Tandis que Matthieu commence par une généalogie de Jésus, que Luc présente son ouvrage comme un exposé suivi ou ordonné, Marc, d’emblée, annonce le sien comme bonne nouvelle ou « évangile » (Mc 1.1n).
Marc transmet donc un message de salut. Mais, au lieu de l’exposé magistral que l’on pourrait attendre, il choisit le mode du récit. Ce choix révèle une intuition pédagogique de premier ordre car, mieux que tout autre genre, le récit invite le lecteur ou l’auditeur à s’identifier à tel ou tel personnage et donc à devenir lui aussi participant de l’événement qui survient quand la bonne nouvelle est entendue.
Bonne nouvelle de Jésus, précise Marc dès les premiers mots de son livre. S’agit-il ici de la bonne nouvelle annoncée par Jésus ou de la bonne nouvelle concernant Jésus ? C’est probablement dans le second sens qu’il faut comprendre l’expression car, lorsqu’il parle du message proclamé par Jésus, Marc utilise la tournure bonne nouvelle de Dieu (1.14) ou bonne nouvelle tout court (1.15).
Si donc l’« évangile » selon Marc veut être reçu comme un message de salut, on évitera d’y chercher autre chose que ce qu’il veut donner, et en particulier de le lire comme un reportage ou une biographie de Jésus. La manière dont il traite l’épisode de l’appel des premiers disciples (1.16-20) appuie clairement cette recommandation. La scène n’est vraisemblable que si les quatre pêcheurs connaissaient déjà Jésus, pour l’avoir entendu et peut-être même rencontré (comparer les scènes correspondantes de Lc 5 ou de Jn 1). On le voit : ce qui compte pour Marc n’est donc pas de rapporter tout le détail de « ce qui s’est exactement passé », mais de faire ressortir la vérité du message. Quand Jésus, en effet, proclame que le règne de Dieu s’est approché et appelle à changer radicalement (1.15), cela n’a de sens que si des gens le suivent, s’engageant derrière lui sur la voie nouvelle qu’il ouvre.
Message de salut destiné à une communauté concrète, le texte de Marc reflète nécessairement les particularités culturelles et les préoccupations de ses destinataires.
On a observé que Marc prend soin d’expliquer certains termes difficiles (12.42n ; 15.16), de préciser les indications géographiques (1.9 ; 11.1), de donner l’équivalent des mots araméens qu’il cite (Boanergès, Béelzéboul, voir 3.17n,22n). Il juge nécessaire d’expliquer les coutumes juives (rites de purification : 7.3s ; voir aussi 14.12 ; 15.42). Il souligne volontiers que la bonne nouvelle concerne aussi les non-Juifs, les « païens » (7.27-29 ; 11.17 ; 13.10). Tous ces détails renvoient à une communauté de petites gens d’origine non juive et ne connaissant pas le pays des Juifs. Tablant enfin sur une quinzaine de latinismes propres à Marc, certains spécialistes inclinent à situer ses premiers lecteurs à Rome. D’autres penchent plutôt pour Antioche de Syrie.
Il semble que Marc écrive pour des gens dont l’attachement à Jésus est mis à rude épreuve en une période de persécution (4.17 ; 10.30 ; 13.9-13). Après Jean le Baptiseur (1.14), après leur Maître lui-même (8.31 ; 9.31 ; 10.33s), les disciples de Jésus doivent s’attendre à être eux aussi livrés aux détenteurs du pouvoir (13.9,11s). La bonne nouvelle doit les aider en ces temps difficiles. Certains voient dans cette situation d’urgence une explication de nombreuses caractéristiques du style heurté, haletant de Marc (cf. les aussitôt, 1.10n,12,18,20 ; les temps des verbes, 1.12n).
