Pour le connaître, Lui

8. Connaissance ou obéissance ?

I — La folie d'une science sans Dieu

Sans contredit, la connaissance de Dieu surpasse toute science, car elle apporte à l'homme mortel la vie éternelle.

Ne pas connaître Dieu dans ce monde, c'est être mort à toute vie spirituelle véritable. C'est être ici-bas comme des animaux et même dans une situation inférieure à la leur, car, ainsi que le dit Esaïe le prophète : « le bœuf connaît son possesseur et l’âne la crèche de son maître ».

Mais un peuple qui vit sans Dieu ne connaît ni son origine ni sa destinée.

Ne pas connaître Dieu, c'est n'avoir pas encore pris conscience de notre existence propre et c'est ignorer également celle des autres.

Être homme de science et s'imaginer savoir quelque chose en dehors de Dieu, c'est encore ne rien connaître comme on doit connaître. (1 Corinthiens 8.2). C'est vivre dans les hypothèses. Or, une hypothèse, même scientifique, reste une hypothèse. En rester là c'est ne rien comprendre au monde et à la nature. C'est être privé de la connaissance essentielle et tout ignorer du passé, du présent, de l'avenir. C'est marcher comme des aveugles tâtonnant le long d'un mur et trébucher en plein jour comme au crépuscule, c'est baigner dans les ténèbres comme les morts et ignorer le bonheur. (Esa 59.9-11).

En dehors de la connaissance et de la crainte de Dieu, tout est vanité... Rien n'existe; c'est, si je puis m'exprimer ainsi, LE NÉANT PRÉSENT.

En effet, le néant n'est ni derrière, ni devant l'homme sans Dieu. Le néant pour lui, C'EST MAINTENANT. Ne connaissant pas Dieu, il n'est rien, ne sait rien, ne peut rien.

Toute la science des hommes, toute leur sagesse, est une folie. Leurs lumières sont des ténèbres. Leurs vérités des mensonges. Malgré les facultés dont ils se glorifient, ils sont sans intelligence. Malgré leur force dont ils se prévalent, ils sont sans puissance. Malgré leurs œuvres dont ils s'enorgueillissent, ils sont sans bonté, sans justice, sans vérité et surtout sans charité. Ils ne connaissent point la voie de la paix. Rien de ce qu'ils font n'est vraiment utile et aucun d'eux ne parvient à une gloire éternelle. Ils ont l'illusion de vivre, mais ils sont déjà morts.

Vous devez penser que j'exagère. Pourtant, ce que je viens de dire n'est pas de moi, mais exprime la pensée de Dieu au sujet de l'homme telle que l'Écriture sainte nous la révèle. (Romains 3.10-19).

Vous me direz cependant : « comment pouvez-vous laisser croire qu'en dehors de la connaissance de Dieu, il n’existe aucune science véritable ? Ne savez-vous pas que de nombreux savants sont des incroyants ? Pourtant, vous ne pouvez pas nier qu'ils possèdent des connaissances que vous n'avez pas » !

Ce n'est pas être humble de reconnaître ses limites et d'estimer son prochain supérieur à soi-même. C'est simplement raisonnable.

Nous osons pourtant demander ce que ces savants incrédules ont réellement trouvé de nouveau ? Quand vous aurez écarté toutes les hypothèses et les probabilités scientifiques, que reste-t-il comme faits scientifiques acquis, que la Bible elle-même n'ait pas mentionnés avant eux ?

Citons seulement deux exemples :

Nous ne voulons pas contester que les anciens croyaient la terre plate, mais nous affirmons que la Bible n'a jamais dit chose pareille... Si l'inquisition avait été plus versée dans les Écritures, elle n'aurait pas fait abjurer à genoux Galilée devant elle, mais se serait souvenue de ce que Job déclarait au temps des patriarches :

« Il étend le nord sur le vide, Il suspend la terre au-dessus du néant. » (Job 26.7).

