Vigouroux – Psaumes 119
(Hébreu : 119).
L’auteur emploie tout ce long psaume à témoigner par différentes expressions, son amour pour la loi de Dieu et son aversion pour le péché.
118 Alleluia. ALEPH : 1 (Bien)Heureux ceux qui sont immaculés dans la voie, qui marchent dans la loi du (le) Seigneur. [118.1 Ce psaume est acrostiche ou alphabétique, mais de telle sorte que chacune des vingt-deux lettres dont se compose l’alphabet hébreu comprend huit versets. Selon saint Ambroise, le Psalmiste a suivi l’ordre alphabétique, comme pour nous faire comprendre que ce psaume est l’alphabet des chrétiens, et que nous y trouvons les éléments et les principes de tous nos devoirs. La loi de Dieu se trouve exprimée dans tous les versets (excepté le 122e), mais sous plusieurs noms différents, noms qui en montrent les qualités et l’excellence. Et bien que ces noms ne signifient pas tous étymologiquement la même chose, on ne laisse pas de les prendre pour synonyme dans ce psaume. Or, pour éviter dans les Notes explicatives une foule de redites, nous donnerons ici l’explication de ces divers noms. Ainsi la loi, lex, terme générique qui comprend tout ce que Dieu a ordonné par lui-même, par ses législateurs et ses prophètes, et qu’on explique principalement de la loi écrite, donnée ou la conduite qu’il doit tenir, en suivant les lois de Dieu ; ― 2° Témoignage (testimonium), soit parce que sa loi est quelquefois accompagnée de certains rites, qui servent de monument ou de témoignage à quelque événement mémorable, comme la Pâque, qui est un témoignage de la sortie d’Egypte, soit parce que, suivant saint Hilaire et Théodoret, Dieu, en donnant ses lois à son peuple, attesta le ciel et la terre ; ― 3° Commandement (mandatum), ou bien encore, précepte, ordonnance, statut, décret ; parce que la loi contient des ordres, où Dieu se donne comme maître et comme monarque absolu, et des prescriptions qui regardent particulièrement le culte et l’amour de Dieu et du prochain ; ― 4° Parole (verbum, eloquium), parce que les promesses, les menaces, les instructions et les ordres de Dieu, dont il est parlé si souvent dans la loi, s’expriment par des paroles ; ― 5° Jugement (judicium), parce que dans les lois divines se trouvent des jugements rendus, des sentences prononcées, et les effets de ces jugements et de ces sentences, lesquels sont, d’un côté, l’acquittement des justes, et de l’autre, la punition des méchants ; ― 6° Justice (justitia), parce que dans toutes les lois du Seigneur règne l’équité la plus parfaite, équité qui paraît surtout dans la conduite qu’il tient envers les hommes, en rendant à chacun selon ses œuvres ; ― 7° Justification (justificatio), parce que c’est l’observation de la loi qui nous justifie et nous fait croître en justice et en sainteté ; ― 8° Enfin la loi divine est nommée vérité (veritas), soit parce qu’elle ne contient rien de faux, soit parce que les promesses et les menaces qu’elle fait doivent être fidèlement accomplies.
La pensée principale développée dans ce psaume est que notre devoir capital consiste dans l’observation de la loi de Dieu. L’Eglise le fait réciter tous les jours à ses prêtres, dans les petites heures du Bréviaire, pour leur rappeler que leur vie entière ne doit être que l’accomplissement de la volonté de Dieu.
