chapitre précédent retour chapitre suivant

Nouvelle Bible Segond – 2 Timothée 1

Seconde à Timothée

Les épîtres dites Pastorales

L’énigme des Pastorales... cette formule qu’un érudit a forgée introduit au cœur de l’originalité des épîtres à Timothée et à Tite. C’est depuis le XVIIIe siècle qu’on les nomme « Pastorales » : les destinataires en sont des « pasteurs », et non des communautés – bien qu’il s’agisse de « lettres ouvertes » s’achevant sur une bénédiction au pluriel. De très bonne heure, le Canon de Muratori, un des premiers catalogues des livres du Nouveau Testament, notait l’orientation pastorale de leur contenu et leur contribution à « l’ordonnance de la discipline ecclésiastique ».

Où est l’énigme ? Elle pourrait s’énoncer en ces termes : si ces épîtres sont de Paul, pourquoi sont-elles si « contraires » à Paul ? Et si ces épîtres ne sont pas de Paul, comment sont-elles si pauliniennes, et reçues comme telles ?

Si ces épîtres sont de Paul... c’est ainsi qu’elles se présentent, et de façon appuyée. Mais la contrariété qui surprend le lecteur, c’est la différence de ton, de style, de vocabulaire, de souci et d’accent par rapport aux autres épîtres de l’ensemble paulinien. Est-ce encore la même personnalité qui s’exprime ? Au lieu du prédicateur bondissant, aux démonstrations aiguës, aux métaphores en cascade, avance à pas lourds un hiérarque soucieux d’ordre et de respectabilité, qui répète sentencieusement des formules stéréotypées et des fragments de liturgie. L’image de l’Eglise qu’on devine semble celle d’une institution installée, bien éloignée par exemple du trop-plein de vie corinthien. Les adversaires visés ne sont plus du tout les chrétiens judaïsants que Paul a combattus dans ses grandes épîtres. Comment trouver place pour une situation si différente dans la biographie de l’apôtre ?

Mais si ces épîtres ne sont pas de Paul... alors elles sont dues à un disciple venu nettement plus tard, désireux d’honorer sa mémoire et d’actualiser son héritage dans des communautés qui se réclamaient de l’apôtre mais qui ne savaient plus comment vivre concrètement de son enseignement. Il peut paraître surprenant que l’Eglise ait accueilli des écrits pseudonymes. Le Canon de Muratori met en garde contre les épîtres aux Alexandrins et aux Laodicéens, qui se parent faussement du nom de Paul : « Il ne convient pas de mêler le fiel avec le miel. » Or les Pastorales, elles, ont été amplement reconnues. Plusieurs en perçoivent déjà des échos chez Clément de Rome (95-96). En tout cas, la Première à Timothée est, avec Philippiens, l’épître de Paul la plus souvent citée jusqu’au IIIe siècle.

L’abondance des notations personnelles est l’autre donnée à prendre en compte. L’auteur se réfère avec insistance à des éléments biographiques (p. ex. 1Tm 1.12ss), et il multiplie les souvenirs précis, les messages individualisés. Certes, telle ou telle référence est susceptible d’une interprétation éthique (ainsi l’invitation faite à Timothée de boire un peu de vin, 1Tm 5.23) ou ecclésiastique (ainsi la mention du manteau de Paul, 2Tm 4.13, qui pourrait rappeler l’épisode du manteau d’Elie récupéré par Elisée, 2R 2.13s). Cependant l’affection qui s’exprime envers Timothée sonne vrai : « Le cœur de Paul, s’exclamait Erasme, ne l’imite pas qui veut ! » Dans le reste du discours, malgré les différences, bien des traits pauliniens de forme et de fond se voient aussi : nombre de spécialistes, même parmi les plus réservés, estiment authentiques au moins quelques passages.