De même, ce n'est qu'aujourd'hui, au siècle des découvertes atomiques, que les savants incrédules sont contraints d'admettre le bien-fondé d'un texte de l'apôtre Pierre qui écrivait, au premier siècle de notre ère :

« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés seront dissociés, et la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée. Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, attendant et hâtant l'avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les deux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront. » (2 Pierre 3.10).

Pierre avait-il des connaissances scientifiques au sujet de la désintégration des atomes pour écrire de telles choses ? Certainement pas. Mais ce pêcheur déclarait que c'était poussé par l'Esprit Saint qu'il parlait de la part de Dieu.

Dans leurs recherches, tournant quelquefois le dos à Dieu, certains savants ont découvert des lois. Ils les ont étudiées, commentées, appliquées, mais ils n'ont rien expliqué.

Et, tandis que plusieurs savants ont été ramenés à Dieu par leurs travaux mêmes, ceux qui persévèrent loin de Lui ne sauraient nous dire ce que le plus simple croyant peut répéter avec Jérémie :

« Dieu a créé la terre par sa puissance, Il a fondé le monde par sa sagesse, Il a étendu les deux par son intelligence. À sa voix, les eaux mugissent dans les cieux ; Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, Il produit tes éclairs et la pluie, Il tire le vent de ses trésors. Tout homme devient stupide par sa science ! » (Jer 10.12-14).

Vous estimerez sans doute que j'ai la foi du charbonnier, mais que mon jugement sur les connaissances humaines est injuste et faux.

« Que faites-vous, me direz-vous, de tous les bienfaits que les savants athées ont apportés à l'humanité, médicaments, inventions, etc. ? »

Encore faudrait-il savoir si ces savants étaient ou sont véritablement athées.

Je ne voudrais pas nier absolument le progrès dans certains domaines (bien-être matériel, commodités et que sais-je encore). Pourtant, je constate que l'homme n'est pas plus heureux pour cela. En définitive, les inventions, qu'ont-elles apporté de bon à l'humanité ?

Elles ont plutôt excité les passions qu'elles ne les ont satisfaites. Les enfants ne sont pas plus obéissants ; les familles ne sont pas plus unies ; les employés ne sont pas plus fidèles et les maîtres ne sont pas meilleurs. La collaboration entre ouvriers et patrons n'est pas plus harmonieuse.

Non ! Je ne suis pas un ennemi du progrès, de la science. Mais avec beaucoup d'autres, je dénonce la folie du progrès sans Dieu. Ce progrès dont tant d'hommes se réjouissent, sonne le glas de la civilisation et conduit le monde à la destruction.

Le grand savant Einstein lui même n'a-t-il pas, avant sa mort, averti solennellement le monde du danger effroyable qui le menace ?

II — Obéir, c'est aimer l'Autre

Le seul salut pour l'homme se trouve dans un retour à Dieu et une obéissance totale à Sa volonté sainte révélée dans Sa parole.

Ce retour à Dieu présuppose évidemment son existence, car « pour s'approcher de Dieu, il faut d'abord croire qu'Il existe et qu'Il récompense ceux qui Le cherchent ». (Heb 11.6).

Cette obéissance à sa volonté ne peut se manifester que si l'on admet également une Révélation divine.

Dieu existe-t-Il ?

Avons-nous une révélation de la part de Dieu ?

Ces deux questions ont fait l'objet de nos précédentes conférences au cours desquelles nous avons pu voir que, si la majorité des hommes admet facilement l'existence d'une cause première, pratiquement, ils vivent cependant sans Dieu dans le monde.

De même, constations-nous, si beaucoup affichent encore une croyance, peu possèdent la foi véritable en la parole de Dieu.

Chacun s'est créé un Dieu à sa dimension, à la grandeur de son âme qu'on croit bonne, généreuse, compatissante, alors que, si nous y regardons de près, nul n'est réellement bon, généreux, compatissant. Tout près de nous, il y a des pauvres que nous ne secourons pas, des sans logis que nous ne recueillons pas, des injustices contre lesquelles nous ne nous élevons pas ; des mensonges que nous ne dénonçons pas. Tout va mal, l'état du monde empire, et nous ne cessons de répéter : « Ce n'est pas notre faute ; nous ne sommes pas responsables » !

