L'exode, le sentier de la vie

EN ROUTE SUR LE NOUVEAU CHEMIN DE L’ESPÉRANCE

ENCORE UN CHEMIN DE DÉSOBÉISSANCE

Le contournement du territoire d’Édom

Nombres 21.4
Deutéronome 10.6-7
Nombres 10.33
Deutéronome 1.33
Deutéronome 2.8
Deutéronome 1.32-33
Psaumes 46.11 ; 100.3

Le peuple d’Israël partit du campement de la montagne de Hor (Moséra) dans la direction de la mer Rouge au Sud. Le cortège était dirigé par la nuée de L’ÉTERNEL avec l’Arche placée à l’avant. Ce chemin permettait aux Israélites de contourner le territoire d’Édom par le Sud. Cette piste était le nouveau chemin de l’espérance pour le peuple de L’ÉTERNEL DIEU qui aurait dû enfin devenir fidèle en marchant derrière LUI sans murmurer… Mais avaient-ils vraiment compris qui est L’ÉTERNEL Tout-Puissant ?

Deutéronome 2.8
Nombres 33.31-36
            ↑
            ↓
Deutéronome 2.6-7
Deutéronome 1.33 ; 10.7

Il semble aussi que les Israélites connaissaient ce trajet à l’Ouest de la plaine d’Arabah qui aboutissait à Élath et Etson-Guéber dans le golfe d’Akaba (voir carte). Ils avaient sans doute déjà emprunté la même piste avant de camper auparavant à Etson-Guéber, puis être remontés à Kadès-Barnéa. Car, pour ces deux trajets, à des époques différentes, ils avaient campés sur les mêmes sites : (Moséroth / Moséra) ainsi que (Bené-Jaakan / Béeroth-Bené-Jaakan), puis (Hor-Guidgad / Gudgoda) et (Jothbatha /Jothbatha) (voir tableau ordre des campements). Cette similitude de sites est certainement due à la présence de points d’eau nécessaire à la survie de l’immense peuple d’Israël nomade.

Nombres 33.41
Deutéronome 10.7
Deutéronome 2.8
Juges 11.17-18
(souvenir)
Deutéronome 2.28-29

Ainsi, le peuple d’Israël passa (trajet rouge Nord-Sud) à distance du chemin de la plaine d’Arabah (piste noire Nord-Sud) qui était une piste fréquentée par les caravanes et à la vue des Édomites. Ensuite, après le campement de Jothbatha, ils changèrent de direction à l’Est pour rejoindre la route royale qui s’engouffrait dans le défilé entre la montagne de Séir (Édom) et le pays de Madian. En fait, ils rejoignaient le trajet de la route royale commerciale qui permettait de joindre la Syrie depuis Élath et Etson-Guéber et vice versa. Le fait que dans ce parcours le campement d’Abrona ne soit pas cité par Moïse, et qu’il n’en eût même pas le souvenir, signifie que la nuée de L’ÉTERNEL n’y est pas passée ou ne s’y est pas arrêtée, et qu’elle ne s’est pas attardée dans la région pour éviter au peuple d’Israël de s’approcher d’Élath et Etson-Guéber à cause des risques de conflits. Il ne fallait donc pas perdre de temps pour passer de l’autre côté du pays d’Édom. Et en raison de la longueur du cortège du peuple d’Israël, il fallait se presser pour sortir de cette piste très fréquentée qui longeait le territoire des Édomites et des Moabites, leurs ennemis, qui bénéficiaient eux-mêmes de recettes considérables par des échanges commerciaux, malgré le fait que leurs frontières ne puissent être définies avec précision à cette époque. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux en profitèrent pour vendre des vivres aux Israélites lorsqu’ils longèrent leur territoire.

Nombres 21.4
Deutéronome 2.8
Juges 11.16-22, 26
(souvenir)

Mais, une fois de plus, tous ces détails bibliques démontrent que l’hypothèse du passage du peuple d’Israël au travers du pays d’Édom par le défilé Nord, est sans fondement. Car le souvenir exact du véritable parcours du peuple d’Israël nous est rappelé en détail dans les Écritures par le juge Jephthé trois siècles plus tard.

Deutéronome 2.8
Nombres 21.4
Deutéronome 10.6-7
Nombres 21.4-11 ; 33.41-45

Le peuple d’Israël prit donc la direction du désert à l’Est de Moab et il perdit patience pendant ce long trajet accéléré à cause de la menace des peuples ennemis. Car, si nous connaissons l’orientation du chemin de la mer Rouge qu’ils empruntèrent depuis la montagne de Hor, jusqu’au campement de Jothbatha, l’emplacement des stations suivantes qui sont citées jusqu’à Ijjé-Abarim est impossible à localiser, que ce soit Tsalmona, Punon et Oboth. Il est vrai que leur citation nous est donnée dans deux chapitres bibliques différents.

Nombres 33.41-45
Nombres 21.10-11
Deutéronome 10.6-7
Nombres 20.29 ; 33.38
Nombres 33.49-50
Deutéronome 1.1-5

Malgré tout, pour un parcours de plus de 350 kms entre la montagne de Hor et la frontière de Moab à Ijjé-Abarim en contournant le territoire d’Édom par le Sud, trois campements intermédiaires auraient été insuffisants. Mais en cumulant les références bibliques qui permettent un total de cinq campements intermédiaires (Gudgoda, Jothbatha, Tsalmona, Punon et Oboth), change notre pensée du contexte qu’un peuple de deux millions de personnes nomades a pu vivre en peu de temps. Car, entre la fin du deuil d’Aaron et le moment où Moïse s’adressa au peuple d’Israël près du Jourdain face à Jéricho dans le dernier campement, il ne s’est écoulé que cinq mois (voir calendrier de l’exode et le calcul). Mais, entre la traversée du torrent de Zéred et l’arrivée dans le dernier campement à l’Est du Jourdain, il y a eu de nombreux évènements qui immobilisèrent le peuple de nombreux jours :

Nombres 33.45-49
  • Six autres campements et les marches intermédiaires
Nombres 21.21-32
  • La conquête du territoire de Sihon, roi des Amoréens
Nombres 21.33-35
  • La conquête du territoire d’Og, roi des Amoréens

Et certainement aussi :

Nombres 22
  • Les voyages des émissaires Moabites et de Balaam
Nombres 25
  • La débauche et l’idolâtrie avec les filles de Moab
Nombres 26
  • Le nouveau recensement du peuple d’Israël
Nombres 31
  • La vengeance sur les Madianites
  • L’attribution du territoire des Amoréens

Nombres 20.29 ; 33.38
Deutéronome 1.1-5
Nombres 33.49-50
Deutéronome 2.13-14

Ainsi, en déduisant le temps passé durant ces évènements, la période de cinq mois entre la fin du deuil d’Aaron et le moment où Moïse s’adressa au peuple d’Israël près du Jourdain face à Jéricho, est réduite à son minimum. Et si l’on prenait pour référence les propos de Moïse qui déclara que les Israélites avaient quitté Kadès-Barnéa depuis 38 ans au moment où ils franchirent le torrent de Zéred, il ne resterait plus qu’un mois (environ) de marche pour avoir parcouru ce trajet de plus de 350 kms depuis la montagne de Hor (voir calendrier de l’exode et le calcul de temps).

Deutéronome 2.14
Deutéronome 1.33 ; 2.8
Nombres 21.4-10

Bien entendu, ce calcul d’un mois est basé sur les 38 ans prononcés par Moïse lorsqu’il rappela la durée que durèrent leurs marches de Kadès-Barnéa jusqu’au torrent de Zéred. Mais, même en admettant que 38 ans ne représentent ici qu’un nombre entier arrondi en années, il faut bien admettre que le peuple d’Israël fut conduit rapidement par la nuée de L’ÉTERNEL pour contourner le pays d’Édom : ceci expliquerait la perte de patience des Israélites pendant ce trajet et leur révolte lorsqu’ils arrivèrent au dernier campement avant celui d’Oboth.


