Au troisième siècle avant Jésus-Christ, des Celtes gaulois s'étaient avancés jusqu'en Asie Mineure (aujourd'hui la Turquie d'Asie) et s'y étaient établis. Leurs descendants, les Galates, occupaient la région proche de l'actuelle ville d'Ankara. Certains furent gagnés à l'Évangile par l'apôtre Paul lors de son deuxième et de son troisième voyage missionnaire (Act 16.6 et 18.23).
Mais l'apôtre fut suivi par d'autres visiteurs. Ces derniers enseignaient que les chrétiens d'origine non juive devaient se soumettre à la loi juive et en particulier se faire circoncire. Pour Paul, cette exigence était contraire au véritable Évangile de Jésus-Christ : elle plaçait les chrétiens galates dans une situation d'esclavage spirituel. Quand il apprit — probablement à Éphèse — que ceux-ci semblaient accepter le message de ses adversaires, il leur écrivit cette lettre passionnée.
Pour ramener ses frères à la seule « Bonne Nouvelle », Paul procède en trois temps :
— Il évoque d'abord ses expériences personnelles : sa conversion ; l'accord qu'il obtint de l'Église de Jérusalem (les chrétiens d'origine non juive ne seraient pas soumis à la loi juive) ; son différend avec l'apôtre Pierre sur l'application de cette décision. Paul défend son autorité d'apôtre, en insistant sur le fait que cette charge lui a été confiée par le Seigneur (chap. 1—2).
— En s'appuyant sur des textes de l'Ancien Testament il explique qu'on ne trouve pas le salut en se soumettant à la loi juive mais seulement en croyant en Jésus-Christ (chap. 3—4).
— Il termine par un pressant appel à vivre librement sous la conduite de l'Esprit de Dieu, car l'Esprit produit en l'homme toutes sortes de nouvelles dispositions, en premier l'amour (chap. 5—6).
Chaque Église, chaque chrétien doit entendre cet appel et y répondre du fond du cœur, afin d'être libéré de tout esclavage.
1 De la part de Paul, chargé d'être apôtre non point par les hommes ou par l'intermédiaire d'un homme, mais par Jésus-Christ et par Dieu le Père qui l'a ramené d'entre les morts.
6 Je suis stupéfait de la rapidité avec laquelle vous vous détournez de Dieu : il vous a appelés par la grâce du Christ et vous, vous regardez à une autre Bonne Nouvelleb. [b par la grâce du Christ : certains manuscrits ont par sa grâce. — une autre Bonne Nouvelle ou un autre évangile. Selon les propagateurs de cet « autre évangile », l'accès au salut exigeait, outre la foi en Jésus-Christ, qu'on se soumette aux prescriptions de la loi juive, notamment la circoncision et la séparation d'avec les non-Juifs. Voir 2.3-5,12-14.]
10 Est-ce que par là je cherche à gagner l'approbation des hommes ? Non, c'est celle de Dieu que je désire. Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je cherchais encore à leur plaire, je ne serais pas serviteur du Christ.
11 Frères, je vous le déclare : la Bonne Nouvelle que j'annonce n'est pas une invention humaine.
13 Vous avez entendu parler de la façon dont je me comportais quand j'étais encore attaché à la religion juive. Vous savez avec quelle violence je persécutais l'Église de Dieu et m'efforçais de la détruire.
15-16 Mais Dieu, dans sa grâce, m'a choisi avant même que je sois né et m'a appelé à le servir. Et quand il décida de me révéler son Fils pour que je le fasse connaître parmi les non-Juifs, je ne suis allé demander conseil à personned [d Voir Act 9.3-6 ; 22.6-10 ; 26.13-18. Pour le v. 15, comparer És 49.1 ; Jér 1.5.]
21 Ensuite, je suis allé dans les régions de Syrie et de Cilicie.