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Nouvelle Bible Segond – Zacharie 1

Zacharie

Les messages prophétiques de Zacharie suivent de près les déclarations divines énoncées par Aggée (voir l’introduction à Aggée). Mais les troubles qui secouaient tout l’empire perse avant la prédication d’Aggée se sont maintenant éloignés, et la stabilité retrouvée éloigne aussi la perspective d’un effondrement des structures du monde qui favoriserait une pleine restauration de Juda, de Jérusalem et de la royauté davidique. Pour autant, va-t-on cesser de reconstruire le temple, et tout le programme politique et spirituel de Zorobabel et de Josué va-t-il tourner court ? Les visions de Zacharie (chap. 1–6), entrecoupées de quelques messages en clair, vont susciter le ressaisissement nécessaire.

Zacharie reçoit toute une série de visions colorées, huit au total, dont chacune illustre un aspect du plan de salut divin. Comme l’ensemble des chapitres 1 à 8, elles appartiennent à un genre littéraire particulier, dit apocalyptique, qui se développera jusqu’à l’Apocalypse de Jean (cf. les introductions à l’Ancien Testament, à Daniel et à L’Apocalypse de Jean). Le prophète y est mis en présence d’images qui requièrent une explication. Celle-ci est apportée par des messagers de Dieu (des « anges ») qui font partie intégrante de la vision. Sans pouvoir aller jusqu’à définir entre eux un rapport hiérarchique, on constate que l’un de ces personnages est généralement dénommé le messager du SEIGNEUR, tandis que l’autre, le messager qui parlait avec moi, est plutôt un interprète qui explique la portée des proclamations officielles du premier. Tout cela établit une distance entre la parole de Dieu et son destinataire. Cette distance a pour fonction de sauvegarder le respect dû à Dieu.

La première vision (1.8-17), celle des cavaliers, apprend à Zacharie que Darius est parvenu à mater les rébellions dans son empire et que maintenant toute la terre est en repos et tranquille (v. 11). Apparemment, plus d’espoir d’indépendance pour les Judéens. Cependant, le joug des nations ne s’appesantira pas toujours sur Jérusalem, car YHWH y est revenu. La colère divine s’exercera désormais contre les nations.

Les forgerons de la deuxième vision (2.1-4) démolissent – sans doute à coups de marteau – les cornes, c’est-à-dire les puissances militaires hostiles. Le texte désigne assez précisément les nations visées (v. 2).

La troisième vision (2.5-9) est suivie (v. 10-17) d’un appel lancé aux exilés encore à Babylone, pour qu’ils se hâtent de reprendre le chemin de Jérusalem où Dieu lui-même va demeurer (v. 14s ; cf. Jn 1.14). L’image porteuse est celle d’un arpenteur qui s’apprête à prendre des mesures pour délimiter les contours de la ville. Le messager du SEIGNEUR proclame que la Jérusalem nouvelle sera sans frontières, ouverte à tous. Elle n’aura pas besoin de murailles, car YHWH lui-même l’entourera d’une muraille de feu.

La quatrième vision (3.1-10) met en évidence le retour en grâce de Jérusalem et de ses habitants. Selon toute apparence, pendant soixante-dix ans (1.12) le péché de Juda lui avait valu un châtiment de Dieu. La quatrième vision s’attaque de front à ce problème en décrivant la saleté des vêtements sacerdotaux du grand prêtre. Est en fait visée l’impureté rituelle (voir pur) accumulée par le peuple du fait de l’impossibilité, depuis tant d’années, de pratiquer le cérémonial du grand jour de l’Expiation (yom ha-Kippourim, cf. Lv 16). On assiste alors à un retournement de situation : l’Adversaire, l’Accusateur ou le « Satan » qui reproche à Josué, le grand prêtre, d’être si sale ou impur se fait lui-même réprimander. Quant à Josué, il est revêtu solennellement de vêtements purs, car YHWH a porté son choix sur Jérusalem (v. 2) et sur son temple (v. 7).