On a reproché à ce psaume de manquer de plan et de logique, d’être rempli de répétitions oiseuses et monotones, etc. Voici ce qu’on peut répondre à ces objections : « Le verset 9 nous montre que l’auteur est « un jeune homme, » ce qui est confirmé par les versets 99 et 100 [et 141]. Ce jeune homme se trouve dans un état qui est clairement décrit : il est traité avec mépris, maltraité, persécuté par les ennemis de la parole de Dieu, puisque la défection l’entoure, par un gouvernement hostile à la vraie religion, versets 23, 46 et 161 ; il est dans les fers, versets 61 et 83 ; il attend la mort, verset 109 ; il reconnaît dans ses souffrances une humiliation salutaire qui lui vient de Dieu : la parole de Dieu est donc sa consolation, sa sagesse ; il attend le secours divin et l’implore ; ― le psaume tout entier est une prière pour obtenir la persévérance au milieu d’une société impie et dégénérée, la consolation au milieu d’une affliction profonde, augmentée par l’infidélité de ceux qui l’environnent ; c’est une prière pour obtenir le salut : elle devient de plus en plus pressante et fait entendre, dans la strophe caph, le quand me consolerez-vous ? verset 82. ― Lorsqu’on s’est bien pénétré de ce caractère du psaume, il est impossible de ne pas apercevoir le développement de la pensée. Après avoir loué la parole de Dieu (strophe aleph) et proclamé combien grande est sa vertu, puisqu’elle rend pieux le jeune homme qui l’étudie avec soin (beth), le poète demande, au milieu des ennemis railleurs qui le persécutent, la grâce de l’illumination (ghimel), de la fermeté (daleth), de la persévérance (hé), et de la force de confesser sa foi avec force et avec joie (vau) ; la parole de Dieu est l’objet de son affection (zaïn) ; il se range parmi ceux qui craignent Dieu (kheth), il reconnaît que son humiliation est salutaire (teth), mais il a besoin de consolation (yod), et il demande en soupirant : Quand serai-je délivré (caph) ? Sans la parole puissante, ferme, éternelle de Dieu qui le soutient, il perdrait courage (lamed) ; elle lui donne la sagesse et la prudence (mem) ; il lui a juré fidélité et il garde son serment, malgré la persécution (nun) ; il abhorre et méprise les apostats (samech). Il est opprimé, mais Dieu ne le laissera pas périr (‘aïn), il ne permettra pas que les efforts des impies, qui lui arrachent des larmes, l’emportent (phé) sur lui, qui est petit (encore jeune) et méprisé, mais que consume le zèle contre ceux qui oublient Dieu (tsadé). Puisse le Seigneur entendre les cris par lesquels il l’appelle, et le jour et la nuit (qof), le consoler bientôt par sa miséricordieuse bonté (resch), lui qui, persécuté par les princes, s’attache fermement à Dieu (schin), et enfin le sauver, lui, pauvre brebis errante et en grand danger (thau) ! ― Toutes les pensées principales des diverses strophes ne sont pas épuisées par cette analyse,… mais elle montre du moins que ce psaume ne manque point de suite et de mouvement dans la pensée, qu’il n’est point un simple poème abstrait, mais que, fondé sur des événements particuliers, il est l’expression d’une situation personnelle, d’où est sorti, comme un fruit de la piété (de l’auteur), c’est éloge intarissable de la loi de Dieu… Il est possible que la composition d’un psaume aussi long, qui manifeste dans sa forme artificielle, depuis le commencement jusqu’à la fin, la tranquillité d’âme d’un confesseur de la foi, soit l’œuvre d’un prisonnier qui abrégeait les heures de sa captivité en exprimant ainsi, en strophes alphabétiques ses plaintes et ses espérances. » (F. DELITZSCH.)
« Il nous paraît, dit M. Le Hir, que l’on pourrait tirer de la seule lecture ou exposition de ce psaume une preuve frappante de la divinité d’une religion qui inspire de tels sentiments d’amour, d’amour tendre, vif et désintéressé pour la loi de Dieu. Le Psalmiste va jusqu’à verser des larmes et à se consumer de douleur et d’indignation, par zèle pour cette loi qu’il voit transgressée, méprisée par les méchants. L’homme cherche en vain de tels sentiments en lui-même, il faut que la grâce les y forme. Aussi ne trouve-t-on rien d’analogue dans toutes les littératures ni dans toutes les philosophies profanes. »]2 (Bien)Heureux ceux qui étudient ses ordonnances (témoignages), et qui le cherchent de tout leur cœur. 3 Car ceux qui commettent l’iniquité ne marchent pas (n’ont pas marché) dans ses voies. 4 Vous avez ordonné que vos commandements soient très exactement gardés. 5 Puissent mes voies être dirigées de telle sorte, que je garde vos ordonnances (pour garder vos justifications) ! 6 (Alors) Je ne serai point confondu, lorsque j’aurai sous les yeux tous vos préceptes (commandements). 7 Je vous louerai dans la droiture de mon cœur, de ce que j’ai appris les préceptes (jugements) de votre justice. 8 Je garderai vos ordonnances ; (justifications :) ne m’abandonnez pas entièrement.
BETH : 9 Comment le (un) jeune homme corrigera-t-il sa voie ? En accomplissant (gardant) vos paroles. 10 Je vous ai cherché de tout mon cœur ; ne me rejetez pas de (la voie de) vos préceptes (commandements). [118.10 Ne me repoussez, etc. ; c’est-à-dire ne permettez pas que je m’éloigne, etc.]11 J’ai caché vos paroles dans mon cœur, pour ne pas pécher contre vous. 12 Vous êtes béni, Seigneur ; enseignez-moi vos commandements (justifications). 13 J’ai prononcé de mes lèvres tous les préceptes (jugements) de votre bouche. 14 Je me suis complu dans la voie de vos ordres (témoignages), autant que dans toutes les richesses. 15 Je m’exercerai dans vos commandements, et je considérerai vos voies. 16 Je méditerai sur vos ordonnances ; (justifications,) je n’oublierai point vos paroles.
GHIMEL : 17 Bénissez (Donnez son salaire à) votre serviteur ; faites-moi vivre (rendez-moi la vie), et je garderai vos paroles. 18 Dévoilez mes yeux, et je considérerai les merveilles de votre loi. 19 (Moi) Je suis étranger sur la terre ; ne me cachez pas (point) vos commandements. 20 Mon âme a désiré en tout temps vos ordonnances (justifications) avec une grande ardeur. 21 Vous avez menacé les (réprimandé des) superbes ; (maudits) ceux qui se détournent de vos préceptes (commandements) sont maudits. 22 Eloignez (Otez) de moi l’opprobre et le mépris, car j’ai recherché vos commandements (témoignages). 23 Car les (des) princes se sont assis et ont parlé contre moi ; mais votre serviteur méditait sur vos lois (justices). 24 Car vos préceptes (témoignages) sont (le sujet de) ma méditation, et vos ordonnances (justifications) me servent de conseil.
DALETH : 25 Mon âme est prosternée contre (s’est collée à la) terre ; rendez-moi la vie (vivifiez-moi) selon votre parole. 26 Je vous ai exposé (dénoncé) mes voies, et vous m’avez exaucé ; enseignez-moi vos préceptes (justifications). 27 Instruisez-moi de la voie de vos ordonnances (commandements), et je m’exercerai dans vos merveilles. 28 Mon âme s’est assoupie d’ennui ; fortifiez-moi par vos paroles. 29 Eloignez de moi la voie de l’iniquité, et faites-moi miséricorde selon (en vertu de) votre loi. 30 J’ai choisi la voie de la vérité ; je n’ai point oublié vos jugements. 31 Seigneur, je me suis attaché à vos préceptes (témoignages) ; ne permettez pas que je sois confondu (ne me confondez point). 32 J’ai couru dans la voie de vos commandements, lorsque vous avez dilaté mon cœur.
HE : 33 Imposez-moi pour (une) loi, Seigneur, la voie de vos ordonnances (justifications), et je la rechercherai sans cesse. 34 Donnez-moi l’intelligence, et j’étudierai votre loi, et je la garderai de tout mon cœur. 35 Conduisez-moi dans le sentier de vos commandements, car j’y ai mis mon affection (c’est ce que j’ai voulu). 36 Faites pencher mon cœur vers vos préceptes (témoignages), et non vers l’avarice. 37 Détournez mes yeux, pour qu’ils ne voient pas la vanité ; faites-moi vivre dans votre voie (vos sentiers). 38 Etablissez fortement votre parole dans votre serviteur par votre crainte. 39 Eloignez de moi (Détruisez mon) l’opprobre que j’appréhende, car vos jugements sont pleins de douceur. 40 J’ai beaucoup désiré vos commandements, faites-moi vivre (vivifiez-moi) dans votre justice.
VAV : 41 Que votre miséricorde vienne sur moi, Seigneur, et votre assistance salutaire (salut), selon votre parole. 42 Et je pourrai répondre à ceux qui m’insultent que j’espère en vos promesses. 43 Et n’ôtez pas entièrement de ma bouche la parole de la vérité, car j’espère (ai beaucoup espéré) en vos jugements. 44 Et je garderai toujours votre loi, dans les siècles et dans les siècles des siècles. 45 Je marchais au large, car j’ai cherché vos commandements. 46 Je parlais de vos préceptes (témoignages) devant les (des) rois, et je n’en avais pas de confusion (n’étais pas confondu). 47 Et je méditais sur vos commandements, car je les aime (que j’ai toujours aimés). 48 J’ai levé mes mains vers vos commandements que j’aime (j’ai toujours aimés), et je m’exerçais dans vos ordonnances (justifications).
ZAIN : 49 Souvenez-vous de la parole que vous avez dite à votre serviteur ; par elle vous m’avez donné de l’espérance. 50 C’est ce qui m’a consolé dans mon humiliation, parce que votre parole m’a donné la vie. [118.50 Ce qui (hæc). Nous avons déjà fait remarquer que les Hébreux n’ayant pas dans leur langue le genre neutre, le remplaçaient par le féminin, et que les Septante aussi bien que la Vulgate se conformaient souvent à cet idiotisme.]51 Les (Des) superbes agissaient constamment avec injustice (une extrême iniquité) ; mais je ne me suis point détourné de votre loi. 52 Seigneur, je me suis souvenu de vos jugements antiques (qui sont dès avant les siècles), et j’ai été consolé. 53 Je suis tombé en défaillance, à cause des pécheurs qui abandonnent votre loi. 54 Vos préceptes (justifications) sont le sujet de mes cantiques (chants) dans le lieu de mon exil (pèlerinage). 55 La nuit je me suis souvenu de votre nom, Seigneur, et j’ai gardé votre loi. 56 Cela m’est arrivé, parce que j’ai recherché vos préceptes (justifications). [118.56 Cela (hæc). Voir note précédente.]