Une lecture traditionnelle

Devant l’énigme, chacun pèse les arguments à la balance de ses préalables sur l’inspiration des Ecritures et le témoignage de l’Eglise ancienne, et selon ses propres critères d’analyse. Pour ceux qui croient qu’elles ont été rédigées par un disciple de Paul, les Pastorales montrent comment la pensée de l’apôtre a fait histoire, comment elle a été comprise une génération après. Dans cette perspective, la réception des Pastorales dans le canon du Nouveau Testament peut suggérer que ce n’est pas seulement la genèse d’une pensée (en l’occurrence celle de Paul) qui importe, mais aussi son assimilation et son adaptation dans la durée. Si l’on maintient la lecture traditionnelle, on peut envisager l’intervention d’un secrétaire auquel Paul aurait laissé grande liberté dans la mise en forme (on a notamment pensé à Luc, l’évangéliste, cf. 2Tm 4.11). La psychologie de l’apôtre vieillissant, s’il est possible de spéculer à son sujet, peut expliquer une part des différences avec les épîtres antérieures. Du reste, on observe la prodigieuse diversité du style de Paul dans ses autres écrits : il lui arrive de n’être pas loin, surtout dans les morceaux d’instruction morale, du style des Pastorales (1Th 4.11-12 ; Ph 4.8-9). Le style antique dépend davantage du genre que dans nos propres habitudes, et le genre pastoral des trois lettres les met naturellement à part.

Dans cette optique, pour reconstituer la chronologie malgré le silence des Actes (en Ac 20.25 Paul ne compte pas retourner à Ephèse) et les déclarations d’intention de Paul (en Rm 15.23 il estimait, semble-t-il, n’avoir plus rien à faire en Asie Mineure), on s’inspire habituellement de la tradition postérieure. Selon celle-ci, en effet, l’apôtre aurait été libéré après les deux années de résidence surveillée à Rome mentionnées en Actes 28.30 ; en effet, le procès qu’il avait réclamé s’annonçait favorablement. Avant ou après son voyage missionnaire en Espagne (Rm 15.28), il serait retourné en Orient et il aurait chargé Timothée de prendre soin de l’Eglise d’Ephèse ; il lui aurait écrit sa première lettre de Macédoine, vers 65 (1Tm 1.3). Il aurait également évangélisé l’île de Crète et confié la suite du travail à Tite, puis il aurait écrit à celui-ci au cours de son voyage vers Nicopolis (Tt 3.12). La persécution de Néron l’aurait finalement atteint. Emprisonné, cette fois dans des conditions pénibles, quelque temps avant son martyre (daté, semble-t-il, de 67 par Eusèbe, IIIe-IVe s.), il aurait composé à Rome la Seconde à Timothée. La période qui s’ouvre est celle d’une seconde génération chrétienne ; ni le renforcement des structures ecclésiales (dont les indices restent d’ailleurs discrets dans les textes), ni la prolifération des doctrines annonciatrices de la gnose (voir « La question gnostique ») n’y détonnent comme des anachronismes.

Riposte à l’offensive des sectes

L’objet principal de la correspondance de l’auteur se résume dans ses propres termes : indiquer comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant (1Tm 3.15). D’où le privilège accordé tout au long à la métaphore de la maison, qui éclipse celle du corps (cf. 1Co 12.12ss ; Ep 4.16). Si Tite et Timothée – et, derrière eux, les responsables des communautés liées à Paul – ont besoin de confirmations et de précisions à cet égard, c’est que leur mission exige du doigté : ils interviennent, avec l’autorité que leur délègue l’apôtre, dans une situation troublée. Le fait majeur en arrière-plan des Pastorales semble bien être l’activité brouillonne de maîtres de mensonge issus des rangs chrétiens, qui s’autorisent peut-être de certaines formulations pauliniennes (comparer par exemple 1Co 7.1,25ss,40 avec 1Tm 4.3 ; 5.14 ; ou Rm 6.1ss ; Ep 2.5s avec 2Tm 2.18). Avec le temps, la corruption de la vérité évangélique devient un adversaire plus dangereux que le pharisaïsme et l’idolâtrie païenne. Peut-être pour souligner que la menace est altération du christianisme d’abord professé, l’image de la maladie, à laquelle l’apôtre ne nous avait pas habitués, revient à maintes reprises : les adversaires ont l’intelligence pervertie (1Tm 6.5), ils ont la maladie des débats (1Tm 6.4), leur intelligence comme leur conscience sont souillées ou infectées (Tt 1.15), leur stupidité (2Tm 3.9) ronge comme la gangrène (2Tm 2.17) ; symétriquement, l’auteur exalte l’enseignement sain (1Tm 1.10+).

