L’union dans la prière

3.5 L’accusation de nouveauté

Je terminerai en répondant à l’objection que cet appel à l’union dans la prière constituerait une nouveauté, parce que l’on en a jamais agi ainsi précédemment dans l’Église.

Qu’une chose soit nouvelle en raison des circonstances ne peut pas être en soi un argument recevable contre elle. Mais le devoir de prier n’est pas un devoir nouveau dans le principe ! Et que le peuple de Dieu, suivant les circonstances du temps, s’accordent pour jeûner et implorer une grâce spéciale de Dieu, n’est pas nouveau non plus. Qu’un tel mouvement d’union se déroule à l’échelle d’une nation est déjà arrivé par le passé, par exemple en 1712 en Grande Bretagne et en Irlande, à l’époque de la fin du règne de la reine Anne ; un document diffusé dans tout le royaume appelait les chrétiens à prier sérieusement tous les mardis matins de 7 à 8 heures. Dieu répondit promptement, et de manière merveilleuse, par l’accession de Georges Ier au trône en 1714, alors que les ennemis de la religion protestante avait pourtant tout planifié pour s’emparer du pouvoir. En Ecosse, en 1732 et en 1735, des propositions semblables d’un temps de prière commun virent le jour. On voit donc que l’objection tirée de la nouveauté ne repose sur aucun fondement.

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