La Résurrection de Jésus-Christ

8 — En montant à Jérusalem.

Marc 10.32-34 : Or ils étaient en chemin montant à Jérusalem, et Jésus les précédait, et ils étaient terrifiés et ils le suivaient avec effroi. Et ayant derechef pris à lui les douze, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver : Voici nous montons à Jérusalem. — (Luc 18.31 : et tout ce qui a été écrit par les prophètes sur le Fils de l’homme s’accomplira) — et le Fils de l’homme sera livré aux grands-prêtres et aux scribes, et ils le condamneront à mort et ils le livreront aux Gentils, et ils le bafoueront et ils le fouetteront et ils cracheront sur lui, et ils le mettront à mort, et après trois jours il ressuscitera. — (Luc 18.34 : Et pour eux, ils ne comprenaient rien de ces choses, cette parole leur était cachée et ils ne saisissaient pas ce qui avait été dit.)

Jésus quitta Jérusalem après la fête des Tabernacles et il y retourna dans le mois de décembre pour la fête de la Dédicace (Jean 10.22). Les pharisiens renouvelèrent leurs tentatives pour s’emparer de sa personne, mais il leur échappa et regagna les contrées situées au delà du Jourdain (Jean 10.39-40). C’est de là qu’il se rendit à Béthanie pour ressusciter Lazare (Jean 11.1-44). Cette résurrection fut le signal d’un nouveau progrès de l’hostilité des pharisiens : le Sanhédrin délibéra sur la mort de Jésus (Jean 11.46-53), tandis que Jésus s’était retiré dans un lieu voisin du désert de Juda, près de la ville d’Ephraïm (Jean 11.54).

La fête de Pâques approchait et Jésus reprit la route de Jérusalem pour y être immolé. Jésus précédait ses disciples, rapporte Marc, et ils étaient terrifiés et ils le suivaient avec effroi. Quelque temps auparavant, quand Jésus apprenant la maladie de Lazare, leur avait dit : Retournons en Judée, ils lui avaient répondu : Maître, les Juifs cherchaient naguère à te lapider et tu veux y retourner ! (Jean 11.7-8 ; comp. v. 16. ) Ici encore, le quatrième Évangile explique les premiers.

Et ayant derechef pris à lui les douze, continue Marc, il se mit à dire ce qui allait lui arriver. Cette nouvelle prophétie est tout à fait parallèle à celles que nous avons déjà passées en revue. Mais les souffrances que le Seigneur allait endurer sont annoncées avec plus de détail et de précision : ce fut la première fois que Jésus prophétisa que le Fils de l’homme serait livré aux grands-prêtres et aux scribes, qu’ils le condamneraient à mort et le livreraient aux gentils, qu’ils le bafoueraient et cracheraient sur lui. Précédemment il avait dit seulement qu’il serait mis à mort par les grands-prêtres et les scribes.

Luc est le seul qui parle ici des impressions des disciples et il n’en relève qu’un seul point : ils ne comprenaient rien à ce que leur annonçait leur maître. Il est certain que dans ce qui venait de leur être prophétisé pour la première fois, il y avait plusieurs traits qui devaient augmenter encore leur stupéfaction. Ainsi ces mots : et ils le livreront aux gentils.

Ce qui nous montre combien les disciples étaient encore éloignés de la hauteur spirituelle à laquelle ils auraient dû s’élever pour ne pas être scandalisés à la pensée de la mort ignominieuse qu’allait subir leur Maître, c’est la demande des fils de Zébédée, c’est-à-dire de deux des plus avancés d’entre eux, demande dont il est parlé dans Matthieu et dans Marc, aussitôt après la déclaration prophétique que nous venons d’examiner. Selon le premier de ces Évangélistes, ils demandèrent à Jésus d’être assis l’un à sa droite et l’autre à sa gauche dans son royaume ; selon Marc, c’est leur mère, la pieuse et dévouée Salomé, qui fit avec eux l’ambitieuse requête (Matthieu 20.20-28 ; Marc 10.35-45).

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