L'exode, le sentier de la vie

L’ACCESSION AU PAYS PROMIS PAR L’ÉTERNEL DIEU

JOSUÉ NOUVEAU GRAND BERGER D’ISRAËL

Deutéronome 34.8
Josué 1.11 ; 4.19
(Deutéronome 1.3)
Nombres 33.3
Josué 4.19
Josué 1.1-2, 11 ; 2.16, 22 ; 3.1-2, 5, 7, 14-17 ; 4.19
(Deutéronome 1.3)

Le deuil de Moïse s’était achevé au bout de trente jours, à savoir quelques jours avant la traversée du Jourdain, soit au début du premier mois (fin mars) de la (41ème année) depuis le départ des Israélites de Ramsès en Égypte. Ce calcul résulte de la date de la sortie du Jourdain par tout le peuple d’Israël, après l’avoir traversé (10ème jour du 1er mois de la 41ème année), déduction faite du nombre de jours utilisés et mentionnés dans les Écritures pour la préparation et à cette traversée du Jourdain (soit 1+1+3+3+1 = 9 jours environ). Ce calcul global permet d’estimer la fin du deuil de Moïse le 1er jour du 1er mois (de la 41ème année) depuis la sortie d’Égypte, soit vers le 21 mars de notre calendrier moderne (voir tableau).


Nombres 13.8, 16
Exode 17.8-14 ; 33.11
Nombres 11.28 ; 14.6-9
Nombres 13.16
Exode 17.8-14
Nombres 13.16-29

Mais L’ÉTERNEL DIEU n’abandonne jamais ses enfants. Et IL avait déjà prévu la succession de Son serviteur Moïse en désignant Josué, fils de Nun et descendant d’Éphraïm, que Moïse avait pris pour son serviteur. Josué était un homme de foi car il était fidèle à L’ÉTERNEL DIEU et à Moïse. Il avait souvent accompagné Moïse dans ses rencontres avec L’ÉTERNEL au Mont Sinaï. D’ailleurs, si Josué s’appelait Hosée à l’origine, c’est Moïse qui lui donna le nom de Josué (L’Eternel est salut), à titre honorifique, à cause de la victoire éclatante que L’ÉTERNEL avait remporté par lui contre Amalek, pour tout le peuple d’Israël. Si Josué était âgé environ de 44 à 45 ans lorsqu’il fut envoyé en mission d’exploration du pays de Canaan, Josué était donc âgé de 82 à 85 ans lorsqu’il traversa le Jourdain avec tout le peuple. Il connaissait donc déjà partiellement le pays qu’il avait parcouru du sud au nord 38 ans auparavant.

Nombres 14.28-38
Nombres 27.18-23

L’ÉTERNEL DIEU honora Josué en l’épargnant du châtiment attribué à tous les Israélites infidèles qui avaient été recensés la première fois, et IL couronna sa fidélité en le désignant successeur de Son serviteur Moïse.

Alors, le deuil de Moïse étant achevé, L’ÉTERNEL DIEU appela Josué et lui dit :

Josué 1.1-2

« Mon serviteur Moïse est mort. Maintenant, dispose-toi à traverser le Jourdain avec tout le peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d’Israël…

Josué 1.5-7

« Nul ne pourra te résister, tant que tu vivras ; comme J’ai été avec Moïse, je serai avec toi, je ne te laisserai faiblir ni ne t’abandonnerai. Sois ferme et vaillant ! Car c’est toi qui va mettre ce peuple en possession du pays que j’ai juré à ses ancêtres de lui donner. Mais, soit ferme et résolu, en t’appliquant à agir conformément à toute la doctrine que t’a tracée mon serviteur Moïse : ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, pour que tu réussisses dans toutes tes voies. »

Deutéronome 31.23
Deutéronome 31.14-21 ; 31.29 à 32.34
Jérémie 11.20a ; 17.10
Esaïe 41.10-14
Psaumes 37.5 ; 46.2 ; 121
Romains 16.20

Comme IL l’avait déjà fait auparavant, L’ÉTERNEL DIEU fortifia et encouragea ainsi à nouveau Josué avec puissance. Car, après avoir entendu auparavant l’effrayant avenir prophétisé par L’ÉTERNEL, et confirmé par Moïse, son courage et sa détermination avaient certainement été ébranlés pendant ces trente jours de deuil après la disparition de Moïse. Mais, voilà que L’ÉTERNEL DIEU venait de remotiver et de rassurer Son serviteur Josué. Car notre Père céleste connaît parfaitement tous les cœurs, et IL sait parfaitement ce dont nous avons besoin pour être secourus en marchant sur le chemin de la foi qui est le meilleur sentier pour notre vie et sur lequel IL écrasera bientôt notre grand ennemi.

