L’Evangile selon Matthieu sert de portail d’entrée au Nouveau Testament. C’est souvent par lui que le lecteur s’initie à l’Ecriture sainte. Cette préférence n’est pas nouvelle. Mentionné le premier dans les listes canoniques alors que l’évangile selon Marc a sans doute été rédigé avant lui (cf. « De l’Evangile aux quatre évangiles »), Matthieu est le plus cité dès le début de l’histoire chrétienne. Dans la Didachè, qui remonte peut-être à la deuxième moitié du Ier siècle, on respire souvent l’atmosphère du premier évangile (cf. Mt 6.9n). A la fin du Ier siècle, Clément de Rome semble en citer des éléments ; de même, au seuil du IIe siècle, les lettres d’Ignace d’Antioche et celle de Barnabé.
D’où vient ce privilège ? Matthieu est-il à ce point original ? Certes non. Sur les 1071 versets qui le composent, 330 semblent venir tels quels de Marc et 230 autres se retrouvent également dans Luc. La primitive Eglise eut pourtant bien des raisons de donner à Matthieu le premier rang.
Matthieu, comme Luc, a vraisemblablement développé l’évangile selon Marc, au moins dans un état ancien, en y ajoutant des traditions sur les paroles de Jésus – certaines qu’il semble tirer d’un fonds commun partagé par Luc, d’autres qui lui sont propres (voir « Un document caché dans l’Evangile selon Luc ? »). Sa principale originalité est d’avoir composé une présentation solennelle du ministère de Jésus en deux tableaux encadrés par deux résumés rédigés en termes semblables (4.23 et 9.35). La proclamation de la bonne nouvelle se fait par l’enseignement (5-7) et par des actes salutaires (8-9). L’interprète de la loi est aussi celui qui sauve et guérit. La seconde originalité de Matthieu est d’avoir souligné le lien entre le Christ et ses disciples, en faisant suivre immédiatement cet ensemble par l’envoi des Douze (10), qui préfigure et prépare l’envoi final (28.16ss). L’ampleur de la tâche rend indispensable la participation des disciples à la proclamation de leur Maître, mais leur seule mission consiste à démultiplier son action.
Des quatre évangiles, c’est Matthieu qui est le plus nourri de l’Ancien Testament : plus de 130 allusions et 43 citations formelles. Les chrétiens d’origine juive s’y trouvèrent donc en terrain connu, d’autant plus que Matthieu voit dans les événements qu’il décrit l’accomplissement de la Loi et des Prophètes (voir l’introduction à l’Ancien Testament). Sous une forme variant à peine, cette idée d’accomplissement s’y rencontre au moins 11 fois (voir 1.22+) contre seulement 2 chez Marc, 2 chez Luc et 6 chez Jean.
A l’instar de l’Israël contemporain, les communautés dans lesquelles l’Evangile selon Matthieu a vu le jour comprenaient de toute évidence des scribes (23.34). Sans doute le rôle de ces scribes chrétiens consistait-il non seulement à transmettre l’enseignement de Jésus et à l’appliquer à des situations nouvelles, mais aussi à relire les Ecritures d’Israël à la lumière des paroles et de la vie du Maître. Tout porte à croire que Matthieu dévoile son propre programme dans cette remarque : Tout scribe instruit du règne des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes (13.52).
Pour l’Eglise naissante chargée de porter la bonne nouvelle du salut jusqu’aux confins de la terre, l’Evangile selon Matthieu met en œuvre des moyens mnémotechniques qui rendent plus aisées la transmission et la mémorisation de l’enseignement du Maître :
Les regroupements numériques
Les chiffres 7 et 3 semblent être ici en faveur, d’une manière encore plus nette que chez Marc et chez Luc. Ainsi, les sept demandes du Notre Père (6.9-13), les sept paraboles du règne ou du royaume (13.1-52), les sept « malheurs » proférés contre les pharisiens (chap. 23), sans compter les sept pains et les sept corbeilles restantes (15.32-39), les sept maris (22.23-33) et le pardon jusqu’à soixante-dix sept fois sept fois (18.22) ; ainsi encore les trois tentations (4.1-11), les triades aumône-prière-jeûne en 6.2-17, menthe-aneth-cumin et justice-compassion-foi en 23.23, et les trois prières dans le jardin de Gethsémani (26.36-46). Les deux chiffres sont peut-être combinés dans la généalogie du chapitre 1, où Jésus-Christ apparaît au terme de trois fois quatorze (3 x 2 x 7) générations.
Les parallélismes
En 7.24-27 on trouve un parallélisme antithétique développé :
A Ainsi, quiconque entend de moi ces paroles
B et les met en pratique
C sera comme un homme avisé
D qui a construit sa maison sur le roc.