Le texte de Marc est, pour une notable part, constitué de petites unités bien délimitées, munies d’introductions et de conclusions et se suffisant en quelque sorte à elles-mêmes. A titre d’exemples : récits de guérisons (1.23-26,40-45), controverses (voir 2.6ss), paraboles (voir 4.2) ou encore débats (12.13-17,18-27,28-34, etc.). Le récit du dernier repas (14.22-25) est un cas particulièrement éclairant. Il est, en effet, connu de l’apôtre Paul sous une forme assez voisine (1Co 11.23-26). Or Paul déclare l’avoir reçu du Seigneur avant de le transmettre aux Corinthiens. Il se réfère ainsi à une tradition qui remonte au Seigneur, et qu’on peut appeler la tradition apostolique ; elle a été transmise oralement avant d’être fixée par écrit.
Chez Marc, certaines de ces unités apparaissent groupées en séquences : récits de guérisons (1.23-45), de miracles (4.35-5.43), controverses avec les autorités du judaïsme (2.1-3.6), questions pièges (12.13-37), paraboles (chap. 4). Il est fort possible que Marc ait reçu certaines de ces séquences déjà constituées. Ainsi la suite « miracle des pains » / « marche sur les eaux » (6.30-52), qui apparaît aussi chez Jean (6.1-21).
Il est difficile de dire si Marc reformule les matériaux qu’il utilise, et comment il le fait le cas échéant. Il est clair en tout cas qu’il les organise en fonction de son projet. Ainsi la place qu’il affecte aux deux récits de guérisons d’aveugles (8.22-26 et 10.46-52) leur confère sans doute une portée fortement symbolique. En effet, ces récits suivent chacun un passage qui fait ressortir l’aveuglement spirituel des disciples.
De plus, en un certain nombre de points stratégiques, Marc a inséré quelques lignes personnelles destinées à structurer le récit. Ce sont des sommaires, caractérisés, par exemple, par une information de genre plus général et l’emploi de l’imparfait (ainsi 1.14s ; 3.7-12 ; 6.12s,53-56), des transitions (comme en 1.21s,39 ; 2.13 ; 4.1 ; 6.6b, etc.) et des introductions (comme 13.1-5a ; 14.1s). Ces divers passages révèlent l’intention de Marc et les articulations de son récit. Ainsi le résumé qu’il donne en 1.15 de la proclamation de Jésus est déterminant pour comprendre la suite : engagement de disciples, guérisons, enseignement, prises de position face aux objections du judaïsme pharisien, autant d’aspects ou de conséquences de la bonne nouvelle de Dieu résumée ainsi : le règne de Dieu s’est approché.
a) Qui est Jésus ?
Tous les paragraphes de l’Evangile selon Marc ont pour personnage central Jésus (à l’exception de 6.14-29, consacré à la mort de Jean le Baptiseur), Jésus restant toujours une figure déconcertante, dont le mystère n’est entièrement dévoilé qu’à la croix.
Ceux qui rencontrent Jésus l’appellent surtout Christ (= Messie, Oint) ou Fils de Dieu (voir 1.1n), mais Jésus semble vouloir faire taire ceux qui le saluent ainsi (voir 3.11s ; 8.29s). Ce n’est qu’à la fin, lorsque l’issue tragique est imminente, qu’il accepte les deux titres (14.61s). Seule la mort du supplicié sur la croix lève le voile sur sa véritable identité de Fils de Dieu (15.39). Ces deux titres traditionnels acquièrent ainsi un contenu nouveau.
En revanche, Jésus évoque fréquemment, 13 fois chez Marc, la mystérieuse figure du Fils de l’homme (voir 2.10n ; 8.29-31 ; 14.61s). Dans la tradition apocalyptique juive, le Fils de l’homme est cet énigmatique personnage qui apparaît comme le Juge de la fin des temps (Dn 7.13, suivi par le livre d’Hénoch). Cette référence éclaire certainement des passages comme 8.38 ; 13.26 ou 14.62, mais semble moins convenir en d’autres cas, comme 2.10,27s ; 8.31. L’usage que Jésus fait ici de l’expression rappelle la tournure sémitique qui désigne l’être humain. Jésus invite l’être humain à entrer dans ce monde nouveau qu’il nomme le règne – ou le royaume – de Dieu et qu’il a placé au cœur de son message (1.15). Puisqu’il inaugure ce règne, on ne s’étonnera pas que l’appellation Fils de l’homme lui serve aussi à se désigner lui-même.