Après l’avoir rassuré, L’ÉTERNEL DIEU mit aussi des conditions indispensables à Josué pour l’assurer de ces futurs succès :

Josué 1.7-8
  • Observer entièrement la loi que Moïse lui a transmise et ne jamais s’en écarter.
  • Lire, répéter et méditer jour et nuit le livre de la loi afin d’en observer avec soin tout le contenu.
  • C’est à ces conditions qu’il réussira dans toutes ses entreprises.
Lévitique 26.3-13
Deutéronome 28.1-14
Psaumes 1.1-2 ; 119.97-99
Matthieu 7.24-27
Romains 2.13-16
Jacques 1.22-25

Josué ne devait pas être surpris de ces recommandations rappelées par L’ÉTERNEL, car il les avait déjà entendues plusieurs fois de la part de Moïse. Et elles nous ont été rappelées maintes fois par la Parole de DIEU au fil des siècles, le Seigneur JÉSUS leur donnant un impact saisissant afin que tous les êtres humains comprennent qu’il faut absolument obéir à ce que DIEU nous ordonne pour vivre selon Ses merveilleuses promesses.

Deutéronome 1.30-31 ; 31.3-8
Josué 1.1-9

Josué était à présent convaincu que L’ÉTERNEL DIEU Tout-Puissant marcherait devant lui pendant toute sa vie s’il obéissait à Ses ordres, et il était transcendé par ce qu’il venait d’entendre. Alors, il donna instantanément des ordres aux officiers du peuple :

Josué 1.10-11

« Parcourez le camp et communiquez cet ordre au peuple : Munissez-vous de provisions ; car, encore trois jours, et vous passerez le Jourdain pour marcher à la conquête du pays que L’ÉTERNEL votre DIEU vous donne en possession. »

Exode 12.37-39
Exode 16.16-21
Deutéronome 8.3
Josué 5.9-12
Nombres 11.7-9

Le peuple devait se préparer physiquement et matériellement pour traverser le Jourdain dans trois jours. Ils devaient tous préparer leur nourriture, leurs bagages et rassembler leurs troupeaux, et non pas à la hâte comme le firent leurs pères pour partir de l’Égypte. Mais ici, ils devaient ramasser toute la manne que L’ÉTERNEL leur offrait encore pendant quelques jours, sans la négliger, et la faire cuire pour en faire des gâteaux.

Josué 1.12-13
Deutéronome 3.12-17
Nombres 32.1-42
Josué 1.14-15
Deutéronome 3.18-20

Ensuite, Josué s’adressa aux tribus de Ruben, de Gad et à la demi-tribu de Manassé pour leur rappeler que L’ÉTERNEL avait accepté leur demande d’hériter du territoire déjà conquis à l’Est du Jourdain et que leurs familles pouvaient déjà s’y installer. Mais, Moïse avait exigé, qu’en compensation, ils devaient respecter leur engagement répété de combattre devant tous leurs frères israélites pour conquérir le pays de Canaan afin qu’ils puissent s’y installer dans la paix. Et c’est seulement après cette conquête du pays de Canaan qu’ils pourront retourner auprès de leurs familles déjà installées sur place à l’Est du Jourdain.

Josué 1.16-18
(Josué 1.6-7, 9)
Josué 1.18b

Les hommes des tribus de Ruben, Gad et la demi-tribu de Manassé répondirent à Josué qu’ils obéiraient à ses ordres comme ils avaient obéi à Moïse. Et pour rassurer Josué, ils lui assurèrent que L’ÉTERNEL sera certainement avec lui comme IL a toujours été avec Moïse. Ensuite, pour consolider leur engagement, les responsables de ces trois tribus affirmèrent à Josué qu’ils se portaient garants que tout homme de leurs tribus qui lui désobéirait, serait mis à mort. Et pour motiver encore Josué, comme L’ÉTERNEL venait de le faire à trois reprises, ces tribus l’encouragèrent à être ferme et résolu dans tout ce qu’il entreprendra.