La cinquième vision (4.1-14) est celle où Zacharie contemple un porte-lampes d’or et deux oliviers. Un jeu de signification s’opère entre l’olivier produisant l’huile qui éclaire le sanctuaire par le moyen du grand porte-lampes, cette même huile qui a le reflet de l’or, et le rôle de ces éléments dans le sacre royal et l’investiture sacerdotale. Rois et prêtres, rappelons-le, étaient consacrés par une onction d’huile, de sorte qu’on les appelait souvent « oints » – en hébreu mashiah, mot qui a donné « messie ». Bien que Zacharie n’emploie pas ce terme-là, les deux hommes de l’huile nouvelle mentionnés au v. 14 sont de toute évidence le bâtisseur royal Zorobabel et – encore qu’il ne soit pas nommé – le grand prêtre Josué. Ce sont donc bien deux « messies » en puissance qui sont là, au milieu du peuple.

La sixième vision (5.1-4) met en relief le statut particulier de la loi assimilée à une parole de Dieu. On y voit en effet un livre aux dimensions fantastiques (10 m x 5 m) qui plane au-dessus du pays de Juda. Il contient de graves menaces à l’endroit de ceux qui violent le droit, voleurs et parjures. Il s’agit d’un appel à extirper du pays les pratiques frauduleuses de ceux – exilés revenus de Babylone ou résidents n’ayant jamais quitté le pays – qui essayent de s’arroger des droits de propriété foncière. La Torah divine va rentrer en vigueur.

La septième vision (5.5-11) montre le personnage allégorique d’une femme enfermée dans une mesure (d’environ 20 litres, donc toute petite). Cette femme est la méchanceté, prudemment bloquée dans sa prison par un lourd couvercle de plomb. Surviennent alors deux femmes dont l’allure symbolise vraisemblablement la piété ou la fidélité (le mot hébreu désignant la cigogne, hasida, proprement « la fidèle », suggère sans doute cette idée). Ce sera donc la fidélité à Dieu qui expédiera le péché à Babylone, qui est sa vraie place. On pense au bouc pour Azazel de Lévitique 16.8, dans le rituel du jour de l’Expiation.

Une huitième vision (6.1-8) reprend quelques éléments de la première, avec des chars attelés de chevaux de diverses couleurs. L’un de ces chars parcourt la terre ; deux autres s’en vont vers le nord, c’est-à-dire sur la route de Babylone ; le dernier part au sud, vers l’Egypte. Cette réduction de la rose des vents à deux points cardinaux désigne les deux grandes puissances qui dominaient naguère le monde, mais qui sont maintenant soumises aux Perses. L’envoi de ces chars indique l’universalité du dessein de Dieu dont le souffle (ou l’Esprit) reposera même sur ces peuples lointains et abhorrés (voir v. 8n).

On est un peu étonné d’apprendre que l’offrande envoyée par les Juifs de Babylonie pour faire une couronne à Zorobabel sera finalement attribuée à Josué (6.9ss), qui récupère maintenant tous les titres de Zorobabel. Que s’est-il donc passé ? Il est possible que le pouvoir perse, s’inquiétant de la tournure triomphaliste que prenaient les événements à Jérusalem, ait destitué Zorobabel dès 518. On est fondé à émettre cette hypothèse à partir de l’information recueillie en Esd 5.3-17, qui rapporte comment le gouverneur de Transeuphratène, un certain Tathnaï, était venu enquêter à Jérusalem au sujet de l’effervescence née de la reprise des travaux de reconstruction du temple et des murs de la ville. Mais cet homme placide ne fit pas arrêter les travaux. Comme on l’informait que toute l’affaire était partie d’un édit de Cyrus, il en référa par écrit à Darius, le monarque en place sur le trône de la dynastie perse des Achéménides. On retrouva finalement à Ecbatane le texte de l’édit de Cyrus, ce qui mit fin à l’alerte (Esd 6).

Dans cet ensemble des chapitres 1 à 8, la prédication de Zacharie jette les bases d’un renouveau de ferveur au sein de la communauté judéenne issue de la captivité à Babylone. En annonçant l’avènement d’un Germe messianique (3.8 ; 6.12), elle prépare les approfondissements qui permettront beaucoup plus tard à la communauté chrétienne de saluer en Jésus le « Messie » ou « Christ » – celui à qui Dieu lui-même a conféré l’onction.

La tradition, en nous proposant le livre tel qu’il nous est parvenu, attribue au même prophète Zacharie les chapitres 1 à 8 et les chapitres 9 à 14, qui seraient sans doute issus d’une période ultérieure de son ministère. Des spécialistes modernes sont d’un autre avis et supposent pour les chapitres 9 à 14 un ou plusieurs autre(s) auteur(s), resté(s) anonyme(s).