L’énorme espace occupé par le récit de la Passion, et de nombreuses allusions, dès les premiers chapitres, montrent l’importance que Marc accorde à la mort de Jésus. Ce qui vaut pour l’ensemble de l’évangile vaut aussi pour le récit de la Passion : on n’est pas ici devant un reportage, mais devant un récit qui fait ressortir la signification de cette mort pour le lecteur-disciple.
Une douloureuse question se pose, en effet : comment comprendre ce qui apparaît comme un scandale : la mort infamante du Fils de Dieu ? La réponse ne peut se trouver que dans les Ecritures, puisque c’est là que se révèle le dessein de Dieu. D’où les nombreuses références scripturaires (citations ou allusions) qu’on trouve dans le récit de la Passion (cf. 14.20s). Marc n’ignore pas l’explication, fréquente dans le Nouveau Testament, de la mort de Jésus comme sacrifice. Il décrit la mort de Jésus comme une rançon (10.45 ; cf. 14.24). Mais il se réfère plus souvent aux Psaumes du Juste persécuté (22 ; 41 ; 69). Jésus, qui jusqu’au moment suprême a choisi, plutôt que la vie sauve, de rester fidèle au règne de Dieu qu’il annonce (14.36), est en effet le Juste par excellence. Il va même plus loin que le juste du Psaume 22, puisque sa fidélité le conduit à perdre la vie en s’exposant aux ennemis de Dieu.
b) Qu’est-ce qu’être disciple de Jésus ?
On l’a vu, Jésus ne conçoit pas sa mission sans disciples, c’est-à-dire sans des gens qui le suivent, qui s’engagent derrière lui et après lui sur la voie nouvelle qu’il trace. Dans la mesure où Jésus met en question de prétendus ordres établis, la voie qu’il suit est dangereuse. Le suivre est difficile (mais tout est possible pour Dieu, cf. 10.27). Marc souligne à l’envi l’incompréhension des disciples (4.13) et leurs défaillances (14.50,68-72).
Selon Marc, le groupe des disciples est assez large. Au-delà du cercle des Douze, il comprend un certain nombre de femmes (15.40s).
Parmi les disciples, Jésus en désigne douze afin de les avoir avec lui et de les envoyer (3.14s). D’où le nom d’apôtres (= envoyés) que Marc leur donne à leur retour de mission (6.30).
c) On rejoint ici la perspective universelle de Marc, qui affleure en maints passages de son évangile. Ainsi la mission de Jésus commence en Galilée, région de population mixte comportant de nombreuses localités de tradition païenne. Les pas de Jésus le conduisent parfois en pays étranger (l’autre rive en 4.35 ; 5.1, mais aussi le territoire de Tyr en 7.24, de la Décapole en 7.31). Le rendez-vous donné aux disciples en Galilée après la résurrection (14.28 ; 16.7) annonce déjà la mission universelle de la communauté de Jésus, mission expressément voulue par le Maître (13.10).
Devant un texte aussi foisonnant, on hésite à dégager un plan. On en trouve, en effet, presque autant que de commentateurs.
On se contentera ici de suggérer quelques grandes masses.
Après les passages introductifs de
1.1-13,
1.14-8.26 présente le messager du règne de Dieu. On pourrait intituler cette section « Qui est cet homme ? » ou « Le mystère de Jésus ».
8.27-10.52 pourrait constituer un deuxième ensemble développant ces deux thèmes conjoints : Le Fils de l’homme va être livré. Les disciples – ceux et celles qui le suivent – vont-ils enfin devenir clairvoyants ?
11.1-13.37 : le Maître aujourd’hui, et les disciples demain, face à l’opposition.
14.1-16.8 : Passion et résurrection.
Le texte de Marc s’achève de façon tellement surprenante qu’on s’est mis très tôt à lui adjoindre, sur la base des autres traditions évangéliques, une conclusion jugée plus satisfaisante (Mc 16.9n-20). Si cet appendice nous renseigne sur la foi du christianisme primitif au même titre que l’ensemble des récits évangéliques, il ne nous éclaire pas sur l’entreprise propre de Marc, dont il ne fait manifestement pas partie.