La mission des 2 espions israélites envoyés à Jéricho
Josué 2.1

Josué fit ensuite partir secrètement deux espions depuis le campement d’Abel-Sittim (à Beth-Jeschimoth) pour examiner le pays de l’autre côté du Jourdain, et en particulier Jéricho qui était une ville fortifiée (voir carte). En envoyant secrètement deux espions, à l’insu de tout le peuple, Josué voulait déjà préparer une stratégie militaire dès que le peuple aura traversé le Jourdain, afin de commencer la conquête du pays de Canaan dont le premier obstacle était Jéricho.

Nombres 13.16-19, 25-28

Pourtant, du fait que Josué avait déjà participé lui-même à une exploration de ce pays, plus de trente-huit années auparavant, il devait se souvenir de ses nombreuses villes fortifiées…

Nombres 13.29
Josué 1.9 ; 2.1
Nombres 13.25-14.4
Josué 2.1

Mais comment était protégés Jéricho et le territoire occupé par les Cananéens qui contrôlaient la frontière le long du Jourdain depuis longtemps ? Ce ne fut pas par un manque de foi envers L’ÉTERNEL que Josué envoya secrètement ces deux espions sans que le peuple ne le sache, ni même ses proches, ni ses chefs et ses responsables militaires. Mais c’était en raison du risque d’hésitation des Israélites à cause de l’expérience désastreuse qu’il avait déjà vécue trente-huit ans auparavant au cours de laquelle le témoignage de dix espions avait provoqué la révolte du peuple d’Israël et son refus d’entrer dans le pays de Canaan. Josué ne voulait pas prendre le même risque. C’est la raison pour laquelle il confia cette mission secrète aux deux espions qui partirent sans doute de nuit. Cette mission devait être rapide du fait que Josué venait de faire annoncer au peuple d’Israël que dans trois jours le Jourdain serait traversé !

Josué 1.11
Josué 2.4-11 ; 6.1
Josué 3.15
Josué 4.19

Dans cette optique, Josué pensait que la mission des explorateurs ne serait qu’une formalité et qu’au bout de trois jours maximum (un jour aller, un jour pour espionner et un jour pour revenir), ils seraient rentrés au sein du campement. Il semble que les espions arrivèrent à Jéricho pendant qu’il faisait encore jour, sinon ils n’auraient pas pu y pénétrer du fait que les portes de la forteresse étaient fermées pendant les nuits pour empêcher des ennemis de s’y introduire et encore davantage vis-à-vis du peuple d’Israël dont les habitants de Jéricho étaient terrorisés. Nous ne savons par quel moyen les deux espions traversèrent le Jourdain, mais ils le firent sans doute par un gué du fait que le Jourdain déborde par-dessus toutes ses rives pendant la moisson de l’orge (à partir de la fin du mois de mars dans la vallée tropicale du Jourdain). Car, la fonte des neiges du massif de l’Hermon, d’où jaillissent ces sources principales, provoque les crues du Jourdain à cette période de l’année. Or, c’est bien à cette époque de l’année que ces évènements se sont accomplis (voir calendrier de l’exode).

Josué 2.1
Josué 6.23
Exode 34.15-16
Nombres 25.1-9

Dès que les espions israélites eurent pénétrer dans la forteresse de Jéricho, ils s’arrêtèrent dans la maison d’une courtisane du nom de Rahab pour y coucher. Certaines traductions disent que Rahab était une prostituée. Toutefois, les Écritures précisent que les deux espions Israélites étaient des jeunes gens, probablement pour ne pas éveiller des soupçons d’espionnage et, d’autre part, parce qu’il était formellement interdit aux hommes israélites de se souiller avec une femme étrangère en raison du risque d’idolâtrie comme ce fut déjà le cas avec les femmes moabites et madianites dans le même campement où le peuple était déjà installé.

