« Quant à ce que Jean a été mis au quatrième lieu, on a eu égard au temps auquel il a été écrit. Mais quant à la lecture, on fera mieux de commencer par celui-ci ; afin que quand nous viendrons à lire en saint Matthieu et aux autres que le Fils nous a été donné de son Père, nous commencions premièrement à apprendre de saint Jean à quelle fin Jésus-Christ a été manifesté. »
Cet « argument » de Jean Calvin résume bien la façon dont l’Eglise reçoit traditionnellement le quatrième évangile : comme un évangile écrit un certain temps après les autres et qui, longuement mûri, fournit la clef du mystère de Jésus-Christ.
L’évangéliste ne laisse pas au lecteur le temps d’hésiter sur ses intentions : dès les premiers mots de son livre, il définit de façon originale la situation du Christ en s’inspirant du début de la Genèse (Jn 1.1ss ; Gn 1). A la fin de l’ouvrage, l’auteur scande à nouveau le même motif : afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, par cette foi, vous ayez la vie en son nom (20.31).
Qui voudrait encore, d’un seul regard, apprécier ce dessein, lira soigneusement l’évaluation intermédiaire située au centre du livre, en 12.37ss. Il y verra comment la très haute idée du Christ dont Jean se fait le témoin provoque un clivage parmi les « Juifs » et dans le « monde », et amène en particulier les synagogues à exclure les chrétiens « johanniques », ceux qui vont former la communauté liée à l’Evangile selon Jean.
Le quatrième évangile, tel qu’il nous parvient, a dû être publié peu d’années avant la fin du premier siècle. Les explications assez nombreuses qu’il contient sur les coutumes des « Juifs » laissent largement entendre que les communautés destinataires ne vivent plus dans le pays de Jésus. Cependant nous ne savons pas précisément où cette œuvre a été composée. Antioche, en Syrie, a la faveur de nombreux spécialistes modernes. Ephèse, dans la province romaine d’Asie, a pour elle le témoignage quasi unanime de l’Eglise ancienne.
La mention réitérée de l’exclusion de la synagogue (9.22 ; 12.42 ; 16.2) invite à situer la réflexion johannique au moment où les communautés d’Asie Mineure assistent à la montée en puissance du judaïsme pharisien après la chute de Jérusalem (donc après 70).
Afin d’illustrer ce propos on peut mentionner la référence à l’élimination des apostats dans une prière prescrite aux Juifs de cette époque à l’instigation de Gamaliel II (Talmud de Babylone, Berakoth 28b). La plupart des recensions qui nous en sont parvenues les désignent sous le terme assez général de minim (approximativement « hérétiques »), mais un fragment tardif retrouvé au Caire nomme expressément les « Nazaréens » ou « Nazôréens » (notsrim). La formulation de cette prière – qui n’est plus en usage depuis longtemps – pourrait avoir été : Qu’il n’y ait pour les apostats aucune espérance. Déracine vite en nos jours la domination scélérate. Que les Nazaréens et les hérétiques disparaissent vite et qu’ils ne soient pas inscrits avec les justes. Béni sois-tu, Seigneur notre Dieu, toi qui broies les scélérats.
Les « Juifs » de l’Evangile selon Jean sont très présents (68 occurrences) et très actifs. Qui sont-ils ? Le mot « Juif » (en grec Ioudaios) désigne étymologiquement un habitant de la Judée, c’est-à-dire de la région de Jérusalem. Jean semble l’utiliser quelquefois avec ce sens restreint, notamment dans les chapitres 11 et 12. Or ce sont les Judéens qui, à l’époque de l’évangile, détenaient tous les leviers du pouvoir juridictionnel sur les synagogues de l’Empire romain. Rien d’étonnant donc à ce que, dans les récits de Jean, l’expression les Juifs en vienne à désigner les autorités religieuses juives (p. ex. 5.15 ; 8.18ss ; 9.22).
Au fil des pages, l’expression les Juifs se charge d’une connotation hostile. Elle est assez proche alors de l’idée de « monde » telle qu’elle apparaît, par exemple, en 17.14 (cf. 1.10n). Cette façon de parler est à replacer dans le contexte historique du conflit entre le judaïsme officiel, essentiellement pharisien après la destruction du temple, et les premiers chrétiens, d’origine juive ou non. Qu’il s’agisse d’un conflit religieux et non ethnique, c’est évident, non seulement parce que Jean ne perd pas de vue que Jésus et ses disciples sont eux-mêmes juifs d’un point de vue ethnique, même s’ils sont spirituellement « d’ailleurs » (cf. 18.35s), mais aussi parce que le nom d’Israël reste, lui, connoté positivement (1.31,47). Du reste, la plupart des membres de la communauté johannique sont sans doute eux-mêmes d’origine juive.