L’irritation du peuple contre L’ÉTERNEL et Moïse – Les serpents brûlants – Le serpent d’airain

Car, pendant cette longue marche dans le désert le peuple s’impatienta, perdit courage, et finit par se plaindre à L’ÉTERNEL DIEU et à Moïse. En fait, les Israélites les désignaient, l’un et l’autre, comme responsables de leur situation parce qu’ils n’avaient pas oublié qu’ils avaient presque « réussit » à entrer en Terre promise par le sud et qu’ils se retrouvaient maintenant sans espoir au milieu du désert :

Nombres 21.5

« Pourquoi nous avez-vous fait monter d’Égypte, pour que nous mourrions dans le désert ? Car il n’y a point de pain et il n’y a point d’eau, et nous sommes dégoûtés de ce pain misérable. »

Nombres 21.5

Par cette accusation, le peuple d’Israël associait étroitement L’ÉTERNEL DIEU et Moïse de leur responsabilité réciproque :

  • L’ÉTERNEL, de ne leur pas avoir permis d’entrer en Terre promise mais d’avoir prolongé encore leur séjour dans le désert où il n’y avait aucune nourriture et point d’eau, afin qu’ils y périssent.
  • L’ÉTERNEL, de les avoir nourris tous les jours pendant quarante années essentiellement de la manne céleste jusqu’à ce qu’ils en soient dégoûtés, plutôt que du pain qu’ils mangeaient auparavant en Égypte.
  • Moïse, pour avoir exécuté fidèlement la volonté de L’ÉTERNEL, et de les avoir conduits dans cette situation désespérée.

Nombres 21.5
Nombres 14.29, 33
Deutéronome 2.13-15

Cette irritation des enfants d’Israël contre L’ÉTERNEL DIEU montre, effectivement, que tous ceux qu’IL avait condamnés, n’étaient pas tous morts avant que le peuple entre en Terre promise. Et c’est certainement ces derniers survivants qui se plaignirent de leur sort étant donné qu’ils se souvenaient de leur vie en Égypte.

Deutéronome 2.7
Néhémie 9.18-21
Nombres 14.27-33

Mais, en accusant directement et gravement L’ÉTERNEL DIEU de cette manière, le peuple oubliait qu’IL les avait toujours nourris et abreuvés depuis quarante années partout où ils se trouvaient, qu’ils n’avaient manqué de rien, et que la mort était uniquement la conséquence de leurs péchés. Ainsi, cette nouvelle épreuve de leur foi, allait mettre un terme à la révolte des derniers « anciens » contestataires de l’autorité divine.

Nombres 21.6

Alors, L’ÉTERNEL DIEU envoya des serpents brûlants contre le peuple d’Israël, dont les morsures firent mourir un grand nombre d’Israélites. De nombreux commentateurs ont identifiés les Cerastes comme étant ces serpents brûlants qui vivent dans le désert du Sinaï et de l’Arabie. Car leur coloration leur permet toujours de se confondre avec celle du sable où ils s’enfouissent. L’angoisse permanente de marcher sur ces serpents dangereux ou de se coucher dessus, ou le cri d’une personne qui en avait vu un ou qui avait été mordue, devait provoquer la panique. Toutefois, si leur morsure n’est pas forcément mortelle, mais provoque une vive inflammation (serpents brûlants), il se peut que leur prolifération provoquée par L’ÉTERNEL au sein du peuple immense les ait rendus plus agressifs en multipliant le foisonnement de leur venin.

Nombres 20.20
Nombres 9.17-23
Nombres 21.5
Deutéronome 2.8
Nombres 21.6
Nombres 21.10
Nombres 33.42-45

La présence de ces serpents qui vivent dans le désert nous permet de supposer que le peuple d’Israël n’était pas resté sur la route royale (voir carte), mais qu’il s’en était éloigné à cause de la crainte des Édomites, et selon le lieu dans lequel le dirigeait la colonne de L’ÉTERNEL. En abandonnant cette route royale, le peuple d’Israël se retrouvait à nouveau dans un immense désert sans eau. Mais dans quel campement se produisit cette grande mortalité par les serpents brûlants ? Car, du fait que celui d’Oboth succéda à celui de la morsure des serpents, celui de Punon semble être ce campement macabre malgré le fait que leur site respectif soit inconnu, comme celui qui les précéda (Tsalmona). Toutefois, la traduction de leur nom peut aussi indiquer ce qui s’y produisit :

  • Tsalmona : ombragée
  • Punon : obscurité, ténèbres
  • Oboth : des outres ou abreuvoirs

En voyant tous ses morts, le peuple des enfants d’Israël prit conscience de son péché et se repentit en l’avouant à Moïse :

Nombres 21.7

« Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi. Prie l’Éternel, afin qu’il éloigne de nous ces serpents. »

Nombres 21.5
Nombres 21.8
Exode 32.11
Nombres 11.2
Nombres 14.20

Il est louable qu’après avoir associé Moïse à L’ÉTERNEL comme co-responsables de leur situation, les Israélites se repentaient devant eux simultanément. Alors, sachant que Moïse pouvait intercéder pour eux auprès de L’ÉTERNEL, ils lui confièrent cette mission. Mais était-ce par désespoir ou parce qu’ils avaient vraiment confiance en lui ? Peu importe ; car Moïse intercéda immédiatement pour eux auprès de L’ÉTERNEL, comme il l’avait toujours fait auparavant. Mais la réponse de L’ÉTERNEL ne fût pas celle que le peuple « repentant » attendait comme IL l’avait fait dans d’autres circonstances. Car L’ÉTERNEL dit à Moïse :

Nombres 21.8

« Fais toi un serpent brûlant et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu et le contemplera, conservera la vie. »

Nombres 21.9
Deutéronome 8.2-3, 15-17

Moïse fit un serpent d’airain (bronze), et le plaça sur une perche ; et quiconque avait été mordu par un serpent brûlant et regardait le serpent d’airain, conservait la vie. La délivrance que L’ÉTERNEL proposait aux enfants d’Israël était conditionnée par le témoignage de leur confiance en LUI, par leur regard suppliant, comme un signe de pardon et de délivrance. C’était une mise à l’épreuve de leur foi.

Ce qui est étonnant, avec ce serpent d’airain fixé en haut d’une perche, c’est que pour la première fois, depuis le départ de la montagne de DIEU, ni le Tabernacle, ni l’Arche, ni l’autel des sacrifices, ni un ustensile sacré, ni la verge d’Aaron, ni le Souverain Sacrificateur Éléazar n’ont été utilisés par L’ÉTERNEL DIEU pour l’expiation des péchés du peuple qui était en train de mourir.

Exode 40.36-38
Nombres 9.16-23

Les partisans de l’onction du peuple des enfants d’Israël, ou ses détracteurs, pourraient dire qu’ils n’avaient pas eu le temps d’installer le Tabernacle ! Mais dans ce cas-là, les serpents brûlants auraient été envoyés par L’ÉTERNEL pendant que le peuple marchait. Car chaque fois que la nuée divine s’arrêtait, le Tabernacle était installé dans le campement, et chaque fois qu’elle s’élevait, le Tabernacle était démonté et le peuple partait.

Nombres 33.42-43
Nombres 21.9-10
Nombres 2.2
Nombres 20.28

Or, ici, le peuple était bien installé dans la station de Punon étant donné qu’il en repartit pour Oboth après la fin de la mortalité par le serpent d’airain fixé sur une perche. Et si le campement était installé, il l’était obligatoirement autour du Tabernacle et son fonctionnement sous la direction d’Éléazar, depuis la mort de son père Aaron.

Romains 6.23
Jacques 1.15

En réalité, L’ÉTERNEL avait protégé les Israélites des serpents brûlants depuis qu’ils marchaient dans le désert, et sans qu’ils s’en aperçoivent. Mais, à cause de leur rébellion, L’ÉTERNEL permit aux serpents de les attaquer. En quelque sorte, comme les Israélites avaient laissé les « serpents du péché » envahirent leurs pensées et leurs propos, L’ÉTERNEL avait laissé les serpents brûlants les attaquer pour les faire mourir. Car le salaire du péché, c’est la mort.

Lévitique 26.21-22

L’absence de l’intervention du Souverain Sacrificateur, et sa mission d’expiation des péchés dans le Tabernacle, montrent que malgré la révélation des ordonnances de la loi reçue par les Israélites ils persistaient à ne point les observer par leur colère. Alors L’ÉTERNEL les livra à la mort, comme IL la leur avait annoncée.


Message spirituel
Deutéronome 8.2-3, 14-17
Deutéronome 2.13-15
Hébreux 10.1-4
Hébreux 7.26-27 ; 10.11-14
Nombres 20.12
Hébreux 7.25
Romains 8.33-34

Nous pensons que cette situation était organisée par L’ÉTERNEL pour éprouver la foi de Son peuple renouvelé, même si les derniers survivants de la génération condamnée allaient presque tous y périr. Mais son épilogue, par le serpent d’airain, montre l’insuffisance de la loi sacerdotale et le pardon provisoire par les sacrifices d’animaux qui devaient sans cesse être renouvelés. En plus, le Souverain Sacrificateur, pris parmi les hommes pécheurs, et donc pécheur lui-même, ne pouvait jamais ôter les péchés. Et l’intercession d’un homme pécheur, comme ce fût le cas pour Moïse, ne le pouvait pas non-plus, contrairement à JÉSUS-CHRIST mort et ressuscité.