Josué 2.1
Josué 2.8-11 ; 6.1
Josué 2.1-5

Mais, au-delà de tout soupçon physique, il était plus facile pour des étrangers d’être accueillis dans la maison d’une courtisane pour y être hébergés pendant la nuit plutôt que dans une autre maison dont les résidents étaient enfermés chez eux parce qu’ils tremblaient de peur en pensant déjà au peuple d’Israël installé de l’autre côté du Jourdain et qui pouvait les exterminer. Au contraire, la maison de Rahab était ouverte à tout homme qui voulait y être hébergé malgré son langage étranger. D’ailleurs, cette maison « ouverte à tout le monde » était bien le seul endroit où les deux espions israélites pouvaient recueillir des renseignements précieux en écoutant les autres personnes présentes. Et c’est sans doute à la tombée de la nuit qu’ils entrèrent chez Rahab, avant la fermeture des portes de la ville.

Josué 2.1-6, 15

Car, la maison de Rahab présentait un autre avantage du fait qu’elle était située dans le rempart de la ville et sans doute très proche de la porte d’entrée de la forteresse étant donné que Rahab pouvait observer sa fermeture à la tombée de la nuit.

Josué 2.1-2
Josué 2.8-11
Nombres 13.29 ; 14.45

Mais si les deux jeunes espions israélites semblaient être entrés incognito chez Rahab à la tombée de la nuit, ils avaient certainement été déjà repérés par des sentinelles sur les remparts. Car, le campement du peuple d’Israël situé à dix kilomètres environ du Jourdain (voir carte), et à vingt kilomètres de Jéricho, terrorisait déjà toute la ville de Jéricho qui craignait sa traversée imminente et sa conquête du pays de Canaan. Pour cette raison, les Cananéens étaient sur le pied de guerre depuis très longtemps, et la forteresse de Jéricho était placée sans doute sous haute surveillance et peut-être encore sur le territoire proche du Jourdain.

Josué 2.2-3

Aussi, dès que le roi de Jéricho apprit que deux espions israélites s’étaient réfugiés dans la maison de Rahab, il lui envoya ses gardes pendant la nuit pour qu’elle les fasse sortir. Car, il était crucial pour le roi de Jéricho de saisir ces deux espions afin de les faire parler pour connaître la stratégie du peuple d’Israël, et peut-être, dans l’espoir qu’en les gardant prisonniers ils pourraient être une monnaie d’échange pour obtenir la paix.

Josué 2.3-6
Josué 2.7

Pourtant, Rahab avait bien déjà discerné l’origine de ces deux jeunes étrangers, car elle était habituée à cela dans sa maison. Pour cette raison, lorsque les hommes envoyés par le roi de Jéricho frappèrent la nuit à sa porte, elle fit monter discrètement et à la hâte les deux israélites sur la terrasse de sa maison et les recouvrit avec des tiges de lin qui y étaient étalées. Puis, elle vint ouvrir aux hommes envoyés par le roi. Et dès que Rahab eût entendu leur ultimatum, elle avoua qu’effectivement ces deux hommes étaient bien entrés chez elle. Mais elle ajouta, avec ruse, qu’elle ignorait leur origine et que les deux hommes étaient repartis et sortis de la ville avant que la porte ne soit fermée à la tombée de la nuit. Puis elle se justifia en affirmant qu’elle ne savait pas où ils étaient allés. Rahab encouragea ensuite vivement les envoyés du roi à les poursuivre sans délai pour pouvoir les rattraper. Bien entendu, ils se dirigèrent immédiatement en direction du Jourdain vers les gués par lesquels les deux israélites pouvaient traverser le Jourdain afin de retourner à leur campement. Mais, la peur des habitants de la forteresse était tellement intense que l’on referma immédiatement la porte de la ville après le départ des hommes envoyés par le roi de Jéricho.

Josué 6.23

Ainsi, devant les autorités de Jéricho, Rahab venait de se disculper de toute responsabilité pour l’accueil des deux jeunes espions israélites. Mais, qu’en était-il vraiment devant DIEU du fait qu’elle avait menti pour sauver ces deux israélites rachetés ? N’était-ce pas plutôt pour sauver sa propre vie devant les autorités de la ville ? Car, après tout, les deux Israélites étaient trop jeunes pour être ses clients en plus de l’interdiction qu’ils avaient de se souiller avec elle !

