Le Nouveau Testament présente au moins quatre Jacques différents : Jacques l’apôtre, fils de Zébédée (Mc 1.19) ; Jacques, fils d’Alphée (Mc 3.18), parfois identifié avec Jacques le Mineur (Mc 15.40) ; Jacques, frère de Jésus (Mc 6.3) ; Jacques, le père de l’apôtre Judas (ou Jude, Lc 6.16 ; Ac 1.13).
Seuls deux d’entre eux peuvent entrer en considération pour l’attribution de l’épître dite de Jacques : le fils de Zébédée et le frère de Jésus. Si le premier a été très tôt mis à mort par Hérode (Ac 12.2), le dernier pourrait bien être le Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ de notre épître (1.1). Telle était déjà l’opinion reçue dans l’Eglise ancienne. L’historien Eusèbe de Césarée (265-340) la rapporte sans y souscrire en parlant de Jacques, le frère du Seigneur, « de qui est, dit-on, la première des épîtres appelées catholiques » (Histoire ecclésiastique, II, XXIII, 24).
Ce Jacques nous est présenté par ailleurs comme une figure marquante de l’Eglise ancienne. Paul le cite parmi les premiers témoins du Christ ressuscité (1Co 15.7).
Vers 37 déjà, Paul, montant à Jérusalem pour la première fois après sa conversion, juge opportun de rendre visite à Jacques, l’une des « colonnes » de l’Eglise (Ga 1.19 ; 2.9). Dans le livre des Actes, Jacques est à la tête de l’Eglise de Jérusalem (Ac 12.17 ; 15.13 ; 21.18). Suivant la tradition, les Juifs non chrétiens le tenaient en haute estime et l’avaient surnommé « le Juste ». Certains textes du Nouveau Testament rappellent cependant que les « frères du Seigneur », dont Jacques faisait partie (Ga 1.19 ; cf. Ac 1.14 ; 1Co 9.5), ne comptaient pas parmi les disciples de Jésus de son vivant (Jn 7.5 ; cf. Mc 3.31ss//).
Jacques s’adresse aux douze tribus dans la dispersion (1.1n) : il ne s’agit vraisemblablement pas des Juifs de la diaspora en général, puisque les destinataires ont la foi de notre Seigneur glorieux, Jésus-Christ (2.1). Mais il reste difficile de savoir si ces douze tribus sont en particulier les chrétiens d’origine juive, ou bien l’ensemble de la communauté chrétienne, comprise comme l’Israël de Dieu (Ga 6.16n).
Fait surprenant à première vue, cette épître, la plus juive peut-être du Nouveau Testament, s’exprime dans un grec des plus purs.
De très nombreux rapprochements peuvent être établis entre l’enseignement de l’épître de Jacques et celui de Jésus, surtout dans le « Sermon sur la montagne » tel que le présente Matthieu, bien que nulle part l’auteur ne cite formellement les paroles de Jésus (voir « Jacques et le “Sermon sur la montagne” »). Comme les discours de Jésus dans les synoptiques, l’épître de Jacques contient beaucoup d’images tirées de la nature, plus que toutes les épîtres de Paul réunies.
Jacques et le « Sermon sur la montagne »
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Certains éléments de l’épître de Jacques, surtout dans le texte central 2.1–3.12, ressortissent au genre littéraire de la diatribe grecque, forme populaire de prédication morale pratiquée par les philosophes dès le IIe siècle av. J.-C. Comme dans la diatribe grecque, on trouve dans l’épître des dialogues interrompus, des questions et des réponses brèves (2.18 et 5.13s), ainsi que de nombreuses personnifications (1.5 ; 2.13 ; 3.5 ; 4.1 ; 5.3s).