Jean 3.14-18
Genèse 3.1-5, 14
Nombres 21.8-9
Nombres 17.1-4 (16.35-39)
Nombres 21.7-9

Ce miracle, provoqué par le serpent d’airain placé en haut d’une perche était une image de JÉSUS-CHRIST élevé sur une croix à Golgotha, et mort pour tous ceux qui regardent à LUI comme leur unique Sauveur. L’ÉTERNEL n’avait pas demandé à Moïse de prendre un serpent brûlant mort et de le clouer en haut d’une perche, étant donné que L’ÉTERNEL l’avait maudit dans le jardin d’Éden parce qu’il était l’animal choisit par Satan pour entraîner l’être humain à pécher. Mais, dans le désert, L’ÉTERNEL demanda à Moïse de faire un serpent sans préciser avec quel matériau. Et le fait que Moïse le fit en airain (bronze) signifie qu’il avait été jugé par le feu de DIEU et qu’il pouvait être exposé pour symboliser Sa grâce envers Son peuple élu repentant.

Jean 3.14-15
Genèse 2.16-17
Romains 6.23

Si JÉSUS cita cet évènement du serpent d’airain élevé sur une perche par Moïse comme « une image » par rapport à l’élévation qu’IL allait subir Lui-même sur la croix de Golgotha et y mourir, ne signifie pas que les deux circonstances comparées aient pour nous une signification spirituelle de même envergure, en tenant compte que le salaire du péché, c’est la mort terrestre et éternelle pour tous :


Le serpent d’airain élevé sur une perche
Deutéronome 21.22-23
  • La malédiction du péché du peuple élu exposée sur la perche.
Deutéronome 29.29
Romains 5.20
Romains 3.19-20
Deutéronome 17.6 ; 24.16 ; 27.26
  • La loi est intervenue pour que le péché abonde et qu’il se révèle au peuple d’Israël (le serpent d’airain) comme une offense envers DIEU entraînant la mort physique et éternelle.
Nombres 16.35 à 17.5
  • Le serpent (péché) vaincu par le feu du jugement de DIEU (l’airain).
Nombres 21.7-9
  • Le pardon de DIEU accordé pour une véritable repentance.

Le Fils de l’homme (JÉSUS) élevé sur la croix et dans les cieux
Galates 3.13
Jean 19.17-21, 30-34
  • Le Fils de DIEU s’est fait malédiction (péché) sur la croix de Golgotha à la place de toute l’humanité, et aux yeux de tous.
Nombres 21.6
Romains 5.20-21
  • Là où le péché s’est multiplié et a entraîné la mort, la grâce de DIEU a surabondé pour la vie éternelle, par le sacrifice de JÉSUS-CHRIST Son Fils sur la croix du calvaire.
Romains 6.22-23
Jean 3.16
  • Si le salaire du péché, c’est la mort terrestre et éternelle, le don gratuit de DIEU, c’est la vie éternelle en JÉSUS-CHRIT.
Actes 5.30-31
Jean 4.24
Jean 12.32-33
Hébreux 2.10
Philippiens 2.8-11
  • Après Sa mort sur la croix, JÉSUS-CHRIST est ressuscité, et DIEU l’a élevé dans les cieux afin qu’IL attire à LUI tous les êtres humains pour les sauver.
Jean 14.6
Ephésiens 2.18
  • Seul JÉSUS-CHRIST peut nous conduire à DIEU notre Père.
Jean 1.1-18
Philippiens 2.9-11
  • La grâce de DIEU a été révélée et accomplie par JÉSUS-CHRIST pour tous ceux qui croient en Lui en Son nom.
Hébreux 7.18-19
Hébreux 7.24-28

Le serpent d’airain sur une perche, qui symbolise l’incorruptibilité du Fils de DIEU sur la croix, démontrait déjà l’abolition future de l’ordonnance du mont Sinaï à cause de son impuissance pour s‘approcher de DIEU avec un cœur sincère purifié. Mais elle montrait aussi que L’ÉTERNEL avait déjà préparé la venue d’un Souverain Sacrificateur parfait, sans tâches, qui viendrait nous libérer et nous laver définitivement de nos péchés par son sacrifice sur la croix et qu’IL intercèderait pour nous afin que nous ayons la vie éternelle.

Hébreux 10.14-22

Ainsi par une seule offrande de Lui-même, JÉSUS-CHRIST a amené à la perfection pour toujours tous ceux qui sont sanctifiés par LUI. Et par Son sang versé, IL leur a donné accès au royaume de DIEU avec un cœur sincère dans la plénitude de la foi.


Nombres 21.9
2 Rois 18.4
Nombres 21.8

En réalité, le serpent d’airain fixé en haut d’une perche représentait le péché qui conduisait chaque Israélite à la mort. Mais en le regardant, chaque vrai repentant prenait conscience de sa propre culpabilité de pécheur devant DIEU, et il était guérit de façon miraculeuse de la morsure d’un serpent. Ceci ne veut pas dire que les Israélites devaient adorer le serpent d’airain comme certains d’entre eux le firent plus tard pour en faire un culte superstitieux. Mais ils devaient regarder le serpent d’airain comme le remède exclusif (incorruptible) de guérison ordonné par L’ÉTERNEL DIEU.

1 Pierre 2.22-24
Galates 3.13
Hébreux 10.9-10
Romains 3.23-26

Le Seigneur JÉSUS, qui était sans péché, n’aurait jamais dû être puni. Mais sur la croix du Calvaire, IL s’est fait péché lui-même à notre place pour porter la condamnation que nous méritions. Et nous sommes tous appelés à contempler JÉSUS qui a été destiné par DIEU à donner Sa vie sur la croix à notre place.

Jean 3.14-15
Jean 4.42 ; 3.16-18
1 Jean 1.7

La perche évoque cette croix sur laquelle le Seigneur JÉSUS fut élevé et cloué. Et nous sommes sauvés si nous regardons à LUI par la foi qui est le fruit d’une repentance sincère. En regardant JÉSUS de cette façon, c’est-à-dire en croyant définitivement de tout notre cœur qu’IL est notre unique Sauveur, nos péchés disparaissent par Son sang versé, et nous recevons le don gratuit de la vie éternelle.

1 Jean 4.14
Jean 3.16
Romains 6.11-14

Mais cela ne signifie pas que le serpent d’airain soit comparable au Seigneur JÉSUS qui est l’unique Sauveur de l’humanité. Car IL est le Fils de DIEU envoyé du Père pour exprimer Son amour divin au monde qui périt à cause du péché. Ainsi, quiconque croît en LUI, sera guérit du péché et transformé pour la vie éternelle.

Jean 3.14
Jean 3.13-21
Jean 1.14-18 ; 10.17-18
Jean 12.32-33
Romains 6.3-11
Hébreux 2.10
Ephésiens 2.4-8
Luc 23.44-46  24.46-51

En fait, les paroles de JÉSUS sur la comparaison qu’IL fit entre le serpent élevé par Moïse dans le désert et le Fils de l’homme qui devait être élevé, doivent être associées avec le verset précédent, et les versets suivants, pour en comprendre le sens spirituel. Car si Ses paroles signifiaient que la conséquence du péché par la mort avait été affichée (élevée sur une perche) aux yeux de tout le peuple d’Israël pour qu’il en prenne conscience, et que DIEU, par Sa grâce, lui donnait le remède pour y échapper, JÉSUS annonçait aussi à l’avance que c’était le Fils de DIEU (Lui-même) descendu du ciel, puis élevé et cloué sur la croix du Calvaire, puis ressuscité, qui allait offrir une guérison incomparable et définitive pour toute l’humanité par la grâce. Et c’est uniquement par Sa mort volontaire (élevé sur la croix) et Sa résurrection (élevé au ciel) qu’elle s’est accomplie.

Nombres 21.9
Jean 3.16
Matthieu 20.28
1 Timothée 2.5-6
Ephésiens 2.4-8

Et si par le moyen du serpent d’airain, le repentant était délivré provisoirement de la mort physique dans le désert, le vrai repentant en JÉSUS-CHRIST est délivré définitivement de la mort éternelle par Son sacrifice sur la croix où IL y mourut volontairement en rançon de la grâce de DIEU pour tous.