Josué 2.8-9
Exode 15.14-16

Mais, Rahab montra immédiatement un autre aspect de son cœur en remontant sur la terrasse avant que les Israélites ne se soient endormis. Elle leur révéla qu’elle savait que L’ÉTERNEL DIEU avait déjà donné d’avance ce pays au peuple d’Israël, et que la terreur qu’il inspirait s’était emparée de tous les habitants du pays de Canaan qui en tremblaient depuis… près de quarante années.

Josué 2.10-11
(Exode 15.14-15)
Josué 2.11

Car, tous les habitants du pays de Canaan savaient comment L’ÉTERNEL DIEU avait mis à sec la mer des Joncs devant les enfants d’Israël pour les délivrer de l’Égypte et comment ils avaient vaincu et exterminé les deux rois amoréens Sihon et Og de l’autre côté du Jourdain. En reconnaissant que c’était L’ÉTERNEL, leur DIEU, qui leur avait permis toutes ces victoires, les habitants de Jéricho étaient tellement abattus qu’ils en avaient perdu le courage pour les affronter. Rahab reconnaissait que le DIEU d’Israël était le seul DIEU omnipotent et omniprésent dans le ciel et sur la terre.

Par cette révélation, Rahab avouait reconnaître l’existence et la puissance de L’ÉTERNEL DIEU d’Israël contre qui il était impossible de résister, et qu’il fallait se soumettre à LUI et se confier à LUI. Même si la conduite de Rahab était celle d’une pécheresse dans son activité, elle avait compris qu’elle devait se soumettre au DIEU Tout-Puissant d’Israël. N’était-ce pas là le commencement d’une véritable conversion de la part de Rahab ? Pourtant, en cachant ses deux hôtes israélites sur la terrasse au péril de sa vie, elle avait déjà commencé à révéler sa foi envers le DIEU Tout-Puissant d’Israël en protégeant Ses enfants. Et par ses paroles sincères, elle confessait ainsi qu’elle croyait en L’ÉTERNEL DIEU et qu’elle Le craignait sincèrement.

Josué 2.12-14

Rahab manifesta ensuite sa confiance envers le DIEU d’Israël en demandant aux deux Israélites de s’engager en jurant, au nom de L’ÉTERNEL DIEU, à épargner sa vie et celle de tous les membres de sa famille (père, mère, frères et sœurs, et tous ceux qui leur appartenaient), en les sauvant tous de la mort quand le peuple d’Israël s’emparera de Jéricho. Rahab leur demandait d’agir avec une bonté semblable à celle qu’elle venait de leur offrir en les sauvant des autorités de la ville de Jéricho.

(Exode 23.32
Deutéronome 7.1-4)
Josué 6.22-23

Les deux Israélites répondirent à Rahab qu’ils étaient prêts à mourir pour elle et sa famille (malgré l’interdiction prescrite par la loi), mais à condition qu’elle ne divulgue rien de leur entretien avec elle. C’est par cette exigence que, lorsque L’ÉTERNEL donnera ce pays au peuple d’Israël, ils agiront envers Rahab avec bonté et fidélité.

Josué 2.15-16

Rassurée par cette réponse, Rahab fit descendre immédiatement les deux Israélites par la fenêtre située dans la muraille de la ville, au moyen d’une corde pour leur donner la liberté. Car sa maison était située sur le rempart de la ville dont les portes étaient fermées pendant toute la nuit.

Mais avant que les deux Israélites ne descendent par la muraille, Rahab leur conseilla de fuir et de se réfugier dans la montagne (à l’ouest de la ville, voir carte), c’est-à-dire du côté opposé au Jourdain, et d’y rester cachés pendant trois jours, le temps que leurs poursuivants soient revenus bredouilles à Jéricho et que les deux Israélites puissent retourner à leur campement de l’autre côté du Jourdain sans être inquiétés.