Dans ces conditions on comprend que certains faits de la trame évangélique soient déjà interprétés par l’auteur en fonction de la situation de son époque. On a souvent souligné le paradoxe suivant lequel Jésus et les disciples ne sont parfois plus présentés comme des « Juifs », mais comme des chrétiens persécutés. Les nombreuses références aux tentatives des adversaires pour procéder à l’élimination physique de Jésus sont autant d’allusions à ce qui arrive maintenant aux membres de la communauté johannique. Et pourquoi veut-on les faire mourir ? Parce qu’ils affirment la préexistence et la nature divine de Jésus, pain vivant descendu du ciel (voir 6.51 et 7.1,13,25,43) et Seigneur du buisson ardent (cf. moi, je suis 8.24nss, cf. Ex 3.14 ; voir aussi Jn 5.17s ; 8.37,40,44,48 ; 10.32ss, etc.) – et qu’ils ne se plient pas à l’orthodoxie du judaïsme contrôlé désormais par les pharisiens.
Il est certain que la conception du Christ en vigueur dans la communauté johannique a exaspéré le judaïsme. Le texte de Jean mentionne l’accusation de blasphème (10.33,36).
L’opinion reçue dans l’Eglise, depuis le second siècle au moins, est exprimée par Irénée (130-202 environ) en ces termes : « Jean, le disciple du Seigneur, celui qui reposait sur son sein (13.25 ; 21.20), publia son évangile à Ephèse après que les autres évangiles eurent été écrits. »
En fait, l’apôtre Jean n’est jamais nommé dans cet évangile. Le texte renvoie à la figure du disciple que Jésus aimait (19.25ss ; 20.2 ; 21.7 ; 21.24 ; cf. le disciple non nommé en 1.37ss ; et l’autre disciple 18.15s et 20.3ss).
Contrairement à une idée assez répandue, le quatrième évangile est loin d’ignorer la notion de communauté. L’image du cep et des sarments (chap. 15) et celle du berger (chap. 10) le montrent clairement.
Pour autant, on n’entre pas sans préalable dans cette communauté des « siens » (13.1). L’adhésion à la personne et à l’action de Jésus en est la condition indispensable (chap. 3). Mais une fois membre de cette communauté, on pénètre la pensée du Maître grâce à la communication par l’amour. L’image du cep postule un lien continu et vivant entre le Maître et les disciples.
La reformulation du commandement d’amour (Lv 18.19) est caractéristique. En Jn 13.34s (cf. 15.12,17) la communauté johannique accueille un précepte qui figurait aussi dans la Règle de la communauté de Qumrân (2.24s) : Tous, ils seront dans la Communauté... d’affectueuse charité... l’un envers l’autre. Mais l’enseignement du Bien-Aimé, dans sa profonde méditation du message légué par Jésus, souligne combien ce lien entre frères en la foi est la constante conséquence du lien spirituel entretenu avec Jésus par l’action de l’Esprit de vérité, le « Défenseur ».
Le quatrième évangile est le fruit d’une méditation théologique accomplie sous la conduite de cet Esprit-Défenseur. Car la signification véritable des faits apparaît rarement d’emblée. Jean le remarque lui-même lorsqu’il précise à propos de l’affaire des vendeurs du temple, de l’entrée triomphale à Jérusalem ou de la Résurrection elle-même, que les disciples ne comprirent pas tout d’abord, mais seulement plus tard (2.17,22 ; 12.16 ; 13.7 ; 20.9). En fait, pour reprendre l’expression d’un spécialiste du quatrième évangile, Jean se propose de « restructurer le croire des croyants », en les faisant passer à une compréhension plus profonde de la foi qu’ils ont reçue.
Le terme grec paraklètos, qui revient à quatre reprises dans le dernier discours (14.16,26 ; 15.26 ; 16.7), désigne celui qu’on appelle à côté de soi comme aide, soutien, défenseur et témoin. La présente traduction le rend par défenseur, mais beaucoup de versions renoncent à le traduire et se contentent de le transcrire « Paraclet ».
L’examen des textes montrera que la notion de Paraclet s’applique d’abord à Jésus lui-même, qui se désigne ainsi de son vivant (14.16 ; cf. 1 Jn 2.1). Ensuite le Paraclet assure la réalité de la présence du Ressuscité auprès des siens, dans toute la continuité de l’histoire. Ainsi, même après la disparition des témoins oculaires, l’Eglise peut-elle vivre dans l’Esprit, le souffle de Jésus (20.22,29).
L’originalité de Jean, qui laisse de côté quantité de considérations ne servant pas directement son propos, conduit parfois le nouveau lecteur à se poser la question de la relation entre ses écrits et l’histoire. Une telle interrogation a peut-être le mérite de ramener à une plus sage vision du rôle de l’évangéliste. Car ce dernier n’a pas à écrire pour satisfaire certaines curiosités qui seraient les nôtres, par exemple sur l’exacte démarcation entre les paroles de Jésus et leur commentaire, ou pour s’inscrire dans le cadre précis de ce que nous, lecteurs modernes, appelons l’exactitude en matière d’histoire. Il écrit dans la foi et pour la foi. Il se préoccupe moins de recherches objectives et neutres que de fidélité actuelle à celui qui est le chemin, la vérité, la vie (14.6), et en qui il s’agit de demeurer, ici et maintenant (6.56 ; 15.4).
