Le nom même de Nahum, « le Consolé » (ou, selon les différentes nuances possibles de la racine hébraïque correspondante, celui qui est apaisé, satisfait ou vengé), pourrait servir de clef d’interprétation pour le livret prophétique qu’il désigne. En annonçant d’une manière particulièrement vigoureuse la destruction totale de Ninive, celui-ci apporte en effet à ses lecteurs espérance et consolation, tout comme le célèbre passage d’Esaïe 40. La rareté du nom Nahum dans la Bible (cf. les deux formes très proches en Né 7.7 ; Lc 3.25) n’oblige pourtant pas à y voir un surnom : on le rencontre déjà un siècle auparavant dans les ostraca d’Arad et de Lakish.
Par ailleurs, une hypothèse concernant le village d’origine du prophète pourrait éclairer le contexte historique de son message. Selon celle-ci, Elqosh serait en effet à situer dans la plaine philistine, à une dizaine de kilomètres seulement au nord de la célèbre forteresse de Lakish.
L’auteur a dû être un bon connaisseur du dossier assyrien. Les incessants démêlés des suzerains ninivites avec les principautés philistines dans la seconde moitié du VIIIe siècle av. J.-C., et plus récemment l’horrible siège de Lakish (≈ 700), dont on connaît tous les détails (voir l’encadré « Une reconstitution de Lakish »), sont vraisemblablement présents dans la mémoire collective de son milieu d’origine.
Sa prophétie se situe entre 663, date de la prise de Thèbes par Assourbanipal Ier (Thèbes est désignée sous le nom de No-Amôn en Na 3.8), et juillet 612, date de la chute de Ninive telle qu’elle est rapportée par la Chronique de Babylone, un document en cunéiforme découvert et publié en 1923 (voir l’encadré « La Chronique de Babylone »). Ce texte nous apprend comment Nabopolassar, le roi d’Akkad (Babylone), au terme d’une campagne de quatre années (616-612 av. J.-C.), se trouve à la tête d’une coalition comptant, outre ses propres troupes, celles des Mèdes du roi Cyaxare, ainsi que les « hordes mannéennes » qui s’y étaient ralliées. On y voit aussi que, dès 614, les forteresses de Tarbishou et d’Assour (les « verrous » de Na 3.13 ?) sont prises, ce qui laisse la capitale en mauvaise posture.
La Chronique de Babylone(Nous extrayons de ce long document les éléments les plus en rapport avec le livre de Nahum) [Onzième année : le roi] d’Akkad leva son armée, remonta les rives du Tigre et dressa son camp face à la ville d’Assour... Douzième année : quand, au mois d’Abou, les Mèdes... contre Ninive... ils se ruèrent et se rendirent maîtres de Tarbishou, une ville appartenant à la province de Ninive... Ils descendirent le long des rives du Tigre et dressèrent leur camp en face d’Assour. Ils attaquèrent la ville et ils la prirent... Le roi d’Akkad et son armée, qui s’étaient portés au secours des Mèdes, n’arrivèrent pas à temps pour la bataille. La ville était déjà prise. Le roi d’Akkad et Cyaxare (Ou-ma-kis-tar) se rencontrèrent devant la ville et établirent entre eux de bonnes relations d’amitié... [Quatorzième année :] le roi d’Akkad leva son armée et Cyaxare, le roi des hordes mannéennes, marcha à la rencontre du roi d’Akkad... Ils dressèrent leur camp en face de Ninive... Depuis le mois de Simanou jusqu’au mois d’Abou il y eut trois batailles... alors ils lancèrent une grande attaque contre la cité. Au mois d’Abou, le... jour, la ville fut prise ; il infligea une grande défaite à la population tout entière. Ce jour-là Sinshariskoun, roi d’Assyrie, s’enfuit vers... Ils firent des prisonniers sans nombre. La ville, ils la transformèrent en montagnes de ruines et en monceaux de gravats. |
Comment le voyant voit-il ? Comment Dieu l’inspire-t-il ? Ces questions surgissent lorsque les faits coïncident d’aussi près avec l’annonce qui en est donnée. Ce sont, en général, des hommes attentifs à l’actualité et informés des intentions du pouvoir qui prononcent les grandes prophéties politiques. Le prophète est souvent un personnage qui s’érige contre l’opinion publique ou contre le prince, parce que l’intelligence des événements qui lui est inspirée par Dieu l’oblige à tenir un autre langage.
Une « révolte de Manassé » (cf. 2Ch 33.15-17) aurait-elle poussé les esprits à plus de hardiesse et d’indépendance ? La « réforme de Josias » (2R 22–23), en tout cas, a fortement pesé dans ce sens. On sait déjà que le mal ne triomphera pas toujours. Lorsque commencent à être connus les premiers soubresauts avant-coureurs d’un changement des équilibres en Mésopotamie, l’inspiré voit, par avance, comment une armée de chars longtemps victorieuse finira par être écrasée par une force coalisée supérieure, et comment s’effondreront toutes les gloires et tous les maléfices de la puissance honnie.
En une suite de tableaux qui comptent parmi les meilleurs morceaux littéraires de la Bible, Nahum évoque les péripéties de la chute de Ninive comme un véritable reportage. Les lions, emblèmes de la puissante cité, de sa domination cruelle et de sa rapacité politique, sont passés au fil de l’épée (2.12-14) ; les uniformes cramoisis et les boucliers rouges des troupes d’élite, l’étincelle des fers qui se heurtent, l’éclat des armes, le fracas des roues des chars et l’agilité – comme l’éclair – de leurs mouvements forcent l’imagination (2.4s ; 3.1-3). Le « déboulonnage » de la statue d’Ishtar, la déesse guerrière, et le désarroi de ses hiérodules, est un trait classique par lequel la défaite idéologique est signifiée : les faux dieux sont anéantis. Et avec eux les « prostitutions » de l’idolâtrie et de la magie utilisées comme modes d’asservissement des peuples conquis (3.4-6). C’est enfin, proclamée dans la dernière partie du livre (3.7-19), la revanche des horreurs que l’Assyrie a fait subir aux autres. En 701, Sennachérib avait pris quarante-six villes fortes à Juda : c’est maintenant le tour de ses successeurs de subir le même sort.
La bonne nouvelle dispensée par Nahum est celle du rétablissement de la justice et de la paix lié à la défaite de l’ennemi héréditaire. Elle est dite une fois en clair, de façon positive (2.1ss, repris par Rm 10.15, voir aussi Es 52.7), puis une seconde fois sous la forme d’une lamentation ironique sur Ninive (3.18s).
Dans sa fonction théologique permanente, ce message est à entendre de la même manière que la résurrection de Jésus-Christ. Il y a paix, espérance et avenir, parce que la victoire décisive sur l’ennemi a été remportée, même si le croyant n’en perçoit pas encore tous les effets. Ce livre enseigne à être attentif aux signes des temps, que Jésus appelle à discerner (Mt 16.3).
Plan du livre
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1 Sentence sur Ninive. Livre de la vision de Nahum, l'Elqoshite.[Sentence Es 13.1n ; Jr 23.33nss ; Ha 1.1 ; Za 9.1 ; Ml 1.1. – Ninive, capitale de l'Assyrie, tombée en 612 av. J.-C. sous les coups d'une coalition comprenant les Babyloniens et les Mèdes ; cf. Gn 10.11 ; 2R 19.36 ; Jon 1.2 ; So 2.13 ; Tobit 14.4 : « Je crois à la parole de Dieu proférée par Nahum contre Ninive ; tout se réalisera et s'abattra sur Assour (l'Assyrie) et Ninive ; tout ce qu'ont dit les prophètes d'Israël, que Dieu a envoyés, tout cela arrivera. » – Livre : cf. Jr 36 ; Ez 3.1ss. – vision Es 1.1 ; 2.1 ; Ez 7.26 ; Am 1.1+ ; Ab 1 ; Ha 1.1 ; 2.2s. – Nahum (Consolé, Réconforté ou peut-être Apaisé, Satisfait, Vengé) : nom apparenté à Menahem (2R 15) ou Néhémie (Né 1.1 ; voir aussi 7.7) ; cf. Lc 3.25. – Elqoshite : ce qualificatif (qui rappelle le mot désignant la pluie tardive ou pluie de printemps) indique vraisemblablement l'origine du prophète. Aucune localité nommée Elqosh n'a pu être identifiée avec certitude ; une hypothèse la situerait à une dizaine de kilomètres au nord de Lakish.]
