescription de l’ordonnance de la vache rousse, l’eau vive de purification, seule, était destinée à enlever les souillures du corps. Mais l’eau vive (courante non souillée) de purification, dans laquelle seront mélangées des cendres de la vache rousse, sera destinée à nettoyer des êtres humains de la souillure du péché qui est symbolisé par le contact avec la mort.
Nombres 19.19
Nombres 19.21
  • Celui qui aura été souillé par un contact avec un mort, puis qui aura été aspergé par l’eau purificatrice mélangée de cendres, devra ensuite laver ses vêtements et baigner entièrement son corps dans l’eau vive. Et même ceux qui seront purs, mais qui auront été en contact avec l’eau mélangée avec la cendre, devront ensuite laver leurs vêtements dans de l’eau vive.
Lévitique 4
Lévitique 16.4, 23-24
Lévitique 16.26-28
    Pour les sacrifices d’expiation, la purification par un bain en eau vive n’est pas prescrite. Par contre, pour le jour annuel des expiations de tout le peuple d’Israël, le Souverain Sacrificateur lavait son corps dans l’eau vive, ainsi que ceux qui avaient été en contact avec les animaux expiatoires.

Ordonnance du sacrifice de la vache rousse et de la purification par le mélange de ses cendres avec l’eau vive, spécifique au peuple d’Israël

Si certains exégètes ont interprétés ce rituel du sacrifice de la vache rousse pour la souillure attachée à la mort, comme il s’est appliqué aussi chez de nombreux peuples antiques, cette ordonnance de L’ÉTERNEL DIEU pour le peuple d’Israël en est complètement étrangère pour plusieurs raisons :

Exode 15.26 ; 19.5-6
Lévitique 20.24
  • Comme pour les sacrifices d’expiation, cette ordonnance était uniquement destinée à un peuple racheté qui était celui des Israélites, depuis leur libération d’Égypte. Elle fut enseignée aux Israélites dans le désert, lorsqu’ils étaient complètement isolés de tous les peuples alentours.
Nombres 19.9
Deutéronome 26.14
Osée 9.4
Aggée 2.13
  • La souillure de la mort, qu’il s’agissait de purifier par l’eau purificatrice mélangée avec des cendres de la vache rousse, concernait la mort en général pour tout le peuple d’Israël. Car on ne sacrifiait pas une vache rousse chaque fois qu’il y avait un mort ou qu’une personne aurait été en contact direct ou indirect avec un mort. Et les cendres d’une seule vache rousse étaient suffisantes pour être utilisées pour tout le peuple et pendant très longtemps. Depuis son ordonnance, la Bible relate rarement, ou indirectement, la purification d’un contact avec un mort par l’eau et les cendres de la vache rousse. Dans une de ses lettres, au 4ème ou 5ème siècle de notre ère, Jérôme a écrit qu’une seule vache rousse était immolée à Jérusalem chaque année pour la purification de tout le peuple d’Israël installé dans son pays.

Mais l’absence biblique des sacrifices de la vache rousse au fil des siècles montre plutôt que les cendres d’un seul sacrifice permettaient la purification du peuple pendant plusieurs années. Des sources rabbiniques fiables prétendent même que les cendres de moins de dix vaches rousses auraient suffi pendant toute l’histoire juive depuis son ordonnance. Il est vrai qu’une quantité infime de cendres mélangée à de l’eau pure de source suffisait pour asperger une personne impure.


Symboles spirituels du sacrifice de la vache rousse et de la purification par le mélange de ses cendres avec de l’eau vive
Nombres 19.11-22
Lévitique 13.1 à 14.57
Nombres 19.20
Nombres 5.1-4

Même si le rituel de la purification avec les cendres de la vache rousse a beaucoup de similitude avec la purification des lépreux, celui des lépreux concernait une maladie du corps visible, contagieuse et mortelle, alors que celui de la vache rousse concernait une maladie invisible, contagieuse et mortelle de l’âme, même si les deux sont un symbole spirituel semblable.

Nombres 19.9-13
Lévitique 4.13-21 ; 16.6-19
Lévitique 14.4-7
Hébreux 9.13-14
Apocalypse 1.5-6

Mais si une quantité infime de cendres d’une génisse rousse immolée, ainsi que le sang des boucs, des taureaux ou des oiseaux renfermaient un tel pouvoir de purification des souillures extérieures de l’être humain, combien plus le sang de CHRIST possède une puissance purificatrice supérieure et incomparable pour nous purifier de tous nos péchés intérieurs et extérieurs.

Romains 6.23
Jacques 1.15

En fait, si une quantité infime de cendres de cette vache mélangée à de l’eau vive était incontournable pour purifier les Israélites de leurs souillures apparentes à cause d’un simple contact avec un mort, elle leur rappelait constamment la nécessité d’être purifié des œuvres mortes dans leur conscience à cause du péché qui entraîne toujours la mort de l’être humain.

Psaumes 14.2-3
Romains 3.9-12, 23
Genèse 3.1-13, 22-24
Esaïe 1.15-20 ; 59.1-4

Et si cette souillure extérieure, provoquée par la mort toujours présente, nécessitait la purification, elle rappelait symboliquement aux Israélites l’image du péché qui pèse sur la conscience de tous les êtres humains. Car c’est par son péché que l’être humain est devenu impur et qu’il s’est séparé de L’ÉTERNEL DIEU Son créateur, et l’empêche même d’être réconcilié avec LUI.