Josué 2.17-20

Toutefois, pour s’acquitter de leur serment envers Rahab, les deux Israélites exigèrent trois conditions de sa part :

Josué 2.18a
  • Dès que le peuple d’Israël aura pénétré dans le pays de Canaan, elle devra attacher un cordon de fils rouges à la fenêtre par laquelle elle allait les faire descendre, afin de signaler au peuple d’Israël la maison dans laquelle Rahab et sa famille résidaient et qu’il les épargne.
Josué 2.18b-19a
Josué 2.19b
  • Rahab, et tous les membres de sa famille, devront rester enfermés dans sa maison. Car, si l’un d’entre eux franchit la porte de sa maison pour aller dehors, il sera responsable de sa perte et les deux espions israélites en seront innocents. En revanche, si un membre du peuple d’Israël porte la main contre un de ceux qui seront réunis dans la maison de Rahab, quel qu’il soit, son sang retombera sur la tête des deux espions israélites.
Josué 2.20-21
  • Si, par ailleurs, Rahab divulguait le présent entretien qu’elle avait eu avec les deux espions israélites, même s’ils ne sont plus présents dans la citadelle, ils seront dégagés du serment dont elle leur a demandé de s’engager.

Josué 2.21-22
Josué 6.20-25

Dès que les deux jeunes espions israélites eurent quitté le pied de la forteresse en direction de la montagne, Rahab attacha un cordon de fils rouges à sa fenêtre situé sur le rempart. Et nous savons, que plus tard, Rahab et toute sa famille seront épargnés lorsque tous les habitants de Jéricho seront exterminés par le peuple d’Israël.


La foi de Rahab et l’engagement des deux espions Israélites
Hébreux 11.31
Jacques 2.25
Josué 2.1b
(Deutéronome 7.1-4
Josué 2.11)
Josué 2.11b
Josué 2.12

Si Rahab a été justifiée par l’œuvre qu’elle a faite vis-à-vis des deux espions israélites, malgré le fait qu’elle soit une femme pécheresse (et idolâtre), elle a surtout été justifiée par sa foi et sa crainte envers L’ÉTERNEL DIEU qu’elle a manifestées. Pourtant, Rahab avait demandé aux deux Israélites de s’engager à épargner sa vie avec celle de sa famille en le jurant au nom de L’ÉTERNEL DIEU pour sceller en quelque sorte leur engagement. Cette obligation, demandée par Rahab, peut signifier plusieurs raisons :

Exode 20.7
Deutéronome 5.11
Lévitique 19.12
  • Rahab ne connaissait pas les commandements de L’ÉTERNEL DIEU et notamment que les Israélites ne pouvaient pas jurer par LUI à la légère.
  • Rahab n’avait aucune confiance envers les deux Israélites malgré le fait qu’elle les ait sauvés.
Josué 2.9-11
  • Rahab pensait qu’elle ne pourrait pas être épargnée avec sa famille par un dieu inconnu et puissant qui était uniquement le DIEU d’Israël.
Josué 2.14
Lévitique 19.12
Deutéronome 5.11
Nombres 33.51-53
Deutéronome 7.1-4 ; 20.16-18
Exode 23.32-33
Josué 2.14

Mais les deux jeunes Israélites ne jurèrent pas au nom de L’ÉTERNEL (traduction réelle) pour ne pas s’engager à la légère et à Sa place, conformément à ce qu’IL leur avait enseigné par Moïse. En plus, ils avaient la certitude que L’ÉTERNEL allait leur livrer tous les habitants de Canaan, qu’ils ne devaient s’engager dans aucune alliance avec eux et ne leur accorder aucune grâce. En réalité, les deux Israélites s’engagèrent uniquement sur eux-mêmes à agir avec bienveillance et loyauté envers Rahab et sa famille, à condition qu’elle ne divulgue cet entretien à personne sans oublier que, malgré tout, L’ÉTERNEL accomplira Sa volonté en leur livrant ce pays.

