Histoire de l'Église - Théodoret de Cyr

LIVRE I

CHAPITRE XXXIII
DÉFENSE DE CONSTANTIN

Il ne faut pas trop s'étonner qu'il ait exilé de si grands hommes, car quand il les a exilés, il a été trompé par des Évêques, qui avaient l'adresse de cacher leur malice sous d'éclatantes qualités. Ceux qui ont lu l'Écriture sainte, savent que, bien que David fut Prophète, il ne laissa pas d'être trompé, non par des Prêtres, mais par Siba, qui n'était qu'un misérable esclave, et qui obtint par ses mensonges, le champ de Mephiboseth. Ce n'est cas pour accuser ce Prophète, que je parle de la sorte. Ce n'est que pour excuser l'Empereur, et pour faire voir les surprises, auxquelles la faiblesse de l'homme est sujette, et le peu de créance qu'on doit ajouter aux paroles des accusateurs, quand ils n'ont point de preuves, et nécessité qu'il y a de réserver une oreille à l'accusé.

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