Tel le bouquet d’un feu d’artifice, l’Apocalypse laisse parfois le lecteur pantois. A maintes reprises, l’oreille est déchirée par le son des trompettes (8.7,8,10,12 ; 9.1,13 ; 11.15) ou par de fortes voix (14.7 ; 16.1) ; ou bien elle est bercée par le chant nouveau des cent quarante-quatre mille (14.3). L’œil est frappé par des couleurs inattendues : un cheval rouge feu (6.4), un cheval verdâtre (6.8). L’esprit est subjugué par des descriptions extraordinaires, telle la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel (21.10).
Pour le lecteur non averti, le mot révélation qui ouvre ce livre (1.1) ne laissait pas présager pareil déferlement ! Le terme grec qu’il traduit (apocalupsis = Apocalypse, le titre même du livre) vient d’un verbe qui signifie littéralement « lever le voile ». Rarement mot d’introduction aura été plus paradoxal, car nous nous trouvons en fait devant un texte déroutant, difficile à comprendre et pour tout dire codé ; il est vrai qu’en grec ce terme d’apocalypse désigne souvent des ouvrages au langage chiffré. Très forte est dès lors la tentation, soit de passer son chemin, soit de forcer l’entrée sans chercher les combinaisons d’accès qui ont servi à la rédaction du texte. Tel a été au cours de l’histoire le sort de l’Apocalypse : tantôt elle a été l’objet d’interprétations fantaisistes, tantôt on l’a reléguée au rayon des accessoires inutiles, une fraction de la chrétienté orientale la rejetant même hors du canon du Nouveau Testament jusqu’à la fin du IVe siècle. Pourtant, bien des artistes – peintres, sculpteurs, maîtres tapissiers, musiciens – ont puisé à cette source les thèmes de leur inspiration.
Une bonne connaissance de l’Ancien Testament donne déjà des points de repère. De manière plus ou moins directe, l’Apocalypse y recourt constamment. Ainsi, entre autres, les thèmes du livre de l’Exode y sont largement exploités : révélation du nom divin (comparer Ex 3.14 et Ap 1.4 ; 4.8 ; 16.5) ; plaies d’Egypte (comparer Ex 7–10 et Ap 9 et 16) ; passage de la mer Rouge (comparer Ex 14–15 et Ap 15.2s) ; coffre ou arche de l’alliance (comparer Ex 25 et Ap 11.19).
Les emprunts aux livres prophétiques ne sont pas moins significatifs, d’autant que l’Apocalypse met Jean au nombre des prophètes (1.3 ; 10.11 ; 22.9). C’est une relecture prophétique des prophètes ! Rien d’étonnant, dès lors, que telle ou telle métaphore se retrouve ici : l’ange qui rugit comme un lion (10.3) fait penser à Amos 3.7s ; le ciel qui se roule comme un livre (6.14) vient tout droit d’Esaïe 34.4 ; le geste accompagnant la destruction de Babylone la grande (18.21) rappelle celui de Jérémie sur l’antique Babylone (Jr 51.63s) ; la description des sauterelles (chap. 9) reprend des traits de Joël 2.4-11.
Si l’auteur de l’Apocalypse tire thèmes et images de l’Ancien Testament dans son ensemble, il s’inscrit nettement dans la voie originale balisée par Ezéchiel, Zacharie et surtout Daniel. Ainsi, pour dire les persécutions contre l’Eglise, il fait appel aux visions de Daniel décrivant les agissements des quatre bêtes (comparer Dn 7 et Ap 13.1-8) ; ainsi la venue du Fils de l’homme en Apocalypse 14.14 fait écho à Daniel 7.13 ; ainsi la description du jugement dernier (Ap 20) calque la scène de l’Ancien des jours (Dn 7.22). A Ezéchiel, l’Apocalypse emprunte entre autres la vision du rouleau mangé (comparer Ap 5.1 ; 10.8ss et Ez 2.9–3.3), l’élégie sur la chute de Babylone rappelant celle de Tyr (comparer Ap 18 et Ez 27), l’assaut de Gog et Magog (comparer Ap 20.7-10 et Ez 38) et la mesure de la ville sainte (comparer Ap 21–22 et Ez 40–47). De Zacharie, enfin, proviennent entre autres la vision des chevaux (comparer Ap 6.1-8 et Za 1.8 ; 6.1-8) et l’allusion aux deux oliviers (comparer Ap 11.4 et Za 4).