Il n’est pas assuré que les trois épîtres visent les mêmes hérétiques, ni qu’à Ephèse, foyer de l’épidémie, une seule école ait sévi. Pourtant, les traits relevés composent un tableau assez cohérent : pourvu qu’on se rappelle la diversité d’un mouvement effervescent et syncrétiste, on peut attribuer aux maîtres de mensonge un air de famille. Ces esprits rebelles et contestataires (1Tm 6.4s,20 ; 2Tm 2.25 ; 3.8 ; 4.15 ; Tt 1.9s) portent encore la marque d’un certain judaïsme : dans le mélange qu’ils opèrent, le légalisme paraît garder sa part (1Tm 1.7ss) ; les fables et généalogies sans fin auxquels ils s’attachent (1Tm 1.4) renvoient sans doute au monde des interprétations allégoriques si prisées des Juifs hellénisés. Mais ils glissent déjà vers un dualisme hostile au corps et un ascétisme que les épîtres condamnent (1Tm 4.3 ; Tt 1.14s). Plus grave : ce dualisme les conduit à réinterpréter la résurrection d’une façon qui équivaut au renversement de la foi (2Tm 2.18 ; cf. 1Tm 1.19s). Leur propagande semble viser particulièrement les femmes, non sans succès (2Tm 3.6s ; cf. 1Tm 4.7 et peut-être 5.15). On peut imaginer que, méprisant le corps, ils méprisent aussi la différence entre les sexes, comme le feront plus tard les gnostiques, et qu’ils séduisent ainsi les femmes par un discours émancipateur (ce qui aiderait à comprendre le ton de 1Tm 2.11ss). L’auteur, qui use à leur encontre de sarcasmes dans le registre habituel de l’époque, attaque également leur conduite effective et leur motivation honteusement intéressée (1Tm 6.5 ; Tt 1.11).

Face aux entreprises sectaires, il convient d’organiser l’Eglise. La Première à Timothée traite plus en détail de l’ordre ecclésial et des ministères officiels que tout autre livre du Nouveau Testament (le texte parallèle destiné à Tite abrège) ; elle s’intéresse particulièrement aux critères de sélection et aux procédures disciplinaires. Manifestement, contre les factieux, c’est le moment de resserrer les rangs et de renforcer l’encadrement ; dans la situation, la stabilité et la fermeté priment sur le dynamisme et l’inventivité. Du reste, indépendamment des conflits internes, cette orientation semble aussi répondre à un besoin d’obtenir ou de maintenir, pour la communauté chrétienne, une certaine respectabilité au sein de la société en général (cf. 1Tm 2.2 ; 3.7 ; 5.14 ; Tt 2.5,8,10,12). Cela n’exclut pas, cependant, de ranimer la flamme du don de Dieu, celle de l’Esprit que caractérisent autant la force et l’amour que la pondération (2Tm 1.6s). A noter : le souci des moyens d’une transmission fiable (2Tm 2.2).

Face aux entreprises sectaires, il convient de maintenir la doctrine. Cette préoccupation n’est pas nouvelle : l’apôtre l’a exprimée dès Romains 6.17 en termes de modèle d’enseignement. Presque toutes ses épîtres mènent le beau combat de la foi contre les distorsions de la vérité révélée. Mais là où l’épître aux Colossiens, par exemple, privilégie la contre-attaque sur le fond, repensant l’erreur pour la redresser (ainsi pour l’hérésie colossienne), les Pastorales adoptent une stratégie d’appui sur la forme : celle que pourront mettre en œuvre Tite et Timothée et qui résiste mieux à un mouvement multiple et diffus, à une contestation morbide et vaniteuse. Ainsi l’accent est mis sur la conservation du vrai, sur les formulations sûres – c’est une parole certaine et digne d’être pleinement accueillie (1Tm 1.15 ; 3.1 ; 4.9 ; 2Tm 2.11 ; Tt 3.8) – sur le modèle des saines paroles (2Tm 1.13) et l’autorité des Ecrits sacrés (2Tm 3.15ss). L’image est caractéristique : les fondations solides que Dieu a posées subsistent, scellées de ces paroles... (2Tm 2.19), avec trois termes – fondations, solides et scellées – pour évoquer l’inébranlable.