Malgré cette liberté de style, Jean montre qu’il connaît certains détails précis, absents chez ses devanciers. Il donne ainsi des indications sur la ville de Jérusalem qui ont été éclairées par les fouilles archéologiques. Par exemple, dans le quartier de Bethzatha, on a retrouvé des « bains d’Asclépios-Sérapis » qui pourraient bien correspondre à la piscine de Jean 5.2ss. Manifestement, l’auteur dispose d’une bonne connaissance du pays et des coutumes juives.
On évoque souvent la différence entre le calendrier pascal de Jean et celui des synoptiques (comparer Jn 13.1s et Mt 26.17ss//). On a coutume d’expliquer le décalage par une intention théologique de la part de Jean, celle de faire coïncider la condamnation à mort de Jésus avec le moment où l’on immolait les agneaux pour la Pâque, la veille de la fête proprement dite (Jn 19.14n ; cf. 1.29 et les nombreuses mentions de la Pâque dans l’évangile, 2.13+). Cependant, on sait maintenant que plusieurs calendriers liturgiques étaient en concurrence à l’époque de Jésus, et il se pourrait que ce soit aussi un facteur à prendre en considération. Le quatrième évangéliste, qui semble proche du milieu des grands prêtres (18.15), aurait-il suivi, contrairement aux autres, le calendrier officiel dans son récit de la Passion ?
Nous distinguerons cinq parties :
Le très beau, mais difficile « prologue » contient toutes les clefs du quatrième évangile. Sa richesse se révèle à mesure qu’on avance dans le corps de l’ouvrage. C’est une hymne : dans ces 18 versets, on peut distinguer quatre strophes, toutes consacrées au Christ : il est Dieu ; il est Créateur ; il est venu dans le monde, et dans sa communauté. En contrepoint de l’hymne à la Parole éternelle, deux notations précisent les limites de la tâche dévolue à Jean le Baptiseur.
Un récit en trois journées (1.19-51) met en scène les premiers acteurs du drame. Les « Juifs », immédiatement présents, questionnent Jean le Baptiseur sur lui-même et sur Jésus. Puis Jésus fait son apparition, ainsi que les premiers disciples. La progression du récit s’articule autour des titres christologiques, c’est-à-dire de la confession de la foi. Elle culmine avec l’image du Christ « échelle de Jacob », médiateur entre le ciel et la terre (1.51).
A partir du chapitre 2, des signes jalonnent le parcours. En général ce sont des réalisations prodigieuses que l’auteur nomme signes (voir « Les “signes” de Jésus dans l’Evangile selon Jean »). Le choix du terme signe donne cependant à penser que ce qui compte, pour l’auteur, ce n’est pas tant le caractère miraculeux ou sensationnel du miracle que sa capacité de signifier, de renvoyer à autre chose que lui-même – cette autre chose qui est, proprement, l’unique objet de la foi. Ainsi le lecteur est d’emblée rendu attentif aux résonances mystérieuses des actes et des paroles de Jésus, qu’ils soient ou non qualifiés de signes. A bien des égards l’entretien avec Nicodème ou avec la femme samaritaine (chap. 3 et 4), la grande controverse christologique de la fête des Tentes ou des Huttes (chap. 7 et 8), l’onction à Béthanie (12.1-8), l’entrée royale à Jérusalem (12.12-19), sont tout aussi « significatifs » que la guérison du paralytique un jour de sabbat (chap. 5) ou la marche sur la mer (6.16ss). Pour Jean, les signes ne contraignent pas à la foi : ils l’éclairent et l’affermissent.
D’autres indices interviennent également dans la structure de cette section. Ainsi la gradation des « heures », qui est comme un compte à rebours en attendant l’heure suprême, celle de la croix. On sera attentif également à l’échelonnement des fêtes et en particulier aux trois Pâques juives qui encadrent le ministère de Jésus (un ministère de deux ans au moins, selon cet évangile).
Notons enfin la présence d’un grand discours figuré – l’enclos et le berger : ceux qui appartiennent au troupeau du Christ se révèlent par leur réponse à sa voix même et le refus de tout autre, parce qu’ils reconnaissent en lui le Seigneur venu en personne prendre soin du troupeau (chap. 10 ; cf. Ez 34).
