Nouvelle Bible Segond – 1 Corinthiens 11
11 Imitez-moi, comme moi-même j'imite le Christ. [4.16 ; cf. Ga 4.12 ; Ep 5.1 ; Ph 3.17 ; 4.9 ; 1Th 1.6 ; 2.14 ; 2Th 3.7,9 ; Hé 6.12 ; 13.7.]
L'homme et la femme devant le Seigneur
2 Je vous félicite de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, en retenant les traditions telles que je vous les ai transmises. [Je vous félicite : autre traduction je vous loue ; même verbe v. 17,22 ; Lc 16.8 ; Rm 15.11n. – retenant... 15.2. – traditions et transmises rendent un substantif et un verbe apparentés ; cf. v. 23 ; 15.3 ; 2Th 2.15 ; 2P 2.21 ; Jd 3 ; cf. Mt 11.27n ; Mc 7.13n ; Ga 1.14 ; Col 2.8 ; voir aussi Rm 6.17n ; 2Th 3.6.]
3 Je veux cependant que vous le sachiez : la tête de tout homme, c'est le Christ ; la tête de la femme, c'est l'homme ; et la tête du Christ, c'est Dieu. [Je veux... Col 2.1 ; cf. Rm 1.13+. – la tête : autre traduction le chef (au sens de commandant, conducteur, peut-être aussi protecteur) ; en grec le terme correspondant peut également évoquer l'origine (p. ex. la source d'un fleuve ; cf. v. 8s). Dans la suite du passage Paul joue sans doute sur plusieurs acceptions possibles du même mot grec. – homme / Christ : cf. Ep 4.15. – femme / homme Ep 5.23 ; cf. Gn 3.16. – Dieu / Christ 3.23 ; 15.27s.]4 Tout homme qui prie ou qui parle en prophète la tête couverte fait honte à sa tête. [parle en Prophète 14.1+. – la tête couverte : autre traduction avec un voile qui pend de sa tête ; le texte pourrait s'opposer à la coutume juive consistant à se couvrir la tête pour prier, mais il n'est pas certain que cette coutume ait déjà été en vigueur au Ier s. apr. J.-C. ; cf. 2Co 3.18. – fait honte à sa tête : expression ambiguë ; on peut comprendre ou bien déshonore celui qui est sa tête (ou son chef, cf. v. 3n), ou bien déshonore sa propre tête, c.-à-d. se déshonore lui-même (cf. v. 3-7, 13-15).]5 Mais toute femme qui prie ou qui parle en prophétesse la tête non couverte d'un voile fait honte à sa tête : c'est comme si elle était rasée. [Voir v. 4n ; cf. 14.33-36.]6 Si une femme ne se couvre pas d'un voile, qu'elle se coupe aussi les cheveux ! Et s'il est choquant qu'une femme ait les cheveux coupés ou rasés, qu'elle se couvre d'un voile ! [Cf. Gn 24.65.]7 Un homme ne doit pas se couvrir la tête d'un voile, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu ; la femme, elle, est la gloire de l'homme. [Cf. Gn 1.26ns ; 5.1 ; 9.6 ; cf. 2Co 4.4+ ; Jc 3.9. – Voir gloire.]8 En effet, ce n'est pas l'homme qui a été tiré de la femme, mais la femme de l'homme ; [Gn 2.21s ; 1Tm 2.13.]9 et ce n'est pas l'homme qui a été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l'homme. [Gn 2.18.]10 C'est pourquoi la femme doit avoir sur la tête une marque d'autorité, à cause des anges. [Autre traduction si la femme doit avoir..., c'est à cause... – une marque d'autorité : litt. une autorité ou un pouvoir ; le terme ainsi traduit s'applique en général à une autorité exercée plutôt que subie ; il peut aussi être rendu par droit (8.9n ; 9.4-6 etc.), possession (7.37n ; cf. Mc 1.22n ; Jn 10.17s) ; on pourrait également comprendre un signe de son droit (de parler en prophétesse ou de prier, v. 3). – à cause des anges : cf. 6.3 ; Gn 6.2 ; Dt 23.15 ; Ps 138.1n ; Ep 3.10 ; Testament de Ruben 5.1-6 : « Parce qu'elles (les femmes) n'ont pas d'autorité ou de pouvoir sur l'homme, elles usent d'artifices dans leurs attitudes... Fuyez donc la luxure, mes enfants, et interdisez à vos femmes et à vos filles de parer leur tête et leur visage pour tromper l'esprit... C'est ainsi qu'elles séduisirent les Veilleurs (== les anges) qui existaient avant le déluge. » Règlement de la Guerre (Qumrân) 7.5s (cf. Dt 23.10ss) : « Nul homme qui ne sera en état de pureté à cause de son flux au jour du combat ne descendra avec eux ; car les anges de sainteté accompagneront leurs armées. »]11 Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est pas sans l'homme, ni l'homme sans la femme. [Cf. 7.4s ; Ga 3.28.]12 En effet, tout comme la femme a été tirée de l'homme, de même l'homme naît par la femme ; et tout vient de Dieu. [Cf. v. 8.]
13 Jugez-en par vous-mêmes : convient-il qu'une femme prie Dieu sans être couverte d'un voile ? [Jugez-en : cf. 10.15. – par vous-mêmes : autre traduction entre vous.]14 La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas qu'il est déshonorant pour l'homme de porter des cheveux longs, 15 alors que pour la femme c'est une gloire ? Car déjà sa chevelure l'habille. [Car déjà... : litt. car la chevelure lui (ce pronom est absent de certains mss) a été donnée en guise d'habit.]16 Mais si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas une telle habitude, et les Eglises de Dieu non plus. [se plaît à contester : autre traduction se considère comme contestataire (expression analogue en 3.18 ; 14.37). – Eglises de Dieu : cf. 1.2 ; 14.33 ; 16.19 ; 1Th 2.14 ; 2Th 1.4.]
