La prédication du prophète Sophonie intervient au temps de Josias, fils d’Amôn, roi de Juda de 640 à 609 av. J.-C. environ (cf. So 1.1n). La seconde moitié du VIIe siècle est une période sombre et troublée, entre l’apogée de la domination assyrienne (début du VIIe siècle) et la montée de la puissance babylonienne (fin du VIIe siècle).
L’hégémonie assyrienne a entraîné la ruine des petits Etats de la région située à l’ouest de l’Euphrate. Parmi eux, le royaume d’Israël ou royaume du Nord : en 722/1, sa capitale, Samarie, est détruite, et une partie de sa population est exilée. Dans la situation incertaine qui suit, lorsque le pouvoir assyrien fléchit, une compétition s’établit entre les candidats à la domination des peuples plus faibles. Autour de 640 les Scythes se répandent dans une partie du Moyen-Orient, et l’Egypte redresse la tête.
La situation intérieure du royaume de Juda reflète ce climat général de crise. Josias, à l’âge de huit ans, succède à son père Amôn, assassiné après un règne très bref. La minorité du roi est sans doute marquée par des intrigues et des conflits autour du pouvoir et des choix politiques. Sur le plan religieux, elle se caractérise par le maintien des cultes idolâtriques dont le long règne de Manassé (≈ 687-642) a favorisé la recrudescence.
Entre 630 et 620 le roi Josias entreprend une réforme religieuse dont l’élément déterminant sera la découverte du livre de la loi dans le temple de Jérusalem (2R 22–23 ; 2Ch 34). Josias meurt en 609 à Meguiddo, alors qu’il essaie de barrer la route au pharaon Néko, qui monte au secours de l’Assyrie moribonde dans l’espoir de faire échec aux ambitions babyloniennes.
Le livre de Sophonie renvoie probablement à la période de minorité du roi Josias qui précède la réforme religieuse. Sur le prophète lui-même nous n’avons aucun renseignement en dehors de la généalogie fournie par le verset titre. Son livre laisse deviner un familier de Jérusalem ; il connaît ses divers quartiers et leurs occupants (cf. 1.9-13), et il en fustige les responsables civils et religieux (3.1-3).
On pourrait présenter le livre de Sophonie selon un schéma classique de la prédication prophétique, avec les trois étapes suivantes :
Ce schéma est bien présent, mais le texte joue d’un va-et-vient entre l’universel (la terre entière et les nations qui la peuplent) et le particulier (Jérusalem et le peuple de Dieu) qui le bouscule sans cesse. Ce jeu de relations est traversé par le thème central du livre : le jour du SEIGNEUR, sous son double aspect de jugement et de salut.
Le jour du SEIGNEUR qui va bientôt venir est un jour de sacrifice (1.7s). Un sacrifice comporte deux aspects : immolation et purification. Le premier est développé de 1.8 à 3.8 : Jérusalem et les nations sont dévorées ; le second, à partir de 3.9, avec la purification des peuples et de Jérusalem ainsi que la restauration de la ville sainte. Le jugement et l’annonce de la destruction occupent donc la plus grande partie du livre. L’introduction (1.2-6) indique à la fois qu’ils concernent la création entière, et qu’ils se concentreront sur Jérusalem et Juda.
Jérusalem ne cherche pas le SEIGNEUR (1.6 ; 3.6). C’est là son péché. Il en résulte de multiples compromissions religieuses (adoption de pratiques idolâtriques, cf. 1.4s,8s), une suffisance orgueilleuse (3.11), une confiance futile dans les richesses (1.11s,18) et l’incrédulité (1.12). L’injustice et la violence ont libre cours (1.9 ; 3.13ss). Les responsables du peuple, prêtres, prophètes, princes, juges, sont particulièrement pris à partie parce qu’ils trahissent leur mission (1.4s ; 3.1-4).