Face aux entreprises sectaires, il convient de promouvoir la piété (c’est l’un des mots-clefs des Pastorales, avec dix occurrences, plus trois du verbe et de l’adverbe correspondants) ; l’effort porte sur l’union indissoluble de la doctrine et de cette piété, synthèse elle-même de la religion et de la morale (Tt 1.1). Le cœur du christianisme, l’objet de la foi confessée, est l’immense mystère de la piété (1Tm 3.16). La piété s’associe à la miséricorde, à la justice, à la pudeur, à la dignité et, avec insistance, à la sobriété (pondération, bon sens, discrétion). Elle porte des fruits bons et beaux : les Pastorales emploient vingt-quatre fois un adjectif qui désigne en grec le bon et le bien tout en évoquant la beauté. L’homme de Dieu (2Tm 3.17) se perfectionnant dans cette beauté, telle est l’ultime riposte à l’offensive des sectes malsaines.

La Première à Timothée : ce que tu dois enjoindre

Entre Timothée et Paul les liens affectifs les plus forts s’étaient noués. Fils spirituel de Paul, il avait, selon les Actes, été associé à l’équipe missionnaire dès la seconde visite de l’apôtre à Lystres (Ac 16.3), et il l’aurait dès lors suivi comme son intime collaborateur. On lui suppose une certaine timidité (1Co 16.10 ; 1Tm 4.12) qui aurait pu lui faire redouter sa mission. La longue lettre qui lui est adressée n’est peut-être pas seulement destinée à l’encourager, mais aussi à le confirmer dans son autorité face à l’Eglise d’Ephèse, où l’épître pouvait être lue en public. A la génération suivante, elle rendra un service analogue aux responsables des communautés attachées à la mémoire de Paul.

Dans le développement, on distingue :

La Seconde à Timothée : prends le relais

Située au terme de la course de l’apôtre (4.7), la Seconde à Timothée a des allures de testament spirituel. Au milieu des souvenirs personnels, l’appel ému : garde les belles choses qui t’ont été confiées au moyen de l’Esprit saint qui habite en nous (1.14) pourrait en résumer l’exhortation principale ; mais il faut ajouter que ce qui a été confié est aussi à transmettre, comme un témoin dans la course de relais (Paul a toujours aimé la métaphore de la course). L’ordre du discours est plus affectif que strictement logique :

L’épître à Tite : ce qui reste à régler

Tite est, lui aussi, un fils spirituel et un fidèle compagnon de l’apôtre, depuis l’entrevue de Jérusalem (Ga 2.1ss). L’épître qui lui est adressée est sans doute un peu moins personnelle que les épîtres à Timothée, mais elle est ornée de quelques paragraphes très riches et denses, et l’axe général reste le même. On peut distinguer :

Le mystère de la piété

Les Pastorales combinent, de façon déconcertante, les énoncés de la plus haute théologie du Nouveau Testament et le souci du quotidien. Au point qu’elles indisposent un certain romantisme chrétien, chagriné par une apparence d’embourgeoisement. C’est qu’il s’agit, pour l’Evénement de la grâce, de s’inscrire dans la durée, avec les médiations institutionnelles que cela requiert. Ce n’est pas trahison, mais incarnation : le mystère de la piété s’est manifesté dans la chair (1Tm 3.16).

Et si ce mystère était la solution, ou l’autre face, de l’énigme des Pastorales ?

Salutation

1 Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie qui est en Jésus-Christ, [1Tm 1.1+. – Voir apôtre. – par la volonté de Dieu 1Co 1.1 ; 2Co 1.1 ; Ep 1.1 ; Col 1.1. – la promesse... : cf. 1Jn 2.25 ; voir aussi Ac 1.4+ ; Rm 1.2 ; Ga 3.14 ; Ep 1.13. – de la vie : cf. Ph 2.16 ; 1Tm 4.8 ; 6.19 ; Tt 1.2 ; Jc 1.12. – en Jésus-Christ v. 9,13 ; 2.1,10 ; 3.12,15 ; cf. Rm 8.2 ; Ga 2.20 ; 3.27 ; Ph 1.21 ; Col 3.4.]2 à Timothée, mon enfant bien-aimé : Grâce, compassion et paix de la part de Dieu, le Père, et de Jésus-Christ, notre Seigneur ! [1Tm 1.2+. – mon enfant bien-aimé : cf. 2.1 ; 1Co 4.14,17 ; Ph 2.20ss. – grâce / paix... Rm 1.7+.]