Ce testament (ou discours d’adieu) ne prend sens qu’une fois connu le contenu de la 4e partie : le récit de la Passion-Résurrection. Il l’explique et le commente. Les chapitres 13 et 15 ont été très sollicités au cours des siècles dans le sens d’une symbolique eucharistique. On peut en tout cas tenir que le chapitre 13 (le lavement des pieds), situé au moment du dernier repas de Jésus, figurant en lieu et place des récits d’institution de la Cène donnés par les synoptiques, procède d’un choix délibéré. Ce morceau destiné aux siens, à ceux que Jésus aima jusqu’à l’extrême, met en avant la figure du traître, lequel peut faire penser à ceux qui, par intérêt, trahissent les membres de la communauté johannique. Aussi importe-t-il de resserrer les liens de solidarité et de service mutuel. Le lavement des pieds, geste moins habituel que la fraction du pain, souligne l’extrême du service : le Fils préexistant du Père s’abaisse jusqu’à laver les pieds de ses compagnons.
Aux chapitres 14 et 16, le développement sur l’absence-présence est déjà, pour la communauté johannique, un commentaire de la situation qui résulte du « départ » de son Seigneur et Dieu. Le but de ces développements sur le Défenseur, qui sera identifié à l’Esprit saint en 14.26, est en effet de donner corps à la foi, en communion vivante et permanente avec le Ressuscité.
Le chapitre 17, traditionnellement appelé « prière sacerdotale », met l’accent sur l’union des disciples de Jésus. Ils seront un à l’image du Père et du Fils, comme témoignage pour le monde. La formulation de ce chapitre fait penser à un élément liturgique.
Le récit de la Passion (arrestation, procès, crucifixion) comporte de nombreuses originalités. L’auteur y poursuit son projet principal : mettre en évidence l’origine divine de Jésus et sa gloire paradoxale dont le sommet est la croix. Les éléments narratifs n’apparaissent que d’une manière assez sobre et dans la mesure où ils servent ce projet théologique.
Le procès semble rondement mené. Les juges donnent l’impression de se livrer à un interrogatoire de pure forme, car leur verdict est établi d’avance. L’entrevue avec Pilate, très originale, irait même, d’après certains, jusqu’à placer Jésus en situation de président du tribunal (19.13 et la note), trait supplémentaire de l’ironie de Jean (cf. déjà 18.28). Le motif théologique deviendrait alors celui-ci : en condamnant Jésus, l’humanité se condamne elle-même... et Jésus est son juge, siégeant au tribunal.
Nouvel indice important : l’insistance de Jean sur le fait que Jésus portait lui-même la croix (19.17). C’est ici la reprise du thème du « sacrifice » d’Isaac (Gn 22.6) ; en même temps, Jean coupe court aux spéculations, occasionnées par le scandale de la croix, selon lesquelles un certain Simon de Cyrène (absent de ce récit) aurait, au dernier moment, pris la place de Jésus (cf. Mc 15.21//).
En 19.19 enfin, la pancarte apposée par Pilate au-dessus du supplicié désigne clairement Jésus comme le Nazôréen, donc le chef de file de ces minim (« hérétiques ») visés par la formulation toute récente de la prière des « Dix-huit Bénédictions » mentionnée plus haut.
Les récits du constat de la Résurrection rapportés par Jean sont absolument originaux. Ils font ressortir l’importance des deux grands responsables d’Eglise que sont Pierre et l’autre disciple. Lequel est le premier ? Tous deux, avec leurs dons respectifs, témoignent pour les générations à venir – même si, pour le quatrième évangile, le Bien-Aimé occupe une place privilégiée (21.20 renvoie explicitement à 13.23ss, la scène du dernier repas, où le Bien-Aimé joue un rôle d’intermédiaire entre Jésus et Pierre).
Ce post-scriptum annonce la mort des deux grands apôtres, mais d’abord celle de Pierre, le pêcheur d’hommes au ministère miraculeux.
Jésus vient, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson (21.13) : l’avenir s’ouvre ici, dans le signe de cette communion vivante qui durera par-delà les générations.