Les chapitres 9 à 14

Cette seconde partie du recueil se distingue de la précédente par un changement de cadre et de ton. Le discours précis concernant les personnages, les dates et les événements fait place à un message stylisé dont il est difficile de préciser le cadre historique. Certes, le messianisme y reste présent, mais il se manifeste maintenant au travers de figures anonymes qui excitent la curiosité et incitent à la réflexion. Faut-il considérer que le « roi humble » (9.9), le prophète-berger (11.4), le transpercé (12.10), le berger frappé par l’épée (13.7), sont un seul et même personnage, ou les instruments d’un même agir divin ? Toujours est-il que le message s’adresse à une Jérusalem désemparée par de multiples épreuves, mais promise à un avenir glorieux.

Ces figures messianiques peuvent être rapportées aux deux conceptions du roi-messie présentes dans l’Ancien Testament. Ce sont, d’une part, les attentes d’un roi-berger de type davidique qui sera un bon politique et qui réunira le troupeau dispersé (cf. Ez 34 ; 37 ; et déjà Jr 23 ; 33) et, d’autre part, les pages d’Esaïe concernant le mystérieux serviteur souffrant de YHWH (voir Es 42 ; 49.4 ; 50.4ss ; 53). Certes, le message de Zacharie 9–14 n’a pas les mêmes visées immédiates, mais il offre un exemple des développements et des recoupements possibles, à l’intérieur même de la Bible, de thèmes originellement distincts.

On pourrait discerner dans ce recueil le fil conducteur suivant : même les nations de la côte méditerranéenne, au nord et à l’ouest du pays d’Israël, participeront un jour à la communauté messianique, car un roi paradoxal paraîtra (chap. 9). Aux dommages causés par le culte des idoles succédera un nouvel exode qui rassemblera tous les dispersés de Juda-Israël (chap. 10). Le « berger » de YHWH sera rejeté par son troupeau qui suit de faux bergers (chap. 11). Après une rude bataille, Jérusalem et Juda seront sauvés par une intervention divine. Mais le roi-berger sera « transpercé », et on portera son deuil (chap. 12). Son action spirituelle entraînera l’exclusion des idoles et des faux prophètes, à leur tour « transpercés », tandis que le roi-berger sera encore blessé et frappé (chap. 13). A l’issue d’un combat fantastique, « Jérusalem » se révélera dans toute sa gloire et deviendra le centre de l’univers au cours d’une fête des Huttes (chap. 14) pour toutes les nations.

C’est cependant la lecture chrétienne qui a valu à ces chapitres leurs meilleurs titres de notoriété. Les allusions sont nombreuses dans les évangiles. Ainsi les discours de Jean 4 et 7 empruntent l’image de l’eau vive à Zacharie 14.8 (qui relit lui-même Ez 47.1-12) ; de même, le récit des Rameaux (Mt 21//) exploite Zacharie 9.9 ; celui des vendeurs chassés du temple (Jn 2.13ss) fait référence à Zacharie 14.21 ; l’annonce par Jésus de la dispersion des disciples (Mc 14.27//) cite Zacharie 13.7 ; l’évangile du coup de lance (Jn 19.34ss) renvoie à Zacharie 12.10 ; les trente deniers et le champ du potier (Mt 26.15 ; 27.3-10) interprètent Zacharie 11.12s. L’Apocalypse de Jean (1.7), de son côté, voit en Zacharie 12.10 une allusion au Christ glorifié.

Une vue d’ensemble des chapitres 9–14

Annonce du dessein de Dieu concernant les nations
Figures du messie
Les guerres de YHWH
Éradication de l’idolâtrie
9.1-8 Châtiment et salut pour les peuples de la région
9.9-10 Le roi-messie
9.11–10.1 YHWH combat pour Juda et Israël (Ephraïm) contre les Grecs
10.2-3 Idolâtrie et châtiment
10.3–11.3 YHWH combat pour Juda et Israël (Joseph) contre l’Assyrie et l’Egypte
11.4-17 Le berger de YHWH et le berger stupide (v. 15)
12.1-9 YHWH combat les nations coalisées contre Jérusalem et Juda
12.10-14 « Celui qu’ils ont transpercé » est réhabilité et pleuré
13.1-6 Les idoles et les faux prophètes sont neutralisés
13.7-9 Le berger de YHWH frappé
14.1-15 YHWH combat les nations qui ont pris Jérusalem
14.16-21 Châtiment et salut du reste des nations venues contre Jérusalem

