Bible en français courant – Philémon 1
Lettre à Philémon
Philémon était un personnage important, converti à la foi chrétienne et sans doute membre de l'Église de Colosses. C'était un ami de l'apôtre Paul (v. 1). Il avait un esclave, nommé Onésime, qui s'était enfui de chez lui. On ignore dans quelles circonstances Onésime est entré en contact avec Paul, qui était en prison. Le fait est qu'il devint chrétien à son tour. Paul décida de le renvoyer à son maître, auquel il écrivit ce billet pour lui demander de l'accueillir non plus comme un esclave (un esclave fugitif s'exposait à une très dure punition), mais comme un frère dans la foi.
Après avoir salué Philémon et ceux qui vivent avec lui (1-3), Paul remercie Dieu pour la foi et le zèle de Philémon (4-7). Puis il présente sa requête en faveur d'Onésime, qui va rejoindre son maître (8-22). Dans les salutations qui terminent ce billet, on trouve le nom de plusieurs personnes également citées dans la lettre aux Colossiens (4.10,12,14 ; on peut mentionner aussi Archippe, nommé au v. 2 et en Col 4.17). Il est possible qu'Onésime ait apporté à Colosses les deux lettres aux Colossiens et à Philémon.
On remarquera la délicatesse avec laquelle Paul écrit à son ami Philémon : il ne lui donne aucun ordre, il ne lui impose rien, il ne conteste pas ses droits sur Onésime. Mais il lui rappelle, ainsi qu'à tous ceux qui lisent cette lettre, comment l'amour du Christ éclaire d'un jour nouveau et transforme toutes les relations humaines.
Salutation
1 De la part de Paul, mis en prison pour avoir servi Jésus-Christa, et de la part de notre frère Timothée.
A toi, Philémon, notre cher ami et compagnon de travail, [a Voir les v. 13, 22 et 23.] 2 et à l'Église qui se réunit dans ta maison, à notre sœur Appia et à Archippeb notre compagnon de combat : [b Archippe : voir Col 4.17.] 3 Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous accordent la grâce et la paix.
L'amour et la foi de Philémon
4 Toutes les fois que je prie, je pense à toi, Philémon, et je remercie mon Dieu ; 5 car j'entends parler de ton amour pour tous les croyants et de ta foi au Seigneur Jésus. 6 Je demande à Dieu que la foi que tu as en commun avec nous soit efficace en toi pour faire mieux connaître tous les biens que nous avons dans notre vie avec le Christ. 7 Ton amour, frère, m'a donné beaucoup de joie et d'encouragement, car tu as réconforté le cœur des croyants.
Paul présente une demande en faveur d'Onésime
8 Ainsi, bien que dans la communion avec le Christ j'aie toute liberté de t'ordonner ce que tu dois faire, 9 je préfère t'adresser une demande au nom de l'amour. Tel que je suis, moi Paul, un vieillard, et de plus maintenant gardé en prison à cause de Jésus-Christc, [c un vieillard... en prison à cause de Jésus-Christ : certains comprennent ambassadeur de Jésus-Christ, et de plus maintenant gardé en prison à cause de lui.] 10 je te demande une faveur pour Onésime. Il est devenu mon fils en Jésus-Christ ici, en prisond. [d Onésime : un esclave qui s'est enfui de chez son maître Philémon ; son nom signifie utile et fait jeu de mots au v. 11. Voir aussi Col 4.9.] 11 Autrefois, il t'a été inutile, mais maintenant il nous est utile à toi et à moi.
12 Je te le renvoie, maintenant, lui qui est comme une partie de moi-mêmee. [e lui qui... moi-même : certains manuscrits ont et toi, reçois-le comme s'il était une partie de moi-même.] 13 J'aurais bien aimé le garder auprès de moi pendant que je suis en prison pour la Bonne Nouvelle, afin qu'il me rende service à ta place. 14 Mais je n'ai rien voulu faire sans ton accord, afin que tu ne fasses pas le bien par obligation, mais de bon cœur.
15 Peut-être Onésime a-t-il été séparé de toi pour quelque temps afin que tu le retrouves pour toujours. 16 Car maintenant il n'est plus un simple esclave, mais il est beaucoup mieux qu'un esclave : un frère très cher. Il m'est particulièrement cher, mais il doit l'être encore beaucoup plus pour toi, aussi bien dans sa condition humaine que comme frère chrétien.
17 Si donc tu me considères comme ton ami, reçois-le comme si c'était moi-même. 18 S'il t'a causé du tort, ou s'il te doit quelque chose, mets cela sur mon compte. 19 C'est de ma propre main que j'écris ces mots : Moi, Paul, je te le rembourserai. — Je n'ai certes pas à te rappeler que toi tu me dois ta propre vie. — 20 Oui, frère, je t'en prie, accorde-moi cette faveur pour l'amour du Seigneur : réconforte mon cœur au nom de notre communion avec le Christ.
21 Je suis convaincu, au moment où je t'écris, que tu feras ce que je te demande — je sais même que tu feras plus encore —. 22 En même temps, prépare-moi une chambre, car j'espère que, grâce à vos prières, je vous serai rendu.
Salutations finales
23 Épaphrasf, qui est en prison avec moi à cause de Jésus-Christ, t'adresse ses salutations, [f Épaphras : voir Col 1.7 ; 4.12.] 24 ainsi que Marc, Aristarque, Démas et Luc, mes compagnons de travailg. [g Marc : voir 2 Tim 4.11 et la note. — Aristarque : voir Act 19.29 ; 27.2 ; Col 4.10. — Démas : voir Col 4.14 ; 2 Tim 4.10. — Luc : voir Col 4.14 ; 2 Tim 4.11.]
25 Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous.