11 Oh ! si vous pouviez supporter que je fasse un peu l’insensé ! Mais, bien sûr, vous me supportez.e
e Ou peut-être « Eh bien ! oui, supportez-moi. » Sur cette folie de Paul, cf. 2 Co 5.13 ; 11.17 ; 12.11.
f Paul, ami de l’époux, lui présente sa fiancée. Depuis Osée 2, l’amour de Yahvé pour son peuple était représenté par l’amour de l’époux et de l’épouse Jr 2.1-7 ; 3 ; 31.22 ; 51.5 ; Isa 49.14-21 ; 50.1 ; 54.1-10 ; 62.4-5 ; Ez 16 ; 23. Le NT a repris l’image Mt 22.2s ; 25.1s ; Jn 3.28-29 ; Ep 5.25-33 ; Ap 19.7 ; 21.2.
g Add. « et la pureté ».
h Le nom de « Jésus » employé seul connote pour Paul l’existence terrestre du Christ, mais comporte aussi la nuance spécifique d’humiliation et de souffrance, qui culminent dans la croix. Paul l’utilise pour contrecarrer la propagande de ceux que le dégoût d’un Christ crucifié avait amenés à inventer « un autre Jésus ».
i Terme repris en 2 Co 12.11. Ce sont des « faux apôtres », 2 Co 11.14. Il ne s’agit certainement pas des Douze dont Paul reconnaît l’autorité, Ga 1.18 ; 2.9. Mais le cercle des apôtres est plus large que celui des Douze, cf. 1 Co 15.7, et il a pu y avoir d’autres Judas parmi eux. À moins qu’il ne s’agisse de personnes qui usurpaient ce titre.
j Ou « en tout et de toute manière ».
7 Ou bien, aurais-je commis une faute en vous annonçant gratuitement l’Évangile de Dieu, m’abaissant moi-même pour vous élever, vous ?
12 Et ce que je fais, je le ferai encore, afin d’ôter tout prétexte à ceux qui en voudraient un, pour être trouvés nos pareils sur le point où ils se glorifient.k
k Le désintéressement tel que Paul le pratique est une marque de la mission d’apôtre que ses ennemis n’oseront jamais usurper.
16 Je le répète,l qu’on ne me prenne pas pour un insensé ; ou bien alors, acceptez-moi au moins comme tel, que je puisse à mon tour me glorifier un peu.
l Il ne l’a jamais dit, cf. au contraire 2 Co 11.1. C’est la preuve que Paul se soucie peu d’exactitude formelle dans ces pages brûlantes. Sa « folie », 2 Co 11.1, 17, 19, 21, 23 ; 12.11, qui n’en est pas une, 2 Co 11.16 ; 12.6, consiste à se glorifier « selon la chair », 2 Co 11.18, c’est-à-dire à se vanter de sa race, 11.22, de ses travaux et de ses souffrances, 2 Co 11.23-26, de ses révélations, 2 Co 12.1-5. Mais il peut le faire sans être fou, car c’est la vérité, 2 Co 12.6. S’il le fait, c’est pour se comparer à ses adversaires sur leur propre terrain, 2 Co 11.21-23, et aussi désarmer ceux qui le dénigrent, 2 Co 11.5-12 ; 12.11-15. Mais il le fait à contre-cœur, 2 Co 12.11. Son véritable titre de gloire, il le trouve dans sa faiblesse, 2 Co 11.30 ; 12.5, 9, car c’est elle qui manifeste le mieux la force du Christ, 2 Co 12.9, en montrant avec évidence que l’extraordinaire puissance qui agit par l’apôtre ne vient pas de lui mais de Dieu, 2 Co 4.7.
17 Ce que je vais dire, je ne le dirai pas selon le Seigneur, mais comme un insensé, dans l’assurance d’avoir de quoi me glorifier.
Mais ce dont on se prévaut — c’est en insensé que je parle — , je puis m’en prévaloir, moi aussi.n
m Où « à notre honte ».
n Les nécessités de la polémique ont obligé plusieurs fois saint Paul à revenir, comme ici, sur son passé de Juif authentique Ga 1.13-14 ; Rm 11.1 ; Ph 3.4-6 ; cf. Ac 22.3s ; 26.4-5.
24 Cinq fois j’ai reçu des Juifs les trente-neuf coups de fouet ;
o Les circonstances dans lesquelles Paul a enduré ces épreuves sont pour la plupart inconnues.
30 S’il faut se glorifier, c’est de mes faiblesses que je me glorifierai.