Reconnaissance envers Dieu

3 Je suis plein de gratitude envers Dieu à qui, à la suite de mes ancêtres, je rends un culte avec une conscience pure, et je fais continuellement mention de toi dans mes prières, nuit et jour ; [Je suis plein de gratitude 1Tm 1.12n. – à la suite de mes ancêtres (le même terme est traduit par parents en 1Tm 5.4) : cf. Ac 22.3 ; 24.14 ; Rm 9.4s ; 2Co 11.22 ; Ph 3.4ss. – je rends un culte : cf. Rm 1.9n ; voir aussi Lc 2.37n. – avec une conscience pure Ac 23.1 ; 24.16 ; 1Tm 1.5+. – fais... mention ou fais... mémoire : cf. Ph 1.3. – continuellement 1Th 1.2+. – prières : le même terme est traduit par requêtes en 1Tm 2.1+. – nuit et jour 1Th 3.10 ; cf. Lc 18.1.]4 je souhaite vivement te voir – je me souviens de tes larmes – pour être rempli de joie ; [je souhaite vivement : cf. 4.9,21 ; même verbe ou termes apparentés (évoquant également une vive affection) en Rm 1.11 ; 15.23 ; 2Co 7.7 ; 9.14 ; Ph 1.8 ; 2.26 ; 4.1 ; 1Th 3.6. – tes larmes : allusion probable à la séparation de Paul et de Timothée ; cf. Ac 20.37 ; 1Tm 1.3. – rempli de joie Ac 13.52 ; Rm 15.13 ; 2Co 7.4.]5 je me remémore aussi la foi sans hypocrisie qui est en toi : comme elle a d'abord habité en ta grand-mère, Loïs, et en ta mère, Eunice, j'en suis persuadé, elle habite aussi en toi. [je me remémore ou j'évoque le souvenir de. – foi sans hypocrisie 1Tm 1.5+. – elle a d'abord habité : cf. v. 14 ; Rm 8.11 ; 2Co 6.11 ; Col 3.16. – ta grand-mère... : cf. v. 3 ; 3.15 ; Ac 16.1ss ; voir aussi Es 51.1 ; Pr 31.10. – persuadé v. 12 ; Ga 5.10 ; Ph 2.24 ; 2Th 3.4.]

Souffre avec moi pour la bonne nouvelle

6 C'est pourquoi je t'exhorte à ranimer la flamme du don de la grâce, du don de Dieu, que tu as reçu par l'imposition de mes mains. [C'est pourquoi : litt. pour cette cause, comme au v. 12 ; Tt 1.13n. – je t'exhorte : litt. je te rappelle ; cf. 1Co 4.17. – ranimer (ou attiser) la flamme : cf. Ac 2.3 ; 1Th 5.19. – don de la grâce Rm 1.11n ; 1Co 12.4n. – que tu as reçu : litt. qui est en toi. – l'imposition de mes mains 1Tm 4.14+.]7 En effet, ce n'est pas un esprit de lâcheté que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de pondération. [Cf. Rm 8.15 ; 1Tm 1.18 ; autre traduction : En effet, l'Esprit que Dieu nous a donné ne nous porte pas à la lâcheté, mais il nous communique force, amour et pondération. – un esprit de... : cf. v. 14+ ; Es 11.2 ; Rm 8.2,15. – lâcheté ; termes apparentés en Mc 4.40 (peureux) ; Jn 14.27 (céder à la lâcheté) ; Ap 21.8 (lâches). – force ou puissance : cf. Lc 1.35 ; 4.14 ; Ac 6.5,8 ; Rm 15.19 ; 1Co 2.4 ; 2Co 6.6 ; 1Th 1.5. – amour Mc 12.30// ; Ga 5.22. – pondération : cf. Rm 12.3n ; 1Tm 2.9n ; Tt 2.4,12.]8 N'aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier. Mais souffre avec moi pour la bonne nouvelle, par la puissance de Dieu,[pas honte : cf. v. 12,16 ; 2.15 ; Rm 1.16 ; 2Co 10.8 ; Ph 1.20 ; Hé 2.11 ; 11.16 ; voir aussi Lc 9.26 ; 1P 4.16. – du témoignage de notre Seigneur : autre traduction du témoignage à rendre à notre Seigneur : cf. Jn 15.26s ; Ac 1.8 ; 26.16 ; 1Co 1.6 ; Ap 1.2,9 ; 6.9 ; 12.17 ; 19.10 ; voir aussi 1Tm 2.6 ; 6.12s. – moi, son prisonnier (à Rome, selon v. 17) : cf. v. 16+ ; 2.9 ; Ep 3.1n. – souffre avec moi : cf. 2.3,11 ; 4.5 ; Ph 1.27 ; voir aussi Ac 9.16. – par la puissance de Dieu Ep 3.20 ; cf. Rm 1.16 ; 1Co 1.18.]

