Les grands théologiens, tout au long de l’histoire de l’Eglise, n’ont cessé de scruter l’épître aux Romains. C’est cependant au XVIe siècle que celle-ci a rencontré l’intérêt le plus vif : au centre des débats qui ont alors secoué la chrétienté occidentale, elle a enthousiasmé la Réforme. Or la question de la justification par la foi était le nœud de la controverse. On s’est donc concentré sur les chapitres 1 à 8, surtout 1 à 5, qui en traitent. Ce modèle de lecture s’est perpétué dans les siècles qui ont suivi, avec toutefois des modifications importantes : le piétisme et les mouvements du réveil méthodiste ont mis en valeur les chapitres 6 à 8 avec leur exigence de sanctification. Plus récemment, l’intérêt renouvelé pour le destin d’Israël a remis à l’ordre du jour les chapitres 9 à 11. Bref, la richesse de l’épître aux Romains semble l’avoir condamnée à des lectures partielles. Aujourd’hui la dernière section du corps de la lettre (chapitres 12 à 15), avec ses directives pratiques, retient l’attention d’un grand nombre.
Campons le cadre historique. Paul se trouve, selon toute probabilité, à Corinthe (cf. Rm 16.23 et 1Co 1.14). Il a évangélisé les non-Juifs dans la partie orientale du bassin méditerranéen (Rm 15.19). Il a déjà rédigé une bonne partie de ses lettres (Thessaloniciens, Corinthiens, Galates, peut-être Philippiens). Reste une mission urgente et périlleuse : apporter à Jérusalem le produit de la collecte des Eglises qu’il a fondées ; Paul espère un bon accueil de ce don qui doit sceller l’unité entre les deux composantes de l’Eglise primitive : les chrétiens d’origine juive et les chrétiens d’origine grecque (15.31). En lui, un désir profond : se rendre à Rome, afin de jouir de la communion avec les chrétiens de la Ville, l’Urbs, comme on l’appelait dans l’Empire (1.10-15 ; 15.22-24). Au-delà, un horizon, à l’extrémité occidentale du monde connu : l’Espagne (15.24,28). Paul est tiraillé entre la mission d’apporter la collecte à Jérusalem et ce désir d’aller à l’ouest : impossible de réaliser les deux à la fois (1.13 ; 15.22,25-32).
Paul écrit alors une lettre. Sur les circonstances de celle-ci, nous savons à la fois beaucoup et peu de chose. Nous connaissons jusqu’au nom du secrétaire, Tertius (16.22) ; c’est peut-être Phoebé de Cenchrées, bienfaitrice de Paul, qui a transmis la missive (16.1-2). Mais ses destinataires, qui sont-ils ? Nous ne le savons pas précisément. Une chose est certaine : le nom du Christ a été proclamé dans la capitale ; mais ce n’est pas l’apôtre Paul qui l’a prêché, car il n’est pas encore allé à Rome. Au moment où Paul écrit (57 ou 58, au début du règne de Néron), il se trouve déjà à Rome une majorité de chrétiens d’origine non juive (1.6). Forment-ils une seule Eglise ? Ce mot lui-même étant absent du corps de la lettre, certains en ont conclu que les chrétiens de Rome formaient seulement des groupes séparés. Le chapitre final, lui, évoque plusieurs Eglises de maison, avec des chrétiens d’origine juive et non juive (16.3-15). Des conflits portent sur des lois alimentaires, où les clivages dépendent probablement de l’attitude envers la loi de Moïse (14.1–15.13). Mais tout cela a fort bien pu se produire au sein d’une même assemblée.
