Le Réveil Américain

Préface du Traducteur

Ce volume a été écrit uniquement en vue de stimuler les âmes à la prière, en leur donnant des preuves incontestables que Dieu entend et exauce quiconque prie avec foi. L’auteur ne s’est préoccupé ni de la phrase, ni de la forme, mais simplement de la gloire de Dieu. Le traducteur a cherché à suivre son exemple.

L’ouvrage aurait pu être abrégé, et certains détails, qui paraîtront superflus aux lecteurs curieux, auraient pu être retranchés ; mais le traducteur a préféré conserver au livre son caractère propre, son originalité et sa saveur évangélique. Beaucoup de conversions, dépouillées de leurs accessoires, de ce qui les a préparées et des phases qu’elles ont parcourues, seraient devenues invraisemblables, parce qu’elles auraient perdu de leur vérité. L’essentiel, après tout, était de transporter le lecteur dans le champ du réveil et de l’y faire vivre.

On aurait pu tracer une histoire raisonnée du Réveil américain, l’exposer théoriquement, en faire saillir les points remarquables, et ne fournir qu’un choix de faits calculés pour illustrer cette histoire. Le traducteur a pensé que le simple récit de l’auteur, presque tout composé de faits et presque entièrement dépourvu de théorie, valait beaucoup mieux pour le lecteur. Voici donc les faits, avant tout. Chacun fera plus tard sa théorie, s’il y tient.

Une seconde traduction est en préparationa, et d’autres opuscules vont paraître sur la même matière. Loin d’être arrêté ou découragé par celte circonstance, le traducteur s’en réjouit grandement, appelant de tous ses vœux le jour béni où toute une littérature nouvelle viendra au secours du prochain Réveil de nos Eglises réformées de France.

a – Cette traduction était même annoncée avant que celle-ci fût commencée, mais comme devant paraître « plus tard ». Le traducteur a préféré ne pas attendre et n’a pas cru devoir reculer devant un travail si utile et que plusieurs le pressaient d’entreprendre.

L’auteur et le traducteur sont intimement convaincus, par leur propre expérience, que partout où l’on instituera des réunions de prière semblables à celles de Fulton Street (New-York) et dans le même but, on verra poindre nécessairement un réveil. Ces réveils seront toujours préservés de tous les écarts par leur tendance pratique et seront viables, parce que leur mode de sustentation est par lui-même parfaitement assuré. Quand on aura prié avec foi, on verra des fruits, et ces fruits doubleront la foi et le courage de ceux qui prient. L’essentiel, c’est donc qu’on prie, qu’on prie directement en vue de la conversion et du salut des âmes, qu’on persévère jusqu’à ce que la réponse se montre. Qui priera, vivra, et qui vivra, priera toujours plus. De nouvelles âmes viendront se joindre à celles qui prient déjà, et le réveil ne pourra que grandir et se propager.

Que l’on prenne garde seulement de conserver à la réunion de prière son caractère de sincérité et de simplicité. Qu’on évite surtout de la faire dégénérer en vain parlage ou simplement en prédication. Que l’élément didactique n’y paraisse jamais, ou du moins très incidemment. On se réunit pour prier ; rien de plus, rien de moins.

Voici la marche de la réunion de prière :

Les personnes qui ont des requêtes à faire présenter au Trône de grâce les écrivent sur un carré de papier, sans mettre aucun nom, mais en désignant l’état spirituel de la personne pour laquelle on désire la prière, ainsi que le point spécial sur lequel doit porter cette prière. Chacun dépose ces morceaux de papier sur la table de la présidence, ou les y fait parvenir par une main quelconque. A l’heure fixée, le président de la séance (laïque ou pasteur) indique un chant, lit quelques versets de la Parole de Dieu, et prononce une courte prière pour demander le Saint-Esprit, la conversion des âmes, etc., etc., et pour placer de la manière la plus solennelle les assistants sous le regard de Dieu. Mais tout ceci ne doit pas durer plus de sept ou huit minutes. Tous les exercices doivent être très courts ; la plus longue prière ne doit pas excéder cinq minutes.

Cela fait, le président lit une requête, une seule à la fois, à moins qu’il n’en trouve plusieurs qui portent presque sur le même point. Il fait bien comprendre sur quoi doit rouler la requête, afin que l’entente soit aussi parfaite que possible. Par quelques paroles, il fera, au besoin, sentir l’importance de la chose à demander, rappellera les promesses de Dieu sur ce point, et invitera l’un des assistants à prendre la parole pour prier.

La prière finie, on passe aussitôt à une autre requête. Après trois ou quatre prières, on chante un verset de cantique approprié à la circonstance ; puis on recommence.

Vers la fin de l’heure, si les requêtes écrites sont épuisées, on propose aux personnes de l’assemblée qui désirent qu’on prie pour elles de se lever, et on les présente à Dieu pour qu’il daigne les exaucer dans leurs soupirs secrets, etc…

On chante enfin, debout : Gloire au Saint-Esprit, etc., et le président licencie l’assemblée.

Que la bénédiction
du Père, du Fils et du Saint-Esprit
accompagne ce volume,
et le fasse concourir à la gloire
du Dieu trois fois saint
et au salut des âmes !

Le traducteur.

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