La personne de Jésus-Christ, miracle de l’histoire

Tacite et Pline

Tacite, qui vécut dans la seconde moitié du premier siècle et dans le premier quart du second, nous donne, dans ses Annales XV, 44, un récit de la persécution des chrétiens qui eut lieu à Rome sous Néron, l’an 64. Il remarque, à cette occasion, que le Christ fut mis à mort, sous le règne de Tibère, par Ponce-Pilate, comme un malfaiteur, et qu’il fonda la secte chrétienne ; que cette secte, issue de la Judée, se répandit sur tout l’empire, malgré la mort ignominieuse du Christ, et en dépit de la haine et du mépris qu’elle rencontra ; si bien qu’un grand nombre parmi ses membres furent cruellement mis à mort dans la ville de Rome, déjà en l’an 64. Dans le cinquième livre de son Histoire, Tacite dépose aussi, en même temps que Josèphe, qu’il suit au fond, quoique pas exclusivement, un précieux témoignage sur l’accomplissement des prophéties du Christ relatives à la destruction de Jérusalem et à la ruine du peuple juif.

Pline le Jeune, contemporain et ami de Tacite et de l’empereur Trajan, atteste à son tour, dans la lettre bien connue qu’il adressa à ce dernier en l’an 107, la rapide propagation du christianisme dans l’Asie Mineure, à cette époque, et même parmi toutes les classes de la société ; la pureté morale et la persévérance de ses confesseurs au milieu des plus cruelles persécutions ; le mode, le jour et l’heure de leur culte ; leur adoration du Christ comme Dieu ; leur observation d’un jour fixe, le dimanche sans doute, et d’autres faits importants pour l’histoire de l’Eglise primitive. La réponse que fit Trajan aux questions de Pline nous fournit une preuve de l’innocence des chrétiens. Il n’élève contre eux d’autre plainte que celle de n’avoir plus d’égards pour la vénération des dieux, et il défend de poursuivre des enquêtes à leur sujet.

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