Romains 6.10-11
Jean 3.16
Jean 10.17-18
Jean 3.3
1 Jean 3.9
Tite 3.5-7
Jean 3.36
Romains 5.8-11
2 Corinthiens 5.17-19

Et comme JÉSUS-CHRIST a vaincu la mort sur la croix, une fois pour toutes, tous ceux qui regardent à LUI (qui croient sincèrement en LUI), sont morts au péché et sont devenus vivants pour DIEU. Ceux qui regardent de tout leur cœur à JÉSUS-CHRIST cloué sur la croix pour eux, comprennent qu’IL a pris tous leurs péchés. Ainsi, ayant la conviction qu’ils sont pécheurs, et que leurs fautes sont pardonnés par la foi en Celui qui a donné Sa vie pour eux, les pécheurs repentis pourront marcher en nouveauté de vie dans l’espérance de la vie éternelle (symboliquement comme la terre promise pour les Israélites). Alors, ils seront libérés de la colère de DIEU et réconciliés avec LUI par JÉSUS-CHRIST.


Hébreux 10.9-10
Luc 23.34
Esaïe 53.2-6
Matthieu 27.46
Jean 3.14-18
Colossiens 2.13-15
Nombres 21.9
1 Pierre 3.12

Ainsi, c’est uniquement par le sacrifice de JÉSUS-CHRIST notre Sauveur cloué sur la croix par nous tous, et permit par DIEU pour nous tous, que nous pouvons être sauvés de la mort éternelle à cause de nos péchés, comme le furent peut-être de façon « symbolique » tous les repentants qui regardaient avec sincérité le serpent d’airain fixé sur la perche comme le seul remède donné par DIEU, afin qu’ils puissent être délivrés de la morsure des serpents pour entrer dans le « royaume » promis.

Genèse 6.11
Psaumes 14.1-3
Proverbes 15.3
Romains 3.10-12
Psaumes 33.13-15
Hébreux 4.13
Proverbes 24.12
1 Pierre 3.12

Car, dans tous les siècles, nous sommes tous pécheurs. Et il est impossible d’échapper au regard de DIEU à qui nous devrons tous rendre des comptes, qui que nous soyons, pour tout ce que nous aurons fait et pensé pendant toute notre vie.

Nombres 21.8-9
Esaïe 25.9 ; 45.22
Ephésiens 1.18-23
Psaumes 46.11 ; 100.3
Ephésiens 2.11-18
Actes 2.38-39

Alors, nous qui étions « loin », nous sommes tous invités à lever les yeux de notre cœur vers DIEU qui sauve. Écoutons, nous aussi, l’appel de supplication qu’IL fit pour Son peuple élu ! Arrêtons-nous de vivre sans DIEU ! Car la promesse est pour ceux qui sont tout près (le peuple juif) comme pour ceux qui sont au loin (les païens), et en aussi grand nombre que le Seigneur notre DIEU les appellera.


La traversée du désert à l’orient de Moab

Nombres 21.10 ; 33.43
Nombres 21.11 :; 33.44-45a

Le peuple d’Israël quitta le campement de la mort (Punon) et marcha jusqu’à celui de d’Oboth où il s’installa. Puis il quitta le campement d’Oboth et marcha jusqu’à la frontière de Moab par le désert du côté du soleil levant où il campa à Ijjé-Abarim.

Nombres 21.11-12
Deutéronome 2.9-13

C’est sans doute dans le campement d’Ijjé-Abarim que L’ÉTERNEL DIEU parla à Moïse pour ne pas affronter le peuple Moabite, parce que cette station précédait celle du torrent de Zéred.


Site du campement d’Ijjé-Abarim

La traduction d’Ijjé-Abarim peut se traduire de la façon suivante :

  • ijjé (ou iyyé ou ijjim) : monceaux, ruines.
  • abarim (ou avarim) : gué, ceux qui sont au-delà, passages ou pays d’au-delà.

Cette traduction pourrait signifier que le peuple d’Israël aurait campé à proximité des ruines d’une forteresse ou d’une cité, et près d’une rivière ou d’un torrent. Et même si certains explorateurs ont identifié son emplacement qui correspondrait aux ruines d’une forteresse Moabite à l’Est de la mer Morte, et à 11 kms à l’Est de Dhât Ra’s en Jordanie, ce site pose plusieurs problèmes :

Deutéronome 2.13
Nombres 21.11-12
  • Géographie physique :
    Le Wadi al Ahsa est considéré être le torrent de Zéred, alors que le site identifié à Ijjé-Abarim  se trouve situé après le passage du torrent de Zéred. Or, le torrent de Zéred, qui représentait la frontière entre Edom et Moab, a été franchi par le peuple d’Israël après son départ du camp d’Ijjé-Abarim (voir carte).
Nombres 21.11
Deutéronome 2.9, 13
Juges 11.18, 26
    D’autres analystes bibliques pensent que le torrent de Zéred est le Wadi al Karak situé plus au Nord (voir carte). Cette hypothèse pourrait signifier que le campement d’Oboth (abreuvoirs) aurait pu se situer près du Wadi al Ahsa où le peuple d’Israël aurait pu s’abreuver. Mais le Wadi al Karak ne peut pas être le torrent de Zéred puisqu’il n’existe pas à l’Est des frontières de Moab que les israélites ne franchirent pas comme la Bible le rappelle trois siècles plus tard (voir carte).
Deutéronome 2.25
Exode 15.15
  • Forteresses de Moab :
    À propos du site trouvé avec les ruines d’une forteresse Moabite, nous ne sommes pas certains que la nuée de L’ÉTERNEL ait permis au peuple d’Israël de s’installer dans un site aussi proche de la frontière des Moabites qui surveillaient déjà à distance, et depuis longtemps, ses déplacements de station en station.
    A moins que « ijjé » désigne des ruines d’anciennes forteresses Moabites détruites au 19ème siècle avant J.C., ou à un site abandonné qui ne corresponde pas à une forteresse Moabite. En tout cas, les recommandations de L’ÉTERNEL à Moïse, dans le campement d’Ijjé-Abarim, sont éloquentes à ce sujet :
Deutéronome 2.9

« N’attaque pas Moab et ne t’engage pas dans un combat contre lui, car je ne donnerai rien à posséder dans son pays : c’est aux descendants de Lot que j’ai donné Ar en propriété… »


Genèse 19.36-37
Deutéronome 2.9
Genèse 11.27 à 12.5
Genèse 19.36-37

En effet, ce territoire appartenait aux descendants de Lot, neveu d’Abraham, selon la volonté de L’ÉTERNEL DIEU. Car Moab était le fils de la fille aînée de Lot. En réalité, L’ÉTERNEL voulait expliquer à Moïse et au peuple d’Israël, que ce territoire appartenait à leur parenté depuis leur ancêtre commun, Abraham, au travers de Moab fils de Lot.

Genèse 36.8, 19, 40-43
Genèse 19.36, 38
Genèse 19.36-37
Deutéronome 2.9
Deutéronome 2.10-12, 20-23

En fait, comme pour les descendants d’Ésaü (les Édomites), et les descendants de Ben-Ammi (les Ammonites), L’ÉTERNEL avait aussi permis le don d’un territoire (Ar) aux descendants de Moab en bien propre. Quant aux diverses explications des conquêtes des territoires des Moabites et des Ammonites, cités en deux passages, elles ont été ajoutées plus tard par des copistes pour montrer aux Israélites la similitude du don de L’ÉTERNEL DIEU pour les autres peuples qui étaient de leur parenté issue de la famille d’Abraham, comme le prouve la fin du verset 12 :

Deutéronome 2.12

« …, comme l’a fait Israël dans le pays qu’il possède parce que l’Eternel le lui a donné ».

Deutéronome 2.10-12, 20-23

Et pourtant, le peuple d’Israël n’était pas encore entré en terre promise ; ce qui prouve que ces détails de conquête ont été ajoutés plus tard.

Deutéronome 2.9
Deutéronome 2.13

En parlant ainsi des enfants de Lot comme héritiers du territoire de Moab, qu’IL leur avait donné, L’ÉTERNEL voulait faire comprendre au peuple d’Israël que leur parenté, avec eux, était le motif de l’interdiction de les attaquer et de continuer à marcher en direction de la terre promise par le chemin que L’ÉTERNEL DIEU avait choisi.

Nombres 21.12

Alors, le peuple d’Israël leva le camp d’Ijjé-Abarim, passa le torrent de Zéred et y campa dans sa vallée (voir carte).

Deutéronome 2.14-15
Nombres 14.29-35
Deutéronome 2.14-15
Josué 14.13-14
Josué 19.49-50

Si le peuple d’Israël semblait enfin obéissant, c’est parce que la génération incrédule condamnée à mourir dans le désert par L’ÉTERNEL avait complètement disparue au campement du torrent de Zéred, après 38 années d’agonie depuis Kadès-Barnéa. Car, pendant ces quatre décennies, cette génération n’avait pas disparue que de mort naturelle, du fait que L’ÉTERNEL l’avait frappée conformément à la sentence qu’IL avait annoncée pour les 603548 mâles recensés (603550 - 2). Et ils moururent tous dans le désert, sans exception, selon Sa volonté. Et effet, les deux hommes qu’IL avait exhaussés, Caleb et Josué, furent les seuls de cette génération qui entreront en terre promise et qui en jouiront.

