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Bible de Jérusalem – 1 Corinthiens 11

11 Montrez-vous mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ.

3. LE BON ORDRE DANS LES ASSEMBLÉES

La tenue des hommes et des femmes.

2 Je vous félicite de ce qu’en toutes choses vous vous souvenez de moi et gardez les traditions comme je vous les ai transmises. 3 Je veux cependant que vous le sachiez : l’originev de tout homme, c’est le Christ ; l’origine de la femme, c’est l’homme ; et l’origine du Christ, c’est Dieu.

v Littéralement « tête » (kephalè), cf. 11.8.

4 Tout homme qui prie ou prophétise ayant des cheveux longsw fait affront à sa tête.

w Littéralement « ayant (quelque chose à lui pendre) de la tête ». Les cheveux longs dénotaient l’homosexualité masculine, cf. 11.14.

5 Toute femme qui prie ou prophétisex le chef découvert fait affront à sa tête ; c’est exactement comme si elle était tondue.

x Ceci implique un rôle de premier plan, qui n’a pas du tout gêné Paul. Sur la prophétie, voir 12.28 ; 14.15.

6 Si donc une femme ne se couvre, alors, qu’elle se coupe les cheveux ! Mais si c’est une honte pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou tondus, qu’elle se couvre.y

y La chevelure courte dénotait l’homosexualité féminine, cf. 11.15.

7 L’homme, lui, ne doit pas se couvrir la tête,z parce qu’il est l’image et la gloire de Dieu ; quant à la femme, elle est la gloire de l’homme.

z En portant ses cheveux longs.

8 Ce n’est pas l’homme en effet qui a été tiré de la femme, mais la femme de l’homme ; 9 et ce n’est pas l’homme, bien sûr, qui a été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme. 10 Voilà pourquoi la femme doit disciplinera sa chevelure, à cause des anges.b

a Littéralement « avoir de l’autorité sur (ou contrôler) sa tête » en ayant une coiffure qui correspond aux exigences et aux coutumes de l’époque, afin de ne pas apparaître comme une femme de mauvaise vie. On a souvent traduit le mot grec exousia (« autorité ») par « signe de sujétion », mais ce mot désigne normalement l’autorité exercée, la maîtrise sur quelque chose (cf. Rm 9.21), et non une autorité subie. Le contexte de ce passage incite à comprendre tout cela de façon très pragmatique, comme des conseils de bonne tenue (adressés aux hommes comme aux femmes).

b Des messagers d’autres communautés, Mt 11.10 ; Lc 7.24, 9.52 qui seraient scandalisés par une coiffure peu féminine.

11 Aussi bien, dans le Seigneur, la femme n’est pas autre que l’homme, et l’homme n’est pas autre que la femme ; 12 car, de même que la femme a été tirée de l’homme, ainsi l’homme naît par la femme, et tout vient de Dieu.c

c Paul fait usage de cette réalité biologique providentielle pour réfuter l’usage de Gn 2.21-23 comme argument en faveur de la subordination de la femme.

13 Jugez-en par vous-mêmes. Est-il convenable que la femme prie Dieu la tête découverte ? 14 La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c’est une honte pour l’homme de porter les cheveux longs, 15 tandis que c’est une gloire pour la femme de les porter ainsi ? Car la chevelure lui a été donnée comme couvre-chef.d

d À cette époque les femmes se coiffaient avec des nattes qui entouraient la tête comme un bonnet. C’est la façon de se couvrir la tête dont il est question aux vv. 3, 13.

16 Au reste, si quelqu’un se plaît à ergoter, tel n’est pas notre usage, ni celui des Églises de Dieu.

Le « Repas du Seigneur »

17 Et puisque j’en suis aux recommandations, je n’ai pas à vous louer de ce que vos réunions tournent non pas à votre bien, mais à votre détriment. 18 Car j’apprends tout d’abord que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il se produit parmi vous des divisions, et je le crois en partie. 19 Il faut bien qu’il y ait aussi des scissions parmi vous, pour permettre aux hommes éprouvés de se manifester parmi vous. 20 Lors donc que vous vous réunissez en commun, ce n’est pas le Repas du Seigneur que vous prenez. 21 Dès qu’on est à table en effet, chacun prend d’abord son propre repas,e et l’un a faim, tandis que l’autre est ivre.

e Le « propre repas » est opposé au « Repas du Seigneur » du v. 20, qui exige une célébration commune dans la charité et non un fractionnement inspiré par l’égoïsme.

22 Vous n’avez donc pas de maisons pour manger et boire ? Ou bien méprisez-vous l’Église de Dieu, et voulez-vous faire honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dire ? Vous louer ? Sur ce point, je ne vous loue pas.

23 Pour moi, en effet, j’ai reçu du Seigneurf ce qu’à mon tour je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain

f Non par une révélation directe mais par une tradition remontant au Seigneur.

24 et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ;g faites ceci en mémoire de moi. »

g Var. « Rompu pour vous », « donné pour vous ».

25 De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. »h

h Le texte de Paul est proche de celui de Lc 22.19-20.

26 Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. 27 Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur.i

i Si ceux qui partagent le repas eucharistique ne sont pas réellement unis dans l’amour (v. 26), ils se mettent eux-mêmes dans la catégorie de ceux qui ont tué Jésus, Dt 19.10 ; He 6.4-6, 10.29.

28 Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ; 29 car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il ne discerne le Corps.j

j Le critère dans cet examen de soi-même doit être la qualité de sa relation avec les autres membres de la communauté.

30 Voilà pourquoi il y a parmi vous beaucoup de malades et d’infirmes, et que bon nombre sont morts.k

k Paul interprète une épidémie comme une punition divine pour le manque de charité qui a rendu l’eucharistie impossible (v. 20).

31 Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. 32 Mais par ses jugements le Seigneur nous corrige, pour que nous ne soyons point condamnés avec le monde.l

l Les épreuves envoyées par le Seigneur sont des « jugements », prélude du jugement ultime. Mais elles visent la conversion qui évitera la condamnation finale (v. 32). Ces châtiments auraient été évités si le coupable s’était examiné lui-même et corrigé, en particulier à l’occasion de la communion au corps du Christ (v. 31).

33 Ainsi donc, mes frères, quand vous vous réunissez pour le Repas, attendez-vous les uns les autres. 34 Si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin de ne pas vous réunir pour votre condamnation. Quant au reste, je le réglerai lors de ma venue.

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