Mais l’épître présente aussi de nombreux points communs avec les textes de sagesse issus du judaïsme hellénistique (notamment le Siracide) et les écrits retrouvés à Qumrân. Parmi les traits qui la rattachent, plus généralement, aux sermons juifs traditionnels, on peut relever les suivants :
Une apparente contradiction exerce depuis longtemps la sagacité des commentateurs : celle de notre épître (2.14-26) et des affirmations de Paul sur la foi et les œuvres (cf. Rm 3.28 ; 4.2ss, etc.), qui ne semble pas vraiment correspondre au conflit suggéré en Galates 1 et 2 (cf. Ac 15). Si certains ont achoppé sur cette tension (ainsi Luther qui s’étonnait qu’on admît Jacques, « l’épître de paille », dans le Nouveau Testament), d’autres ont tenté de la résoudre en faisant valoir que Paul parle d’œuvres de la loi juive et de foi chrétienne, alors que Jacques opposerait une foi purement cérébrale à des œuvres authentiquement chrétiennes, nées d’une foi vivante. Toujours est-il qu’en christianisme comme en judaïsme la foi – surtout comprise au sens de « croyance » – n’est pas à l’abri de devenir un vain mot, une abstraction incapable de sauver, concrètement, de quoi que ce soit (1.22ss ; 2.14ss). Or l’épître de Jacques ne craint pas de s’en prendre de front à la « foi » que les chrétiens sacralisent – les démons croient aussi ! (2.19) – quand celle-ci n’inspire plus que des discours au lieu de changer les comportements, quand elle fait de l’Eglise, non plus une communauté où l’on vit différemment, mais une chapelle où le statut de maître est la dignité suprême et devient l’enjeu de luttes pour le pouvoir (3.1ss ; 4.1ss).
En particulier, l’épître de Jacques débusque les hypocrisies d’un christianisme qui, tout en se proclamant différent du « monde » (cf. 1.27 ; 4.4), en adopte sans discrimination les convenances sociales. Ce qui peut expliquer ses paroles très dures au sujet des riches, qu’il se garde d’appeler directement frères. Quand ces riches, qui ne semblaient guère s’intéresser dans un premier temps aux communautés chrétiennes, se mettent à y affluer(comparer 1Co 1.26ss et 1Tm 6.17ss), ils sont enclins à y importer subrepticement leur façon de voir et de faire le monde (cf. Jc 4.1ss,13ss ; 5.1ss). On comprend, dès lors, que l’auteur proteste contre une adhésion à la « foi » qu’il juge trop légère. Pour lui, la vraie foi signifie une conversion de la pensée et de la pratique. Ce qui, dans le cas des riches, suppose un abaissement dont ils ne sauraient faire l’économie (1.9s). Il n’y a aucune raison (l’auteur, semble-t-il, n’hésiterait pas à dire : au contraire !) pour que les riches qui entrent dans une assemblée chrétienne y soient accueillis d’emblée avec plus d’honneur que des pauvres (2.1ss).
Pour l’épître de Jacques, ce n’est pas une foi trop aisément dissociable de la réalité, mais bien la compassion qui sauve du jugement (2.13). Compassion qui n’est pas la « charité » trop bien ordonnée des riches, mais un engagement décisif et sans retour auprès du prochain, notamment des plus démunis (1.27 ; sur le sens du mot traduit par compassion, voir Lc 10.30ss). Cette compassion présuppose, certes, une foi réelle, mais elle ne peut être une simple profession de foi (2.14ss). Elle situe en effet l’existence chrétienne non pas dans une sphère « spirituelle » qui risque toujours de devenir imaginaire, mais dans l’existence tout court, lieu des épreuves qu’il convient d’affronter sans aucun pieux fatalisme (1.12ss).
Quand on suit la logique propre de l’épître de Jacques, on s’aperçoit vite que, malgré des formules à première vue opposées, elle n’est pas très loin de Paul sur le fond : témoin les remarques de ce dernier touchant le Repas du Seigneur, qui n’a aucun sens hors d’une solidarité concrète entre les participants (1Co 11.17ss).