Qu’est-ce qu’une épître ?Parmi les écrits du Nouveau Testament qu’on appelle « épîtres » (depuis l’épître de Paul aux Romains jusqu'à l'épître de Jude), tous ne relèvent pas à proprement parler du genre épistolaire. Ainsi l'épître aux Hébreux, celles de Jacques et de Pierre, ou la première de Jean semblent-elles moins construites comme des lettres que comme des traités de théologie ou des sermons. Les épîtres de Paul, elles, sont généralement de vraies lettres, motivées par les circonstances particulières et adressées à des destinataires précis, ce qui n'exclut pas qu'on puisse les faire circuler (cf. Col 4.16). Il est donc intéressant de les comparer à d’autres lettres de l’Antiquité. Les méthodes de rédaction des Anciens ressemblent à celles qu'on utilise aujourd'hui. Voici en effet le schéma-type d'une lettre « antique » :
Cette dernière formule servait à authentifier l'écrit : en effet, à la lettre généralement dictée (cf. Rm 16.22) l'auteur ajoutait cette mention de sa propre main (cf. Ga 6.11 ; 2 Th 3.17). Les auteurs des épîtres du Nouveau Testament se conforment à ces usages, mais ils les adaptent. Dans ses introductions, par exemple, Paul peut développer les titres et les qualificatifs des expéditeurs et des destinataires au point d'y insérer déjà une partie de son message. Quant à sa salutation initiale, elle devient souvent une formule de bénédiction. Assez sobre en Ph 1.1, l'introduction occupe ainsi les sept premiers versets de l'épître aux Romains (voir aussi 1P 1.2 ; 2P 1.2). Paul commence habituellement le corps de la lettre par des actions de grâces (cf. Rm 1.8ss). Ses salutations finales sont toujours très développées et chaleureuses : ainsi en Phm 23-25 (cf. Col 4.7-18). |
L’épître aux Romains n’est donc pas seulement un exposé théologique, mais aussi une lettre (voir « Qu’est-ce qu’une épître ? ») – sinon, l’introduction et la conclusion seraient-elles si personnelles et si étendues (1.1-15 et 15.14–16.27) ? Cependant les formules de la correspondance ordinaire s’y enrichissent d’une série de développements originaux. Ainsi, dès l’introduction, entre la désignation de l’auteur et celle des destinataires, Paul insère diverses considérations sur sa mission et sur le Christ (1.1-7). De l’action de grâces habituelle (présente au début de toutes ses lettres, sauf Galates) Paul en vient aussitôt à son intention, plusieurs fois exprimée, de voir ses destinataires (1.8-15). Le thème est repris au chapitre 15, une fois l’exposé conclu. Là, les raisons de l’ajournement sont données : avant d’avoir achevé sa mission, Paul tenait à se rendre en priorité là où le Christ était inconnu (15.20-22) ; en outre, la mission à Jérusalem occasionnera un retard supplémentaire (15.25-28). Aussi les destinataires sont-ils incités à contribuer, par leurs prières, à la venue de l’apôtre (15.29-32). Enfin, le chapitre 16 conclut la lettre par une impressionnante série de salutations, interrompue par un coup de tonnerre dans un ciel serein : l’avertissement contre ceux qui causent des divisions (16.17-20).
Il est vrai que les manuscrits ne contiennent pas tous ce chapitre final (voir les notes sur 16.20,24,27 pour l’état des documents). Certains ont supposé que l’apôtre ne l’avait pas écrit pour les Romains, mais qu’il l’avait ajouté à une copie de Romains 1–15 envoyée à Ephèse. Ils estiment invraisemblable que Paul ait eu autant d’amis à saluer à Rome, une ville où il ne s’était jamais rendu. La capitale, toutefois, attirait des ressortissants de tout l’Empire, car on voyageait beaucoup. Il reste donc plausible que Paul y ait connu de nombreux chrétiens. Dans ce cas, les deux ou trois bénédictions qui se succèdent avant la fin de la lettre seraient simplement l’effet d’un style répétitif.
Le rapport entre lettre et exposé théologique n’est pas artificiel, comme le montre la transition : après avoir promis aux Romains de leur annoncer la bonne nouvelle lors de sa venue (1.15), il passe à la présentation de cette bonne nouvelle dans la lettre même (dès 1.16). Car là se trouve la vraie communion de Paul avec ses destinataires. Celle-ci ne consiste pas en un simple « être-ensemble », mais se construit autour de valeurs, d’une foi commune qui demande à être explicitée et argumentée. Dans le monde païen d’alors, les lettres de Sénèque offrent une analogie : elles lient la communication de la doctrine stoïcienne à l’amitié exprimée dans la relation épistolaire. Ici, dans l’épître aux Romains, la raison et l’affectivité, loin de s’exclure, se renforcent l’une l’autre à un degré rarement atteint.
