La troisième Épître de saint Jean est une lettre particulière d'exhortation et d'encouragement adressée par l'apôtre à un pieux fidèle nommé Gaïus. On ne sait pas l'époque précise où elle a été écrite.
1 Le Prêtre, à mon très-cher Gaïus*, que j'aime dans la vérité.
On ne sait pas au juste quel était le disciple à qui cette lettre est adressée. Il y a lieu de croire qu'il avait été converti par saint Jean, et qu'il habitait quelque ville d'Asie non loin d'Éphèse, d'où l'apôtre est supposé avoir écrit sa troisième Épître, à son retour de l'île de Patmos.
2 Mon bien-aimé, je prie Dieu que toutes vos affaires et votre santé soient en aussi bon état que votre âme.
3 J'ai éprouvé une joie extrême à l'arrivée de nos frères, parce qu'ils ont rendu témoignage de votre piété sincère, et de la manière dont vous marchez selon la vérité*.
Selon la vraie doctrine, conformément à la vérité de l'Évangile.
4 Je n'ai point de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité.
5 Mon bien-aimé, vous agissez en vrai fidèle dans tout ce que vous faites pour les frères, et particulièrement pour les étrangers,
6 Qui ont rendu témoignage à votre charité en présence de l'Église ; et vous ferez bien de les faire conduire et assister dans leurs voyages d'une manière digne de Dieu*.
Secourir les étrangers, et pourvoir aux nécessités de leurs voyages, est une œuvre sainte qui glorifie Dieu.
7 Car c'est pour son nom qu'ils sont partis, ne voulant rien accepter des gentils.
8 Nous devons donc accueillir des personnes de cette sorte, afin de coopérer avec eux au progrès de la vérité*.
On travaille à l'avancement de l'Évangile quand, n'étant pas appelé à l'annoncer soi-même, on donne aide et soutien à ceux qui en sont chargés.
9 J'aurais peut-être écrit à l'Église* ; mais Diotrèphe, qui aime à y tenir le premier rang, ne nous reçoit pas*.
A l'Église du lieu qu'habitait Gaïus.
C'était apparemment un homme superbe et puissant, qui s'était mis en révolte ouverte contre le saint apôtre, dont il ne voulait recevoir ni les ordres ni les avis.
10 C'est pourquoi, si je vais chez vous, je lui ferai connaître quel mal il commet en semant contre nous des discours malins ; et comme si c'était encore trop peu pour lui, non seulement il ne reçoit pas les frères, mais il s'oppose à ceux qui voudraient les recevoir, et les chasse de l'Église.
11 Mon bien-aimé, n'imitez point ce qui est mauvais, mais ce qui est bon. Celui qui fait bien est enfant de Dieu ; mais celui qui fait mal ne connaît point Dieu.
12 Tous rendent un témoignage avantageux à Démétrius, et la vérité elle-même le lui rend. Nous le lui rendons aussi nous-mêmes, et vous savez que notre témoignage est véritable.
13 J'avais beaucoup de choses à vous écrire ; mais je n'ai pas voulu le faire avec l'encre et la plume,
14 Parce que j'espère vous voir bientôt ; alors nous nous entretiendrons de vive voix.
15 La paix soit avec vous. Nos amis d'ici vous saluent. Saluez nos amis chacun par son nom.