'aleph א
2 Le SEIGNEUR est un Dieu à la passion jalouse, il se venge ;
le SEIGNEUR se venge, il est plein de fureur ;
le SEIGNEUR se venge de ses adversaires,
il garde sa rigueur envers ses ennemis. [Les v. 2-8 présentent, avec quelques irrégularités mineures, un début de structure alphabétique (voir Ps 9.1n ; 25.1n). De plus, les idées semblent agencées symétriquement autour d'un vers central (première partie du v. 5). – Dieu (hébreu 'El, Gn 21.33n) à la passion jalouse : cf. Ex 20.5n ; 34.14 ; Dt 4.24+ ; 32.21 ; Jos 24.19ss ; Es 9.6 ; 26.11 ; 37.32 ; 59.17s ; 63.15 ; Ez 8.3,5 ; 35.11 ; 36.23 ; 39.25 ; Jl 2.18 ; Za 8.2 ; Ps 78.58 ; 79.5 ; voir aussi Pr 6.34 ; Ct 8.6. – il se venge ou il est vengeur ; cf. Dt 7.10 ; 32.35s,41,43 ; Es 61.2 ; 63.4 ; Jr 5.9 ; 11.20 ; 46.10 ; 51.11 ; Ez 25.14,17 ; Ps 94 ; 99.8 ; Rm 12.19 ; Ap 19.2. – il est plein de fureur : litt. maître (hébreu ba‘al) de la fureur Jr 4.4 ; même expression en Pr 15.18 ; 29.22 pour furieux. – il garde sa rigueur ou il garde rancune ; cf. Lv 19.18 ; Jr 3.5,12 ; Am 1.11 ; Ps 103.9.]
3 Le SEIGNEUR est patient ;
sa force est grande ;
le SEIGNEUR ne tient jamais le coupable pour innocent.
beth ב
Il fait son chemin dans l'ouragan, dans la tempête ;
il soulève une nuée de poussière. [Cf. Ex 34.6s ; Nb 14.18 ; Es 48.9 ; Jr 30.11 ; Jl 2.13 ; Jon 4.2 ; Ps 86.15 ; 99.8 ; 103.8 ; 145.8 ; Né 9.17. – le SEIGNEUR ne tient jamais... : en rattachant au vers suivant le nom YHWH (le SEIGNEUR), on peut lire il ne tient jamais... ; le SEIGNEUR fait son chemin... ; autres traductions il ne laisse pas le coupable impuni ; il ne laisse rien passer ; cf. Ex 20.7 ; 34.7 ; Nb 14.18n ; Dt 5.11. – Il fait... : litt. son chemin est dans (ou par) l'ouragan... ; cf. Ex 19.18 ; 1R 19.11 ; 2R 2.1 ; Es 29.6 ; Jr 4.11ss ; 23.19 ; Ez 13.13 ; Os 13.15 ; Am 1.14 ; Mi 1.4 ; Ps 18.10 ; 50.3 ; 68.5 ; Jb 9.16s ; 38.1. – il soulève... : litt. une nuée, la poussière de ses pieds ; cf. Ex 13.21+ ; 19.9 ; 33.9s ; 1R 8.10s ; Jl 2.2 ; So 1.15 ; Ps 18.10 ; 97.2 ; 99.7.]