Tant de similitudes ne sont pas fortuites. Les livres d’Ezéchiel, de Zacharie et de Daniel esquissent en effet ce grand courant littéraire qu’on nommera l’apocalyptique. Depuis l’exil des Israélites à Babylone (VIe s. av. J.-C.) jusqu’au premier siècle apr. J.-C., ce mouvement connut un essor considérable. Ce sont des circonstances dramatiques qui l’ont fait naître, au point qu’on peut dire qu’il s’agit d’une littérature de crise. Le retour de l’exil n’avait apporté que de cruelles désillusions. Apparemment, il n’y avait plus grand-chose à attendre de l’histoire. Seul un grand bouleversement divin, l’irruption d’un monde totalement nouveau, rétablirait le peuple dans son droit. Du coup, toutes les puissances hostiles qui allaient se succéder sont décrites comme des types de l’ennemi suprême qui sera définitivement détruit. Ainsi l’empire persécuteur en Daniel 7, qu’on retrouve aussi dans l’Apocalypse (chap. 13 ; 17 ; 18).
Or notre Apocalypse porte aussi les traces d’une telle crise. La communauté chrétienne de la fin du premier siècle a été en butte à des persécutions, certes sporadiques, mais parfois cruelles, pour autant qu’elle se refusait à adorer l’empereur et, peut-être, à assumer des fonctions civiles ou militaires. L’Empire lui avait déjà fait endosser, quelques années auparavant, la responsabilité de ses malheurs (ainsi, en l’an 64, Néron aurait accusé faussement les chrétiens d’avoir mis le feu à Rome). Des tensions apparaissent fatalement entre les chrétiens qui, dans le feu de l’épreuve, sont portés à l’intransigeance (ainsi l’auteur de l’Apocalypse), et ceux qui, peut-être relativement épargnés, tendent à accepter des compromis qu’ils jugent raisonnables (par exemple l’Eglise de Laodicée, stigmatisée comme « tiède »).
En pareilles circonstances, comment décrire l’opposition radicale entre le monde et le peuple de Dieu, qui tient tant à cœur à l’auteur ? Comment dire son espérance sans pouvoir lui donner un calendrier précis ? Le langage se charge de symboles et de métaphores. Les nombres ne sont plus arithmétiques : ils expriment l’universalité terrestre (quatre), la plénitude (sept), le peuple de Dieu (douze) et peuvent se combiner en des multiples riches de signification ; par exemple, le carré de 12 multiplié par 1000 désigne certainement non pas une quantité précise – 144 000 personnes – mais le rassemblement total des élus (7.4-8 ; 14.4). Les couleurs aussi sont message : le blanc évoque pureté et victoire, le rouge meurtre et violence, le noir impiété et mort. Le symbolisme luxuriant de l’Apocalypse ne veut pas tant cacher quelque chose à l’ennemi qu’exprimer, dans le temps même de la douleur et du combat, une espérance inouïe. Le langage ordinaire y suffirait-il, d’ailleurs, quand le prophète est saisi par l’Esprit (1.10 ; cf. 17.3 ; 21.10) ?
Le plan de l’Apocalypse ne se découvre pas aisément. A la première lecture, on croit remarquer des doublets, des ruptures, des passages hors contexte, au point que certains ont imaginé un bouleversement accidentel du texte.
Un examen approfondi laisse pourtant apparaître plusieurs indices littéraires de structuration.
Tout d’abord une structure binaire, fondamentale. En effet, bien des passages de l’Apocalypse présentent de manière fort contrastée des personnes, des groupes ou des événements. S’exprime ainsi un des principes essentiels du livre : il existe une opposition radicale et insurmontable entre le bien et le mal : entre Dieu et le Satan, agneau et dragon, vraie et fausse adoration, Jérusalem et Babylone, sceau de Dieu et marque de la bête, épouse et prostituée, anges de Dieu et esprits impurs...