On ne s’étonnera pas, dès lors, de l’importance que l’épître de Jacques attache à la vie communautaire, importance qui se reflète dans la fréquence inhabituelle d’expressions telles que parmi vous (4.1 ; 5.13s,19), les uns les autres (4.11 ; 5.16), frères (18 fois). L’auteur insiste sur l’importance du lien de la parole : que le oui soit oui sans nécessité de serment ; que chacun s’abstienne de médire de son prochain ; qu’il ait le courage de reprendre son frère et de le sauver ainsi d’une voie mortelle (5.20) ; que tous prient les uns pour les autres, et en particulier les anciens pour la guérison des malades.
Plus surprenante, peut-être, et pourtant profondément liée à la volonté et à la puissance de transformation que l’épître ne veut en aucun cas voir perdre à la foi chrétienne, est l’insistance sur la fin des temps : c’est dans l’attente de l’avènement du Seigneur (5.7s) et du jour du jugement (2.12s ; 4.12 ; 5.9) que doit s’exercer l’endurance active du chrétien (1.2-4,12 ; 5.10s). Celui-ci est appelé à supporter patiemment les épreuves (1.2-4,12) et les souffrances (5.10s) jusqu’à l’avènement du Seigneur. Le juge est à la porte (5.9) : qu’on se montre donc vigilant et généreux (2.12s). Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin dans l’amour du Seigneur recevra la couronne de la vie (1.12).
Cette lettre rude, dérangeante à bien des égards, mérite certainement d’être encore reçue avec toute l’attention dont elle juge elle-même digne l’ensemble de l’héritage chrétien, compris comme loi de la liberté : non pas en écoutant pour oublier, mais en mettant en pratique, – en faisant œuvre (1.25).
Un plan pour l’épître de Jacques ?
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1 Jacques, esclave de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus dans la dispersion, bonjour ![Jacques : en grec Iakôbos, transcription du nom hébreu Jacob ; cf. Mc 6.3// ; Ac 12.17+ ; 15.13ss ; 21.18 ; 1Co 15.7 ; Ga 1.19 ; 2.9,12. – esclave : autre traduction serviteur ; Rm 1.1+ ; Jd 1+ ; Ap 1.1 ; cf. Gn 32.11 ; Es 41.8 ; 48.20. – de Dieu... : on pourrait aussi traduire du Dieu et Seigneur Jésus-Christ, cf. v. 27 ; 2.1 ; 3.9n ; 5.14s ; Jn 20.29. – Christ : voir onction. – aux douze tribus : l'auteur s'adresse, ou bien à des chrétiens d'origine juive, ou bien à l'ensemble des chrétiens, indépendamment de leur origine, mais considérés comme formant un peuple nouveau comparable aux douze tribus d'Israël (cf. Ga 6.16n) ; voir aussi Mt 19.28 ; Ac 26.7 ; Ap 7.4ss ; 21.12. – dispersion : grec diaspora, terme désignant habituellement la communauté juive hors du pays de ses ancêtres ; voir « La diaspora ou les Juifs hors de leur pays » ; Jn 7.35n ; 1P 1.1n. – bonjour ! litt. se réjouir, cf. v. 2 ; voir Ac 15.23n.]
2 Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer, [Mes frères v. 16,19 ; 2.1,5,14 ; 3.1,10,12 ; 4.11n ; 5.12,19. – épreuves : autre traduction tentations, même possibilité v. 12nss ; cf. Gn 22.1 ; Ex 16.4 ; Dt 8.2,16 ; Jg 2.22 ; 3.4 ; Mt 4.1nss// ; 6.13// ; Lc 8.13 ; 22.28 ; 1Co 7.5 ; 1Tm 6.9 ; Hé 11.37n ; 1P 1.6 ; 4.12 ; voir aussi Jb 1–2 ; Siracide 2.1 : « Mon fils, si tu aspires à servir le Seigneur, prépare ton cœur à l'épreuve. » – que vous pouvez rencontrer : litt. dans lesquelles vous pouvez tomber, cf. Lc 10.30.]