1 Au commencement était la Parole ;
la Parole était auprès de Dieu ;
la Parole était Dieu. [Au commencement : cf. 2.11 ; 6.64 ; 8.25n,44 ; 15.27 ; 16.4 ; Mc 1.1 ; 1Jn 1.1 ; 2.13s,24 ; 3.8,11 ; 2Jn 5s ; voir Gn 1.1n ; Pr 8.22n ; Ap 3.14n. – était v. 3n,15n ; sur l'emploi du verbe correspondant au sujet du Christ, voir aussi 4.26n. – la Parole (5.24 ; 10.33ss ; 15.3) ou le Verbe, en grec logos (mot masculin, ce qui facilite l'identification au Christ, v. 11,14) ; ce terme, l'un des deux principaux équivalents du mot hébreu correspondant à parole dans l'A.T. grec (LXX), était souvent, pour les premiers chrétiens, synonyme de bonne nouvelle ou d'évangile (Mc 4.14s ; Ac 8.25) ; il désignait aussi chez les Grecs, et en particulier dans la philosophie stoïcienne (voir Ac 17.18n), le principe divin organisateur du monde et les plus hautes facultés de l'homme (équivalent approximatif de notre mot raison) ; chez le philosophe juif Philon comme dans les Targums (Tg) la parole de Dieu tend à être de plus en plus personnifiée ; cf. Gn 1.3n ; 1Jn 1.1 ; Ap 19.13 ; cf. Siracide 24.3 : « Je (la Sagesse) suis sortie de la bouche du Très-Haut et comme une vapeur j'ai recouvert la terre. » Philon, De migratione Abrahami, 3-6 : « La parole est l'habitation du père... L'habitation de Dieu n'est pas telle ou telle des réalités qui supportent la description ou tombent sous le sens... que serait cette habitation sinon la Parole antérieure à tous les êtres qui ont reçu l'existence et le devenir, la Parole dont le Pilote de l'Univers s'est emparé comme d'un timon pour gouverner le Tout : quand il façonnait le monde, Il en avait fait son instrument pour assurer l'irréprochable cohésion de son œuvre. » Epître d'Ignace d'Antioche aux Magnésiens 8.2 : « Car les très divins prophètes ont vécu selon Jésus-Christ... Ils étaient inspirés par sa grâce, pour que les incrédules fussent pleinement convaincus qu'il n'y a qu'un seul Dieu, manifesté par Jésus-Christ son Fils qui est son Verbe sorti du silence, qui en toutes choses s'est rendu agréable à celui qui l'avait envoyé. » – auprès de : la préposition grecque comporte une idée d'orientation, sinon de mouvement ; avec un verbe de mouvement, elle est souvent traduite par vers ou à (aller, s'en aller vers, venir à ; v. 19n,29,42,47 etc. ; aussi venir trouver quelqu'un, 3.2 etc. ; en ce qui concerne la relation entre Jésus et le Père, voir ses emplois en 5.45 ; 7.33+) ; avec un verbe de parole, elle indique le destinataire, celui à qui la parole s'adresse (p. ex. 2.3, lui dit ; 10.35) ; certains comprennent ici tournée vers Dieu ; mais le sens peut être aussi avec Dieu, devant Dieu, chez Dieu, en relation avec Dieu ; de même au v. 2 ; cf. v. 18n ; 5.27-30 ; 14.3n ; 17.5 ; Es 55.11 ; Pr 8.30 ; 1Jn 1.2n ; Ap 12.5. – était Dieu : cf. v. 18 ; 5.18 ; 10.33 ; 12.45 ; 14.8 ; 20.28 ; voir aussi Ph 2.6 ; Col 1.15 ; Hé 1.3.]
2 Elle était au commencement auprès de Dieu.
3 Tout est venu à l'existence par elle,
et rien n'est venu à l'existence sans elle.
Ce qui est venu à l'existence [est venu à l'existence : le verbe grec correspondant signifie souvent être (autres traductions survenir v. 6 ; devenir v. 12,14, venir v. 17 ; cf. v. 15n), mais ce n'est pas le même que celui des v. 1s ; il s'applique à l'apparition des choses créées dans Gn 1 (LXX), par exemple pour il y eut de la lumière (v. 3), il y eut un soir (v. 5 ; de même en Jn 1.6n), il en fut ainsi (v. 9) ; autre traduction Tout est apparu (ou advenu) par elle, et rien n'est apparu (ou advenu) sans elle (ou hors d'elle) ; cf. 5.20n ; 15.5 ; 17.24 ; Ps 33.6 ; Pr 8.23-30 ; 1Co 8.6 ; Col 1.16s ; Hé 1.2 ; Ap 3.14. – Ce qui est venu... : autre traduction possible, en déplaçant la coupure de la phrase : rien de ce qui est venu à l'existence n'est venu à l'existence sans elle. (4) En elle était la vie...]
4 en elle était vie,
et la vie était la lumière des humains. [en elle était vie : autre traduction était vie en elle (voir aussi v. 3n). – la vie 3.15+ ; 5.26 ; 6.57 ; 10.10 ; 11.25s ; 14.6 ; 1Jn 1.1s ; 4.9 ; Ap 1.18. – lumière 8.12+.]
5 La lumière brille dans les ténèbres,
et les ténèbres n'ont pas pu la saisir. [lumière / ténèbres 3.19 ; 12.35s ; 1Jn 2.8 ; voir Qumrân. – la saisir : le verbe grec, apparenté à ceux qui sont traduits par recevoir aux v. 11s (le même verbe est traduit par surprendre en 12.35 ; cf. 6.17n ; 8.3s ; Ph 3.12s ; 1Th 5.4), peut être pris soit au sens de comprendre (Ac 4.13 ; 10.34 ; 25.25 ; Ep 3.18 ; cf. Rm 1.19-23 ; 1Co 1.21), soit au sens de se rendre maître de ; cf. Jn 3.19 ; 7.34 ; 8.21 ; Sagesse 7.30 : « La nuit succède à la lumière, mais le mal ne prévaut pas sur la Sagesse. »]
6 Survint un homme, envoyé de Dieu, du nom de Jean. [Survint v. 3n ; cf. Mc 1.4. – envoyé v. 33 ; 3.28. – Jean le Baptiseur v. 19-35 ; 3.23-30 ; 5.35 ; 10.41 ; cf. Mt 3.1// ; Lc 1.13,17,76.]
