La Résurrection de Jésus-Christ

12 — Résumé.

Récapitulons les principales prédictions du Seigneur que nous venons de passer en revue :

Les deux premières ont été faites par le Seigneur en réponse à ses adversaires lui demandant un signe. Jésus le leur refuse pour le moment, mais il leur annonce dans l’avenir sa résurrection trois jours après sa mort, et il leur annonce cette résurrection sous une forme voilée, figurée : Détruisez ce sanctuaire, leur dit-il, et en trois jours je le relèverai (Jean 2.19) — De même que Jonas fut dans le ventre de la baleine trois jours et trois nuits, de même le Fils de l’homme sera dans le cœur de la terre trois jours et trois nuits (Matthieu 12.40).

Lors de la seconde Pâque de son ministère et après avoir annoncé sa mort d’une manière figurée en disant qu’il donnerait sa chair pour la vie du monde, Jésus fit entrevoir à ses disciples le moment où il monterait au ciel sous leurs regards. Cela vous scandalise-t-il ? leur dit-il. Et si vous veniez à voir le Fils de l’homme montant où il était auparavant ? (Jean 6.61-62)

Peu après cette époque, il commença à annoncer ouvertement à ses disciples les souffrances qui l’attendaient et la résurrection qui devait arriver trois jours après sa mort. Il le fit avant et après la glorieuse scène de la Transfiguration dont le souvenir devait plus tard aider les disciples à ne pas être scandalisés par les souffrances de leur Maître et à comprendre la gloire qui devint son partage lorsqu’il les quitta pour s’élever au ciel (Matthieu 16.13-27 ; 17.4-9 ; Marc 9.30-32).

Quelques mois après, à Jérusalem, Jésus annonça ouvertement à ses ennemis sa résurrection et il la leur annonça comme devant être un effet de sa propre puissance ! (Jean 10.17)

Lorsqu’il se rendit à Jérusalem pour la fête de Pâques dans laquelle il devait être immolé, il répéta à ses disciples ce qu’il leur avait prédit concernant ses souffrances et sa résurrection, mais en parlant de ses souffrances avec plus de détails (Marc 10.32-34).

La veille de sa mort, après avoir institué la sainte Cène, il s’entretint avec ses disciples de son retour auprès du Père céleste, et de l’envoi qu’il leur ferait du Saint-Esprit (Jean ch. 13 à 17). Peu de jours auparavant il leur avait largement annoncé son glorieux retour sur la terre pour le jugement (Matthieu ch. 24 et 25).

En se rendant à Gethsémané, il leur donna rendez-vous en Galilée après sa résurrection (Matthieu 26.32).

Enfin dans la séance du Sanhédrin où il fut condamné, il déclara solennellement à ses ennemis qu’ils le verraient assis à la droite de Dieu et revenant un jour dans toute sa gloire sur les nuées du ciel (Matthieu 26.64).

Dans les derniers temps Jésus ne parlait plus de l’acte même de sa résurrection, ni à ses disciples, ni à ses ennemis, il les en avait déjà suffisamment entretenus. Ce qu’il avait encore à leur prophétiser concernait surtout ce qui devait suivre sa résurrection, à savoir son retour auprès du Père céleste, l’envoi qu’il devait faire du Saint-Esprit, la puissance qu’il devait déployer, son glorieux retour pour juger le monde.

Dans tout ce qui précède, nous n’avons fait qu’esquisser l’histoire de cette prophétie du Seigneur, histoire qui n’a point encore été faite, à notre connaissance ; mais nous espérons que cette esquisse sera suffisante pour faciliter l’intelligence des textes qui racontent la résurrection de Jésus, les diverses apparitions qui la suivirent et les rapides progrès que fit alors la foi des apôtres. Il nous semble aussi que cette esquisse, bien que se rapportant à un ordre de faits essentiellement miraculeux, n’en est pas moins de nature à faire sentir le caractère vraiment historique des circonstances rapportées par nos Évangiles. Jamais l’homme ne les eût imaginées, mais quand il est appelé à les connaître et à les étudier, il découvre toujours plus leur intime liaison entre elles d’abord et avec le milieu auquel elles appartiennent, leur ferme tissu, leur marche progressive, leurs diverses raisons d’être, — il y perçoit avec une certitude croissante l’inimitable sceau de la réalité, mais d’une réalité tout unique, aussi purement divine que pleinement humaine.

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