La plupart des spécialistes situent la rédaction de Marc peu avant ou peu après l’an 70.
Mais à qui doit-on le deuxième évangile ? Rien dans le texte lui-même ne l’indique, pas même l’épisode du jeune homme en 14.51s. Le fait est qu’on peut le lire avec profit sans savoir qui en est l’auteur.
Une tradition qu’on peut situer entre les années 100 et 150 (Papias, évêque d’Hiérapolis) le rattache au Marc qui était en relation avec Pierre (Ac 12.12 ; 1P 5.13) et qui fut aux côtés de Paul (Ac 12.25 ; 13.13 ; 15.36-39 ; Col 4.10 ; 2Tm 4.11 ; Phm 24).
Qui est Marc ?La plupart des spécialistes situent la rédaction de Marc peu avant ou peu après l’an 70. Mais à qui doit-on le deuxième évangile ? Rien dans le texte lui-même ne l’indique, pas même l’épisode du jeune homme en 14.51s. Le fait est qu’on peut le lire avec profit sans savoir qui en est l’auteur. Une tradition qu’on peut situer entre les années 100 et 150 (Papias, évêque d’Hiérapolis) le rattache au Marc qui était en relation avec Pierre (Ac 12.12 ; 1P 5.13) et qui fut aux côtés de Paul (Ac 12.25 ; 13.13 ; 15.36-39 ; Col 4.10 ; 2Tm 4.11 ; Phm 24). |
Mt 3.1-6 ; Lc 3.1-6 ; cf. Jn 1.19-23
1 Commencement de la bonne nouvelle de Jésus-Christ, Fils de Dieu.[Commencement : cf. Jn 1.1. – la bonne nouvelle : le terme grec a donné notre mot évangile v. 14s ; 8.35 ; 10.29 ; 13.10 ; 14.9// ; 16.15 ; cf. Rm 1.1 ; 15.19 ; 16.25. – de : on peut comprendre aussi bien concernant Jésus... que annoncée par Jésus... – Jésus-Christ ou Jésus l'Oint (== le Messie), 8.29s ; 9.41 ; 12.35-37 ; 14.61s ; Mt 1.16n ; Phm 11n ; voir aussi onction. – Fils de Dieu : ici cette précision est absente de certains mss ; v. 11 ; 3.11 ; 5.7 ; 9.7 ; 14.61s ; 15.39.]
2 Selon ce qui est écrit dans le Prophète Esaïe :
J'envoie devant toi mon messager
pour frayer ton chemin ; [Mt 11.10// ; Lc 1.76 ; Jn 3.28. – dans le Prophète Esaïe : certains comprennent par l'entremise du prophète Esaïe. – J'envoie... Ex 23.20 ; Ml 3.1 ; un même mot signifie messager et ange, en grec comme en hébreu (voir Mc 1.13). – frayer ou préparer (autre verbe v. 3).]
3 c'est celui qui crie dans le désert :
« Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers », [c'est celui qui crie : litt. voix de celui qui crie Es 40.3 ; Jn 1.23 ; Règle de la Communauté (Qumrân) 8.13ss : « Ils se sépareront du milieu de l'habitation des hommes pervers pour aller au désert, afin d'y frayer la voie de “Lui”, ainsi qu'il est écrit : Dans le désert frayez la voie de [YHWH] ; aplanissez dans la steppe une chaussée pour notre Dieu. Cette (voie), c'est l'étude de la Loi... » – rendez droits : autre traduction aplanissez.]
4 survint Jean, celui qui baptisait dans le désert et proclamait un baptême de changement radical, pour le pardon des péchés. [survint : cf. Jn 1.3n,6. – Jean, celui qui baptisait ou Jean le Baptiseur ; même expression 6.14,24 ; terme apparenté 6.25 ; 8.28, comme en Mt 3.1n. – désert Mt 3.1n. – proclamait : c'est du mot grec correspondant que vient le terme technique kérygme, qui désigne l'annonce du message apostolique ; il évoquait à l'origine la proclamation d'un « héraut » ; v. 7,14,38s,45 ; 3.14 ; 5.20 ; 6.12 ; 7.36 ; 13.10 ; 14.9 ; 16.15,20 ; Mt 3.1+ ; Lc 3.3+ ; Ac 8.5+ ; Rm 10.8+ ; 1Co 1.21+ ; 2Co 1.19+ ; Ga 2.2+ ; Ph 1.15 ; Col 1.23 ; 1Th 2.9 ; 1Tm 2.7n ; 1P 3.19 ; Ap 5.2. – baptême : cette pratique (à l'origine, une immersion complète dans l'eau) a pu dériver d'un rite de purification comparable aux bains et ablutions que pratiquait la communauté de Qumrân, également dans le désert ; voir 7.4n ; Ac 13.24 ; 19.4 ; cf. 2.38 ; 22.16 ; Hé 6.2n ; 9.10 ; cf. Es 1.16 ; 4.4 ; Ez 36.25. – changement radical ou repentance, conversion Mt 3.2n. – pardon des péchés : cf. Mt 26.28.]
Mt 3.11-12 ; Lc 3.15-18 ; cf. Jn 1.24-28
7 Il proclamait : Il vient derrière moi, celui qui est plus puissant que moi, et ce serait encore trop d'honneur pour moi que de me baisser pour délier la lanière de ses sandales. [Il vient derrière moi (ou après moi ; cf. Jn 1.15n) : une expression analogue est traduite par venir à la suite v. 17n,20n ; cf. 8.33ns ; 13.16n. – plus puissant 3.27n ; cf. Es 11.2. – ce serait encore trop d'honneur... : cf. Mt 3.11n ; Lc 3.16 ; Jn 1.26s ; Ac 13.25.]
Mt 3.13-17 ; Lc 3.21-22 ; cf. Jn 1.29-34
9 En ces jours-là Jésus vint, de Nazareth de Galilée, et il reçut de Jean le baptême dans le Jourdain. [de Nazareth de Galilée : cf. Mt 2.22n-23n. – Cf. Jn 1.29-34 ; voir aussi baptême]
12 Aussitôt l'Esprit le chasse au désert. [chasse : autre traduction pousse ; même verbe v. 34,39,43 etc. ; voir aussi Mt 4.1-11 ; Lc 4.1-13. En grec le verbe est au présent, comme souvent dans les récits de Mc où l'irruption de ce temps sert, au moins dans certains cas, à mettre en valeur des éléments marquants du récit ; la fréquence de ce trait, qui ressort nettement d'une comparaison avec Mt et Lc, est caractéristique du style heurté, voire haletant de Mc (p. ex. v. 21,30,40 ; 2.4 ; 3.20 ; 4.38 ; 5.15,22 ; 6.48 ; 11.4 ; 14.12s,63,67 ; 15.16ss ; 16.4 ; voir aussi v. 10n pour le terme traduit ici par Aussitôt, et l'introduction à l'Evangile selon Marc).]
Mt 4.12-17 ; Lc 4.14-15 ; cf. Jn 4.1-3,43-46
14 Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée ; il proclamait la bonne nouvelle de Dieu [Après que Jean eut été livré : cf. 6.17 ; Mt 4.12+ss ; Lc 3.20 ; Jn 3.24. – Jésus vint en Galilée Lc 4.14s ; Jn 3.24 ; 4.1-3,43-46. – la bonne nouvelle de Dieu v. 1n ; certains mss portent la bonne nouvelle du règne de Dieu ; cf. Es 61.1-3 ; Rm 1.1 ; 15.16 ; 2Co 11.7.]