9 qui nous a sauvés
et nous a adressé un saint appel,
non pas selon nos œuvres,
mais selon son propre projet, selon la grâce
qui nous a été accordée en Jésus-Christ
avant les temps éternels [Cf. 1Tm 1.17+ ; 3.16 ; Tt 3.5ss. – sauvés 1Tm 1.1+ ; 2.4. – Saint appel ou sainte vocation : cf. 1Co 1.2 ; 1P 1.15 ; voir aussi Rm 8.28,30 ; Ga 1.6 ; 1Co 1.9 ; Ep 1.18 ; 4.1 ; Ph 3.14 ; 1Th 2.12 ; 5.14 ; 2Th 2.14 ; 1Tm 6.12 ; Hé 3.1. – nos œuvres : cf. Ep 2.9 ; Tt 3.5. – son propre projet : cf. 3.10 ; Rm 8.28 ; 9.11 ; Ep 1.11+. – en Jésus-Christ v. 1+ ; cf. Rm 8.29 ; Ep 1.3ss ; Ap 13.8. – temps éternels Rm 16.25 ; Tt 1.2 ; cf. 1P 1.20.]

10 – cette grâce qui s'est maintenant manifestée
par la manifestation de notre Sauveur, Jésus-Christ,
qui a réduit à rien la mort
et mis en lumière la vie et l'impérissable par la bonne nouvelle. [s'est... manifestée : litt. a été manifestée cf. Rm 16.26 ; 1Tm 3.16 ; Tt 1.3 ; 1P 1.20 ; voir aussi Ep 1.9s. – manifestation 1Tm 6.14+ ; cf. Tt 2.11 ; 3.4. – notre Sauveur (1Tm 1.1+), Jésus-Christ Lc 2.11 ; Ep 5.23 ; Ph 3.20 ; Tt 1.4 ; 2.13 ; 3.6 ; 2P 1.11. – réduit à rien (Rm 3.3+) la mort 1Co 15.26 ; Hé 2.14s ; cf. Rm 6.5s. – mis en lumière : cf. Ep 3.9 ; voir aussi Jn 1.4ss ; Ac 26.23 ; Ep 1.18 ; 5.14 ; Ap 21.23 ; 22.5. – la vie (cf. 1Tm 6.19) et l'impérissable : cf. Rm 1.23+ ; 2.7 ; 1Co 15.42,50,53ss ; Ep 6.24 ; 1Tm 1.17n.]