Le procédé dit de la « diatribe » est abondamment employé dans l’épître aux Romains. C’est une méthode pédagogique qui consiste à interpeller directement l’élève, à lui poser une question à laquelle le maître répond lui-même (ces questions aux réponses induites sont appelées « questions rhétoriques »), à anticiper une objection de sa part, à le prendre à partie de diverses manières. Si l’auditeur semble malmené par ces propos, ce n’est pas forcément parce que l’enseignant combat directement ses opinions ; c’est plutôt une manière de le faire participer à ce qui se dit, ou de lui montrer en quoi cela le concerne personnellement. Dans l’épître aux Romains, on rencontre deux utilisations de la diatribe : certains passages prennent véritablement le lecteur à partie et d’autres, par une question ou une objection purement rhétoriques, visent simplement à faire avancer l’argumentation (2.1-5,17-24 ; 3.1-8 ; 6.1-3 ; 7.1,7 ; 8.31-39 ; 9.14-23,30-33 ; 10.14-21 ; 11.1-10,11-24).
Certes, l’exposé se veut consensuel et irénique, mais c’est aussi une leçon sur les limites de l’accord. A la fin de son propos, Paul s’excuse d’avoir écrit avec une certaine audace (15.15). Il s’est exprimé avec vivacité à propos des « forts » et des « faibles » (14.1). Cette polémique rejaillit peut-être dans le brusque avertissement de 16.17-20 : les adversaires sont accusés de servir leur propre ventre, alors que le problème des « forts » et des « faibles » est justement d’ordre alimentaire (cf. les expressions cause de chute et pierre d’achoppement en 14.13 et 16.17). Néanmoins, même quand Paul doit tailler dans le vif, c’est pour réconcilier des chrétiens qui s’excluent mutuellement. Tandis que l’épître aux Galates condamne ceux qui mettent l’Evangile en péril, l’épître aux Romains appelle les chrétiens d’origine juive ou non juive à vivre ensemble dans la louange au Dieu d’Israël qui est aussi le Dieu de Jésus-Christ (15.6).
Quant au procédé de la diatribe, il n’est pas un simple artifice de style. Sa vigueur s’accorde au mouvement profond de la pensée paulinienne. Au lieu de constamment nuancer son propos, Paul préfère poser des affirmations massives et y revenir pour les corriger ou les modifier. S’il se lance d’entrée de jeu dans une proclamation retentissante de la colère de Dieu contre le péché (1.18–3.20), c’est pour mieux affirmer ce qui lui tient le plus à cœur : l’égalité de tous, Juifs et non-Juifs, dans le jugement annonce, en creux pour ainsi dire, que tous bénéficient solidairement de la grâce de Dieu dont ils ont semblablement besoin. De même, si Paul prône d’abord la justice de Dieu par la foi indépendamment de la loi, indépendamment des œuvres de la loi (3.21,28 ; cf. 10.4), c’est pour préciser aussitôt que par là même nous confirmons la loi (3.31). Au chapitre 7 où la question est développée, il est déclaré sans ambages que la loi, sainte, juste et bonne (7.12), ne saurait être abolie, mais que ceux qui sont « morts avec le Christ » sont morts pour la loi et ne sont dès lors plus sous sa juridiction (7.1-6) ; cela n’empêche pas que, par l’Esprit, ils accomplissent précisément la justice prescrite par la loi (8.4), telle que la résume le Décalogue (13.8-10). Cette logique de balancier montre comment, dans l’épître aux Romains, Paul va jusqu’au bout des questions qu’il aborde. On perçoit ici la maîtrise de l’apôtre.
Le caractère fortement charpenté et structuré de l’épître aux Romains saute aux yeux. Pourtant, l’accord n’est pas fait sur le détail de cette construction. Le découpage classique (introduction – doctrine – exhortation – conclusion), qui peut valoir pour certaines autres épîtres, convient fort peu à l’épître aux Romains.