Alors, lorsque la volonté de L’ÉTERNEL fut accomplie par la mort totale de cette génération, IL s’adressa à Moïse et lui dit :

Deutéronome 2.18-19

« Tu passeras aujourd’hui la frontière de Moab, à Ar, et tu t’approcheras des Ammonites. Ne les attaque pas et ne t’engage pas dans un combat contre eux, car je ne te donnerai rien à posséder dans le pays des Ammonites : c’est aux descendants de Lot que je l’ai donné en propriété… »

Deutéronome 2.24

« Levez-vous, partez et passez le torrent de l’Arnon. »

Ces textes, écrits plus tard en souvenir, semblent confirmer que le peuple d’Israël campa non seulement après avoir traversé l’Arnon mais aussi avant de le franchir. Pourtant, depuis le campement de la vallée de Zéred, aucune station intermédiaire n’est citée dans la liste chronologique des campements avant le passage de l’Arnon. D’ailleurs, la station après le passage de l’Arnon est aussi absente dans cette liste. Cependant, beaucoup plus tard, les textes bibliques confirment que le peuple d’Israël campa bien au-delà de l’Arnon, et sans avoir pénétré dans le territoire de Moab. Et il est impossible que le peuple d’Israël n’ait pas eu de station de repos entre la vallée de Zéred et au-delà de l’Arnon qui sont distants de près de soixante-dix kilomètres à vol d’oiseau (voir carte).

Deutéronome 2.18
Nombres 21.13-15 ; 22.36
Nombres 21.26-29
Esaïe 15.1
2 Rois 3.25
Deutéronome 2.18

Quant à « Tu passeras aujourd’hui la frontière de Moab, à Ar, et tu t’approcheras des Ammonites… », que signifie Ar dans ce verset ? Car Ar, en langue moabite, correspond à ir en hébreu qui signifie ville. Or, on a cru pendant très longtemps qu’il s’agissait là de la nouvelle capitale de Moab, ville située à 22 kms au Sud de l’Arnon, connue sous le nom de Rabbath-Moab, puis Aréopolis par les Grecs et les Romains. Mais en réalité, il s’agit plutôt de la ville frontière de Moab située au-dessus de la rive Sud de l’Arnon. Elle était l’ancienne capitale de Moab avant que Sihon, roi des Amoréens, ne leur eu pris le territoire au Nord de l’Arnon. Depuis, elle se nommait Ir-Moab ou Ar-Moab ou Ar de Moab, mais ne doit pas être confondue avec la forteresse de Kir-Moab (Qir-Haréseth) située à 29 kms au Sud (voir carte). Par conséquent, en lisant « la frontière de Moab, qui est Ar », il faut comprendre que Ar était la ville située sur la rive de l’Arnon qui constituait la nouvelle frontière Nord du territoire de Moab (voir carte).

En fait, c’est en raison de l’incertitude de certains campements du peuple d’Israël, cités ou énumérés différemment jusqu’à la traversée du Jourdain, que des parcours contradictoires ont été imaginés. En plus, si certains faits importants sont commentés dans certains campements, plusieurs stations sont citées « en souvenir », c’est-à-dire postérieurement à l’arrêt du peuple d’Israël et pas forcément dans l’ordre chronologique de leurs étapes.

Deutéronome 3.18-19

Toutefois, du fait que certains sites ont été localisés à cause de leur situation géographique et à l’occupation de territoires ennemis (il existe encore aujourd’hui des ruines de fortifications), nous pouvons malgré tout identifier le parcours du peuple d’Israël à l‘Est de la mer salée grâce à certains détails bibliques précieux (voir tableau ordre des campements). En plus de cela, certains lieux de conquête qui se sont succédés dans un délai très court ne pouvaient pas être occupés par tout le peuple d’Israël aussi rapidement, mais uniquement par les hommes en arme recensés et non pas avec les femmes, les enfants ou les vieillards qui restaient éloignés des combats, à l’abri dans des campements de base.


Situation d’occupation des territoires de la région
Deutéronome 2.18-19
Genèse 11.27-32 ; 19.36-38
Deutéronome 2.5, 9-12, 19-22

L’ÉTERNEL avait prévenu les Israélites, par Moïse, de ne pas affronter les Ammonites qui étaient de la même origine patriarcale qu’eux (Térach-Haran-Lot… et Térach-Abraham-Isaac-Jacob…), et à qui L’ÉTERNEL avait permis qu’ils occupent un territoire autre que celui qu’il avait promis au peuple d’Israël. Pour la même raison, L’ÉTERNEL avait permis aux Edomites, aux Moabites et peut-être aux Philistins de s’accaparer des territoires en dehors de celui promis aux enfants d’Israël, et qui était occupée par les Cananéens.

Nombres 21.24b
Deutéronome 2.19
Deutéronome 2.20-22

Si les enfants d’Israël ne connaissaient pas encore les fortifications de la frontière des Ammonites, ils savaient que ceux-ci étaient de redoutables guerriers. Car, pour conquérir leur territoire, les Ammonites avaient chassé un peuple grand, nombreux et de haute taille qui l’occupait, après que L’ÉTERNEL l’ai vaincu devant eux.

Nombres 21.13-15

Entre les territoires occupés par les Moabites et les Ammonites, la région avait été conquise aux Moabites, jusqu’au torrent de l’Arnon, par Sihon roi Amoréen installé à Hesbon. Or, ce territoire était le seul qui permettait d’accéder au pays promis en passant par le Nord de la mer salée (voir carte).


La conquête et la traversée du pays contrôlé par les Amoréens

Mais pour traverser pacifiquement le territoire amoréen de Sihon, du Sud-est au Nord-ouest, avec un peuple de deux millions de personnes, il fallait, soit avoir l’accord de son roi, soit le conquérir.

Toutefois, lorsque les Israélites furent installés dans le campement précédant le passage de l’Arnon (voir carte), L’ÉTERNEL annonça à Moïse qu’IL allait lui livrer Sihon l’Amoréen, roi d’Hesbon, et tout son pays :

Deutéronome 2.24-25

« Levez-vous, partez et passez le torrent de l’Arnon. Vois, je livre entre tes mains Sihon, roi d’Hesbon, l’Amoréen, et son pays. Commence la conquête, fais-lui la guerre ! Je vais répandre dès aujourd’hui la frayeur et la crainte de toi sur tous les peuples qui sont sous le ciel ; et au bruit de ta renommée, ils trembleront et seront saisis d’angoisse à cause de toi. »

Genèse 15.13-16

Cet ordre de L’ÉTERNEL DIEU confirmait la promesse qu’IL avait faite à Abraham, pour ses descendants, au bout de plus de quatre siècles après leur installation en Égypte, et qui allait bientôt commencer à s’accomplir :

Genèse 15.16

« Ce n’est qu’à la quatrième génération qu’ils reviendront ici, car la faute des Amoréens n’est pas encore à son comble. »

Genèse 15.18-21

L’ÉTERNEL annonçait ainsi à Son peuple élu le commencement de l’accomplissement de Sa promesse par la conquête de tous les des peuples qui habitaient dans les territoires qu’IL avait réservés aux descendants d’Abraham.

Deutéronome 2.24

Cet ordre de L’ÉTERNEL, de commencer la conquête du territoire occupé par Sihon l’Amoréen roi d’Hesbon dès que le peuple d’Israël aura franchi le torrent de l’Arnon, n’interdisait pas son chef exécutif, Moïse, d’organiser une démarche préalable de paix auprès de ce roi.

Nombres 21.21-22
Deutéronome 2.26-28
Deutéronome 2.29
Deutéronome 2.6
Nombres 21.4
Deutéronome 2.8
Juges 11.18
Deutéronome 2.27-28
Deutéronome 2.25, 30-31

Moïse envoya donc des messagers à Sihon, qui régnait à Hesbon, pour lui demander l’autorisation de traverser paisiblement le territoire qu’il avait conquis aux Moabites depuis l’Arnon, au Sud, jusqu’au Jourdain au Nord-ouest, en empruntant la route royale du Sud au Nord (voir carte). Moïse proposa même au roi Sihon de lui acheter les vivres et l’eau dont le peuple aurait besoin pendant la traversée de son territoire pour lui prouver l’honnêteté des Israélites. Moïse fit même annoncer à Sihon que les Édomites et les Moabites leur avaient vendu précédemment de la nourriture et de l’eau qu’ils leurs avaient payés d’avance pour éviter toute hostilité. En fait, si les Israélites l’avaient fait, c’était en dehors des frontières d’Édom et de Moab, alors que la proposition faite à Sihon, roi des Amoréens, l’obligeait à laisser le peuple d’Israël traverser son territoire ! Cette proposition n’avait-elle pas pour but d’endurcir le cœur du roi Sihon pour le vaincre, selon la volonté de L’ÉTERNEL ?