PREMIÈRE PARTIE

Revenez à moi

1 Le huitième mois, la deuxième année de Darius, la parole du SEIGNEUR parvint à Zacharie, fils de Bérékia, fils d'Iddo, le prophète : [Le huitième mois : octobre-novembre 520 av. J.-C. ; cf. v. 7 ; 7.1 ; Ag 1.1,15 ; 2.10. – Zacharie (YHWH se souvient) Esd 5.1 ; 6.14 ; cf. Né 12.16. – Bérékia : cf. Mt 23.35+.]

2 Le SEIGNEUR s'est irrité contre vos pères. [s'est irrité : autre traduction s'est beaucoup irrité ; cf. v. 6,15.]

3 Tu leur diras : Ainsi parle le SEIGNEUR (YHWH) des Armées :

Revenez à moi
— déclaration du SEIGNEUR (YHWH) des Armées —
et je reviendrai à vous,
dit le SEIGNEUR (YHWH) des Armées. [Ml 3.7 ; cf. Es 31.6 ; Jr 3.12,14,22 ; Ez 14.6 ; 18.30 ; 33.11 ; Jl 2.13 ; Am 4.6 ; Jc 4.8. – Tu leur diras, c.-à-d., sans doute, tu diras au peuple ; certains pensent qu'il y avait à l'origine quelque chose d'autre avant ces mots, p. ex. va vers ce peuple et tu leur diras. – le SEIGNEUR... des Armées 1S 1.3n ; voir noms divins.]

4 Ne soyez pas comme vos pères, à qui les prophètes d'autrefois proclamaient : Ainsi parle le SEIGNEUR (YHWH) des Armées : Revenez, je vous prie, de vos voies mauvaises, de vos agissements mauvais ! Mais ils n'ont pas écouté, ils n'ont pas prêté attention à moi — déclaration du SEIGNEUR. [Jr 18.11+ ; 25.5-7 ; Ps 78.8. – prophètes d'autrefois 7.7+,12. – voies / agissements v. 6 ; Jr 4.4n.]

5 Vos pères, où sont-ils ?
Et les prophètes,
vivent-ils à jamais ? [Cf. Jn 8.52.]

6 Pourtant les paroles et les prescriptions
que j'avais instituées par mes serviteurs, les prophètes,
n'ont-elles pas atteint vos pères ?

Ils sont revenus et ils ont dit : Le SEIGNEUR (YHWH) des Armées nous a traités comme il avait décidé de le faire, selon nos voies et nos agissements.[comme il avait décidé 8.14s ; cf. Dt 30.1s ; Jos 23.14s ; 1R 8.46-51 ; Es 55.11 ; Jr 40.3 ; Lm 2.17 ; Dn 9.10s ; Né 9.34-37 ; Ap 10.7.]

Première vision : les chevaux

7 Le vingt-quatrième jour du onzième mois (le mois de Shebath), la deuxième année de Darius, la parole du SEIGNEUR parvint à Zacharie, fils de Bérékia, fils d'Iddo, le prophète : [Le vingt-quatrième jour... : en février 519 av. J.-C. (cf. v. 1n) ; voir calendrier. – En hébreu le v. s'achève sur la formule qui introduit habituellement le discours direct (correspondant aux deux points [ :] du v. 1 etc.) ; il faut sans doute comprendre que la parole du SEIGNEUR consiste ici dans le récit de la vision (v. 8ss).]