11 C'est pour cette bonne nouvelle que, moi, j'ai été institué héraut, apôtre et maître. [1Tm 2.7n ; après maître (au sens d'enseignant), certains mss ajoutent des nations, c.-à-d. des non-Juifs. Voir aussi apôtre.]12 C'est aussi pour cette cause que j'endure ces souffrances ; mais je n'en ai pas honte, car je sais bien en qui j'ai placé ma foi, et je suis persuadé que celui-là a le pouvoir de garder ce qui m'a été confié jusqu'à ce jour-là. [pour cette cause v. 6n. – souffrances v. 8 ; cf. 1P 4.16. – pas honte v. 8+. – je sais bien (autre traduction je connais celui) en qui j'ai placé ma foi : cf. 4.17s ; Ac 16.34 ; Tt 3.8 ; 1Jn 4.16. – persuadé v. 5+. – a le pouvoir Rm 4.21 ; 11.23 ; 2Co 9.8. – ce qui m'a été confié : litt. mon dépôt ; on pourrait aussi comprendre ce que je lui ai confié ; cf. v. 14+ ; voir aussi 2.8n ; Lc 23.46 ; Ac 14.23 ; 20.32 ; 1P 1.4 ; 4.19. – ce jour-là : cf. v. 18 ; 4.8 ; Mt 7.22 ; Lc 17.24 ; Rm 13.12 ; 14.10 ; Ph 1.6,10 ; 2Th 1.10.]

13 Retiens, dans la foi et dans l'amour qui est en Jésus-Christ, le modèle des saines paroles que tu as entendues de moi. [Cf. 2.2 ; 3.10. – dans la foi... : cette portion de phrase pourrait aussi se rattacher à la fin du v. que tu as entendues de moi dans la foi et dans l'amour qui est (ou qui sont) en Jésus-Christ ; cf. 1Tm 1.14+ ; voir aussi 4.12 ; Tt 2.7. – saines paroles 1Tm 1.10+ ; 6.3.]14 Garde toutes les belles choses qui t'ont été confiées au moyen de l'Esprit saint qui habite en nous. [toutes les belles choses... : litt. le beau (1Tm 1.8n) dépôt ; cf. v. 12n ; 1Tm 6.20n. – l'Esprit saint (cf. v. 7 ; Tt 3.5) qui habite en nous : cf. v. 5+ ; voir aussi Jn 16.4 ; Rm 8.11 ; 1Co 12.4ss.]

Fidélité d'Onésiphore et de sa maison

15 Tu sais que tous ceux qui sont en Asie m'ont abandonné ; Phygèle et Hermogène sont de ce nombre. [Cf. 2.17 ; 4.10,16 ; voir aussi Ph 1.12ss. – tous ceux qui sont en Asie : autre traduction qui viennent d'Asie, c.-à-d. de la région d'Ephèse ; cf. Ac 16.6n. – m'ont abandonné ou se sont détournés de moi, même verbe Tt 1.14 ; Hé 12.25 ; cf. Mc 14.50// ; Jn 6.66.]16 Que le Seigneur accorde sa compassion à la maison d'Onésiphore, car il m'a souvent réconforté et il n'a pas eu honte de mes chaînes ; [compassion : cf. Lc 1.72 ; Jc 2.13. – la maison d'Onésiphore 4.19 ; cf. 1Co 16.15 ; Ga 6.10 ; 1Tm 3.4s,12 ; Tt 1.11 ; Phm 2. – souvent réconforté (ou, plus littéralement, rafraîchi ; terme apparenté Ac 3.20) : cf. Col 4.11 (autre terme) ; voir aussi Mt 25.36 ; Hé 10.34 ; 13.3. – pas eu honte v. 8+. – de mes chaînes : litt. de ma chaîne 2.9 ; Ac 28.20 ; Ep 6.20 ; Ph 1.7+.]17 au contraire, lorsqu'il est venu à Rome, il m'a cherché avec empressement et il m'a trouvé. [empressement : cf. 4.9n ; Ph 2.28 ; Tt 3.12ns. – m'a trouvé : cf. v. 18 ; Ac 28.30.]18 Que le Seigneur lui accorde de trouver compassion auprès du Seigneur en ce jour-là. Toi-même tu sais mieux que personne combien, à Ephèse, il a rendu de services. [Seigneur : les deux occurrences du mot désignent peut-être respectivement le Christ et Dieu, ou l'inverse (cf. 4.1). – trouver : cf. v. 17. – compassion... du Seigneur Jd 21. – en ce jour-là v. 12+ ; cf. Lc 14.14 ; 1Co 4.5. – combien... il a rendu (ou, selon certains mss, il m'a rendu) de services : on pourrait aussi traduire quel ministère il a exercé (à Ephèse) ; cf. 1Tm 3.10n,13.]

chapitre précédent retour chapitre suivant