Nombres 21.16-18

1. Position de Beer ?

À partir du campement de l’autre côté de l’Arnon, ou sur sa rive selon la traduction, le trajet du peuple d’Israël sur le territoire conquis par Sihon roi Amoréen reste très controversé à partir du site du campement de Beer qui n’a pas été identifié dans le désert.

Nombres 21.13, 16
Nombres 21.16, 19-20
Nombres 21.21-22, 26

Car, à partir de quel campement Moïse envoya-t-il des messagers au roi Sihon qui résidait à Hesbon ? Dans le livre des Nombres, malgré le fait que l’auteur indique trois campements futurs par anticipation (Matthana, Nahaliel, Bamoth) après celui de Beer, il est dit ensuite qu’Israël envoya des messagers à Hesbon auprès de Sihon roi des Amoréens.

Deutéronome 2.26-27
Josué 13.15-18
Josué 21.34-37
Nombres 21.16-18

Or, dans le livre du Deutéronome, il est dit que Moïse envoya les messagers depuis le désert de Kedémoth. En fait, puisque Kedémoth deviendra plus tard une ville dans le territoire de la tribu de Ruben, et qu’elle sera attribuée aux Lévites, le lieu de Beer lui correspond en raison du miracle que L’ÉTERNEL y accomplira en faisant jaillir l’eau d’un puits (beer) creusé par les Israélites dans le désert.

Nombres 21.13-15
Nombres 21.16-18

Mais, du fait que le campement précédent (« …et ils campèrent de l’autre côté (rive) de l’Arnon, rivière qui coule dans le désert… ») était par conséquent proche de ce torrent, avec de l’eau en abondance pour tout le peuple, le site de Beer devait en être très éloigné du fait que les Israélites y recherchèrent de l’eau en creusant un puits.

Alors, si nous prenons les éléments d’analyse biblique suivants :

Nombres 21.13, 16
  • Beer était le campement qui suivit celui de l’autre côté de l’Arnon.
Deutéronome 2.26
  • Beer était situé dans le désert de Kedémoth.
Nombres 21.13, 16
Deutéronome 2.26
  • Beer était situé entre le campement de l’autre côté de l’Arnon et la ville d’Hesbon où se rendirent les messagers envoyés par Moïse.
  • Hesbon (ville identifiée à Hisbân) était distant de plus de 60 kms de l’Arnon à l’Est de Moab (voir carte).
Nombres 21.21-22
  • Lorsque les messagers furent envoyés à Hesbon, le peuple d’Israël ne pouvait pas se permettre de s’introduire dans le territoire qui était contrôlé par le roi Sihon pour rejoindre la route royale vers Aroër et Dibon, avant d’avoir son accord (voir carte).
Nombres 21.16
  • Du fait que L’ÉTERNEL ordonna à Moïse de « rassembler » le peuple à Beer peut signifier que le peuple n’était pas complètement installé sur le site, ou peut-être qu’il continuait à avancer dans le désert à cause du manque d’eau depuis son départ du campement de l’Arnon. Car, il ne faut pas oublier que le cortège du peuple en marche pouvait s’étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres.
Nombres 21.13, 16-18
  • Le fait que le peuple creusa un puits à Beer, laisse supposer qu’il n’avait plus d’eau et que ce site était éloigné du torrent de l’Arnon ainsi que du dernier campement situé au-delà de lui (voir carte).
Nombres 21.18
Nombres 21.21-22
Deutéronome 2.26-28
  • Le fait qu’à Beer les Israélites creusèrent un puits, qui nécessite plusieurs jours de travail, et qu’ils s’y s’abreuvèrent en abondance, ils le firent peut-être en attendant le retour des messagers envoyés vers Sihon pour avoir son autorisation leur permettant de traverser son territoire par la route royale (voir carte).
Deutéronome 2.26
Nombres 21.11
Juges 11.18
  • C’est peut-être la raison pour laquelle les messagers furent envoyés par Moïse depuis le désert de Kedémoth, à distance de l’Arnon mais en dehors du territoire contrôlé par Sihon, c’est-à-dire au Nord-est de Moab que le peuple d’Israël avait contourné par le désert à l’Est (voir carte).
Nombres 21.16, 19
  • Le site de Matthana, où le peuple d’Israël campa après celui de Beer, a été identifié (Khirbet el-Medeiyineh ou Al Mudayyinah). Ce qui prouve que Beer ne peut pas se trouver plus au Nord.
Nombres 21.21
Deutéronome 2.26
Juges 11.18b-19

Tous ces éléments permettent de situer la région de Beer dans le désert de Kedémoth, mais pas forcément le lieu d’où furent envoyés les messagers au roi Sihon à Hesbon. Car, plus tard, la Bible précise que les messagers furent envoyés depuis le campement « au-delà » de l’Arnon ! (voir tableau des campements et carte).


2. La conquête et la traversée du territoire dominé par le roi Sihon
Deutéronome 2.24, 31
(exemple Deutéronome 3.18-19)

Même si L’ÉTERNEL DIEU avait bien promis au peuple d’Israël que, d’avance, IL lui livrerait Sihon roi Amoréen à Hesbon, ainsi que tout son pays, nous ne pouvons pas imaginer que tout le peuple d’Israël, y compris les femmes et les enfants, et avec ses troupeaux, ait pu participer à cette conquête pour laquelle il fallut d’abord affronter le roi Sihon et son armée.

Nombres 21.31-35
Deutéronome 3.8-11

Et même si les hommes Israélites armés avaient été placés devant le peuple, comment tout ce peuple de deux millions de personnes aurait-il pu suivre ses combattants pour vaincre ensuite le roi Og et conquérir toute la région de Galaad et de Basan au nord, en traversant tous les reliefs de ces territoires ? (voir carte)

Nombres 21.23-25, 31-35
Deutéronome 3.3-10

Et comment tout le peuple d’Israël aurait-il pu parcourir plus six cents kilomètres (comptés en aller et retour), pour conquérir toutes ces régions depuis l’Arnon jusqu’à Salca au Nord-est, dont soixante villes fortifiées en Basan ? En plus, toutes ces conquêtes se firent en près de deux mois si l’on tient compte du temps total passé par le peuple depuis la fin du deuil d’Aaron devant le Mont Hor, pour parcourir tout le chemin en contournant le territoire d’Édom par le Sud, jusqu’au campement au-delà de l’Arnon (soit 5 mois – moins ce trajet-là = x mois) (voir calendrier de l’exode).

Nombres 22.1 ; 33.48-49
(exemple Deutéronome 3.18-19)

En complément de cette analyse, ce n’est pas en face des territoires de Galaad ou de Basan que le peuple d’Israël campera devant le Jourdain avant de le traverser, mais en face de Jéricho (voir carte). C’est une nouvelle preuve que le peuple d’Israël ne suivit pas ses « soldats » dans les combats et les conquêtes au Nord d’Hesbon.

Josué 3.11
Josué 6.8-9, 12-13
Exode 40.38
Néhémie 9.19

Enfin, à aucun moment de ces conquêtes la présence de l’Arche de L’ÉTERNEL n’est mentionnée, contrairement à la traversée du Jourdain pour laquelle l’Arche précéda le peuple, ou pour la prise de Jéricho pendant laquelle les hommes armés du peuple marchaient devant l’Arche portée par sept Sacrificateurs. Et pourtant, la nuée de L’ÉTERNEL était toujours présente au-dessus du peuple d’Israël.

En conclusion, toute cette analyse permet de séparer le trajet du peuple d’Israël du trajet de ses combattants pendant toutes les conquêtes des territoires occupés par les Amoréens à l’Est du Jourdain jusqu’en Galaad et Basan (voir carte).