gimel ג
4 Il rabroue la mer et la dessèche,
il fait tarir tous les fleuves ;
Bashân et Carmel dépérissent,
la fleur du Liban dépérit. [Il rabroue la mer... : cf. Es 17.13+ ; 50.2 ; 51.9s ; 54.9 ; Ha 3.8 ; Ps 9.6 ; 68.31 ; 74.12ss ; 77.17 ; 104.7 ; 106.9 ; Jb 26.12 ; voir aussi Ex 14.21 ; 15.8 ; Mt 8.26s. – les fleuves : cf. Jos 3.14ss ; Ps 74.15 ; 114.3ss. – Bashân / Carmel / Liban, régions fertiles Es 10.34n ; 29.17n ; 33.9n ; 35.2 ; 37.24 ; Os 14.6 ; Am 1.2 ; 4.1 ; Mi 7.14n. – dépérissent ou se flétrissent ; certains, pour rétablir la régularité de la structure alphabétique, lisent ici un autre verbe signifiant sont désolés ; cf. Es 16.8 ; 24.4,7 ; Jl 1.12.]
hé ה
5 Il fait trembler les montagnes,
et les collines s'effondrent ;
waw ו
la terre se soulève devant lui,
le monde et tous ses habitants. [fait trembler les montagnes... Ex 19.18 ; 1R 19.11ss ; Jr 4.24 ; Ez 38.19s ; Jl 4.16 ; Mi 1.2s ; Ha 3.6 ; Ps 18.8 ; 29.5ss ; 46.3s ; 97.4. – la terre se soulève : d'après quelques versions anciennes, certains modifient le texte hébreu traditionnel pour lire la terre est bouleversée ; cf. Am 8.8 ; 9.5 ; Ps 89.10 ; voir aussi 68.9. – le monde... Es 18.3 ; 26.9,18 ; Ps 24.1 ; 33.8 ; 98.7 ; Lm 4.12.]
zaïn ז
6 Qui résistera devant sa fureur ?
Qui tiendra contre sa colère ardente ?
heth ח
Sa fureur se répand comme le feu :
il démolit les rochers. [Qui résistera... Jr 10.10 ; Jl 2.11 ; Ml 3.2 ; Ps 76.8 ; 130.3 ; Jb 9.13 ; Ap 6.17. – fureur traduit ici deux termes hébreux synonymes. Cf. Jr 7.20 ; 42.18 ; 44.6. – comme le feu Es 30.27 ; Mi 1.4 ; So 3.8 ; Ps 79.5.]
teth ט
7 Le SEIGNEUR est bon,
il est une forteresse au jour de la détresse ;
yod י
il connaît ceux qui trouvent en lui un abri. [bon Jr 33.11 ; Ps 25.8+ ; Lm 3.25 ; cf. Rm 2.4 ; 11.22. – une forteresse Es 25.4 ; Ps 9.10+ ; 46.2 ; 77.3 ; 119.14. – il connaît : autres traductions il distingue, il prend soin de ; cf. Ps 1.6 ; 31.8n ; Jn 10.14s. – Certains rattachent la fin du v. au v. 8 : ceux qui trouvent en lui un abri (8) quand passe le déferlement (dévastateur) ; cf. Ps 32.6 ; 57.2 ; voir aussi 2.12 ; 5.12 ; 46.2 ; 144.2.]
8 Mais, dans un déferlement qui emporte tout,
kaph כ
il accomplira une extermination en ce lieu
et il poursuivra ses ennemis jusque dans les ténèbres. [un déferlement qui emporte tout : cf. v. 7n ; Es 30.28 ; Ps 69.2s ; 124.4s. – il accomplira une extermination... : texte obscur et traduction conjecturale, litt. il fera extermination (même expression au v. 9) (de) son lieu (avec possessif féminin). Certains pensent que ce lieu désignerait déjà Ninive ; d'après LXX, d'autres modifient le texte hébreu traditionnel pour traduire il exterminera ses adversaires ; cf. Ha 3.13 ; voir aussi Es 10.23 ; Jr 4.27 ; 5.10,18. – poursuivra ou chassera ; cf. Es 8.22.]
9 Quels plans préparez-vous contre le SEIGNEUR ?
C'est lui qui accomplit l'extermination.
