Sonnets Chrétiens


Livre Premier — Sonnet XXII

Sur le Tonnerre et la Foudre

Courrier de la haute vengeance,
Ministre de Dieu, dont la voix
Nous fait sentir, tout à la fois,
Et sa justice et sa puissance ;

Glaive de feu, divine lance,
Bras étendu du Roi des rois,
Qui des infracteurs de ses lois
Viens punir l’ingrate insolence ;

Tonnerre et foudre, votre bruit
Du courroux du Ciel nous instruit,
Et trouble toute la nature.

Mais quand Sinaï reçoit vos coups,
La voix de Sion nous assure,
Que la paix est faite pour nous.


2 : Un concile d’Espagne anathématisa certains hérétiques, qui disaient que la foudre n’était qu’une œuvre du Diable, et non pas de Dieu. Au contraire les moscovites et les péruviens l’adoraient comme une divinité. 7 : De là vient que l’impie Caligula, à l’ouïe du tonnerre, s’allait cacher sous son lit. 12 : Opposition de la publication de la Loi à celle de l’Évangile.

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