8 Voici ce que je vis pendant la nuit : Un homme monté sur un cheval roux se tenait parmi les myrtes dans le gouffre. Il y avait derrière lui des chevaux roux, fauves et blancs. [Voici ce que je vis 2.1,5 ; 5.1 ; 6.1 ; cf. Am 7.1,7 ; Dn 7.1 ; Ap 1.2. – roux : LXX rouge feu, comme en Ap 6.3. – les myrtes : cf. Es 41.19 ; 55.13 ; Né 8.15 ; LXX entre les deux montagnes (aussi v. 10s ; 6.2s). – dans le gouffre ou dans la profondeur ; même mot, avec une variante orthographique mineure, qu'en 10.11 ; Ex 15.5 ; Es 44.27 ; Mi 7.19 ; Ps 68.23 ; 69.3,16 ; 88.7 ; 107.24 ; Né 9.11 ; certains pensent qu'il s'agit ici d'un nom de lieu connu, près de Jérusalem. – des chevaux... : cf. 6.1-8 ; 2R 2.11 ; 6.17 ; Ap 6.1-8. – fauves : traduction incertaine ; on a aussi compris alezans, gris.]9 Je dis : Qui sont-ils, mon seigneur ? Le messager qui parlait avec moi me dit : Moi, je vais te faire voir qui ils sont. [Cf. v. 13s ; 2.4 ; 4.1 ; voir aussi Ez 40.3ss ; Dn 7.16 ; Ap 17.7 ; 21.9 ; 22.1. – Qui sont-ils : litt. que sont-ils, de même dans la suite. – Le messager (ou l'ange) : cf. 2.2 ; 3.1 ; 4.1 ; 5.2 ; 6.5 ; 12.8.]10 L'homme qui se tenait parmi les myrtes dit : Ce sont ceux que le SEIGNEUR a envoyés parcourir la terre. [Cf. 4.10 ; 6.7 ; Jb 1.7+.]11 Ils dirent au messager du SEIGNEUR qui se tenait parmi les myrtes : Nous avons parcouru la terre ; toute la terre est en repos et tranquille. [Ils dirent : probablement les cavaliers, non mentionnés (cf. v. 8). – en repos et tranquille : cf. Jg 18.7,27 ; Ez 38.11 ; cette description se réfère vraisemblablement à la domination incontestée des Perses sur le Proche-Orient.]12 Le messager du SEIGNEUR reprit : SEIGNEUR (YHWH) des Armées, jusqu'à quand seras-tu sans compassion pour Jérusalem et pour les villes de Juda, contre lesquelles tu es en fureur depuis soixante-dix ans ? [jusqu'à quand Jr 12.4 ; Ha 1.2 ; Ps 6.4 ; 13.2 ; 89.47 ; Dn 8.13 ; Ap 6.10. – soixante-dix ans (environ) depuis la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor en 587/6 av. J.-C. ; cf. 7.5 ; Jr 25.11s ; 29.10 ; 2Ch 36.21.]13 Le SEIGNEUR répondit par des paroles bienfaisantes, par des paroles de consolation, au messager qui parlait avec moi. [Cf. Es 40.1+ss.]14 Et le messager qui parlait avec moi me dit : Proclame : Ainsi parle le SEIGNEUR (YHWH) des Armées :

Je suis pris d'une grande passion, d'une passion jalouse,
pour Jérusalem et pour Sion, [8.2 ; cf. Os 11.8 ; Jl 2.18 ; voir aussi Ex 20.5+.]

15 et je suis saisi d'une grande irritation
contre les nations satisfaites ;
car moi, je n'étais qu'un peu irrité,
mais elles, elles ont ajouté au malheur. [qu'un peu irrité... v. 2 ; 7.12 ; 8.14 ; Es 47.6 ; 54.7-9. – ajouté : litt. aidé.]

16 A cause de cela, ainsi parle le SEIGNEUR :
Je reviens à Jérusalem avec compassion ;
ma maison y sera rebâtie
— déclaration du SEIGNEUR (YHWH) des Armées —
et le cordeau sera tendu sur Jérusalem. [maison : cf. Ez 40.5n. – le cordeau pour mesurer le terrain en vue d'une reconstruction, 2.5n ; cf. Jr 31.38-40 ; Ez 40.3–48.35 ; Ap 21.15-17.]

17 Proclame encore ceci :

Ainsi parle le SEIGNEUR (YHWH) des Armées :
Mes villes déborderont encore de biens ;
le SEIGNEUR consolera encore Sion ;
il portera encore son choix sur Jérusalem. [déborderont ou éclateront ; le verbe hébreu a généralement été traduit par disperser ; cf. Gn 11.4. – consolera Es 51.3. – son choix : 2.16 ; 3.2 ; cf. Dt 7.7s ; 12.5+ ; 1R 3.8 ; Ag 2.23n ; 1Ch 15.2.]

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