Nous défendons nos droits, nous faisons prospérer nos affaires, nous augmentons nos biens et nous voudrions que Dieu nous pardonne notre toute petite faute, notre péché mignon, qui consiste simplement à « ne pas aimer notre prochain comme nous-mêmes » ! (Matthieu 22.39).

Petite faute, peccadille à nos yeux, infiniment moindre que le crime, le vol et l'adultère, alors que Jésus-Christ a pourtant déclaré que l'amour du prochain est le second commandement de la Loi et l'accomplissement pratique et visible du premier : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée ». (Matthieu 22.37-38). Donc aux yeux de Dieu, ce que nous considérons comme une légère imperfection est en réalité la faute la plus grave, celle qui fait d'un homme un grand pécheur, le premier des coupables.

Ainsi, vous le constatez vous-mêmes, avec toute leur croyance, les hommes, très souvent, ne connaissent ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. Ils ne s'y soumettent pas. À l'apogée de la civilisation dite chrétienne, ils n'ont pas la foi qui sauve du mal et de soi-même. Monstres d'égoïsme, repliés sur eux-mêmes, centre négatif, ils n'ont pas la foi qui jette les croyants, selon l'Écriture, dans les bras de « L'AUTRE », centre positif, et fait de leurs vies « des sources d'eau oui jaillissent en vie éternelle ». (Jean 4.14).

III — Être en relation avec Dieu

Parmi ceux qui croient au Dieu de la Révélation, « au Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ », (Eph 1.3) pour employer une expression apostolique, au Dieu personnel, saint, puissant et juste, au Dieu de vérité, de lumière, d'amour et de grâce, beaucoup, hélas, n'ont encore de ce Dieu qu'une connaissance intellectuelle.

Le Dieu de la Bible a satisfait leur intelligence : ils ont adhéré intellectuellement aux vérités du christianisme. Ils ont des formules exactes sur Dieu, sur le monde, sur l'origine de l'homme et sur sa destinée, mais Dieu n'est pas réellement dans leur vie. Il reste extérieur à eux. Ils l'adorent, mais de loin ! Si la circoncision était le signe de la croyance au vrai Dieu, ils se feraient certainement circoncire ! Le baptême étant le signe du christianisme, ils ont été baptisés, ou se sont fait baptiser, parce qu'ils admettent que le vrai Dieu est le Dieu de Jésus-Christ.

Ainsi, ils l'admirent, défendent sa cause et ses œuvres, se font ses avocats et peut-être même ses prédicateurs. Ils ont la connaissance de ses paroles. Qui par exemple, n'a pas connaissance des Béatitudes ? Qui n'a jamais récité un Pater, cette merveilleuse prière enseignée par le Maître ? Qui ne se souvient pas de ces paraboles immortelles du Bon Samaritain, de la Brebis perdue ou de l'Enfant prodigue ? Oui, avec les huissiers du temple de Jérusalem, on reconnaît que « jamais homme n'a parlé comme cet homme, mais au fond, on ne le connaît pas lui-même, on n'a pas une relation réelle et intime avec lui.

La vie d'une multitude de gens qui portent le nom de chrétiens prouve ce que je viens de dire.

Posez a cette classe de personnes ces simples questions :

« Qu'est-ce que Dieu est pour vous ? Que fait-Il pour vous ? Nous voulons des faits. Vos théories sur Dieu sont peut-être justes, mais quelle aide recevez-vous de Lui ? Quelle preuve pouvez-vous donner de son existence ?