A côté de cette structure binaire, on prêtera également attention aux ensembles de sept. D’abord ceux qui donnent au livre son organisation formelle : les sept lettres (2.1–3.22), les sept sceaux (5.1–8.1), les sept trompettes (8.2–11.19) et les sept coupes (15.1–16.21). Mais aussi les sept esprits (1.4), les sept chandeliers (1.12), les sept étoiles (1.16), les sept lampes ardentes (10.4), les sept cornes et les sept yeux (5.6), sans oublier les sept tonnerres (10.4), les sept têtes couronnées (12.3 ; 13.1 ; 17.3,9s) et les sept montagnes qui sont sept rois (17.3,9).
On a aussi discerné des ensembles de trois. Ainsi l’apparition successive du dragon céleste, du monstre marin et du monstre terrestre (12.1–13.18). La réaction à ce triple assaut satanique contre Dieu et contre son Eglise se trouve dans le triple message adressé par les anges aux habitants de la terre qui ont été égarés par le Satan (14.6-11). Le jugement dernier est aussi décrit en trois phases successives : la bête de l’abîme, le prophète de mensonge et le dragon sont jetés dans l’étang de feu (19.20 ; 20.10).
Révélation de Jésus-Christ (1.1) : ces mots sont bien la clef de voûte de tout l’édifice. L’Apocalypse n’est pas un ensemble ésotérique de prédictions annonçant la suite des événements historiques. Le dernier livre de la Bible est avant tout la révélation d’une personne. Et parce que cette personne est le Fils même de Dieu, symboles, visions et images surabondent pour tenter de faire comprendre l’ineffable. Pour ne pas avoir tenu compte de cette vérité initiale, bien des commentateurs se sont fourvoyés, transformant ce livre en un scénario des catastrophes à venir. En réalité, quand l’Apocalypse annonce la fin du monde et la délivrance, elle les relie à l’événement passé qui est la mort et la résurrection du Christ. C’est l’agneau immolé qui siège sur le trône (5.6). Le chrétien doit reconnaître en lui celui qui a vaincu les puissances mauvaises. Il ne s’agit pas tant de deviner ce que sera le terme de l’histoire que d’entendre et de recevoir dans le présent une exhortation qui donne sens et espérance en l’avenir : le Christ est vainqueur des puissances de mort (19.11-21). Ceux qui endurent la persécution doivent savoir que le mal est déjà vaincu. Au milieu des difficultés, ils doivent avoir la conviction qu’ils sont glorifiés avec le Christ (12.10-12 ; 20.4-10).
En dépit des épreuves, la victoire est donc acquise. Mais face à l’assaut des puissances adverses, le Christ demande aux siens une endurance extrême. Toute l’Apocalypse, surtout dans les premiers chapitres, contient de nombreuses paroles d’exhortation (2.10), des avertissements contre les hérésies et l’immoralité (2.6), des appels à la persévérance et à la conversion (3.19-20).
Enfin, la victoire doit être célébrée. L’Apocalypse abonde en références à la liturgie, aux usages cultuels de l’Eglise ancienne. Ainsi le verbe traduit par se prosterner ou adorer s’y trouve 24 fois (pour 60 fois dans tout le Nouveau Testament), à côté de termes comme gloire, honneur, louange, action de grâces et de verbes comme louer ou chanter. Le temps n’est plus au désespoir ni à la tristesse, mais à la gloire rendue à celui qui a triomphé et qui vient.
Les royaumes, les puissances et les pouvoirs temporels de toutes sortes se succèdent. Avec eux, un flot inévitable de souffrances, d’injustices et d’oppressions. L’histoire contemporaine engendrerait facilement le pessimisme sur notre monde. L’Apocalypse, elle, se montre résolument optimiste quant à l’avenir. Envers et contre tout, elle donne aux élus de Dieu cette certitude que personne ne devrait leur enlever : ils sont du côté du vainqueur. Il aura sa demeure avec eux, ils seront ses peuples... Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu (21.3s). A elle seule, cette promesse résume l’Apocalypse : par la foi, le futur s’arc-boute sur une promesse déjà accomplie.