Le repas du Seigneur
17 Si je ne vous félicite pas en formulant cette injonction, c'est que vous vous réunissez, non pas pour le meilleur, mais pour le pire. [V. 2+. – injonction : cf. 7.10.]18 D'abord, j'apprends que lorsque vous vous réunissez en Eglise, il y a parmi vous des divisions – et je le crois en partie. [j'apprends : cf. 1.11 ; 5.1 ; 16.17. – lorsque vous vous réunissez 14.26. – en Eglise ou en assemblée. – divisions 1.10n-12 ; 3.3.]19 Il faut bien qu'il y ait aussi des dissensions entre vous, pour que ceux d'entre vous qui résistent à l'épreuve puissent se manifester. [Il faut... : cf. 15.25,53. – des dissensions : autre traduction des partis (Ac 5.17n ; 24.5+) ; le terme grec correspondant a donné notre mot hérésie(s) (2P 2.1n) ; cf. Ga 5.20 ; Tt 3.10. – résistent à l'épreuve : autre traduction sont dignes d'approbation ; un verbe apparenté est traduit par s'examiner au v. 28 ; cf. 3.13n ; même terme en Rm 16.10 (qui a fait ses preuves) ; voir aussi Dt 13.4 ; Mt 18.7 ; 1Jn 2.19.]20 Donc, lorsque vous vous réunissez, ce n'est pas pour prendre part au dîner du Seigneur ; [prendre part au dîner : litt. manger le dîner ; le terme grec désigne le repas du soir. – du Seigneur : le texte grec emploie un adjectif qu'on pourrait traduire par seigneurial ou dominical, qui n'apparaît qu'ici et en Ap 1.10n.]21 car au moment de manger, chacun se hâte de prendre son propre dîner, de sorte que l'un a faim tandis que l'autre est ivre. [se hâte de prendre : autre traduction prend pour soi, cf. v. 33 ; l'expression son propre dîner est sans doute à comprendre par opposition au dîner du Seigneur (v. 20).]22 N'avez-vous pas des maisons pour manger et boire ? Ou bien méprisez-vous l'Eglise de Dieu en faisant honte à ceux qui n'ont rien ? Que dois-je vous dire ? Dois-je vous féliciter ? Sur ce point, je ne vous félicite pas. [en faisant honte... : cf. Jc 2.5s. – féliciter v. 2+.]
Mt 26.26-28 ; Mc 14.22-24 ; Lc 22.19-20
23 Car moi, j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, prit du pain ; [j'ai reçu du Seigneur 7.10+ ; 15.3 ; cf. Ga 1.11s. – où il allait être livré : litt. où il était livré. – prit du pain... Mt 26.26-28//.]24 après avoir rendu grâce, il le rompit et dit : « C'est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » [avoir rendu grâce : cf. Mt 26.27n. – qui est pour vous : quelques mss portent qui est rompu (ou brisé, ou encore donné) pour vous ; cf. Lc 22.19. – en mémoire de : cf. Lv 24.7 ; Ps 38.1 ; 70.1.]25 Il fit de même avec la coupe, après le dîner, en disant : « Cette coupe est l'alliance nouvelle en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. » [l'alliance nouvelle : cf. Jr 31.31 ; 2Co 3.6 ; cf. Hé 7.22+. – en mon sang : cf. Ex 24.6-8 ; Za 9.11.]26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c'est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu'à ce qu'il vienne. [jusqu'à ce qu'il vienne 16.22n ; Mt 26.29 ; Ap 22.20+.]
27 C'est pourquoi celui qui mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. [Cf. Hé 6.6+ ; 10.29. – indignement : cette remarque vise de toute évidence les problèmes évoqués v. 20ss. – coupable envers : cf. Jc 2.10.]28 Que chacun s'examine plutôt lui-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; [s'examine ou se mette à l'épreuve ; cf. v. 19n ; 3.13n ; Rm 1.28n ; 2Co 13.5n ; voir aussi Mt 26.22ss.]29 car celui qui mange et boit sans discerner le corps mange et boit un jugement contre lui-même. [discerner : cf. v. 31n. – le corps : quelques mss précisent le corps du Seigneur ; cf. v. 31n ; 10.16s ; voir aussi Col 1.18n ; 2.17n.]30 C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup de malades et d'infirmes, et qu'un assez grand nombre se sont endormis dans la mort. [infirmes Mt 14.14n. – se sont endormis dans la mort : litt. se sont endormis, 7.39n ; 15.6+ ; 1Th 4.13 ; 5.10 ; cf. Mt 9.24+.]31 Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. [Si nous nous jugions : autre traduction si nous nous discernions ; le verbe grec, qui apparaît aussi au v. 29 (cf. 12.10), est dérivé de celui qui est traduit par juger dans la suite (nous ne serions pas jugés) ; cf. v. 28 ; voir aussi Rm 14.22s.]32 Mais par ses jugements le Seigneur nous corrige, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. [Cf. 1P 4.17. – nous corrige Hé 12.5-10. – afin que nous ne soyons pas condamnés, autre dérivé du verbe correspondant à juger (v. 31n) ; cf. 5.5.]
33 Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres. [Cf. v. 21n.]34 Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour votre propre jugement.
Quant aux autres questions, je les réglerai quand je viendrai. [je les réglerai... : cf. 7.1+,17+. – quand je viendrai 4.19+.]