Combien pourraient dire : « La preuve ? Mais c'est ma propre vie ! Dieu a changé mon cœur, m'a appris à l'aimer comme un Père au cœur de mère. Je vis de son amour, j'expérimente chaque jour les effets de sa grâce et je suis comblé de ses bienfaits. Par Lui, j'ai appris à aimer, à supporter et à pardonner. »

Dieu cherche, à cette heure, des hommes dont la vie prouve la réalité de Son Être et Ses caractères, au monde qui veut voir pour croire.

Serez-vous de ces hommes ?

Pour cela, il faut Le connaître, et Le connaître, c'est avant tout être en relation avec Lui. C'est cette connaissance que Jésus appelle « la vie éternelle », (Jean 17.3).

Cette relation avec Dieu ne nous laisse pas intacts, elle nous transforme et touche tous les domaines de notre vie. C'est une connaissance du cœur qui nous conduit à une obéissance, obéissance qui est un amour, car l'amour cherche toujours à plaire à l'être aimé.

Aujourd'hui, ce n'est pas la connaissance qui manque aux peuples christianisés, c'est l'obéissance à celui dont ils prétendent encore porter le nom !

IV — La croix, signe de salut ou de condamnation

Du haut du ciel, dans un monde sur lequel descend le crépuscule, quand Dieu contemple l'Occident, il peut voir encore des cathédrales, des églises, des chapelles, des salles évangéliques multiples qui, toutes, se réclament du Nom de Jésus-Christ. Si, de nos villes hérissées de clochers dominés par une croix, le regard de Dieu se porte sur le sommet de certaines montagnes, il y distingue encore une croix solitaire. Dans certaines contrées, la croix se dresse aussi au carrefour des rues. Mais elle n'est pas la, elle brille dans les vitrines des bijoutiers, orne la poitrine des élégantes ou décore nos soldats.

Croix de fer, croix de bois, croix d'ivoire, d'argent ou d'or, Dieu voit partout la croix, sauf où elle devrait être véritablement : dans nos vies, dans nos cœurs.

Car la vraie croix n'est pas un ornement qu'on porte, mais un instrument qui nous crucifie et nous fait mourir. Et, pour aider vraiment nos frères et vivre pour les autres, il faut que la croix, dans notre vie, ne soit pas une décoration, mais un moyen de « crucifier la chair avec ses passions et ses désirs ». (Galates 5.24).

Que signifie donc cette croix dominant nos cités et nos villages, ces champs de croix de nos cimetières, cette croix des solitudes alpestres ?

C'est le symbole du christianisme. C'est le signe qui pouvait sauver l'Occident ; c'est aussi le signe qui est la condamnation de notre civilisation.

C'est l'emblème de la connaissance de l'Évangile, le signe que les terres païennes ne connaissent pat encore ; c'est le rappel que Jésus-Christ a été crucifié pour la rédemption du monde.

Grâce à l'ombre de cette croix, les nations dites chrétiennes ne seront-elles pas préservées ? La croix ne protège-t-elle pas notre terre ?

Jésus-Christ crucifié est mort pour que ceux qui le connaissent ne pèchent plus ; pour que nul ne puisse plus regarder cette croix et pécher, pour que tous comprennent que le péché des hommes a mis Jésus le seul Juste en croix.

Croyez-vous qu'en contemplant la croix, beaucoup se souviennent encore de cela ? Ne pense-t-on pas, au contraire — même chez les croyants — que Jésus-Christ est mort pour que nous puissions pécher ? Aujourd'hui, la maîtresse d'un homme marié n'a-t-elle pas, suspendue au dessus de sa couche une croix ?

Il nous serait, hélas, facile de prouver par des exemples qu'en cette fin d'un âge, l'amoralité la plus complète règne sous le couvert de la religion et que la croix pour plusieurs, n'est plus autre chose qu'une amulette.

V — Des questions importantes

Amis, je m'adresse à vous qui avez la connaissance, à vous qui professez croire au Dieu de Jésus-Christ, à vous baptisés ou qui faites baptiser vos enfants.

