Bible de Jérusalem

Sagesse 2.2

2 Nous sommes nés du hasard,v
après quoi nous serons comme si nous n’avions pas existé.
C’est une fumée que le souffle de nos narines,
et la pensée, une étincelle qui jaillit au battement de notre cœur ;

v Le concours fortuit d’éléments ou d’atomes explique l’origine de chaque individu et cet assemblage se défait entièrement à la mort. Ensuite (2c-d), le souffle vital est ramené à un phénomène d’échauffement et de combustion de l’air, la pensée, à une étincelle que fait jaillir « le battement du cœur ». Cette explication mécaniste durcit certaines théories grecques pour mieux pulvériser la réalité de l’âme ; en même temps elle prend le contre-pied de doctrines bibliques, avec une allusion ironique au « souffle des narines », Gn 2.7 ; Jb 27.3.