Bible de Jérusalem

Sagesse 1.13

13 Car Dieu n’a pas fait la mort,n
il ne prend pas plaisir à la perte des vivants.

n L’auteur envisage à la fois la mort physique et la mort spirituelle, liées l’une à l’autre :le péché est la cause de la mort et, pour l’homme pécheur, la mort physique est aussi la mort spirituelle et éternelle. L’auteur renvoie ici au récit de Gn 2-3 :pour en dégager les intentions du Créateur :l’homme a été fait pour l’immortalité et rien dans la création ne peut faire échec à la volonté divine ; déjà les générations successives perpétuent la vie. — Saint Paul, Rm 5.12-21, reprendra la doctrine de la mort introduite par le péché, en opposant au premier Adam pécheur le nouvel Adam sauveur.

Sagesse 1.16

La vie selon les impies.

16 Mais les impiesr appellent la mort du geste et de la voix ;
la tenant pour amie, pour elle ils se consument,
avec elle ils font un pacte,
dignes qu’ils sont de lui appartenir.s

r Les « impies » sont ici avant tout des Juifs renégats, cyniques et jouisseurs, qui vont jusqu’à persécuter leurs frères et défier Dieu. Mais les païens matérialistes avec lesquels ils se confondent ou dont ils adoptent les maximes de vie ne sont pas exclus.

s Littéralement « d’être la part de celle-ci »; cf. 2.9, 24. Les impies sont la part de la mort, comme Israël est la part de Dieu, Dt 32.9 ; 2 M 1.26 ; Za 2.16, et comme Dieu est la part du fidèle, Ps 16.5 ; 73.26 ; 142.6.