Écoutez ce qu'un jour saint Paul a dit des Crétois :

« Ils font profession de connaître Dieu, mais ils Le renient par leurs œuvres, étant abominables, rebelles et incapables d'aucune bonne œuvre. (Tite 1.16).

Ce jugement est-il trop sévère pour notre race et notre génération ?

Christ a-t-Il communion avec nous ?

Sa présence se manifeste-t-elle dans nos vies ?

Croyez-vous qu'il approuve votre manière de vivre ?

Si vous fréquentez une église, pour qui y allez-vous ? Pour le prêtre, le pasteur, l'organiste, les vitraux, l'encens ou simplement parce que vous suivez la religion de vos pères ?

Un prêtre spirituel qualifiait un jour certaines personnes de « chrétiens à quatre roues ». Il les voyait venir une première fois à l'église dans une voiture d'enfant pour leur baptême ; une seconde fois dans un taxi de noce pour leur mariage et enfin une dernière fois dans le corbillard des pompes funèbres.

VI — Du Cénacle à nos jours

Dans la chambre haute où Jésus réunit ses disciples la nuit où Il fut livré, point de vitraux, d'orgue ou d'encens, mais UNE PRÉSENCE, une ineffable présence, celle du Seigneur, du Christ qui parle, bénit, console, dirige, nourrit les âmes, du Maître qui reprend, exhorte en lavant les pieds de ses disciples.

N'entendez-vous pas aujourd'hui encore l'écho de ses paroles ineffables :

« Je vous donne un commandement nouveau. Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimé, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres ». (Jean 13.35).

« Si vous m'aimez, gardez mes commandements ». (Jean 1.15).

« Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire ». (Jean 15.4-5).

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé ».(Jean 15.7).

« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui ».(Jean 15.23).

« Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu et croyez en Moi ».(Jean 14.1).

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s'alarme point ».(Jean 14.27).

« Je vous ai dit ces choses, afin qu'en moi vous ayez la paix. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, J'ai vaincu le monde. » (Jean 16.33).

Après l'Ascension de Jésus, retournez donc dans la « chambre haute » et voyez les disciples réunis. Ils sont un cœur et une âme. Ils croient au Ressuscité, et parce que l'objet de leurs affections est céleste, sur la terre tout est commun entre eux. Le Saint-Esprit les anime et ils prêchent l'Évangile avec puissance. Rien ne les arrête. Ils prennent au mot les paroles que leur Maître leur a enseignées et mettent en pratique ses leçons. C'est leur force et le secret de leur succès. (Actes 1.4).

Mais direz-vous : « aujourd'hui, il est impossible de suivre à la lettre l'enseignement du Christ. Le Sermon sur la Montagne est une merveille, mais il est irréalisable ».

Oui, si vous ne voulez pas souffrir pour Christ. Mais à l'heure actuelle, il est encore possible de tendre la joue gauche à celui qui vient de vous frapper sur la joue droite, possible de laisser son manteau à celui qui vient de prendre notre tunique, possible de faire deux milles avec celui qui nous force d'en faire un. (Matthieu 5.7).

« Celui qui dit, je l'ai connu, écrit saint Jean, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n'est point en lui. Celui qui dit demeurer en Lui, doit marcher comme II a marché Lui-même ». (Jean 2.3-6).

VII — Un avertissement solennel

Êtes-vous chrétien ?

On ne naît pas chrétien. On le devient par une nouvelle naissance. On ne l'est pas par tradition, mais par révélation.

Comment devenait-on disciple du Christ au temps apostoliques ?

  1. On entendait l'Évangile.
  2. Ce message conduisait les hommes à la repentance et à la confession de leurs péchés.
  3. Jésus-Christ était reçu comme sauveur personnel, et sa personne, ses paroles, son œuvre devenaient l'objet de la foi.
  4. Ceux qui avaient cru se faisaient baptiser, témoignant publiquement qu'ils renonçaient à leur vie passée. C'est ainsi que le Seigneur ajoutait à l'Église ceux qui étaient sauvés et qui désormais « persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. » (Actes 2.37-4).