Mt 4.18-22 ; cf. Lc 5.1-11 ; Jn 1.35-51
16 En passant au bord de la mer de Galilée, il vit Simon et André, frère de Simon, qui jetaient leurs filets dans la mer – car ils étaient pêcheurs. [Cf. 2.14 ; 3.13-19 ; 6.7-13,30 ; 1R 19.19s ; Mt 4.18-22 ; Lc 5.1-11 ; Jn 1.35-51. – En passant : même verbe 2.14 ; 15.21 ; Mt 9.9,27 ; 20.30 ; Jn 9.1 ; 1Co 7.31 ; 1Jn 2.8,17 ; cf. Evangile selon Thomas 42 : « Jésus a dit : “Devenez passant.” » – la mer (ou lac) de Galilée 2.13 ; 3.7s ; 4.1s ; 5.21 ; Lc 5.1-3.]
Les miracles de Jésus
Voir aussi « Les “signes” de Jésus dans l’Evangile selon Jean ». |
21 Ils entrent dans Capharnaüm. S'étant rendu à la synagogue le jour du sabbat, il se mit à enseigner. [Capharnaüm 9.33 ; Mt 4.13n ; 9.1n ; 11.23 ; Lc 4.23 ; Jn 2.12. – synagogue / sabbat 3.1s ; 6.2 ; Lc 4.16 ; 6.6 ; 13.10.]
23 Il se trouvait justement dans leur synagogue un homme possédé d'un esprit impur, qui s'écria : [justement : le même mot grec est traduit ailleurs par aussitôt (v. 10n) ; cf. 5.2. – possédé d'un esprit impur (voir pur, impur) : litt. dans un esprit impur ou d'esprit impur, de même en 5.2 ; cf. 3.11,30 ; 5.8,13 ; 6.7 ; 7.25 ; 9.25 ; Mt 10.1 ; 12.43// ; Lc 4.33,36 ; 6.18 ; 8.29 ; 9.42 ; Ac 5.16 ; 8.7 ; Ap 16.13 ; 18.2 ; voir aussi Za 13.2n ; Testament de Benjamin 5.2 : « Si vous faites le bien, alors les esprits impurs fuiront loin de vous, et les bêtes sauvages vous craindront. Car celui qui respecte les bonnes œuvres et dont la pensée est éclairée, celui-là, les ténèbres s'enfuient loin de lui. »]
29 En sortant de la synagogue, ils se rendirent, avec Jacques et Jean, chez Simon et André. [ils se rendirent : certains mss ont le singulier : il se rendit. – Jacques et Jean v. 19. – Simon et André v. 16.]
32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades et les démoniaques. [après le coucher du soleil : c.-à-d. après la fin du sabbat (v. 21). – on lui amenait : autre traduction on se mit à lui amener. – malades / démoniaques v. 34 ; 3.10s ; 6.13 ; cf. 9.20 ; Mt 8.16 ; Lc 6.18 ; Ac 5.16 ; 8.7.]
35 Au matin, alors qu'il faisait encore très sombre, il se leva et sortit pour aller dans un lieu désert où il se mit à prier. [6.46 ; Mt 14.23 ; Lc 3.21 ; 4.42 ; 9.28+.]
39 Et il se rendit dans toute la Galilée, proclamant le message dans leurs synagogues et chassant les démons. [Mt 9.35 ; voir aussi démon.]
40 Un lépreux vient à lui et, se mettant à genoux, il le supplie : Si tu le veux, tu peux me rendre pur. [lépreux Ex 4.6 ; Lv 13–14 ; Nb 5.2s ; 12.10ss ; Dt 24.8 ; 2R 5.27 ; 7.3ss ; Mt 8.2 ; 10.8 ; 11.5 ; voir Lv 13.2n. – se mettant à genoux : cette précision est absente de certains mss. – Un papyrus égyptien (Egerton 2) du IIe ou du IIIe s., reconstitué, porterait le texte suivant : « Et voici qu'un lépreux s'avança vers lui et dit : “Maître Jésus, à force de cheminer avec des lépreux et de manger avec eux à l'auberge, j'ai contracté la lèpre moi aussi. Cependant, si tu le veux, je peux être purifié.” Le Seigneur lui dit alors : “Je le veux, sois purifié.” Et aussitôt la lèpre le quitta. Jésus lui dit : “Va, montre-toi aux prêtres, fais l'offrande pour la purification comme l'a prescrit Moïse et ne pèche plus.” »]