Nombres 21.13-16
Nombres 21.16

Pour reprendre le parcours des enfants d’Israël depuis leur campement au-delà du torrent de l’Arnon, ils continuèrent leur marche dans le désert de Kedémoth jusqu’à Beer. Apparemment, les Israélites avaient épuisés leurs réserves d’eau depuis leur campement sur la rive de l’Arnon, du fait que L’ÉTERNEL dit à Moïse : « Rassemble le peuple, et je leur donnerai de l’eau. »

Psaumes 105.8
Deutéronome 7.9
Deutéronome 2.24-25, 31
Deutéronome 7.9
Néhémie 9.19-23
Psaumes 105.8
1 Jean 2.25

Il semble que le cortège du peuple était très étendu du fait que L’ÉTERNEL ordonna à Moïse de le rassembler. Il faut remarquer, aussi, qu’aucune plainte ni murmures du peuple ne sont signalés. Les nouvelles générations israélites auraient-elles compris qu’elles pouvaient mettre toute leur confiance en L’ÉTERNEL, même dans le désert ? Était-ce à cause de l’accomplissement de Sa promesse de leur livrer le roi Sihon et tout son pays, qu’ils avaient enfin grandi dans la foi en voyant que leur DIEU Tout-Puissant accomplissait Ses promesses comme IL le fait pour tous Ses enfants rachetés ?

Nombres 21.16

Et les Israélites n’allaient pas être déçus de cette confiance, car L’ÉTERNEL DIEU se glorifia à leurs yeux. C’est peut-être pour cette raison qu’IL ordonna de les rassembler à un endroit précis, à Beer, pour leur donner de l’eau en abondance.

Nombres 21.18

Il nous est dit que les princes du peuple creusèrent un puits (beer) à cet endroit, « avec le sceptre, avec leurs verges ». Par ces termes, il faut comprendre que le puits fut creusé sous l’autorité et le commandement des princes et non pas qu’ils creusèrent eux-mêmes ce puits dans le roc avec des bâtons !

Psaumes 74.15 ; 107.35

Mais le grand « sourcier » qu’est L’ÉTERNEL produisit un grand miracle au travers de ce puits creusé par les Israélites pour trouver l’eau vitale dans le désert. Car, il est impossible qu’un nouveau puits, creusé par les hommes, puisse abreuver immédiatement un peuple de deux millions de personnes avec ses troupeaux !

Alors, que s’est-il donc passé ?

Nombres 21.17

Si la majorité des traductions transcrivent ainsi le verset biblique qui image cet évènement chanté par le peuple d’Israël « Monte puits ! Chantez en son honneur ! », la traduction massorétique de Zadoc Kahn est beaucoup plus explicite :

« Jaillis, ô source ! Acclamez-la ! »

Nombres 21.16
Esaïe 49.10

Ainsi, ce n’est pas le puits creusé par les hommes qui sera poétisé par le peuple d’Israël, mais la source jaillissante de L’ÉTERNEL DIEU. Et si l’eau jaillissait, signifie peut-être qu’il s’agissait d’un puits artésien que les peuples de l’antiquité savaient creuser et exploiter. Mais du fait que les Israélites ne connaissaient pas du tout cette région qu’ils découvraient, et que c’est sur l’ordre de L’ÉTERNEL qu’ils se rassemblèrent à un endroit précis pour creuser ce puits, prouve que LUI seul en a fait jaillir l’eau suffisamment abondante pour abreuver un peuple de deux millions de personnes.

Jean 4.13-14 ; 7.37-39
Psaumes 115.1-3

Quel merveilleux message prophétique annonçant la source d’eau inépuisable que JÉSUS-CHRIST a fait jaillir pour nous tous pour la vie éternelle ! À L’ÉTERNEL DIEU en revient toute la gloire.

Nombres 21.21-22
Deutéronome 2.27
Juges 11.14-15

Le peuple d’Israël reprit sa marche, toujours guidée par la nuée de L’ÉTERNEL, et il campa à Matthana. Si le site a été identifié à Khirbet el-Medeiyineh (ou Al Mudayyinah), démontre que le peuple avait changé de direction en partant vers l’Ouest pour rejoindre la route royale (voir carte) qui leur permettrait de traverser le territoire amoréen du Sud au Nord, comme il en avait demandé l’autorisation au roi Sihon par les messagers. Car, c’était la seule voie de communication qui permettait d’accéder au Nord de la mer salée, et au Jourdain, sans passer par le territoire d’Ammon comme la Bible le rappelle trois siècles plus tard (voir carte).

Nombres 21.19
Nombres 22.41
Josué 13.17

Il semble que le peuple d’Israël prit cette direction Est-Ouest en attendant de recevoir l’autorisation du roi Sihon, même si nous ne savons pas où le peuple se trouvait à ce moment-là. Car, il pouvait s’agir aussi bien de Matthana que de Nahaliel (site non identifié), ou de Bamoth (abréviation de Bamoth-Baal qui était un « haut lieu » d’où l’on apercevait les plaines de Moab, et évoqué sur le plateau (plaine) entre Dibon et Baal-Meon). Le campement de Bamoth peut ainsi être situé à proximité de la route royale (voir carte).

Nombres 21.23
Deutéronome 2.26-30
Nombres 20.20-21
Deutéronome 2.24, 31

Mais Sihon roi des Amoréens à Hesbon refusa la demande sincère des messagers, et ne voulut pas laisser passer le peuple d’Israël à travers son territoire, comme l’avait fait le roi d’Édom quelques mois avant. Car L’ÉTERNEL avait rendu son cœur inflexible afin de le livrer entre les mains des Israélites, comme IL le leur avait promis.

Nombres 21.23b
Deutéronome 2.32
Juges 11.20 (souvenir)
Nombres 21.26-30
Deutéronome 2.34

Et Sihon sortit avec tout son peuple à la rencontre des Israélites pour les combattre à Jahats dans le désert. L’expression « avec tout son peuple » ne signifie pas que Sihon emmena au combat toutes les familles avec femmes et enfants, mais plutôt avec toute son armée mobilisée. Car c’était un peuple guerrier dont la réputation était reconnue. Mais tous ceux qui ne faisaient pas partie de l’armée réquisitionnée étaient restés dans les villes.

Esaïe 15.4
Jérémie 48.21
Nombres 21.23b
Deutéronome 2.32
Nombres 1.45-46
Deutéronome 2.31, 33
Nombres 21.24
Deutéronome 2.33
Nombres 21.24-25
Deutéronome 2.34-37

Si le site de Jahats n’a pas été identifié, nous savons que ce lieu se trouvait dans la plaine désertique au Sud d’Hesbon (voir carte). Le fait que Sihon et son armée vinrent à la rencontre des Israélites, peut signifier aussi que le peuple de DIEU se dirigeait vers Hesbon depuis le campement au-delà de l’Arnon ou celui de Beer. Mais ce sont les combattants d’Israël qui vinrent affronter Sihon et son armée à Jahats. Et étant donné qu’il y avait plus de 600 000 hommes capables de porter des armes dans le peuple élu recensé, avec L’ÉTERNEL qui combattait devant eux, la bataille fut de courte durée. D’ailleurs il n’est pas mentionné de victimes parmi les Israélites contrairement aux Amoréens qui périrent tous au tranchant de l’épée, y compris le roi et ses fils. Puis l’armée d’Israël continua la conquête de tout le territoire de Sihon et de toutes les villes, depuis Aroër sur le bord de l’Arnon au Sud jusqu’à Galaad sur les bords du Jabbok au Nord, et jusqu’à la frontière d’Ammon à l’Est (voir carte).

Deutéronome 2.34
Nombres 21.2

L’armée du peuple voua à l’interdit (extermina) tous les Amoréens (hommes, femmes et enfants) sans laisser un seul survivant. Les Israélites commençaient ainsi à accomplir le vœu qu’ils avaient fait à L’ÉTERNEL de dévouer à l’interdit (exterminer) les peuples qu’IL leurs livrerait, et même au-delà du Jourdain.

Deutéronome 2.35
Nombres 21.31

Toutefois, ils pillèrent pour eux tout le bétail et le butin des villes. Puis, il est écrit que le peuple d’Israël s’installa dans le pays des Amoréens. Mais, ce verset prête à confusion parce qu’il représente une globalité effectuée en une seule opération. Car, il semble que pendant la conquête du territoire amoréen de Sihon, il y eut deux périodes avec leurs évènements dans l’ordre chronologique suivant :


Première période de conquête du territoire de Sihon
Nombres 21.24
Deutéronome 2.33
Nombres 21.19
  • Combat de l’armée d’Israël à Jahats. Pendant ce temps, le peuple prit la direction de Matthana, puis Nahaliel et Bamoth près de la route royale (voir carte).
Nombres 21.25
Deutéronome 2.34-36
  • Conquête par l’armée d’Israël du pays amoréen de Sihon, avec toutes ses villes, depuis Aroër au Sud jusqu’au Nord d’Hesbon.
Nombres 33.46
Nombres 21.20 ; 33.47
Nombres 21.31
  • Puis le peuple d’Israël quitta le campement de Bamoth par la route royale, s’installa à Almon-Diblataïm et enfin campa devant le mont Nebo, soit proche des monts du Pisga (dans l’ex campagne de Moab), et face au désert (voir carte ci-contre). Le peuple d’Israël s’installera donc (plus tard) au cœur du pays amoréen de Sihon, mais pas encore dans sa totalité à cause de ce qui a suivi…

Deuxième période de conquête du territoire de Sihon
Nombres 21.32
  • Moïse envoya explorer Jaezer, ville à la limite de Galaad. Cette ville n’était pourtant pas sur l’itinéraire du peuple d’Israël pour entrer en terre promise, face à Jéricho. Cette initiative avait sans doute pour but d’anéantir toute résistance de la part des Amoréens qui s’étaient réfugiés dans cette ville forte. Cette expédition a donc été effectuée par des troupes de l’armée d’Israël étant donné qu’ils prirent aussi les villes qui dépendaient de Jaezer, et chassèrent tous les Amoréens qui s’y trouvaient.
Nombres 21.20 ; 33.47
  • Pendant ce temps, le peuple resta au campement devant le mont Nebo.