La détresse ne paraîtra pas deux fois. [A partir d'ici la structure alphabétique (v. 2n) devient plus difficile à établir. – Quels plans préparez-vous... : selon certains, cette apostrophe s'adresserait aux dirigeants de Jérusalem et à leurs projets humains de défense, selon d'autres aux Assyriens Es 29.15 ; 30.1s ; Os 7.15 ; Ps 2.1. – extermination v. 8n ; Jr 30.11 ; Ps 33.10 ; 1Co 1.19. – pas deux fois : cf. 1S 26.8 ; 2S 20.10.]
10 Même s'ils sont des épines enchevêtrées,
ivres de leurs boissons,
ils seront dévorés
comme la paille sèche, entièrement. [Texte obscur ; certains, d'après LXX, modifient le texte hébreu traditionnel pour lire comme un fourré d'épines, comme des liserons entortillés, il sera dévoré... ; cf. Jg 9.15 ; 2S 23.6s ; Es 10.17 ; 27.4 ; Ez 2.6 ; Mi 7.4. – entièrement : dans l'état actuel du texte le mot correspondant peut signifier la paille entièrement sèche ou bien elle sera entièrement dévorée ; cf. Es 5.24 ; 10.17 ; 33.11s ; 47.14 ; Jl 2.5 ; Ab 18.]
11 De toi est sorti
celui qui se préparait au mal contre le SEIGNEUR,
celui qui avait des projets destructeurs. [De toi, au féminin, de même aux v. 12s ; c'est peut-être Ninive qui est ici visée (v. 8n ; 2.9 ; 3.7). – celui qui se préparait au mal... : cf. v. 9n,13n ; 2.1 ; voir aussi 2R 19.4s,16 ; Es 37.23s. – des projets destructeurs ou des projets d'homme sans morale ; litt. des projets de Bélial ; sur les deux sens possibles de ce terme, comparer 2.1 ; Dt 13.14n ; Ps 18.5n ; 41.9 ; 101.3 ; Jb 34.18 ; Pr 6.12 ; 16.27 ; 19.8 ; 2Co 6.15n.]
12 Ainsi parle le SEIGNEUR :
S'ils sont au complet, aussi nombreux qu'ils soient,
ils seront fauchés, c'en sera fini.
Si je t'afflige,
c'est pour ne plus avoir à t'affliger. [c'en sera fini : litt. il passera ; LXX ils (ou elles) passeront : certains s'appuient sur une autre variante de LXX pour traduire l'ensemble comme suit : si de grandes eaux jaillissent, elles se perdront et disparaîtront ; cf. Es 37.36. – Si je t'afflige... : autre traduction je t'ai affligé et je ne t'affligerai plus, texte diversement traduit par les versions anciennes ; cf. v. 9 ; Ps 119.71,75.]
13 Maintenant je vais briser le joug qu'il fait peser sur toi,
et je romprai tes liens. [le joug : versions anciennes le bâton ; cf. Es 9.3 ; 10.24 ; 14.5 ; voir aussi Lv 26.13 ; Es 14.25 ; Jr 30.8 ; Ez 34.27 ; Ps 107.14. – sur toi (féminin) : Jérusalem s'est affranchie de la domination assyrienne avant la fin du règne d'Assourbanipal (≈ 630 av. J.-C.).]
14 Voici ce qu'a ordonné sur toi le SEIGNEUR :
Tu n'auras plus de descendance qui porte ton nom ;
je retrancherai de la maison de tes dieux
statue et idole de métal fondu ;
je préparerai ta tombe,
car tu ne vaux pas grand-chose. [Tu : ici les pronoms sont au masculin ; il doit s'agir du roi d'Assyrie. – descendance qui porte ton nom (litt. à partir de ton nom) 3.10 ; Es 14.20 ; Ps 37.28 ; 109.13 ; Jb 18.19. – tes dieux ou ton dieu, voir Gn 1.1n ; cf. Jr 10.11. – statue... Dt 27.15 ; Jg 17.3s ; 18.14,17 ; Es 42.17. – je préparerai : certains modifient le texte hébreu traditionnel pour lire je saccagerai ; cf. Ez 32.22s. – tu ne vaux pas grand-chose : litt. tu es léger, c.-à-d. tu ne fais pas le poids, cf. Dn 5.27.]