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Bible de Jérusalem – Malachie 1

MALACHIE

Introduction au livre de Malachie

1 Oracle.

Parole de Yahvé à Israël, par le ministère de Malachie.a

a « Malachie » signifie « mon messager », et c’est ainsi qu’a traduit le grec en ajoutant « mettez donc (cela) sur votre cœur ». Targ. « mon messager dont le nom est Esdras, le scribe ».

L’amour de Yahvé pour Israël.

2 Je vous ai aimés ! dit Yahvé. — Cependant vous dites : En quoi nous as-tu aimés ? — Ésaüb n’était-il pas le frère de Jacob ? oracle de Yahvé ; or j’ai aimé Jacob

b Esaü est l’éponyme d’Édom, cf. Gn 36.1 ; Dt 2.1, 5.

3 mais j’ai haï Ésaü. J’ai livré ses montagnes à la désolation et son héritage aux chacals du désert. 4 Si Édom dit : « Nous avons été détruits, mais nous relèverons nos ruines », ainsi parle Yahvé Sabaot : Qu’ils bâtissent, moi je démolirai ! On les surnommera « Territoire d’impiété » et « Le peuple contre qui Yahvé est courroucé à jamais ». 5 Vos yeux le verront et vous direz : Yahvé est grand par-delà le territoire d’Israël !

Réquisitoire contre les prêtres.

6 Un fils honore son père, un serviteur, son maître. Mais si je suis père, où donc est l’honneur qui m’est dû ? Si je suis maître, où donc est ma crainte ? dit Yahvé Sabaot, à vous les prêtres, qui méprisez mon Nom. — Mais vous dites : En quoi avons-nous méprisé ton Nom ? — 7 C’est que vous offrez sur mon autel des aliments souillés. — Mais vous dites : En quoi t’avons-nous souillé ? — En disant : La table de Yahvé est méprisable. 8 Quand vous amenez des bêtes aveugles pour le sacrifice, n’est-ce pas mal ? Et quand vous en amenez des boiteuses ou des malades, n’est-ce pas mal ? Présente-les donc à ton gouverneur : sera-t-il content de toi ? Te recevra-t-il bien ? dit Yahvé Sabaot.

9 Et maintenant implorez donc Dieu pour qu’il nous prenne en pitié (c’est de vos mains que cela vient) : vous recevra-t-il ? dit Yahvé Sabaot. 10 Oh ! qui d’entre vous fermera les portes pour que vous n’embrasiez pas inutilement mon autel ? Je ne prends nul plaisir en vous, dit Yahvé Sabaot, et n’agrée point les offrandes de vos mains. 11 Mais, du levant au couchant, mon Nom est grand chez les nations, et en tout lieu un sacrifice d’encens est présenté à mon Nom ainsi qu’une offrande pure.c Car grand est mon Nom chez les nations ! dit Yahvé Sabaot.

c Plutôt qu’au culte, répandu dans l’Empire perse, cf. Esd 1.2, du « Dieu du ciel », Ne 1.4s ; 2.4, 20 ; Esd 1.2 ; 5.11s ; 6.9s ; 7.12, 21, 23 ; Dn 2.18 ; 4.34 ; 5.23, culte que le prophète considérerait comme adressé à Yahvé, c’est au sacrifice parfait de l’ère messianique que Malachie songe ici ; le concile de Trente a adopté cette interprétation.

12 Tandis que vous, vous le profanez,d en disant : La table du Seigneur est souillée, et ses aliments méprisables.

d Au lieu de « vous le profanez », le texte primitif devait porter « vous me profanez », que les scribes ont corrigé par respect pour la grandeur divine. De même au v. suivant où l’on rétablit « vous me dédaignez », au lieu de l’hébr. « vous le dédaignez ». Autre exemple de ces corrections de scribes (tiqqun sopherîm) en Za 2.12. — Avant « méprisable » on omet « et son fruit »(?).

13 Vous dites : Voyez, que de souci ! et vous me dédaignez, dit Yahvé Sabaot. Vous amenez l’animal dérobé, le boiteux et le malade, et vous l’amenez en offrande. Puis-je l’agréer de votre main ? dit Yahvé. 14 Maudit soit le tricheur qui possède dans son troupeau un mâle qu’il voue, et qui sacrifie au Seigneur une bête tarée. Car je suis un Grand Roi, dit Yahvé Sabaot, et mon Nom est redoutable chez les nations.

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