Dans son oubli de Dieu, dans son refus de le consulter et de l’écouter, Jérusalem a perdu son identité. Les violentes invectives qui lui sont adressées (1.2–2.3 ; 3.1-8) encadrent les sentences contre les peuples qui l’entourent : à l’ouest, les Philistins ; à l’est, Moab et Ammon ; au sud, Koush ou la Nubie ; au nord enfin, l’Assyrie. En 3.1-8, Jérusalem est mise au rang de ces peuples : son nom n’apparaît pas, la voilà devenue une ville anonyme qui prend, sans transition dans le texte, la suite de Ninive, capitale de l’empire assyrien et lieu symbolique de l’oppression et de l’orgueil. Jérusalem est pourtant la ville au sein de laquelle le SEIGNEUR est présent (3.5). Son malheur vient de ce qu’elle n’en tient pas compte. Sa restauration consistera à être de nouveau définie par cette présence.
En dévoilant la réalité, le message prophétique de jugement dit aussi comment on pourrait la transformer. Ainsi en va-t-il chez Sophonie comme chez les autres prophètes (2.1-3). Son originalité est d’exhorter à un changement radical d’autres que les pécheurs directement visés par la condamnation. Ainsi les gens humbles (ou « pauvres ») du pays (ou « de la terre ») s’opposent aux responsables religieux et politiques comme aux riches commerçants. Leur situation ne comporte ni puissance ni richesse ; ils ne sont pas tentés de placer leur sécurité en elles. Ce sont eux qui constituent le reste d’Israël autour duquel s’articulent les promesses. Leur seul refuge est le SEIGNEUR (3.12s), contrairement à la majorité de la population de Jérusalem (1.6 ; 3.2).
Les prophètes de l’Ancien Testament ont développé le thème du reste (voir p. ex. Es 6.13 ; 11.1 ; Am 5.13). Il indique à la fois l’ampleur du désastre (il n’y a plus qu’un reste) et l’espérance d’un avenir possible. Dans le livre de Sophonie le reste d’Israël apparaît déjà avec les sentences contre les peuples étrangers (2.7,9). Il n’y a pas de « revanche » glorieuse d’Israël comme en Abdias 17 et 21. Le reste, les rescapés, bénéficient d’une possibilité de survie dans les pays étrangers (2.7) et sont en même temps porteurs d’une condamnation de Dieu contre ceux-ci (2.9). Le reste, peuple pauvre et faible, permet la restauration de Jérusalem-Sion (3.14,16) qui retrouve son identité et son nom. La présence du SEIGNEUR en son sein se manifeste par la sollicitude qu’il lui témoigne (3.11,15,18s). La Jérusalem future qui naîtra en ce jour-là (3.11,16,19,20), c’est-à-dire au jour où Dieu interviendra, s’oppose à la Jérusalem historique décrite auparavant (comparer 3.11-13 avec 3.1-4).
A l’horizon des promesses de Sophonie apparaît une note d’universalité (2.11 ; 3.9s). Jérusalem restaurée cesse de prendre les couleurs des autres peuples et de s’y perdre. La confusion est remplacée par l’unanimité dans le culte rendu à Dieu. L’universalité du jugement (1.2–3.8) fait discrètement place à une universalité du salut, où chaque nation est à sa place (3.9) et où Jérusalem manifeste la joie de Dieu au milieu des peuples.
Sophonie : thèmes et correspondances
|
1 Parole du SEIGNEUR qui parvint à Sophonie, fils de Koushi, fils de Guedalia, fils d'Amaria, fils d'Ezéchias, aux jours de Josias, fils d'Amôn, roi de Juda : [Parole... : cf. Jr 1.2 ; Os 1.1 ; Jl 1.1 ; Mi 1.1 ; voir Ez 13n. – Sophonie, hébreu Tsephanya, YHWH cache ou tient en réserve, nom assez courant (cf. Jr 21.1 ; 52.24 ; Za 6.10,14 ; 1Ch 6.21). – Fils de : cf. 1S 9.1 ; Jr 36.14 ; Rt 4.18ss. – Koushi signifie le Nubien (Gn 2.13n) ; cf. Jr 36.14 ; voir aussi So 2.12n ; 3.10. – Ezéchias : il ne s'agit pas forcément (ni même probablement) du roi (2R 18–20). – Josias ≈ 640-609 av. J.-C. (cf. 1.8 ; 2R 22.1ss ; Jr 1.2).]