E La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont précipités sur cette maison :
F elle n’est pas tombée, car elle était fondée sur le roc.
A’ Mais quiconque entend de moi ces paroles
B’ et ne les met pas en pratique
C’ sera comme un fou
D’ qui a construit sa maison sur le sable.
E’ La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison :
F’ elle est tombée, et sa chute a été grande.
En fait les parallélismes abondent, souvent si brefs qu’on les remarque à peine, tel le modèle croisé (chiasme) de 16.25 :
A Car quiconque voudra sauver sa vie
B la perdra,
B’ mais quiconque perdra sa vie
A’ la trouvera.
Les répétitions structurelles
A cinq reprises une même formule vient ponctuer le texte, avec quelques variantes : Quand Jésus eut achevé ces discours... (7.28 ; cf. 11.1 ; 13.53 ; 19.1 ; 26.1). Elle fixe les limites des cinq grands discours de l’évangile et introduit à chaque fois une partie narrative, composée essentiellement de récits de miracles et de morceaux biographiques. Ces cinq cycles peuvent évoquer les cinq rouleaux de la loi mosaïque et suggérer au lecteur que le Christ est un nouveau Moïse - en fait, pour Matthieu, Jésus est plus grand que Moïse en ce que lui a autorité sur la Loi (cf. les mais moi, je vous dis, du Sermon sur la montagne, Mt 5.22+). On a aussi discerné une répétition structurelle dans la formule dès lors Jésus commença, en 4.17 et 16.21.
Si Matthieu a été publié vers l’an 80, comme on le pense d’ordinaire, il faut se souvenir de la situation religieuse de l’époque pour le bien comprendre.
Le temple a été incendié et presque totalement détruit en 70, lors de la prise de Jérusalem par Titus. Le service sacrificiel a cessé. Après la ruine du temple, le clergé et les sadducéens ont perdu la source même de leur influence. Les pharisiens, eux, pensent que seules leurs traditions peuvent permettre au judaïsme de surmonter la catastrophe. Comme substitut des sacrifices devenus impossibles, ils proposent l’observation et l’étude de la loi juive. Plus n’est question de pluralisme : la liste des textes sacrés acceptables (donc canoniques) est arrêtée ; il faut réglementer l’interprétation des traditions anciennes. Le judaïsme finira par introduire dans le service synagogal une prière contre les hérétiques, qui va pratiquement interdire l’accès de la synagogue à tous les opposants, et en particulier aux chrétiens (voir l’introduction à l’Evangile selon Jean). A la fin du Ier siècle, le judaïsme sera devenu un judaïsme pharisien.
Les chrétiens seront non seulement exclus des synagogues, mais encore persécutés pour avoir reconnu en Jésus le Messie promis. Dès son introduction en forme de généalogie (1.1-17), l’Evangile selon Matthieu leur donne de quoi argumenter. Avec force, il annonce que Jésus est bien le Messie par excellence, fils d’Abraham le père fondateur, mais aussi fils de David, la figure messianique incontestée.
Le Christ récapitule en outre la destinée d’Israël. Tout comme le peuple, ce premier-né du Seigneur (Ex 4.22), il dut fuir en Egypte pour échapper à la mort et en remonter (Mt 2.13-15). Lui aussi dut passer au désert une période d’épreuve (4.1-11).
Pour Matthieu, ce n’est pas trahir Israël que d’adhérer au Christ Jésus. Lui seul est l’accomplissement de l’Ecriture. Seule son interprétation de la loi est normative (5.17ss) et non celles, accommodantes (19.8) et pourtant lourdes à porter (23.4), que recommandent les pharisiens. De sa propre autorité Jésus met l’amour au centre de la loi (5.43-48 ; 7.29 ; 22.34-40).
Qui est Matthieu ?Le nom de Matthieu est présent dans toutes les listes d’apôtres (Mt 10.3 ; Mc 3.18 ; Lc 6.15 ; Ac 1.13). En dehors de ces listes, il n’apparaît dans le Nouveau Testament qu’en Mt 9.9. En appelant Matthieu, dans ce passage, celui que Marc (2.14) nomme Lévi, le premier évangile le présente comme un collecteur des taxes, ce qui fait de lui un collaborateur des Romains, un personnage que les Juifs considéraient comme un pécheur. Dans son Histoire ecclésiastique (III,39,6), Eusèbe cite Papias, l’évêque de Hiérapolis, qui aurait déclaré, vers 110-120 : « Matthieu mit en ordre les sentences (en grec logia) en dialecte hébraïque et chacun les interpréta comme il pouvait. » Papias semble se référer ici à la rédaction de l’Evangile selon Matthieu tout entier. Toutefois, l’original (probablement araméen) qu’il mentionne n’a jamais été retrouvé. Le texte grec de Matthieu dont nous disposons aujourd’hui ne donne pas l’impression d’être une traduction. En fait, le premier évangile est un document anonyme, comme les trois autres. Cependant l’inscription « selon Matthieu » figure en tête des manuscrits grecs en circulation. Il apparaît donc que les premiers chrétiens ont établi très tôt un lien de parenté entre ce document et Matthieu l’apôtre. |
L’Evangile selon Matthieu est aussi un texte de combat. Clairement et fortement, il affirme que rejeter le Christ, c’est rejeter Dieu. Et puisque telle est l’attitude des autorités juives, c’est l’Eglise, communauté de Juifs et de païens, qui recevra le Royaume (21.43).
