Jean, l'auteur du dernier livre de la Bible, présente ici une série d'événements que Jésus-Christ lui a révélés (1.1-2) ; il raconte ce qu'il a vu après avoir été « saisi par l'Esprit Saint » (1.10). Au moment où il écrit son livre, il se trouve dans la petite île de Patmos, à l'ouest de l'Asie Mineure (aujourd'hui la Turquie d'Asie) ; il s'y trouve exilé parce qu'il a prêché l'Évangile (1.9), à une période où l'empereur romain persécutait les communautés chrétiennes. Il écrit pour sept Églises d'Asie Mineure, situées dans la région où se trouve actuellement le port turc d'Izmir (Smyrne).
Si les chrétiens sont persécutés, c'est parce qu'ils ne reconnaissent qu'un seul Seigneur, Jésus-Christ. Dans ce temps troublé, Jean leur écrit pour fortifier leur foi et leur espérance. Son livre se compose en grande partie de visions et de révélations exprimées dans un langage symbolique et imagé, que les croyants, familiers de l'Ancien Testament, pouvaient plus facilement comprendre, alors qu'il restait mystérieux pour les autres. Les visions que Jean décrit sont variées mais reprennent les mêmes thèmes. L'interprétation de leurs détails diffère beaucoup selon les commentateurs, mais l'affirmation centrale du livre est claire : en opposition au triomphe momentané des forces du mal, la victoire totale et définitive sera remportée, pour Dieu et pour les siens, par Jésus-Christ, le seul Seigneur.
Jean commence par se présenter comme le messager du Christ ressuscité (1.1-8).
— Dans la première partie de son message, il rapporte les circonstances de sa première vision, au cours de laquelle Jésus le charge d'écrire des lettres aux sept Églises d'Asie Mineure (1.9—3.22).
— Puis Jean se voit transporté au ciel, où des visions successives s'offrent à lui : la cour céleste, adorant Dieu et Jésus-Christ (chap. 4—5) ; le livre et ses sept sceaux (6.1—8.1) ; les sept trompettes (8.2—11.19) ; le dragon et les deux bêtes (12.1—13.18) ; l'Agneau et les 144 000 rachetés, le jugement annoncé par des anges (14.1-20) ; les sept coupes de la colère de Dieu (15.1—16.21) ; la destruction de Babylone, la défaite de la bête, du faux prophète et du diable (17.1—20.10) ; le nouveau ciel, la nouvelle terre et la nouvelle Jérusalem (21.1—22.5). Le livre s'achève sur un avertissement solennel et sur la promesse du Ressuscité : « Je viens bientôt » (22.6-21).
Les lecteurs d'aujourd'hui comprendront mieux ce livre difficile s'ils ne cherchent pas les détails d'un avenir catastrophique. L'intention de l'auteur n'est pas de faire peur aux croyants, mais de leur donner du courage dans les temps difficiles. Les visions de l'Apocalypse sont destinées à leur faire saisir toutes les conséquences de l'œuvre du Christ et de sa résurrection pour le présent et l'avenir des siens.
1 Ce livre contient la révélation que Jésus-Christ a reçuea. Dieu la lui a donnée pour qu'il montre à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. Le Christ a envoyé son ange à son serviteur Jean pour lui faire connaître cela. [a Le mot grec signifiant révélation est celui qui a donné le titre du livre Apocalypse.]
4 De la part de Jean, aux sept Églises de la province d'Asie :
Que la grâce et la paix vous soient accordées de la part de Dieu qui est, qui était et qui vientc, de la part des sept esprits qui sont devant son trône,
Le Christ nous aime et il nous a délivrés de nos péchés par son sacrifice,
7 Regardez, il vient parmi les nuages ! Tous le verront, même ceux qui l'ont transpercéd. Les peuples de la terre entière se lamenteront à son sujet. Oui, il en sera ainsi ! Amen. [d v. 5 : témoin fidèle : comparer És 55.4. — premier-né : comparer Ps 89.28. — par son sacrifice ou par son sang, par sa mort : voir Col 1.20 et la note. — v. 6 : un royaume de prêtres : comparer Ex 19.6 ; 1 Pi 2.5. — v. 7 : parmi les nuages : voir Dan 7.13 ; Marc 14.62. — ...qui l'ont transpercé : voir Zach 12.10 ; Jean 19.37.]
8 « Je suis l'Alpha et l'Omégae », déclare le Seigneur Dieu tout-puissant, qui est, qui était et qui vient. [e Alpha et Oméga sont la première et la dernière lettres de l'alphabet grec. Comme en 21.6 et 22.13, l'expression signifie le premier et le dernier, ou le commencement et la fin.]
9 Je suis Jean, votre frère ; uni comme vous à Jésus, je suis votre compagnon dans la détresse, le Royaume et la persévérance. J'ai été exilé sur l'île de Patmosf, à cause de ma fidélité à la parole de Dieu et à la vérité révélée par Jésus. [f Patmos : petite île de la mer Égée, à une centaine de kilomètres d'Éphèse ; c'était un lieu d'exil pour des personnes jugées indésirables par les autorités romaines.]
12 Je me retournai pour voir qui me parlait. Alors je vis sept lampes d'or.