2 Je faucherai tout ce qui est sur la terre,
— déclaration du SEIGNEUR — [Je faucherai : le texte hébreu traditionnel emploie deux verbes qui font assonance et qui évoquent l'idée de récolte (le verbe correspondant est traduit par réunir en 3.8, par recueillir en 3.18) et celle d'extermination (aussi v. 3) ; cf. Jg 18.25n. – ce qui est sur la terre Gn 2.5nss ; 6.7 ; 7.23 ; Ex 32.12 ; Dt 6.15 ; 1S 20.15 ; 1R 9.7 ; 13.34 ; Am 9.6.]
3 je faucherai les humains et les bêtes,
je faucherai les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
les causes de chute avec les méchants,
et je retrancherai les humains de la terre
— déclaration du SEIGNEUR. [les humains et les bêtes... Jr 7.20 ; Ez 38.20 ; Os 4.3 ; cf. Gn 1.26ss ; 9.2 ; Ha 3.17 ; Ps 8.9 ; voir aussi 104.29s. – les causes de chute... : sens incertain, d'après LXX (cf. Jr 6.21 ; Mt 13.41). On a aussi compris ce qui fait trébucher les méchants (cf. Rm 1.23) ; ou bien, avec une modification du texte hébreu traditionnel, je ferai trébucher les méchants ; cf. Es 31.3 ; 40.30 ; Jr 46.6,16 ; voir justice. – de la terre : litt. de dessus le sol, cf. Gn 2.5n.]
4 J'étendrai ma main sur Juda
et sur tous les habitants de Jérusalem ;
je retrancherai de ce lieu ce qui reste du Baal,
le nom des desservants — les prêtres, [J'étendrai ma main 2.13 ; Ex 3.20 ; Es 5.25+ ; Jr 6.12 ; 15.6 ; 51.25 ; Ez 6.14. – je retrancherai... le nom Za 13.2+. – ce lieu : il s'agit peut-être du temple de Jérusalem. – ce qui reste du Baal : cf. 2R 18.3s ; 23.4ss ; Es 14.22 ; LXX les noms du Baal. – desservants : le terme hébreu correspondant désigne exclusivement dans la Bible les prêtres des dieux étrangers ; ici le texte porte, litt. des desservants avec les prêtres ; cf. 2R 23.5n ; Os 10.5n.]
5 ceux qui se prosternent sur les toits en terrasse devant l'armée du ciel,
ceux qui se prosternent en se liant par serment au SEIGNEUR (YHWH)
tout en prêtant serment par Milkom. [Cf. 2R 21.3ss,21s ; voir aussi Ex 20.5. – en terrasse : sous-entendu dans le texte, cf. Dt 22.8n. Sur ce culte des astres (l'armée du ciel), voir 2R 23.12 ; Jr 19.13 ; 32.39 ; 48.36 ; voir aussi Dt 4.19 ; 17.3 ; 2R 17.16 ; Jr 7.18 ; 8.2 ; 44.17ss ; Ez 8.10 ; Am 5.26. – Milkom : hébreu malkam (== leur roi) ; en modifiant légèrement la vocalisation des consonnes du texte hébreu écrit on lit Milkom, nom du dieu des Ammonites (1R 11.5,7,33 ; 2R 23.13) ; de fait la majeure partie des versions anciennes ont compris le texte comme se référant à une divinité ; cf. Es 57.9n.]
6 Ceux qui se dérobent au SEIGNEUR,
ceux qui ne cherchent pas le SEIGNEUR,
qui ne le consultent pas. [Cf. Es 1.4 ; 9.12 ; 59.13. – cherchent 2.3 ; Ps 9.11+. – consultent : cf. 1R 22.5,7ns ; Ez 20.3+ ; Am 5.4.]
7 Silence devant le Seigneur DIEU !
Car le jour du SEIGNEUR est proche :
le SEIGNEUR a préparé le sacrifice,
il a consacré ceux qu'il a convoqués. [Silence Jg 3.19 ; Am 6.10 ; Ha 2.20 ; Za 2.17 ; Né 8.11 ; Ap 8.1. – le jour du SEIGNEUR... v. 14ss ; 3.16ss ; Jl 1.15+. – le sacrifice : cf. Es 63.1ss ; Jr 46.10 ; Ez 39.17s ; Ap 19.17s ; sur l'image, qui suggère à la fois carnage et festin, cf. 1S 9.12s ; 16.3ss ; 20.29. – consacré ou sanctifié ; cf. Ex 19.10s ; 1Ch 15.12 ; voir Saint. – ceux qu'il a convoqués ou ses invités ; sur l'ambiguïté de la formule, cf. Gn 22.7 ; Jr 12.3.]
