Ce que la Bible enseigne

LIVRE IV – CE QUE LA BIBLE ENSEIGNE SUR L’HOMME

CHAPITRE IV – LA DESTINÉE FUTURE DE CEUX QUI REJETTENT LA RÉDEMPTION QUI EST EN JÉSUS-CHRIST

I La destinée future de ceux qui ne croient pas que Jésus est le Fils de Dieu.

Jn 8.24. – « C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. » (Voir aussi le contexte, v. 21.)

PROPOSITION : Ceux, qui ne croient pas que Jésus est le Messie et le Fils de Dieu, mourront dans leurs péchés ; où Il va, ils ne peuvent aller.

Note. – La croyance dont il est question ici n’est pas une simple opinion, mais une foi qui gouverne la vie.

II La destinée future de ceux qui ont fait le mal.

Jn 5.28,29. – « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres, entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. »

PROPOSITION : Tous les hommes ressusciteront d’entre les morts, ceux qui auront rejeté le Christ, comme ceux qui l’auront accepté ; mais ceux-ci ressusciteront pour la vie, les autres pour le jugement.

(Comp. 1Co 15.22. – « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi, tous revivront en Christ. »)

III La destinée future des discuteurs et des désobéissants.

Ro 2.5,6,8,9. – « Mais selon ta dureté et selon ton cœur sans repentance, tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu qui rendra à chacun selon ses œuvres...mais à ceux qui sont contentieux et qui désobéissent à la vérité et obéissent à l’iniquité, la colère et l’indignation ; tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, et du Juif premièrement, et du Grec. »

PROPOSITION : Ceux qui sont contentieux (discuteurs) et n’obéissent pas à la vérité {comp. Jn 14.6 ; 3.18,19} mais obéissent à l’iniquité, seront atteints par la colère et l’indignation, la tribulation et l’angoisse.

IV La destinée future de ceux qui ne connaissent pas Dieu et n’obéissent pas à l’évangile.

2Th 1.8,9. V D. – « En flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu et contre ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur Jésus-Christ, lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses Saints. »

PROPOSITION : Ceux qui ne connaissent pas Dieu et n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur Jésus-Christ, subiront le châtiment d’une destruction éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de Sa puissance, lorsqu’Il viendra pour être glorifié dans Ses saints.

Note. – Nous verrons plus loin ce que signifie le mot « destruction. »

V La destinée future de ceux qui ne seront pas trouvés inscrits dans le Livre de Vie.

Ap 20.15. V D. – « Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu. »

PROPOSITION : Quiconque, au jugement du grand trône blanc ne sera pas trouvé inscrit dans le livre de vie, sera jeté dans l’étang de feu.

VI La destinée future de ceux qui négligent Christ en négligeant ses frères.

Mt 25.41,46. – « Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : Allez-vous en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges...Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes dans la vie éternelle. »

PROPOSITION : Lorsque Christ viendra juger les nations ; Il dira à ceux qui seront à Sa gauche (c’est-à-dire à ceux qui l’ont négligé en négligeant leur devoir envers Ses frères affamés, altérés, isolés, mis en prison) : « allez-vous en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges ; et ils s’en iront dans les tourments éternels. »

VII La destinée future des timides, des incrédules, etc...

Ap 21.8. V O. – « Mais pour les timides, les incrédules, les exécrables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. »

PROPOSITION : Les timides, les incrédules, les exécrables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs auront leur part dans l’étang ardent de feu et de soufre.

VIII Réponses à certaines questions. (1)

PREMIÈRE QUESTION : Le feu dont il est parlé comme constituant le châtiment à venir du péché, est-il un feu littéral ?

RÉPONSE : (1) Remarquez combien souvent le mot feu et des expressions synonymes, sont employés :

Mt 7.19. – « Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. »

Jn 15.6. – « Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. »

Esa 66.24. – « Et quand on sortira, on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi, car leur ver ne mourra point, et leur feu ne s’éteindra point, et ils seront pour toute chair un objet d’horreur. »

Heb 6.8. – « Mais si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu. »

Heb 10.26,27. – « Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur du feu qui dévorera les rebelles. »

Ap 20.15. – « Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu. »

Ap 21.8. – « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. »

(2) Mt 13.30,41,42. – « Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier...Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité : et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Dans une parabole, nous nous attendons à des figures, mais dans l’explication de la parabole, nous nous attendons aussi à ce que les figures soient expliquées par les faits réels qu’elles représentent. Toutefois, dans la parabole de l’Ivraie chaque image est expliquée, excepté le feu qui demeure feu dans la parabole comme dans son interprétation. (Comp. aussi Mt 13.47-50).

DEUXIÈME QUESTION : Le lac de feu est-il un lieu de tourment continuel et conscient ou un lieu d’anéantissement de l’être, ou encore un lieu d’existence inconsciente ?

RÉPONSE : Le châtiment des méchants est désigné par les mots « mort » et « destruction ». Quel sens la Bible donne-t-elle à ces mots ?

« MORT ».

(1) 1Ti 5.6. « Mais celle qui vit dans les plaisirs est morte, quoique vivante. »

Eph 2.1. – « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Le mot « mort » est appliqué aux pécheurs encore en vie, mais vivant mal. Ils ont bien la vie dans le sens de l’existence, mais non la vraie vie dans le sens d’exister véritablement. {Comp. 1Ti 6.19}

(2) Ap 21.8. – « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. »

DEUXIÈME PROPOSITION : La Bible définit la mort comme l’aboutissement final d’une vie de péché et d’incrédulité et qui prendra place dans le lieu de tourment.

(3) Jn 17.3. V O. – « Et c’est ici la vie éternelle : qu’ils te connaissent, toi qui es le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que tu as envoyé. »

1Jn 1.2. – « Et la vie a été manifestée, et nous l’avons vue, et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père, et qui nous a été manifestée. »

TROISIÈME PROPOSITION : La Bible ne considère pas la vie comme l’existence seulement, mais comme l’existence véritable, vécue dans la connaissance du vrai Dieu, la vie manifestée en Jésus-Christ. La mort donc, n’est pas simplement la non-existence, mais une vie mauvaise, misérable, dégradée, diabolique.

« DESTRUCTION », « RUINE », « PERDITION ».

(1) L’usage général du mot :

Mt 9.17. – « On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres se rompent, le vin se répand et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Lorsqu’on parle d’une chose « perdue » (le verbe, dont le mot généralement traduit par « détruit » et « ruine », est dérivé) cela ne signifie pas qu’elle a cessé d’être, mais qu’elle est tellement abîmée et ruinée, qu’elle ne peut plus servir à l’usage auquel elle était destinée.

Comparez aussi Mt 26.8. – « Les disciples voyant cela s’indignèrent et dirent : A quoi bon cette perte ? » (Le même mot est traduit ailleurs par « ruine », « perdition », « destruction ».)

(2). L’emploi spécial du mot appliqué au sort des méchants :

Ap 17.8,11. – « La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra...Et la bête qui était, et qui n’est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et elle va à la perdition. »

Notez que le mot grec traduit ici par « perdition » est traduit par « destruction » ou « ruine » dans 2Pi 3.16 ; Php 3.19 ; 2Pi 3.7, (selon les versions). Or, si nous pouvons savoir où la bête va être jetée, nous saurons ce que signifient « perdition » et « ruine ». Lisons Ap 19.20. – « Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Il furent tous les deux jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre...Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux-prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » {Ap 20.10}

Dans ce dernier passage, nous retrouvons la bête dans le lac de feu et tourmentée, même après que mille ans se sont écoulés.

DEUXIÈME PROPOSITION : Les mots « destruction », « perdition », « ruine » sont formellement appliqués, dans le Nouveau-Testament, à la condition des êtres qui habiteront le lieu de tourment conscient et qui n’aura pas de fin.

D’après Luc 19.10. – « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » ; il est clair que « perdition » ne signifie pas « annihilation ».

(3) Ap 14.10,11. – « Il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant d’Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos, ni jour, ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. »

TROISIÈME PROPOSITION : La condition finale de ceux qui recevront la marque de la bête est décrite comme étant un tourment sans fin, sans repos et toujours conscient.

OBJECTION : Ce passage ne se rapporte pas à un état éternel, puisqu’il parle de « jour et nuit. »

RÉPONSE :

(1) Comp. Ap 4.8. – « Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d’yeux tout autour et au-dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient. »

Ap 7.14,15. – « Je lui dis : Mon Seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. »

Ap 20.10. – « Et le diable, qui les séduisait fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux-prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit aux siècles des siècles. »

(2) Ap 19.20. – « Et la bête fut prise, et avec elle le faux-prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre. » Comp. Ap 20.10. – « Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux-prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles », ce qui nous montre la bête et le faux-prophète encore dans le lac de feu, quoique mille ans se soient écoulés, et toujours tourmentés.

VIII Réponses à certaines questions. (2)

TROISIÈME QUESTION : Cet état de tourment n’aura-t-il pas de fin ?

RÉPONSE :

Mt 25.41. – « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. » {Comp. Ap 20.10}

Ap 14.11. – « Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles, et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. » (Comp. 2Th 1.9,10. V. D. – « Lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force, quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints, et admiré dans tous ceux qui auront cru ; car notre témoignage envers vous a été cru. »)

PROPOSITION : Ils sont tourmentés jour et nuit aux siècles des siècles, sans obtenir de repos.

Que veut dire « aux siècles des siècles ? »

Littéralement : « Aux âges des âges. » L’expression revient douze fois dans le livre de l’Apocalypse.

Ap 1.6. – « Et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! »

Ap 4.9,10. – « Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône. »

Ap 5.13. – « Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force aux siècles des siècles ! »

Ap 7.12. – « Amen ! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance et la force soient à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen ! »

Ap 10.6. – « Et jura par celui qui vit aux siècles des siècles qui a créé le ciel et les choses qui y sont, la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu’il n’y aurait plus de temps. »

Ap 11.15. – « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ ; et il règnera aux siècles des siècles. » (Voir aussi Ap 14.11).

Ap 15.7. – « Et l’un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d’or, pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles. » (Voir aussi Ap 19.2,3 ; 20.10).

Ap 22.5. – « Il n’y aura plus de nuit ; et ils n’auront besoin ni de lampes ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils règneront aux siècles des siècles. »

L’expression « aux siècles des siècles » s’applique huit fois à la durée de l’existence, ou du règne ou de la gloire de Dieu et de Christ. Une fois, où la durée du règne béni de la justice, et dans les trois derniers cas, à la durée du tourment du Diable, de la Bête, du faux Prophète et des méchants.

Le mot fréquemment traduit par « éternel » veut dire « qui dure un âge », et peut être employé pour une période limitée ; mais l’expression « aux siècles des siècles » signifie « aux âges des âges », {Ap 19.3 ; 20.10} ou à travers tous les âges ; {Ap 14.11} c’est-à-dire, non pas seulement des années s’accumulant sur d’autres, mais des âges s’ajoutant à des âges en une succession sans fin. Rien ne saurait donner une idée plus frappante et plus expressive de l’infini du temps.

QUATRIÈME QUESTION : Quand le sort éternel d’un homme est-il décidé ?

RÉPONSE :

(1) Jn 8.21. – «Jésus leur dit encore : je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché ; vous ne pouvez venir où je vais. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Ceux qui meurent dans leurs péchés ne peuvent aller où Jésus demeure.

(2) Heb 9.27. – « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement... »

DEUXIÈME PROPOSITION : Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement.

(3) Jn 5.28,29. – « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. »

TROISIÈME PROPOSITION : Tous ceux qui sont dans leurs tombeaux et qui ont fait le mal, ressusciteront pour le jugement.

(4) Lu 16.26. – « D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Il y a un grand abîme entre les perdus qui ont quitté ce monde et ceux que Dieu a acceptés, et nul ne peut le franchir. Les destinées éternelles de chaque âme sont réglées dans cette vie.

CINQUIÈME QUESTION : N’est-il pas possible que ceux qui, dans ce monde, n’ont jamais entendu parler de Christ, aient une autre occasion de l’accepter ?

RÉPONSE : (a) Il n’y a pas une ligne de l’Ecriture sur laquelle fonder cette espérance. (b) Tous les hommes possèdent assez de lumière pour les condamner s’ils n’obéissent pas.

Ro 2.12-16. – « Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. Quand les païens qui n’ont point la loi font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Evangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. »

Note. – Ce passage ne signifie pas, comme quelques-uns se l’imaginent, que l’homme peut être sauvé par les lumières de sa propre nature, mais que le Gentil est condamné par la loi écrite dans son cœur, tout aussi bien que le Juif par la loi de Moïse. La solution, finale de la question est contenue dans Ro 3.19,20,21,22. – « Or nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu, coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque, c’est par la loi que vient la connaissance du péché. Mais maintenant sans la loi, est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. »

Conclusion Générale : La destinée future de ceux qui rejettent la rédemption qui leur est offerte en Christ est clairement révélée comme un état de tourment et d’angoisse, conscient, inexprimable et éternel. Cette conception est épouvantable et effrayante. Mais c’est celle de l’Ecriture, et elle satisfait aussi la raison lorsque nous approfondissons la nature du péché qui consiste à fouler aux pieds la miséricorde divine ; à rejeter le Fils glorieux que Dieu dans son amour, a donné au monde comme Sauveur.

Ce sont des notions superficielles sur le péché, sur la sainteté de Dieu, sur la gloire de Jésus-Christ et sur ses droits sur nous, qui sont à la base des théories édulcorées que l’on entend aujourd’hui sur le sort des impénitents. Lorsque nous voyons le péché dans toute son horreur et son énormité, la Sainteté de Dieu dans toute sa perfection, et la gloire de Jésus-Christ dans toute sa plénitude, rien d’autre, que la doctrine qui voue au châtiment éternel, ceux qui préfèrent le péché, les ténèbres à la lumière et persistent à rejeter le Fils de Dieu, ne peut logiquement satisfaire notre propre intuition morale. Ce n’est que le fait que nous craignons la souffrance plus que nous ne détestons le péché et plus que nous n’aimons la gloire de Jésus-Christ, qui nous fait protester contre la pensée que les êtres qui ont éternellement choisi le péché, doivent souffrir éternellement, ou que ceux qui ont méprisé la grâce de Dieu et dédaigné Son Fils, passeront l’éternité dans l’angoisse.

SIXIEME QUESTION : Qu’adviendra-t-il de nos amis et de nos bien-aimés, s’ils meurent dans l’impénitence ?

RÉPONSE : (a) Il vaut mieux reconnaître les faits, si douloureux soient-ils et essayer d’arracher nos amis au sort vers lequel ils se précipitent, plutôt que de discuter les réalités et chercher à les éluder en fermant les yeux. Vous ne pouvez pas arrêter un cyclone, en refusant simplement de croire à son avance. (b) Si nous aimons Christ par dessus tout, comme nous devons l’aimer ; si nous comprenons ce que sont Sa gloire et Ses droits sur les hommes, comme nous devrions les comprendre, nous avouerons que si notre plus cher ami ici-bas persiste à fouler aux pieds le sang de Christ, il est juste qu’il soit tourmenté aux siècles des siècles.

Supposons que quelqu’un que vous aimez beaucoup commette un crime épouvantable contre quelqu’un que vous aimez encore davantage et persiste dans ce crime éternellement, ne consentirez-vous pas à son châtiment éternel ?

Si, après que les hommes ont péché et que Dieu leur offre encore Sa grâce par l’incommensurable sacrifice de Son propre Fils pour les sauver – ils persistent à mépriser cette grâce et à fouler aux pieds Son Fils et soient condamnés à l’éternel tourment, je ne pourrai que dire : « Alléluia ! Tes jugements sont justes et droits, ô Seigneur ! » Ap 19.1,2.

Quoiqu’il en soit, la doctrine des peines conscientes et éternelles pour les impénitents, est clairement enseignée dans la Parole de Dieu, et que nous puissions la défendre ou non, sur la base philosophique, notre affaire, c’est d’y croire. Attendons la lumière plus nette de l’Éternité pour nous révéler ce que nous ne pouvons comprendre, maintenant. Reconnaissons que Dieu doit avoir des raisons infiniment sages pour faire des choses que, dans notre ignorance, nous trouvons inexplicables. C’est faire preuve d’une prétention ridicule, pour des êtres si bornés et aussi insensés que les hommes les plus sages, que de vouloir dogmatiser sur la manière dont Dieu devrait agir. Tout ce que nous savons des desseins de Dieu est ce qu’Il a trouvé bon de nous révéler.

Pour conclure, deux choses sont certaines. D’abord, c’est que plus un homme marche avec Dieu, plus il est consacré à son service, plus il est probable qu’il admettra cette doctrine.

Bien des gens prétendent qu’ils aiment trop leur prochain pour croire pareille chose. Mais ceux qui témoignent leur amour d’une manière plus pratique que par des protestations sentimentales, ceux qui montrent leur amour à leur prochain comme Jésus-Christ a montré le Sien, en donnant leur vie pour eux, ceux-là y croient, comme Jésus-Christ Lui-même y croyait.

A mesure que les chrétiens se mondanisent et se relâchent, ils n’affirment plus avec la même assurance, le sort éternel des inconvertis. Le fait que des doctrines imprécises se répandent si rapidement et si largement de nos jours, ne prouve rien en faveur de ces idées, bien au contraire, puisque la mondanité envahit aussi l’Eglise. {1Ti 4.1 ; 2Ti 3.1 ; 4.2,3} Une vie de plus en plus relâchée et une doctrine de plus en plus relâchée vont ensemble. Une Eglise dont les membres dansent, vont au théâtre et vivent égoïstement toute la semaine, trouve très agréable, le dimanche, d’écouter des théories où le châtiment des perdus est considérablement atténué.

Ensuite, les hommes qui acceptent une doctrine qui affaiblit la portée de la dette que le péché doit payer (Rétablissement ou Universalisme, ou Annihilation) perdent leur puissance dans le service de Dieu. Ils sont peut-être très forts en arguments, très zélés en prosélytisme, mais les âmes sauvées par leur moyen sont rares. On ne les voit guère supplier les inconvertis d’être réconciliés avec Dieu. Ils sont plutôt occupés à troubler la foi de ceux qui ont déjà été gagnés par les efforts des autres, qu’à gagner des gens tout à fait étrangers à la foi. Si vous croyez réellement à la punition consciente et éternelle des perdus, et si cette doctrine vous empoigne véritablement, vous travaillerez, comme jamais auparavant, au salut des âmes. Si, d’une manière ou d’une autre, vous affaiblissez cette doctrine, votre zèle s’affaiblira également. Que de fois l’auteur de cet ouvrage a étudié cette solennelle et angoissante question, essayant d’y trouver quelque échappatoire ! Mais chaque nouvelle tentative échouait et lui, voulant être sincère vis-à-vis de la Bible, retournait à son travail, le cœur encore plus lourdement chargé du salut des âmes et avec un désir plus décidé et plus intense de dépenser tout ce qu’il avait et de se dépenser lui-même pour elles.

Finalement : Ne croyez pas à cette doctrine d’une manière froide, intellectuelle, comme donnant lieu à une argumentation. Si c’est le cas, et si vous essayez de l’enseigner aux hommes, vous les en éloignerez. Mais faites-en le sujet de votre étude, sous ses aspects pratiques et personnels, jusqu’à ce que votre cœur, oppressé par le péril épouvantable que courent les inconvertis, vous pousse à dépenser votre dernier sou, s’il le faut, et jusqu’à vos dernières forces, pour sauver ces âmes en danger, sur le bord de l’enfer certain et terrible où les attend l’agonie consciente, et vers lequel elles se précipitent.

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