Le texte suggère, par divers indices, le plan suivi par l’apôtre (voir ci-contre « Plan de l’épître »). Paul a en effet utilisé des procédés littéraires fréquemment mis en œuvre à son époque, entre autres l’inclusion (le début et la fin d’un développement sont marqués par l’emploi d’un même mot) ; le mot-crochet (le même mot sert à relier deux paragraphes consécutifs) ; la concentration de vocabulaire caractéristique (ainsi les verbes correspondant à vivre et à mourir sont utilisés chacun 12 fois dans les chapitres 5 à 8).
Ces ponctuations littéraires sont ici mises au service de la pensée. Ce que Paul avait esquissé çà et là dans ses écrits antérieurs, il l’élabore maintenant avec force. En fait, c’est tout l’Evangile qu’il formule dans cette épître. Le plan ci-dessus en fait apparaître les quatre grands mouvements.
L’épître aux Romains reste, à toutes les époques, une pierre de touche pour la pensée chrétienne. Il s’agit en effet de l’exposé le plus systématique de la substance de l’Evangile dans le Nouveau Testament. Or la tentation guette toujours de prendre l’Evangile pour une nouvelle loi, souvent plus contraignante encore que celle des pharisiens, quand même elle se déguiserait en proclamation de la grâce. Toute consigne, même la plus utile, si elle devient subrepticement chemin de salut, ne conduit jamais qu’à la situation désespérée où l’agir ne suit pas le vouloir (cf. chap. 7).
La puissance de l’Evangile pour libérer, clé de la compréhension vraie des quatre évangiles eux-mêmes (rédigés plus tard), se trouve dans cette lettre qu’il faut aimer, et donc connaître, même si l’expression en semble parfois un peu difficile. Cet Evangile n’est pas du lait, mais une nourriture solide pour une humanité adulte.
Plan de l’épître
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1 Paul, esclave de Jésus-Christ, apôtre par appel, mis à part pour la bonne nouvelle de Dieu [Paul 2P 3.15s. – esclave : autre traduction serviteur, cf. 6.16ss ; Ga 1.10 ; Ph 1.1 ; Jc 1.1 ; voir aussi Ps 78.70 ; 105.26. – Christ : voir onction. – apôtre (ou envoyé) par appel : litt. appelé apôtre ou apôtre appelé, même formule au v. 7n (cf. v. 6) ; Ac 26.16-18 ; 1Co 1.1 ; Ga 1.1n,15. – bonne nouvelle (le terme grec a donné notre mot évangile) de Dieu : cf. v. 9 ; Mc 1.14 ; 1Th 2.2+.]
8 Je rends d'abord grâce à mon Dieu pour vous tous, par Jésus-Christ, parce qu'on parle de votre foi dans le monde entier. [Cf. 1Co 1.4+. – on parle... : litt. votre foi est annoncée ; autre traduction votre foi est renommée 16.19 ; 1Th 1.8.]
16 Car je n'ai pas honte de la bonne nouvelle ; elle est en effet puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif d'abord, mais aussi du Grec. [je n'ai pas honte Ps 119.46 ; Lc 9.26. – bonne nouvelle v. 1,9. – puissance de Dieu 1Co 1.18,24 ; 2Co 12.9. – salut 5.9s ; 10.9 ; 1Th 5.9s. – de quiconque croit (ou a foi) 10.14-16. – du Juif d'abord... : cf. 2.9s ; 3.2n ; 9–11 ; cf. aussi Ac 3.26+ ; 13.46 ; 18.6+. – Grec v. 14n.]
18 La colère de Dieu, en effet, se révèle depuis le ciel contre toute l'impiété et l'injustice des gens qui tiennent la vérité captive dans l'injustice ; [colère 4.15 ; 5.9 ; Mt 3.7+ ; 1Th 1.10 ; 2.16 ; cf. Mi 7.9 ; So 3.1-10. – se révèle : cf. v. 17. – impiété / injustice : cf. Ps 73 ; Pr 11.6. – tiennent... captive : même verbe 7.6 ; 2Th 2.6s (retenir ; voir aussi l'opposition vérité / injustice au v. 12) ; autre traduction qui essaient d'étouffer la vérité par leur injustice.]
