Histoire de l'Église - Théodoret de Cyr

LIVRE II

CHAPITRE XVIII
CONCILE DE RIMINI (359)

Lorsque les défenseurs de la foi eurent été chassés, ceux qui tournaient l'esprit de l'Empereur comme il leur plaisait, se promirent de renverser aisément la saine doctrine, et d'établir celle d'Arius, et persuadèrent pour cet effet à ce Prince, de convoquer à Rimini les Évêques d'Orient, et d'Occident, et de leur ordonner d'abolir les termes de substance, et de consubstantiel, qui étaient comme deux machines inventées pour détruire l'erreur d'Arius, parce que ces deux termes n'avaient produit que des différends et des troubles. Lorsque les Évêques furent assemblés, ceux qui tenaient la doctrine d'Arius tâchèrent de tromper les autres, et principalement ceux d'Occident qui étaient les plus simples en leur disant qu'il ne fallait pas diviser le corps de l'Église pour deux termes, qui ne se trouvent point dans l'Écriture Sainte, qu'il fallait dire que le Fils est semblable au Père en toutes choses, et ne rien dire du terme de substance. Les Évêques ayant reconnu leur tromperie, les séparèrent de leur communion, et écrivirent à Constance qu'ils étaient les successeurs des Pères, qui s'étaient autrefois assemblés à Nicée, que s'ils entreprenaient d'ajouter à leur profession de foi, ou d'en retrancher, ils feraient voir qu'ils ne seraient pas légitimes, et qu'ils condamneraient leurs pères.

Leur lettre est le plus clair témoignage de leur foi qu'on puisse produire. Voici comme elle était conçue :

chapitre précédent retour à la page d'index chapitre suivant