L’Apocalypse et JeanL’Apocalypse désigne un certain Jean comme son auteur. Elle est le seul livre du Nouveau Testament à le faire, car l’auteur de l’évangile et des épîtres traditionnellement dits « de Jean » n’est pas nommé par le texte lui-même (voir les introductions correspondantes, « Selon Jean » et « Les épîtres de Jean »). C’est d’abord Justin (≈ 100-165), puis Irénée de Lyon (≈ 130-202), qui ont identifié l’auteur de l’Apocalypse avec celui de l’évangile et des épîtres d’une part, et avec le fils de Zébédée mentionné par les évangiles synoptiques d’autre part. Cette tradition, d’ailleurs, n’est peut-être pas sans concurrence, puisque, d’après un témoignage assez ambigu d’Eusèbe de Césarée (≈ 265-340), l’évêque Papias, au IIe siècle aussi, semblait distinguer un Jean dit l’Ancien (cf. 2Jn 1 ; 3Jn 1) du disciple de Jésus. Le Jean de l’Apocalypse ne se présente pas comme un apôtre (comparer 1.1 avec 18.20 ; 21.14). Il est cependant une personnalité importante du christianisme d’Asie Mineure (Ap 1.9n,11n), et il semble particulièrement lié à des cercles prophétiques (Ap 22.9). Bien que la tonalité de son œuvre soit passablement différente de l’évangile et des épîtres dits « de Jean », les points de contact ne manquent pas. Citons l’évocation de l’eau de la vie (comparer Ap 7.16s ; 21.6 ; 22.1,17 avec Jn 4.10,13s ; 7.37ss), la désignation du Christ comme Parole (en grec logos) de Dieu (comparer Ap 19.13 avec Jn 1.1) ou comme agneau (29 fois dans l’Apocalypse, cf. Ap 5.6n, à comparer avec Jn 1.29,36). Certains spécialistes ont vu dans ces ressemblances, et dans beaucoup d’autres analogies formelles, l’indice d’un milieu – sinon d’un auteur – commun, rejoignant ainsi le cours principal de la tradition ; d’autres pensent qu’on pourrait avoir affaire à une exploitation parallèle de motifs communs dans des milieux théologiques différents. |
1 Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves ce qui doit arriver bientôt ; il l'a signifiée en envoyant son ange à son esclave Jean, [Révélation ou dévoilement, en grec apokalupsis, d'où Apocalypse (sur le premier mot comme titre de l'ouvrage, cf. Gn 1.1n ; Ex 1.1n) ; même terme en Rm 2.5 ; 8.19 ; 1Co 1.7 ; 2Th 1.7 ; 1P 1.7,13. – Christ v. 2,5 ; 11.15 ; 12.10 ; 20.4,6 (sept fois en tout) ; voir onction. – que Dieu lui a donnée : cf. Am 3.7. – esclaves : autre traduction serviteurs ; cf. 2.20 ; 6.15 ; 7.3 ; 10.7 ; 11.18 ; 13.16 ; 15.3 ; 19.2,5,18 ; 22.3,6 ; Lc 1.38n ; Rm 1.1+. – ce qui doit arriver v. 19 ; 4.1 ; 22.6 ; cf. Dn 2.28s,45. – bientôt ou rapidement : cf. 3.11 ; 11.14 ; 22.6s,12,20. – signifiée : même verbe (apparenté au terme habituellement traduit par signe) en Jn 12.33+. – ange 22.16. – Jean v. 9 ; 22.8.]
3 Heureux celui qui lit à haute voix les paroles de la prophétie, comme ceux qui les entendent et qui gardent ce qui y est écrit ! Car le temps est proche. [Heureux 14.13 ; 16.15 ; 19.9 ; 20.6 ; 22.7,14 (sept fois). – à haute voix : précision sous-entendue dans le texte : celui qui lit le fait pour ceux qui entendent (autre traduction qui écoutent) ; cf. Ac 8.28n ; 13.15 ; 1Tm 4.13+. – prophétie 22.18s. – gardent : autre traduction observent. – proche 22.10.]