24 C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, par les désirs de leur cœur, de sorte qu'entre eux ils déshonorent leur propre corps, [Dieu les a livrés : cf. v. 26,28 ; Ac 7.41s ; voir aussi Jg 2.14 ; 3.28 ; Ps 106.41. – impureté 6.19 ; Ga 5.19 ; voir pur, impur. – par (ou dans) les désirs, cf. 6.12 ; 7.7s ; 13.14 ; Ga 5.16,24 ; Ep 2.3 ; 4.22 ; Col 3.5 ; 1Th 4.5 ; 1Tm 6.9 ; 2Tm 2.22 ; 3.6 ; 4.3 ; Tt 2.12 ; 3.3 ; Jc 1.14s ; 1P 1.14 ; 2.11 ; 4.2s ; 2P 1.4 ; 2.18 ; 3.3 ; 1Jn 2.16s ; Jd 16,18. – qu'entre eux ils déshonorent... : autre traduction qu'ils déshonorent eux-mêmes leur propre corps.]
26 C'est pour cela que Dieu les a livrés à des passions déshonorantes. Ainsi, en effet, leurs femmes ont changé les relations naturelles pour des actes contre nature ; [livrés (v. 24+) à des passions : cf. Testament de Joseph 7.8 : « Si quelqu'un succombe à la passion du désir et lui est asservi (...), quoi qu'il puisse entendre de sensé sur cette passion, il l'interprète en fonction de son malin désir. » – femmes : litt. femelles, de même au v. 27.]
28 Comme ils n'ont pas jugé bon de reconnaître Dieu, Dieu les a livrés à leur manque de jugement, de sorte qu'ils font des choses indignes ; [Le texte joue sur les termes apparentés traduits par jugé bon (le même verbe est rendu par discerner en 2.18 ; 12.2 ; voir aussi 14.22n) et leur manque de jugement (litt. une intelligence [ou une pensée ; même terme 7.23,25 ; 11.34 ; 12.2 ; 14.5] inadéquate ou désapprouvée, voire réprouvée) ; termes apparentés en 5.4 (fidélité éprouvée) ; 14.18 (apprécié) ; 16.10 (qui a fait ses preuves) ; l'adjectif correspondant ici à inadéquate est traduit par disqualifié en 1Co 9.27 ; inaptes à l'épreuve en 2Tm 3.8 ; s'avérer sans valeur en Hé 6.8 ; sur cette famille de termes, qui peut évoquer avec diverses nuances un processus d'épreuve, de test ou d'examen, ou bien ses résultats, voir aussi Lc 14.19n ; 1Co 3.13n ; 2Co 2.9n ; 13.5nss ; Ga 6.4 ; Ep 5.10 ; Ph 1.10n ; 1Th 2.4n ; 2Tm 2.15n ; Tt 1.16 ; Hé 3.9n ; Jc 1.3n ; 1P 1.7 ; 1Jn 4.1. – de reconnaître Dieu : litt. d'avoir (ou de garder) Dieu en connaissance ; cf. v. 21 ; le terme grec correspondant ici à connaissance (épignosis) est un dérivé du mot le plus courant (gnosis) ; parfois employé sans nuance particulière, il peut évoquer une reconnaissance, ou bien une vraie connaissance, une pleine connaissance, c.-à-d. une connaissance exacte, précise ou intime ; on le retrouve en 3.20 ; 10.2 ; Ep 1.17n ; Ph 1.9 ; Col 1.9n ; 1Tm 2.4n ; Phm 6 ; Hé 10.26 ; 2P 1.2n. – livrés... v. 24+ ; cf. 3 Maccabées 4.16 (à propos d'un roi persécuteur) : « Son esprit était loin de la vérité et sa bouche, profanatrice, louait des dieux muets et inutiles, tout en disant des choses indignes contre le Dieu Très-Haut. »]