Si aujourd'hui nous sommes disciples, suivons le Christ et ne remplaçons pas son simple et clair enseignement par des formes et des traditions humaines. Obéissons à Ses ordres qui sont pour tous les temps, afin de ne pas être de ceux qui connaissent, mais qui n'obéissent pas, de ceux que Jésus n'a jamais reconnus et ne reconnaîtra jamais pour les siens.

Ne nous a-t-Il pas solennellement avertis :

« Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur, n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux ». (Matthieu 7.21).

Au terme du temps de sa patience, Dieu contemple avec douleur une foule d'hommes et de femmes qui, se réclamant du nom de Jésus, n'obéissent pourtant pas à sa Parole et restent étrangers à la vie chrétienne véritable.

À l’heure où les puissances matérialistes propagent leur idéologie dans tous les pays et toutes les classes de la société, au moment où les peuples musulmans se réveillent, que vont faire les chrétiens ?

S'auront-ils manifester dans leurs actes et leurs paroles, aux athées comme aux Juifs et aux musulmans, le vrai visage du Christ ?

Ou reniant à nouveau l'enseignement du Maître, organiseront-ils une nouvelle Croisade, défendant leurs intérêts et leur vie par des armes charnelles ?

Quelle est humiliante pour l'Occident, cette parole de Gandhi, le chef spirituel de l'Inde : « Les études que j'ai faites en Europe et spécialement en Angleterre, m'ont permis de voir de trop près les chrétiens, et j'ai constaté qu'ils avaient trahi Jésus-Christ. Voilà pourquoi je ne me suis pas converti au christianisme ».

Que les gouvernements des nations prennent leurs responsabilités, oui ! Que les citoyens se soumettent aux autorités établies par Dieu, oui ! Mais qu'on ne dise plus, en prenant les armes, qu'on défend la cause du Christ et de son Église, dont la vocation est de servir et de mourir pour que d'autres viennent à la connaissance de là vérité et saisissent la vie éternelle.

« Remets ton épée dans le fourreau », disait Jésus à son apôtre la veille de sa mort, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. (Matthieu 27.52).

Ce n'est pas la défense ou la garde d’un tombeau vide que Jésus confie aux chrétiens. Ce qu'il leur ordonne, ce n'est pas de mettre à mort leurs ennemis, mais d'apporter la vie véritable à tous les hommes dont le cœur n'est encore qu'un sépulcre.

VIII — Une personne qui est une vie

Quand donc comprendrons-nous que Jésus-Christ n'est pas venu apporter au monde une religion de plus, que l'on pourrait un jour opposer au judaïsme ou au mahométisme, une religion nouvelle au nom de laquelle on ferait même des guerres, croyant pouvoir imposer ou défendre par l'épée des doctrines qui restent lettre morte, si elles ne sont pas mises en pratique par ceux qui les enseignent ?

Jésus-Christ est venu apporter au monde une vie nouvelle, dont ont besoin tous les hommes, qu'ils soient Juifs, Musulmans, Catholiques, Orthodoxes ou Protestants.

Si le christianisme n'est qu'un ensemble de dogmes et de formules sans action pratique dans nos vies, sa valeur peut demeurer supérieure aux autres religions, mais il reste sans puissance et devient même « l'opium du peuple ».

Acceptons individuellement, et sans retard, Jésus-Christ comme sauveur et Seigneur de nos vies et mettons en pratique son enseignement.

Nous serons alors ces hommes prudents et sages qui ont fondé leur maison sur le Roc.

La pluie pourra tomber, les torrents déborder et les vents souffler et battre cette maison. Elle ne s'écroulera point, parce qu'elle était bâtie sur le Roc de l'obéissance et non sur le sable d'une connaissance sans vie. (Matthieu 7.24-29).

Nous n'apportons pat une doctrine au monde, mais une personne, le Christ dont la doctrine est la vie !

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