9 La Parole était la vraie lumière, celle qui éclaire tout humain ; elle venait dans le monde. [La Parole : sous-entendu dans le texte ; autres traductions : la vraie (6.32 ; 15.1) lumière (8.12+ ; 1Jn 2.8), qui éclaire tout être humain, venait dans le monde (v. 10n) ; c'était la vraie lumière, celle qui éclaire tout être humain qui vient au monde ou qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain ; cf. 3.19 ; 6.14 ; 9.39 ; 11.27 ; 12.46 ; 16.28 ; 18.37 ; Mt 11.3n ; Evangile selon Thomas 50 : « Jésus a dit : “S'ils vous disent : ‘D'où êtes-vous issus ?', répondez-leur : ‘Nous sommes venus de la lumière, du lieu où la lumière est issue d'elle-même ; elle s'est dressée et se manifeste dans l'image des hommes.'” »]
10 Elle était dans le monde,
et le monde est venu à l'existence par elle,
mais le monde ne l'a jamais connue. [le monde : dans l'évangile et les épîtres de Jean le terme grec correspondant (kosmos) s'applique parfois à l'humanité que Dieu aime et sauve (v. 29 ; 3.16s ; 4.42 ; 6.33,51 ; 10.36 ; 12.47), voire à la création tout entière (11.9 ; 17.5,24 ; 21.25) ; mais il désigne aussi souvent, d'une façon plus particulière, le monde de l'homme comme totalité radicalement fermée et hostile à Dieu (7.7 ; 9.39 ; 12.31,35s ; 14.17 ; 15.19 ; 16.8ss,20,33 ; 17.14,16 ; 18.36 ; 1Jn 2.9s,15ss ; 3.13 ; 5.19). – venu à l'existence ou advenu, v. 3n. – connue ou reconnue 14.17 ; 16.3 ; 17.25 ; cf. 1Co 2.8 ; 1Jn 3.1n.]
11 Elle est venue chez elle,
et les siens ne l'ont pas accueillie ; [chez elle : litt. à ce qui était sien (même tournure en 19.27, chez lui). – les siens : cf. 13.2. – pas accueillie v. 5n (un verbe apparenté est traduit par recevoir au v. 12) ; cf. 3.11 ; 5.43 ; voir aussi 4.44 ; 12.37 ; 1 Hénoch 42.1s : « La Sagesse n'a pas trouvé de lieu où demeurer. Sa demeure était dans les cieux ; la Sagesse l'a quittée afin d'habiter parmi les humains, mais elle n'a pas trouvé de demeure... »]
12 mais à tous ceux qui l'ont reçue,
elle a donné le pouvoir
de devenir enfants de Dieu
– à ceux qui mettent leur foi en son nom. [reçue v. 11n ; cf. 3.32s. – le pouvoir de devenir (v. 3n) : autre traduction le droit de devenir... ; le terme traduit par pouvoir revient en 5.27 ; 10.17s ; 17.2 ; 19.10s ; il est rendu par autorité en Mc 1.22n ; cf. 2.24n ; 1Co 8.9n. – enfants de Dieu 11.52 ; cf. Ep 1.5 ; 1Jn 3.1s,10 ; 5.2,4. – ceux qui mettent leur foi (ou qui croient, v. 7n) en son nom 2.23 ; 3.18 ; 17.11s ; 20.31 ; 1Jn 3.23 ; 5.13 ; cf. Ga 3.26.]