5 Si l'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu qui donne à tous généreusement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée. [Si l'un... 2.15s ; 5.13. – sagesse 3.13ss ; Pr 1.2ss ; 2Ch 1.10ss ; Mt 5.3 ; 11.19// ; 12.42 ; Lc 11.49 ; 1Co 1.18ss ; Ep 1.8 ; cf. Sagesse 7.7 (paroles de Salomon) : « J'ai imploré et l'esprit de la Sagesse est venu en moi. » – qu'il la demande... : autre traduction qu'il demande... et il lui sera donné, même possibilité dans la suite ; cf. 4.2s ; Ps 2.8 ; Pr 2.3ss ; Mt 7.7// ; 17.20// ; Jn 14.13s ; 15.7 ; 16.23. – à Dieu qui donne Ps 51.8 ; Jb 28 ; Pr 8.22ss ; cf. Sagesse 8.21 : « Je savais que je n'obtiendrais pas la sagesse autrement que par un don de Dieu. » 9.17 : « Ta volonté (de Dieu), qui donc l'aurait connue, si tu n'avais donné toi-même la Sagesse... ? » Siracide 1.1 : « Toute sagesse vient du Seigneur. » 39.6 : « Si le Seigneur Grand le veut, il (le scribe) sera rempli de l'esprit d'intelligence. Il fera pleuvoir les paroles de sa sagesse... » – généreusement : litt. simplement (comparer avec le v. 8n) ; Mt 6.22n ; Rm 12.8 ; 2Co 8.2 ; 9.11,13 ; 11.3 ; Ep 6.5 ; Col 3.22. – sans faire de reproche : cf. Siracide 18.15,18 : « Mon fils, fais le bien sans y joindre le blâme, ni mêler à tes dons des paroles chagrines... L'insensé fait un reproche dépourvu de tact, le don de l'envieux brûle les yeux. » 20.15 « (L'insensé) donne peu et fait beaucoup d'affronts, il ouvre grande la bouche comme un crieur public. Il prête aujourd'hui quelque chose et demain le réclame : un tel homme est odieux ! » 41.22 : « Aie honte de faire affront à des amis par des paroles – après avoir donné, ne fais pas affront. »]
9 Que le frère de basse condition mette sa fierté dans son élévation, [Cf. 2.5 ; 4.13–5.6 ; 1Co 1.26ss ; 11.21s ; Ga 2.9s. – basse ou humble ; un terme apparenté est traduit par abaissement au v. 10 ; cf. 4.6,10 ; Es 11.4 ; 2Co 7.6 ; 10.1 ; 1P 5.5. – fierté : cf. 3.14 ; 4.16 ; 1S 2.10 ; Jr 9.22s ; Rm 5.2s,11 ; 1Co 1.31 ; 2Co 10.17s ; 12.9s. – son élévation : cf. Lc 1.52.]
12 Heureux l'homme qui endure l'épreuve ! En effet, après avoir été éprouvé, celui-là recevra la couronne de la vie qu'il a promise à ceux qui l'aiment. [Heureux v. 25 ; 5.11 ; Ps 1.1+ ; Dn 12.12 ; Mt 5.3ss,10ss ; 1P 3.14 ; 4.14 ; Ap 1.3+ ; 14.13 ; 16.15. – endure v. 3n. – l'épreuve v. 2nss. – éprouvé : autres traductions éprouvé avec succès ; éprouvé et approuvé ; le terme correspondant est apparenté à celui qui est traduit par épreuve au v. 3n ; cf. Rm 5.4. – couronne de la vie : cf. 1Co 9.25+ ; voir aussi Ps 21.4s ; 2Tm 4.8 ; 1P 5.4 ; Ap 2.10n. – qu'il a promise : certains mss précisent que le Seigneur a promise, d'autres que Dieu a promise. – à ceux qui l'aiment 2.5 ; Dt 7.9 ; Rm 8.28+ ; 1Co 2.9. – Cf. Evangile selon Thomas 58 : « Heureux l'homme qui a souffert : il a trouvé la vie. »]