4 Jean, aux sept Eglises qui sont en Asie : Grâce et paix à vous de la part de celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône [sept Eglises : voir v. 11n ; le chiffre suggère une idée de totalité, cf. les sept esprits (voir l'introduction) ; voir aussi 22.16. – Asie : voir Ac 16.6n ; Rm 16.5n. – grâce et paix... : Rm 1.7+. – celui qui est... : litt. l'étant, l'était et le venant v. 8 ; 4.8 ; 11.17 ; 16.5 ; cf. Ex 3.14 ; Es 41.4 que le judaïsme commentait en appelant Dieu celui qui est, qui était et qui sera ; voir aussi Jn 8.24. – sept esprits 3.1 ; 4.5 ; 5.6 ; cf. 8.2n ; Es 11.2s.]
A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang [témoin fidèle ou digne de confiance v. 2+ ; 2.13,19n ; 3.14 ; 19.11 ; cf. Es 55.4 ; Jr 42.5 ; Ps 89.38 ; voir aussi 1Jn 1.9n. – premier-né Ps 89.28. – d'entre les morts Col 1.18. – chef ou prince : même terme Jn 3.1+ ; 12.31. – délivrés ou déliés ; quelques mss portent lavés, ce qui représente en grec une variante d'une seule lettre (cf. 7.14). – Voir péchés et sang.]
7 Il vient avec les nuées :
tous le verront,
même ceux qui l'ont transpercé,
et toutes les tribus de la terre se lamenteront à son sujet.
Oui, amen !
8 C'est moi qui suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant. [l'alpha et l'oméga : première et dernière lettres de l'alphabet grec (cf. de A à Z) ; 21.6 ; 22.13. – celui qui est... v. 4n. – le Tout-Puissant 4.8 ; 11.17 ; 15.3 ; 16.7,14 ; 19.6,15 ; 21.22 ; 2Co 6.18 ; grec pantokratôr, titre impérial, utilisé dans LXX comme équivalent de l'hébreu tseva'oth, (Dieu) des Armées (Am 3.13 etc. ; cf. Rm 9.29n) et parfois de Shaddaï, Puissant (voir Gn 17.1n) ; voir nom.]
9 Moi, Jean, votre frère, qui prends part à la détresse, à la royauté et à la persévérance en Jésus, j'étais dans l'île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus [Moi, Jean v. 1+ ; cf. Dn 8.1. – qui prends part... Ph 4.14. – détresse 2.9s,22 ; 7.14 ; Mt 24.9n ; Rm 5.3+ ; 2Co 1.4n ; 1Th 3.3n. – royauté : le même mot est traduit par royaume au v. 6 ; cf. Mt 3.2n. – persévérance ou endurance 2.2s (cf. 2.10) ; 3.10 ; 13.10 ; 14.12 ; Rm 2.7n ; 2Th 1.4 ; 2Tm 2.12 ; Jc 1.3+. – Patmos : petite île de la mer Egée, à une centaine de km d'Ephèse. On comprend habituellement que Jean est détenu ou relégué dans cette île par le pouvoir romain à cause de son activité missionnaire ; de nombreux opposants (p. ex. des philosophes) ont été exilés sous le règne de Domitien (81-96) ; cf. 17.10n ; dans cette hypothèse, Jean peut apparaître comme un personnage important, connu et redouté de l'administration romaine d'Asie Mineure. – parole / témoignage v. 2+.]
12 Je me retournai pour voir celui qui parlait avec moi. Quand je me fus retourné, je vis sept porte-lampes d'or [celui qui parlait : litt. la voix qui parlait. – je vis : cette expression revient 42 fois dans le livre (cf. 11.2n). – sept porte-lampes v. 20 ; 2.1 ; cf. Ex 25.31,37 ; 27.20s ; Za 4.]
17 Quand je le vis, je tombai à ses pieds, comme mort. Alors il posa sur moi sa main droite, en disant :
N'aie pas peur ! C'est moi qui suis le premier et le dernier, [Ez 1.28 ; Dn 8.18+ ; 10.15,19. – N'aie pas peur Es 41.10+ ; Lc 1.13+ ; voir crainte. – C'est moi qui suis... : cf. v. 8 ; 2.23 ; 22.16 ; Jn 4.26n ; 6.35+. – premier / dernier 2.8 ; 22.13 ; Es 41.4+ ; 44.6 ; 48.12.]