14 La Parole est devenue chair ;
elle a fait sa demeure parmi nous,
et nous avons vu sa gloire,
une gloire de Fils unique issu du Père ;
elle était pleine de grâce et de vérité. [La Parole (v. 1n) est devenue (v. 3n) chair (c.-à-d. existence humaine) : cf. 3.6 ; 6.51,63 ; 8.15 ; Rm 1.3 ; 8.3 ; Ga 4.4 ; Ph 2.7 ; Col 1.22 ; 1Tm 3.16 ; Hé 2.14 ; 1Jn 4.2. – a fait sa demeure : litt. a dressé sa tente. Le verbe employé ici, skènoô, n'est pas celui qui sera fréquemment traduit par demeurer dans la suite de l'Evangile selon Jean ; il rappelle le mot hébreu qui désigne la demeure de Dieu parmi les Israélites, traditionnellement appelée tabernacle. Le judaïsme rabbinique utilisera un terme araméen apparenté qui ne figure pas dans la Bible, shekhina, pour désigner la présence de Dieu au sein de son peuple ; cf. 2.21 ; 7.2n ; Ex 25.8-9n ; Lv 15.31+ ; Ez 37.27 ; Jl 4.17 ; Za 2.10 ; Lc 16.9n ; Ap 7.15n ; 21.3 ; Siracide 24.8 (c'est la Sagesse qui parle) : « Celui qui m'a créée a fixé ma demeure. Il m'a dit : “En Jacob établis ta demeure, en Israël reçois ton patrimoine.” » – parmi (litt. en) nous : cf. 1.5,9-13. – nous avons vu (ou contemplé, regardé ; même verbe v. 32,38 ; 4.35 ; 6.5 ; 11.45 ; 1Jn 1.1, contempler ; 4.12,14) sa gloire 2.11 ; 11.4,40 ; voir aussi 12.23,28,41 ; 13.31 ; 17.2-5,22s ; cf. Ex 40.34s ; 1R 8.10-13 ; Es 6.1-4 ; 60.1s ; Lc 9.32 ; 2P 1.16s. – de Fils unique : litt. comme d'un unique v. 18 ; 3.16+ ; le même terme grec qualifie l'esprit « unique, multiple » de la Sagesse en Sagesse 7.22. – issu ou issue, provenant ; l'expression pourrait aussi se rapporter à la gloire. – pleine de : l'adjectif renvoie probablement à la Parole, mais il pourrait aussi avoir pour antécédent la gloire ou le Fils unique (on traduirait alors il était plein de). – grâce : le mot grec correspondant, très fréquent chez Paul, n'apparaît qu'ici et aux v. 16s dans Jn ; l'association grâce / vérité (v. 17 ; voir 8.32+) correspond sans doute au couple fidélité / loyauté dans l'A.T. (Ex 34.6 ; Ps 25.10n ; 40.11 ; 85.11).]
15 Jean lui rend témoignage, il s'est écrié : C'était de lui que j'ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car, avant moi, il était. [Cf. v. 30. – lui rend témoignage v. 7+. – C'était de lui... : autre traduction il était celui dont j'ai dit. – qui vient derrière moi ou après moi v. 27ss ; Mt 3.11n ; 11.3n. – est passé : litt. est devenu (v. 3n). – avant moi, il était (comme au v. 1n ; cf. 6.62) : autre traduction il était premier par rapport à moi.]
16 Nous, en effet, de sa plénitude
nous avons tous reçu,
et grâce pour grâce ; [sa plénitude : cf. v. 14 ; 3.34, Col 1.19 ; 2.9s. – grâce pour grâce : autre traduction grâce sur grâce, litt. grâce contre grâce ; on a vu dans cette expression une allusion au remplacement de la fidélité / loyauté associée à la loi (v. 14n,17) par la grâce / vérité de la foi chrétienne ; cf. Rm 1.17 ; 2Co 3.18 ; voir aussi Hé 1.1.]
17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. [la loi : cf. Rm 6.14 ; 10.4. – par Moïse 5.45+ ; Ex 31.18 ; 34.28. – grâce / vérité v. 14n. – venues v. 3n.]
18 Personne n'a jamais vu Dieu ; celui qui l'a annoncé, c'est le Dieu Fils unique qui est sur le sein du Père. [Personne n'a jamais vu Dieu 5.37 ; 6.46 ; 14.8s ; 1Jn 4.12 ; cf. Ex 33.18ss ; Dt 4.12 ; Ps 97.2 ; 1Tm 1.17+ ; 6.16. – annoncé : autres traductions révélé ; fait comprendre ; raconté ; ou encore, selon l'étymologie, qui a conduit (à Dieu). Le verbe grec a donné notre mot exégèse ; il pouvait s'appliquer aux oracles des divinités ; ailleurs dans le N.T. il a le sens de raconter (Lc 24.35 ; Ac 10.8 ; 15.12,14 ; 21.19). – le Dieu (v. 1n) Fils unique ou un Fils unique, (lui-même) Dieu ; certains mss portent seulement le Fils unique, cf. v. 14 ; 3.16+,18 ; voir aussi Mt 11.27// ; 1Jn 5.20. – sur le sein : cf. 13.23n ; autre traduction tourné vers le sein (tournure différente de celle qui est employée aux v. 1ns) ; cf. Lc 6.28n.]
19 Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : Toi, qui es-tu ? [Mt 3.1-3//. – témoignage v. 7+. – les Juifs : dans Jn, le terme désigne souvent les autorités religieuses de Judée qui se sont opposées à Jésus ; l'usage de ce mot reflète sans doute les conflits entre juifs et chrétiens à l'époque de la rédaction de l'évangile (voir l'introduction à l'Evangile selon Jean) ; cf. 2.18 ; 5.10-18 ; 7.1,13 ; 9.22 etc. ; voir aussi Jr 32.12n. – lui envoyèrent : litt. envoyèrent vers lui (cf. v. 1n) ; certains mss portent seulement envoyèrent. – de Jérusalem : cf. Mt 15.1//. – Voir prêtres et lévites. – Toi, qui es-tu ? Lc 3.15s//.]