Ces païens, on les trouve déjà dans la généalogie. Et des femmes, souvent en marge de l’idéal du mariage ! Tamar, la belle-fille de Juda ; Rahab, la prostituée cananéenne ; Ruth, la Moabite ; Bethsabée, la femme d’Urie le Hittite (1.3nss). Celles-ci montrent que la lignée davidique, et a fortiori l’ascendance du Fils de Dieu, ne répond pas à des critères ethniques ou purement juridiques. Sont rejetés ceux qui se croient suffisamment justes au regard de la loi : les pharisiens eux-mêmes, dénoncés pour leur hypocrisie et leur religion au visage double (5.20 ; 12.24ss ; 23). Les mystères du royaume leur sont inaccessibles. D’où le parler en paraboles, qui laisse dehors les orgueilleux tandis qu’aux disciples de Jésus il est donné de connaître les mystères du règne des cieux (13.10-17).
S’il y a malheureusement rejet, il concerne davantage les autorités que les moutons perdus d’Israël (15.24 ; cf. 9.36). C’est vers ces derniers que va le Christ. C’est aussi vers eux qu’il envoie ses disciples (10.6). Cependant, en rapportant la guérison accomplie en faveur de la Cananéenne (15.21ss), Matthieu suggère aussi que tous, les non-Juifs comme les pécheurs d’Israël (9.9-13), sont finalement au bénéfice de la bonne nouvelle (cf. 28.16ss).
Les ennemis dénoncés, reste à donner un contenu à la foi. Plus que tout autre, l’Evangile selon Matthieu mettra en valeur l’état de disciple (73 fois dans le premier évangile, contre 46 chez Marc et 37 chez Luc), au point qu’on peut le considérer comme un manuel destiné aux disciples.
Tout disciple a besoin d’un enseignement. Au cœur de l’Evangile selon Matthieu, le premier des cinq discours, le « Sermon sur la montagne » (chap. 5-7), constitue la charte du royaume. En trois chapitres d’une richesse et d’une densité inégalées sont regroupés des encouragements (p. ex. les béatitudes, 5.1-12), les fameuses antithèses sur l’interprétation de la loi où Jésus dépasse la casuistique pharisienne (5.27-48), des conseils de piété (p. ex. sur la prière, 6.5-18), des mises en garde aussi (p. ex. ne pas amasser des trésors sur la terre, 6.19). Dans son expérience quotidienne, le disciple se rapportera sans cesse à cet enseignement d’une redoutable exigence, puisque c’est la perfection divine qui est ici la référence : Vous serez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait (5.48). Mais cette perfection est celle d’un Dieu plein de sollicitude, le Créateur qui dispense ses bienfaits sur les méchants comme sur les bons (5.45). La parole absolue, excessive, de Jésus, n’est pas une simple morale plus performante que les autres. Elle est la parole même du règne de Dieu qui fait surgir, pour celui qui la reçoit dans la foi, une nouvelle compréhension de Dieu, du monde et des autres.
S’il se préoccupe fortement du disciple pris individuellement, Matthieu le considère aussi en tant que membre d’une communauté, au point que le premier évangile est souvent appel « l’évangile de l’Eglise ». Le discours du chapitre 18 énonce les règles fondamentales de la vie communautaire : être humble comme un enfant ; ne pas constituer une occasion de chute pour ses frères ; rechercher la brebis égarée ; pardonner sans limite.
Le discours missionnaire (chap. 10) rappelle en outre à la communauté des disciples que la foi est mission, résumée en six verbes qui sont autant de défis : aller, proclamer, guérir, réveiller, purifier, chasser. Ce discours prépare l’envoi final (28.16ss).
Etre disciple, enfin, c’est attendre le Maître qui doit revenir. La fin des temps et ses corollaires, le retour du Christ et le jugement, jouent un rôle déterminant chez Matthieu (on peut retrouver la notion de jugement dans près d’un paragraphe sur deux).
Il fait peu de doute que les premiers chrétiens furent surpris et désappointés : le Maître ne tardait-il pas à venir ? Le dernier discours (chap. 24-25) est donc là pour rassurer. Ils n’ont pas à craindre le temps qui passe. L’homme parti en voyage ne revient que longtemps après (25.19). Dans l’intervalle, il leur faut veiller (24.13,42,44), non pas d’une veille stérilement attentiste, mais d’une veille active dans la foi. Le jugement vient en effet qui séparera les moutons des chèvres, les justes des injustes, ceux qui auront secouru les malades, visité les prisonniers et accueilli les étrangers, de ceux qui se seront enfermés dans une coupable abstention (25.31-46).
Lorsque l’enfant paraît à Bethléem, Matthieu rappelle par une citation d’Esaïe quel doit être son nom : Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous (1.23).
Lorsque le Christ apparaît après la résurrection, il laisse cette promesse aux Onze venus le retrouver en Galilée : Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (28.20).
Cette inclusion qui ouvre et referme l’évangile n’est pas pur artifice littéraire. A la différence de Luc, Matthieu ne rapporte pas l’ascension du Christ. Ainsi, la dernière parole que nous laisse le premier évangile est, pour ses destinataires initiaux comme pour nous, celle d’un Christ qui demeure éternellement avec les siens.
1 Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham. [Généalogie : litt. livre de l'origine ; le terme grec correspondant à origine signifie aussi naissance (v. 18 ; Lc 1.14) et a donné notre mot genèse, cf. Gn 2.4n ; 5.1 ; voir aussi Lc 3.23ss. – fils de David 9.27+. – Abraham Gn 22.18.]
2 Abraham engendra Isaac ; Isaac engendra Jacob ; Jacob engendra Juda et ses frères ; [Cf. Gn 5.1ss ; 10–11 ; 1Ch 1–9.]
Le roi David, avec la femme d'Urie, engendra Salomon ; [femme d'Urie 2S 11–12.]
12 Après l'exil à Babylone, Jékonia engendra Salathiel ; Salathiel engendra Zorobabel ; [Salathiel, d'après LXX, pour l'hébreu Shéaltiel (cf. Ag 1.1 ; Esd 3.2 ; 1Ch 3.17ss).]
17 Il y a donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusqu'à David, quatorze générations depuis David jusqu'à l'exil à Babylone, et quatorze générations depuis l'exil à Babylone jusqu'au Christ. [Cette insistance sur trois fois quatorze a été diversement interprétée, selon les multiples rapprochements possibles avec la littérature rabbinique. Ainsi, quatorze est la somme des valeurs numériques des trois lettres hébraïques qui forment le nom de David (le quatorzième de la liste) ; 3 x 14 (== 6 x 7) marquerait l'accomplissement de la grande semaine de l'histoire du salut et l'entrée dans le sabbat messianique qui doit suivre ; ou, par analogie avec les mois lunaires, les quatorze générations d'Abraham à David évoqueraient la phase de croissance (quatorze jours de la nouvelle à la pleine lune), celles de David à l'exil, le déclin (de la pleine lune à la fin du mois), enfin celles de l'exil à Jésus, la restauration de la plénitude. Il est clair en tout cas que, pour l'auteur, la venue de Jésus constitue un accomplissement de l'histoire d'Israël.]
18 Voici comment arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph ; avant leur union, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit saint. [Cf. Ascension d'Isaïe 11.2ss : « Je vis une femme, de la famille du prophète David, du nom de Marie ; elle était vierge et était fiancée à un homme du nom de Joseph – un artisan, lui aussi de la descendance et de la famille de David le juste –, qui était de Bethléem de Juda, et qui entra en possession de son lot. Et, lorsqu'elle fut fiancée, elle fut trouvée enceinte, et Joseph, l'artisan, voulut la renvoyer. Mais l'ange de l'Esprit apparut dans ce monde, et après cela Joseph ne renvoya pas Marie et la garda ; mais lui ne révélait à personne cette affaire. Et il ne s'approcha pas de Marie, et la garda comme une vierge sainte, bien qu'elle fût grosse. » – naissance : voir v. 1n. – fiancée : le terme employé ici suggère que, selon les coutumes de l'époque, Marie et Joseph étaient déjà considérés comme légalement mariés mais ne vivaient pas encore sous le même toit (cf. v. 19nss) ; cf. 25.1-13. Voir « La naissance de Jésus : récits et légendes ». – par le fait de l'Esprit saint : cf. Lc 1.35.]
23 La vierge sera enceinte ; elle mettra au monde un fils
et on l'appellera du nom d'Emmanuel,
ce qui se traduit : Dieu avec nous. [Es 7.14 (LXX). – avec nous : cf. 28.20 ; Es 8.8-10 ; So 3.17 ; Ag 1.13 ; Jn 1.14 ; Rm 8.31 ; Ap 21.3.]