1 Après la mort de Saül, David, revenant de battre les Amalécites, demeura deux jours à Çiqlag.
a Autre tradition sur la mort de Saül. Le récit, qui fait suite directement à 1 S 30, est lui-même composite d’après une forme de la tradition, un homme de l’armée vient annoncer la mort de Saül et de Jonathan ; David et le peuple font le deuil, vv. 1-4 et 11-12. D’après l’autre forme, un jeune Amalécite se vante d’avoir tué Saül et rapporte les insignes royaux, espérant une récompense ; il est exécuté sur l’ordre de David, vv. 5-10 et 13-16.
3 David lui dit : « D’où viens-tu ? » Il lui dit : « Je me suis échappé du camp d’Israël. »
5 David demanda au jeune porteur de nouvelles : « Comment sais-tu que Saül et son fils Jonathan sont morts ? »
11 Alors David saisit ses vêtements et les déchira, et tous les hommes qui étaient avec lui firent de même.
13 David demanda au jeune porteur de nouvelles : « D’où es-tu ? » Et il dit : « Je suis le fils d’un immigré amalécite. »
b David s’adresse au mort son sang ne criera pas vengeance (contre David), car il a été justement exécuté, cf. 1 R 2.32.
17 David fit cette complainte sur Saül et sur son fils Jonathan.
c La lamentation (v. 19-27) accompagnait sans doute les exercices de tir à l’arc, cf. 22, 35. Le « livre du Juste » est un ancien recueil poétique perdu, également cité en Jos 10.13.
19 « Splendeur d’Israël, blessé à mort sur tes hauteurs !
Comment sont tombés les héros ?
20 Ne le publiez pas dans Gat,
ne l’annoncez pas dans les rues d’Ashqelôn,
que ne se réjouissent les filles des Philistins,
que n’exultent les filles des incirconcis !
21 Montagnes de Gelboé,
ni rosée ni pluie sur vous,
champs fertiles,d
car là fut maculé le bouclier des héros !
Le bouclier de Saül n’était pas oint d’huile,
d La nature doit participer à la douleur de David ; l’absence de pluie interdira la fertilité du sol.
22 mais du sang des blessés, de la graisse des héros.
L’arc de Jonathan jamais ne recula,
ni l’épée de Saül ne revint inutile.
23 Saül et Jonathan, aimés et charmants,
dans la vie et dans la mort ne furent pas séparés.
Ils étaient plus rapides que les aigles,
plus forts que les lions.
24 Filles d’Israël, pleurez sur Saül,
qui vous revêtait d’écarlate et de parures,
qui accrochait des joyaux d’or
à vos vêtements.
25 Comment sont tombés les héros
au milieu du combat ?
Jonathan, blessé à mort sur tes hauteurs,e
e Le poème reprend ici l’expression d’ouverture (v. 19), mais cette fois le nom de Jonathan est prononcé.
26 Que de peine j’ai pour toi, mon frère Jonathan.
Tu avais pour moi tant de charme,
ton amitié m’était plus merveilleuse
que l’amour des femmes.
27 Comment sont tombés les héros,
et anéanties les armes de guerre ? »