Moi, je suis celui qui crie dans le désert :
Rendez droit le chemin du Seigneur,
comme a dit le prophète Esaïe. [celui : litt. la voix de celui..., Es 40.3 ; Mt 3.3//. – Rendez droit : autre traduction aplanissez.]
Cf. Mt 3.11-12 ; Mc 1.7-8 ; Lc 3.15-18
24 Ceux qui avaient été envoyés de chez les pharisiens [Mt 3.7-11//. Autres traductions Ils avaient été envoyés de chez les pharisiens, (25) et ils lui demandèrent... ; des pharisiens avaient été envoyés... ; ou, d'après certains mss, ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens. Sur les pharisiens, cf. 4.1 ; 7.32 ; 8.13 ; 9.16 ; 11.46,57 ; 12.42.]
28 Cela se passait à Béthanie, de l'autre côté du Jourdain, là où Jean baptisait. [Béthanie, de l'autre côté (c.-à-d. à l'est) du Jourdain (cf. 3.26 ; 10.40) ou en Transjordanie : à distinguer du village proche de Jérusalem qui porte le même nom (11.1n,18) ; quelques mss portent Bétharaba ou Béthabara (cf. Jg 7.24).]
Cf. Mt 3.13-17 ; Mc 1.9-11 ; Lc 3.21-22
29 Le lendemain, il voit Jésus venir à lui et dit : Voici l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. [Cf. Mt 3.13-17//. – Le lendemain cf. v. 35,43 ; 2.1. – à lui ou vers lui (v. 1n). – Voici (cf. 19.5) l'agneau de Dieu 1.36 : derrière cette métaphore on a pu voir le symbolisme de l'agneau pascal (cf. 19.36 ; Ex 12 ; 1Co 5.7), le récit du sacrifice d'Abraham (Gn 22.8,13), la description du serviteur souffrant d'Esaïe (Es 53.7 ; cf. Jr 11.19 ; Ac 8.32 ; selon certains, le mot agneau pourrait même résulter d'une méprise sur un terme araméen signifiant serviteur, mais cela ne correspond pas au vocabulaire d'Es 53), ou encore l'agneau ou bélier des apocalypses juives (notamment 1 Hénoch 89–90), instrument puissant du jugement de Dieu (cf. Ap 5.6n ; 17.14 [autre terme grec]) ; voir aussi 1P 1.18s ; 2.24. – qui enlève le péché : le même verbe (également en 2.16 ; 10.18 ; 11.39,41,48 ; 15.2 ; 16.22 ; 17.15 ; 19.15n,31,38 ; 20.1s,13,15) signifie aussi porter ou prendre (5.8-12) ; cf. Mt 8.17 ; 1P 2.24 ; 1Jn 3.5. – du monde : cf. v. 10n ; 4.42.]
32 Jean rendit ce témoignage : J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui ; [J'ai vu v. 14n. – Voir Esprit. – demeurer (verbe fréquent chez Jn, v. 38s ; 2.12 ; 3.36 etc. ; cf. 14.10,17,25 etc.) sur lui : cf. Es 11.2+.]
Cf. Mt 4.18-22 ; Mc 1.16-20 ; Lc 5.1-11
35 Le lendemain, Jean était de nouveau là, avec deux de ses disciples ; [Cf. Mt 4.18-22//.]
40 André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu Jean et qui avaient suivi Jésus. [André v. 44 ; 6.8 ; 12.22. – qui avaient suivi Jésus : litt. qui l'avaient suivi.]
43 Le lendemain, il voulut se rendre en Galilée, et il trouve Philippe. Jésus lui dit : Suis-moi. [se rendre en (litt. sortir vers la) Galilée 2.1 ; 4.3,43,54 ; 7.1,9. – Philippe 6.5,7 ; 14.8s ; Mt 10.3+. – Suis-moi 21.19,22 ; cf. 1 R 19.19 ; Mt 8.22// ; 9.9.]
45 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Celui au sujet duquel ont écrit Moïse, dans la Loi, et les prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus de Nazareth, fils de Joseph. [Nathanaël 21.2. – au sujet duquel ont écrit... : cf. 5.39,46 ; Dt 18.18 ; Es 9.6 ; Ez 34.23 ; Lc 24.27 ; Ac 26.22. – Loi / prophètes Mt 5.17n. – fils de Joseph Lc 3.23+.]
47 Jésus vit Nathanaël venir à lui, et il dit de lui : Voici un véritable Israélite, en qui il n'y a pas de ruse. [Cf. So 3.13 ; Ps 32.2 ; 73.1 ; voir aussi Gn 25.27 ; 32.29. – véritable : autre traduction voici vraiment (cf. 4.42 ; 6.14 ; 7.26,40 ; 8.31 ; 17.8) un Israélite...]