Nombres 21.26-33

Ainsi, le peuple d’Israël s’empara de tout le territoire que Sihon et les Amoréens avaient conquis au précédent roi de Moab, de l’Arnon au Yabbok. Mais il y avait encore un autre danger au Nord.


La conquête du territoire dominé par Og, roi de Basan
Nombres 21.33
Deutéronome 3.1

Puis, l’armée d’Israël changea de direction et monta par le chemin de Basan (voir carte). Comme nous l’avons déjà signalé, cette voie n’était pas celle qui conduisait au pays de Canaan face à Jéricho. En plus, c’était un itinéraire montagneux qui n’aurait pas permis à tout le peuple d’Israël de se déplacer dans de bonnes conditions. En fait, cette expédition n’avait qu’un but stratégique pour anéantir toute tentative d’attaque des peuples installés au Nord.

Nombres 21.33b
Deutéronome 1.4
Deutéronome 3.8-10

Et effectivement, Og roi amoréen de Basan sortit à leur rencontre, avec tout son peuple, pour combattre l’armée d’Israël à Edréi (voir carte). En fait, Og roi de Basan avait deux résidences : à Aschtaroth et à Edréi. Sa domination s’étendait, apparemment, depuis le Yabbok au Sud jusqu’à la montagne de l’Hermon au Nord. Son territoire englobait ainsi une partie de Galaad du Yabbok au sud jusqu’au Yarmouk au Nord, et tout Basan (voir carte).

Alors, L’ÉTERNEL dit à Moïse :

Nombres 21.34
Deutéronome 3.2-3a

« N’aie pas peur de lui, car je le livre entre tes mains ainsi que tout son peuple et son pays. Tu le traiteras comme tu as traité Sihon, le roi des Amoréens qui habitait à Hesbon. »

Nombres 21.35
Deutéronome 3.3b
Deutéronome 3.4-5

Effectivement, L’ÉTERNEL livra Og, ses fils, et tout son peuple entre les mains de l’armée d’Israël, à tel point qu’il ne resta aucun survivant. Les Israélites prirent d’ailleurs soixante villes fortifiées du district d’Argob en Basan, ainsi que les villes sans murailles, et ils s’emparèrent de tout le pays (voir carte).

Deutéronome 3.6
Nombres 21.2
Deutéronome 7.1-2
Exode 33.2
Deutéronome 3.7

Comme pour la conquête du territoire de Sihon, l’armée du peuple d’Israël voua à l’interdit (extermina) tous les Amoréens du territoire d’Og roi de Basan (hommes, femmes et enfants) sans laisser un seul survivant. Les Israélites continuaient ainsi à accomplir le vœu qu’ils avaient fait à L’ÉTERNEL de dévouer à l’interdit (exterminer) les peuples Cananéens et Amoréens qu’IL leurs livrerait, et même au-delà du Jourdain. Et ils pillèrent aussi, pour eux, tout le bétail et le butin des villes.

Nombres 21.35
Deutéronome 3.3-5

La victoire sur Og roi de Basan, et la conquête de son territoire, furent facilités par L’ÉTERNEL DIEU qui l’avait mis en déroute.

Deutéronome 3.11

Pourtant, ce roi de Basan avait une solide réputation à cause de sa taille physique. En effet, il faisait partie de la race des « géants » humains, et les dimensions de son lit en fer (4,00 m × 1,80 m), conservé à Rabbath-Ammon, prouveront plus tard que c’était un homme impressionnant pour les êtres humains communs.

Nombres 21.24-26
Nombres 22.2-4
Deutéronome 2.25
Nombres 14.14
Nombres 22.5-6
Nombres 20.14-21
Deutéronome 2.9, 16-19

La déroute totale des rois amoréens d’Hesbon et de Basan ne pouvait que satisfaire, dans un premier temps, les Ammonites et les Moabites qui étaient leurs ennemis. Mais, si les affrontements entre l’armée d’Israël et les Amoréens avait permis aux Ammonites et aux Moabites d’observer l’anéantissement de leurs ennemis avec beaucoup de satisfaction, les victoires fulgurantes des Israélites avaient aussi installé un climat de peur et d’angoisse au sein de ces peuples. Ils n’avaient pas envie de provoquer les Israélites car ils savaient tous que L’ÉTERNEL DIEU était au milieu d’eux en permanence. Et la présence du peuple de DIEU à leurs frontières, laissait déjà entrevoir leur soumission prochaine s’ils essayaient de l’affronter par leurs propres moyens humains. Mais ils étaient bien trop orgueilleux pour tenter un accord de paix avec leurs cousins de race. Car ils n’auraient certainement pas été plus tolérants que lorsque Moïse s’était déjà adressé aux Édomites. Après tout, finalement, ils étaient chez eux selon la volonté de L’ÉTERNEL DIEU !

Deutéronome 3.8-10
Juges 11.22
Josué 12.1-6

Ainsi, par la déroute expresse de ces deux rois Amoréens « guerriers et puissants », l’armée du peuple d’Israël avait conquis de manière définitive toute la région au Nord-est de la mer salée, à l’orient du Jourdain, depuis le torrent de l’Arnon au sud jusqu’à la montagne de l’Hermon au Nord. Tout Galaad et tout Basan de Aschtaroth, Édréi, et jusqu’à Salca, étaient sous l’autorité de l’armée d’Israël grâce à l’intervention de L’ÉTERNEL DIEU.

Nombres 21.20
Nombres 22.1
(Nombres 21.26)
Nombres 33.48-49

Alors, le peuple d’Israël quitta le campement devant le mont Nebo, proche des monts du Pisga (dans l’ex campagne de Moab), face au désert, et s’installa dans les plaines de Moab (nom conservé malgré tout) à l’Est du Jourdain, face à Jéricho, dans un camp qui s’étendait de Beth-Jeschimoth jusqu’à Abel-Sittim (pré des acacias) (voir carte et tableau ordre des campements).

Esaïe 46.10
Nombres 21.3
Deutéronome 2.25, 31, 34 ; 3.2-3
Deutéronome 2.25
Exode 14.3-4, 26-31

Alors comment pouvait faire ses peuples envieux pour éloigner leur crainte du peuple d’Israël dirigé par L’ÉTERNEL DIEU, le Tout-Puissant ? Car L’ÉTERNEL savait bien toutes ces choses à l’avance. Et IL a accompli Sa volonté en de multiples circonstances, non seulement pour montrer Sa gloire et Sa puissance au peuple d’Israël, mais aussi pour la faire éclater aux yeux de ses ennemis depuis l’anéantissement de l’armée égyptienne dans la mer Rouge.

Psaumes 37.5 ; 40.5-6 ; 66.18-19 ; 73.28 ; 84.13
Esaïe 40.18 ; 55.8-9
1 Jean 5.13-15
Jean 9.31
Hébreux 3.7-19
Deutéronome 3.12-17

Quelle leçon nous adresse-là notre DIEU Tout-Puissant afin que nous mettions notre confiance en Lui en toutes circonstances. Car qui peut Lui être comparé ? Et Sa volonté s’accomplit toujours pour ceux qui Lui font confiance et Lui obéissent par CHRIST. Car, si les Israélites qui Lui désobéirent furent condamnés à périr dans le désert, ceux qui lui obéirent jouirent de la victoire totale pour leur vie.

1 Corinthiens 10.1-12
Jean 17.6-8 ; 14.27
Romains 6.8-11
1 Corinthiens 15.55-57

Ainsi, pour nous servir d’exemple, nous, ses enfants en JÉSUS-CHRIST qui marchons par la foi en Son nom, nous pouvons vivre dans la paix parce qu’il a remporté pour nous, par Sa mort et Sa résurrection, la victoire totale et définitive sur nos péchés.


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