Josué 2.14
Nombres 30.3
Deutéronome 5.11
Deutéronome 6.13 ; 10.20
Deutéronome 7.1-4 ; 18.9-13 ; 20.16-18
Josué 15.63 ; 16.10 ; 17.12

En fait, en se portant caution d’eux-mêmes, et non pas au nom de L’ÉTERNEL, les deux Israélites s’engageaient à tenir leur promesse vis-à-vis de Rahab, conformément aux ordonnances de la loi, tout en prenant à témoin L’ÉTERNEL par leur serment. Ainsi, les deux Israélites s’engageaient à respecter leur engagement vis-à-vis de L’ÉTERNEL et non pas vis-à-vis des Cananéens qu’IL avait déjà condamnés. Mais, ce serment de bienveillance des deux jeunes Israélites envers Rahab, n’était-il pas déjà un signe prémonitoire de ce que le peuple d’Israël allait faire pendant la conquête du pays, et contre la volonté de DIEU ?

Josué 2.23 ; 6.17
Josué 6.22-25

Pourtant, les deux jeunes espions israélites ne cacheront pas à Josué leur engagement vis-à-vis de Rahab lorsqu’ils lui feront le rapport de leur mission. Et Josué les approuvera en ordonnant d’accomplir plus tard leur promesse qu’ils effectueront eux-mêmes en délivrant Rahab et toute sa parenté de leur maison.

Josué 6.24-25
Matthieu 1.3-5
Josué 2.11b-12a

Ainsi, cette incertitude de l’analyse du comportement des deux jeunes espions israélites est gommée par l’accomplissement de leur engagement du fait que Rahab et sa famille ont été épargnés de l’anéantissement de la population de Jéricho et que L’ÉTERNEL a béni Rahab en lui offrant une identité au sein du peuple élu par son époux israélite. Car, L’ÉTERNEL connaissait déjà la sincérité de Rahab au fond de son cœur par la crainte et la foi qu’elle avait manifestées envers LUI en implorant Son agrément par sa demande aux deux Israélites.

Josué 6.25
Nombres 2.3 ; 7.10-12 ; 10.14
Matthieu 1.5-16
2 Samuel 7.16

Par sa foi, Rahab avait ainsi sauvé aussi toute sa famille de la mort en intercédant pour elle. Les nombreux péchés qui lui étaient imputés ont été effacés par la grâce divine puisqu’elle sera incorporée dans le peuple de DIEU avec toute sa famille. Car la transformation spectaculaire du cœur de Rahab, par la foi, sera couronnée par DIEU qui lui donnera pour époux Salmon fils de Nachshon, prince éminent de la tribu de Juda fils de Jacob. Rahab donnera Boaz pour fils à Salmon, qui sera l’ascendant du roi David et plus tard de JÉSUS. Rahab figurera au nombre des ancêtres de David, et de ses descendants jusqu’à JÉSUS pour toujours.

Josué 6.22-25
Hébreux 11.31
Jacques 2.24-26
Matthieu 15.22-28
Luc 7.2-9
Proverbes 21.2
Luc 16.15
Actes 10.34-35 ; 15.7-9
Matthieu 18.11
Jean 8.3-5, 10-11

Quelle bénédiction L’ÉTERNEL DIEU offrit là à Rahab à cause de sa foi au lieu de l’humilier jusqu’à la mort comme le furent tous les habitants de Jéricho ! Mais, sa foi a été accompagnée par les œuvres qu’elle a accomplies en protégeant les deux israélites au péril de sa vie. C’est un témoignage prouvant que la foi est vivante par les œuvres qui sont les fruits qu’elle procure. Il nous montre aussi que DIEU ne regarde pas aux apparences pour bénir et être glorifié, même s’il ne s’agit pas d’israélites. Mais IL regarde le cœur de chacun parce qu’IL les connaît tous. DIEU n’abandonne jamais ceux qui semblent perdus, mais IL regarde la disposition de leur cœur. JÉSUS-CHRIST, Son Fils, n’est-il pas venu sauver ceux qui étaient perdus et qui, après avoir reconnu leur culpabilité, ont accepté Sa grâce et Son pardon et ne pèchent plus ?

Psaumes 24.3-5
Matthieu 5.33-37
Jacques 5.12

Quant à l’engagement, que les deux Israélites ont pris sur eux-mêmes vis-à-vis de Rahab, et qui s’est accompli selon la volonté de L’ÉTERNEL, il nous montre qu’ils ne l’ont pas pris à la légère comme nous l’a enseigné JÉSUS, mais avec un cœur sincère. C’est un témoignage puissant pour tous les enfants de DIEU.


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