Hébreux 7.19 ; 10.1-4

Malgré que les Israélites furent rachetés de l’esclavage d’Égypte et qu’ils furent mis à part par L’ÉTERNEL pour être sanctifiés et purifiés par le sang des animaux purs immolés, ou les cendres d’une vache rousse pure, ces sacrifices « couvraient » leurs péchés mais ne pouvaient pas les effacer du fait qu’ils étaient sans cesse rappelés à chaque immolation pour un sacrifice expiatoire, ou par chaque aspersion de l’eau avec des cendres de la vache rousse.

En fait, la sanction inévitable du pécheur, par sa mort, était en quelque sorte « banalisée » pendant sa vie par l’immolation des animaux comme si son péché n’était qu’une souillure « légale », malgré le fait que son souvenir soit sans cesse rappelé par le sacrifice de chaque animal offert.

Nombres 11.1 ; 14.26-37
Nombres 17.11-15, 27 (16.46-50 ; 17.12)
Esaïe 5.25
Hébreux 10.27
1 Corinthiens 3.13-15

Les enfants d’Israël étaient les témoins visuels de la condamnation du péché par la mort dont L’ÉTERNEL DIEU les avaient souvent frappés par son ardente colère depuis près de trente-huit années, et comme IL le fera encore plus tard par le feu de Son jugement pour tous.

Nombres 19.9

Le sacrifice de la vache rousse, et la purification par ses cendres toujours disponibles mélangées dans de de l’eau vive, symbolisaient une purification rituelle immédiate, mais qui n’était qu’extérieure.

Hébreux 9.13-14

Et même si les cendres d’une seule vache immolée suffisaient pour plusieurs générations, la purification qu’elle permettait n’était que superficielle. Tandis que le sang de CHRIST possède un pouvoir illimité de purification qui s’étend même dans notre conscience pour nous purifier de toutes les œuvres mortes qui habitent en nous, afin que nous soyons transformés et devenus dignes de LUI être fidèles pour servir L’ÉTERNEL DIEU.

1 Jean 1.7
Jean 13.8-10 ; 15.3 ; 17.17-19
Ephésiens 5.25-27

Si nous avons été purifiés par le sang de JÉSUS qui s’est sacrifié pour nous, nous sommes aussi sanctifiés par le bain de l’action de Sa Parole afin de pouvoir paraître sans tâches devant LUI.

Romains 8.1-16
1 Corinthiens 6.9-11
Tite 3.4-7
Romains 6.5-7

Et cette transformation n’est possible que par l’onction de Son ESPRIT-SAINT en nous, si nous appartenons sincèrement à JÉSUS-CHRIST. C’est la seule voie qui nous permette d’être purifiés et libérés du péché et de la mort éternelle, contrairement à la loi mosaïque qui ne pouvait le faire.

Romains 8.3-4

« Car, chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu, en envoyant à cause du péché son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, a condamné le péché dans la chair ; et cela, pour que la justice prescrite par la loi soit accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit. »

Jean 1.14
Philippiens 2.5-11
2 Corinthiens 5.21
Actes 4.12
Galates 1.3-4
Colossiens 2.9-14
Hébreux 5.7-9 ; 9.27-28

Alors, si nous prenons conscience que nous sommes attachés à la « maladie mortelle » du péché, et si nous comprenons que nous ne pourrons jamais en guérir par nos efforts personnels, nous devons accepter le seul remède donné par DIEU : c’est JÉSUS son propre Fils, qui est venu sur la terre en homme parfait, sans tâche, sans péchés, pour sauver l’être humain quel qu’il soit, en payant à sa place sa condamnation mortelle pour lui donner le pardon, afin qu’il reçoive le salut éternel uniquement par la grâce divine.

1 Jean 1.7
Ephésiens 1.7-8
Colossiens 1.14
Romains 5.8-9 ; 8.1-4, 31-34
Matthieu 27.50 à 28.10
2 Corinthiens 3.13-18
Jean 14.1-7 ; 6.47
Romains 6.3-11
Galates 2.20
Apocalypse 1.5-6, 17-18 ; 5.9

C’est la raison pour laquelle seul le sang de JÉSUS, qu’IL a versé sur la croix, nous purifie de tous nos péchés. IL a subit le jugement divin et la condamnation sur la croix pour tous ceux qui croient en Lui. Par Sa mort sur la croix, JÉSUS-CHRIST a enlevé la barrière du péché (le voile) qui nous séparait de DIEU. Et par sa résurrection, IL nous a ouvert et tracé le chemin de la vie éternelle. Ainsi, par Sa mort et Sa résurrection, seul JÉSUS-CHRIST détient les clefs de la vie éternelle ou de la mort éternelle.


Hébreux 3.7-8
Tite 2.11-14
Jean 3.16-17

Alors, pourquoi négligerions-nous un si grand salut éternel et exclusif que DIEU nous offre par Sa grâce en JÉSUS-CHRIST Son FILS unique !


chapitre précédent retour à la page d'index chapitre suivant