8 Or, au jour du sacrifice du SEIGNEUR,
je ferai rendre des comptes aux princes et aux fils du roi,
à tous ceux qui portent des vêtements étrangers. [je ferai rendre des comptes : cf. v. 9,12 ; 2.7 ; 3.7 ; voir Jr 6.15n. – aux Fils du roi LXX à la maison du roi, c.-à-d. la famille royale (comparer v. 1 et 2R 22.1). – vêtements étrangers, associés au culte et au mode de vie des étrangers.]
9 En ce jour-là, je ferai rendre des comptes à quiconque saute par-dessus le seuil,
à ceux qui remplissent de violence et de tromperie la maison de leur Seigneur. [saute par-dessus le seuil : il s'agit peut-être d'un rite particulier (cf. 1S 5.4s) ; cependant on pourrait aussi comprendre monte sur l'estrade, auquel cas il pourrait être question de l'estrade sur laquelle était placé le trône du roi ou l'image du dieu (cf. 1R 10.18ss). – de violence... Am 3.10n ; Mi 6.12.]
10 En ce jour-là
— déclaration du SEIGNEUR —
des cris retentiront depuis la porte des Poissons,
des hurlements de la Ville Neuve
et un grand fracas des collines. [cris / hurlements Jr 25.36 ; cf. Ex 11.6 ; 12.30 ; 1S 4.14 ; Es 15.8 ; Za 11.3. – porte des Poissons : probablement au nord-ouest du temple ; cf. Né 3.3. – la Ville Neuve (litt. la deuxième), quartier occidental de Jérusalem, voir 2R 22.14n. – fracas ou désastre ; cf. Jr 4.6n.]
11 Hurlez, habitants du Maktesh !
Car tout le peuple de Canaan est perdu,
tous les hommes chargés d'argent sont retranchés. [Hurlez... : autre traduction ils hurlent, les habitants... – Maktesh : le même mot désigne un rocher creux en Jg 15.19, un mortier en Pr 27.22 ; il s'agit peut-être ici de la dépression entre le palais et la Ville Neuve, c.-à-d. le haut de la vallée du Tyropéon. – peuple de Canaan, peut-être au sens de peuple de marchands ; cf. Gn 9.18n ; Es 23.8n ; Ez 16.29n ; 17.4n ; Os 12.8n ; Za 14.21n ; Pr 31.24n ; Jb 40.30n. – est perdu : autre traduction est réduit au silence ; cf. Jr 47.5. – chargés d'argent : autre traduction qui pèsent l'argent, il s'agit de commerçants ou de banquiers.]
12 En ce temps-là,
je fouillerai Jérusalem avec des lampes,
et je ferai rendre des comptes aux hommes
qui croupissent sur leur lie,
et qui se disent :
Le SEIGNEUR ne fait ni bien ni mal. [Cf. Am 9.3. – avec des lampes : cf. v. 15ss ; Am 5.18 ; Lc 15.8. – qui croupissent : litt. qui se figent, le verbe hébreu correspondant est traduit par se durcir en Ex 15.8 (idée d'inertie) ; pour l'image de la lie, sur laquelle on laissait reposer le vin dans l'espoir qu'il se bonifie, cf. Jr 48.11s ; voir aussi Es 25.6n ; Ps 75.9. – Le SEIGNEUR ne fait ni bien ni mal : cf. Jr 10.5 ; voir aussi Es 5.19 ; Jr 5.12 ; Am 9.10 ; Ml 3.14s ; Ps 10.4,11 ; 14.1 ; 73.11 ; 94.7 ; par contraste, Es 45.7 ; Lm 3.38.]