13 Que personne, lorsqu'il est mis à l'épreuve, ne dise : « C'est Dieu qui me met à l'épreuve. » Car Dieu ne peut être mis à l'épreuve par le mal, et lui-même ne met personne à l'épreuve. [Que personne... : sur ce procédé rhétorique, cf. 2.3,14,18. – mis à l'épreuve ou tenté, même possibilité dans la suite ; cf. v. 2n ; voir aussi 2.20ss ; 5.7ss. – C'est Dieu... : cf. Gn 3.12s ; Pr 19.3. – par le mal : litt. par les choses mauvaises ; cf. v. 17 ; voir aussi Ex 17.2,7 ; Nb 14.22 ; Dt 6.16 ; Es 7.12. – ne met personne à l'épreuve ou ne tente personne ; comparer avec Gn 22.1 ; Ex 15.25 ; Dt 8.2s ; 13.4 ; 33.8 ; 2S 24.1// ; 1Ch 21.1 ; Mt 6.13// ; 1Co 7.5 ; 10.13 ; 1Th 3.5 ; Judith 8.25 « Rendons grâces au Seigneur notre Dieu, qui nous éprouve comme nos pères. » Siracide 15.11ss : « Ne dis pas : “C'est à cause du Seigneur que je me suis écarté”, car ce qu'il déteste, il ne le fait pas. Ne dis pas : “Lui-même m'a égaré”, car il n'a que faire du pécheur... Il n'a prescrit à personne d'être impie, il n'a accordé à personne licence de pécher. »]
16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : [Ne vous égarez pas ou ne vous laissez pas égarer 5.19 ; 1Co 6.9n.]
19 Sachez-le, mes frères bien-aimés : que chacun soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère, [Sachez-le : autre traduction : vous (le) savez, mes frères (v. 2+)... cependant, que chacun... ou, d'après certains mss : ainsi donc, mes frères, que chacun... – prompt... : cf. v. 26 ; 3.1ss ; Pr 10.19 ; 13.3 ; 16.2 ; 17.28 ; 29.20 ; Ec 5.1 ; 9.17 ; Siracide 5.11 : « Sois prompt à écouter, mais lent à donner ta réponse. » – lent à la colère, c.-à-d. patient ; cf. Ex 34.6+ ; voir aussi Pr 15.1 ; Ec 7.9 ; Ep 4.26,31 ; Col 3.8 ; cf. Mt 5.22.]
22 Mettez la Parole en pratique ; ne vous contentez pas de l'écouter, en vous abusant vous-mêmes. [Mettez... : litt. devenez des faiseurs (de même 4.11 qui met en pratique) de la parole, et pas seulement des auditeurs, de même dans la suite ; 2.14ss ; cf. Ex 24.3 ; Dt 15.5 ; 30.8ss ; Jos 22.5 ; Ez 33.32 ; Né 9.34 ; Mt 7.21-27 ; Lc 8.21 ; 11.28 ; 12.47 ; Jn 4.34 ; 7.17 ; 9.31 ; 15.14 ; Rm 2.13 ; 1Jn 3.18. – en vous abusant... v. 26 ; même verbe Col 2.4.]
26 Si quelqu'un se considère comme un homme religieux alors qu'il ne tient pas sa langue en bride, mais qu'il se trompe lui-même, sa religion est futile. [se considère comme ou pense être ; formule analogue en Mt 3.9 ; Jn 5.39 ; 1Co 3.18 ; 10.12 ; Ga 6.3. – homme religieux ou personne religieuse : un terme apparenté est traduit par religion dans la suite et en Ac 26.5 ; Col 2.18,23 (culte). – ne tient pas sa langue en bride v. 19+ ; 3.2 ; Ps 34.14 ; 39.2 ; 141.3 ; 1P 3.10. – qu'il se trompe lui-même : litt. qu'il trompe son cœur ; cf. v. 22+. – futile : cf. 2.14-20 ; Jr 2.5 ; 8.19n ; Ac 14.15 ; 1P 1.18.]