13 Leurs biens seront saccagés,
et leurs maisons seront dévastées ;
ils bâtissent des maisons,
mais ils ne les habiteront pas ;
ils plantent des vignes,
mais ils n'en boiront pas le vin. [saccagés 2R 21.14 ; Es 42.22,24 ; Jr 30.16 ; Ha 2.7. – ils bâtissent... : cf. Dt 28.30,39 ; Am 5.11 ; Mi 6.15 ; voir aussi Es 65.21.]
14 Il est proche, le grand jour du SEIGNEUR ;
il est proche, il arrive très vite ;
au bruit du jour du SEIGNEUR,
le guerrier pousse des cris amers. [Cf. v. 7 ; Jl 1.15+ ; 2.1. – grand Jl 3.4 ; Ml 3.23. – très vite Ha 2.3. – pousse des cris amers : même verbe en Es 42.13 ; cf. Es 13.6s ; Jr 30.5ss.]
15 Ce jour est un jour de colère,
un jour de détresse et de désarroi,
un jour de tourmente et de ravage,
un jour de ténèbres et d'obscurité,
un jour de nuée et d'obscurité épaisse, [Cf. Es 13.9 ; 22.5 ; Ez 34.12 ; Jl 2.2 ; Am 5.18ss ; Jb 15.23s ; 21.30 ; Rm 2.5 ; Ap 6.17. – tourmente / ravage : cf. Jb 30.3n.]
16 un jour où sonne la trompe, un jour d'acclamations guerrières
contre les villes fortes
et contre les hautes tours d'angle. [trompe / acclamations Jl 2.1 ; cf. Jr 4.19 ; 49.2+ ; Am 1.14 ; 2.2. – les villes fortes... Es 2.15 ; cf. Nb 13.28 ; Dt 1.28 ; 3.5 ; 9.1 ; Es 25.2 ; 27.10 ; 36.1 ; Ez 36.35 ; Os 8.14. – tours d'angle : litt. angles ; il s'agit sans doute des tours placées aux angles des murailles. Même terme en 3.6 ; 2Ch 26.15 ; voir aussi Jg 20.2n.]
17 Je mettrai les humains dans la détresse :
ils marcheront comme des aveugles,
parce qu'ils ont péché contre le SEIGNEUR ;
leur sang sera répandu comme de la poussière,
et leur chair comme des ordures. [Cf. Es 2.9ss ; 24.17s. – Je mettrai... dans la détresse ou, plus concrètement, j'enserrerai ; je cernerai ; j'assiégerai, même verbe en Dt 28.52 ; 1R 8.37. – comme des aveugles Dt 28.28s ; cf. Gn 19.11 ; 2R 6.18ss ; Es 59.10 ; Jb 12.25 ; Lm 4.14. – péché contre le ScEIGNEUR Dt 1.41 ; 1S 7.6 ; 2S 12.13 ; 2R 17.7 ; Jr 3.25 ; 8.14 ; 16.10 ; 40.3 ; 44.23. – leur chair : terme rare, qui rappelle le mot pour pain ; nourriture ; le mot arabe correspondant signifie viande ; d'autres traduisent leur sève ; cf. Es 5.25 ; Jr 9.21 ; 11.19 ; Ps 79.2s. – des ordures : même terme en 2R 14.10 ; un terme proche est traduit par idoles en Lv 26.30n.]
18 Ni leur argent ni leur or ne pourront les délivrer
au jour de la colère du SEIGNEUR :
par le feu de sa passion jalouse
toute la terre sera dévorée,
quand il accomplira l'extermination — quelle épouvante ! —
de tous les habitants de la terre. [Ni leur argent... Ez 7.19 ; Pr 11.4. – le feu de sa passion jalouse (litt. de sa jalousie ; cf. Na 1.2n) So 3.8 ; cf. Dt 4.24 ; 32.22 ; Ez 36.5 ; 38.19 ; Hé 10.27 ; 12.29. – toute la terre ou tout le pays ; cf. v. 2s ; Es 10.23 ; 28.22. – extermination : cf. 3.19n ; Jr 5.18 ; 46.28 ; Ez 11.13 ; 20.17. – quelle épouvante ! autres traductions et elle sera soudaine ; ce sera un bouleversement.]