HETH : 57 Vous êtes mon partage, Seigneur (, je l’ai dit) ; j’ai résolu (c’est) de garder votre loi. 58 J’ai imploré votre face de tout mon cœur ; ayez pitié de moi selon votre parole. 59 J’ai réfléchi (songé) à mes voies, et j’ai tourné mes pas vers vos préceptes (témoignages). 60 Je suis prêt, sans que rien puisse me troubler (et je ne suis pas troublé), à (en sorte que je) garder(ai) vos commandements. 61 Les filets des pécheurs m’ont enveloppé, mais je n’ai pas oublié votre loi. 62 Au milieu de la nuit je me levais pour vous louer sur les jugements de votre justice (justification). 63 Je suis l’associé de tous ceux qui vous craignent, et qui gardent vos commandements. 64 La terre, Seigneur, est pleine de votre miséricorde ; enseignez-moi vos ordonnances (justifications).
TETH : 65 Seigneur, vous avez usé de bonté envers votre serviteur, selon votre parole. 66 Enseignez-moi la bonté, la discipline et la science, parce que j’ai cru à vos commandements. [118.66 La discipline ; c’est-à-dire la prudence, la sagesse, par laquelle je puisse éviter le mal et m’attacher au bien.]67 Avant d’être humilié, j’ai péché ; c’est pour cela que j’ai gardé votre parole. 68 Vous êtes bon, (vous,) et dans votre bonté enseignez-moi vos préceptes (justifications). 69 L’iniquité des superbes s’est multipliée contre moi ; et (mais) moi, j’étudie de tout mon cœur vos commandements. 70 Leur cœur s’est épaissi (coagulé) comme le (du) lait ; mais moi, je me suis appliqué à méditer votre loi. 71 Il m’est bon que vous m’ayez humilié, afin que j’apprenne vos préceptes (justifications). 72 Mieux vaut pour moi la loi sortie de votre bouche, que des millions (milliers) d’or et d’argent.
JOD : 73 Vos mains m’ont fait et m’ont formé ; donnez-moi l’intelligence, afin que j’apprenne vos commandements. 74 Ceux qui vous craignent me verront et se réjouiront, parce que j’ai mis mon espérance dans vos paroles. 75 J’ai reconnu, Seigneur, que vos jugements sont équitables (équité), et que vous m’avez humilié selon (dans) votre justice (vérité). 76 Que (Qu’elle se montre) votre miséricorde soit (afin qu’elle soit) ma consolation, selon la parole que vous avez donnée à votre serviteur. 77 Que vos compassions (bontés) viennent sur moi, afin que je vive ; car votre loi est ma méditation. 78 Que les superbes soient confondus, pour m’avoir maltraité injustement ; mais (pour) moi, je m’exercerai dans vos commandements. 79 Que ceux qui vous craignent se tournent vers moi, et ceux qui connaissent vos préceptes (témoignages). 80 Que mon cœur soit pur envers vos lois (sans tache dans vos justifications), afin que je ne sois pas confondu.
CAPH : 81 Mon âme languit (a défailli) dans l’attente de votre salut, et j’espère fermement (j’ai beaucoup espéré) en votre parole. 82 Mes yeux languissent (ont défailli) après votre parole, vous disant : Quand me consolerez-vous ? 83 Car je suis devenu comme une outre exposée à la gelée ; je n’ai point oublié vos ordonnances (justifications). 84 Quel est le nombre des jours de votre serviteur ? Quand ferez-vous justice de ceux qui me persécutent ? 85 Les méchants (Des hommes iniques) m’ont entretenu de choses vaines (raconté des choses fabuleuses) ; mais ce n’était (n’est) pas comme votre loi. 86 Tous vos commandements sont (la) vérité (même). Ils m’ont persécuté injustement ; secourez-moi. 87 Peu s’en est fallu qu’ils ne m’anéantissent dans le pays (sur la terre) ; mais je n’ai pas abandonné vos commandements. 88 Faites-moi vivre (Rendez-moi la vie) selon votre miséricorde, et je garderai les témoignages de votre bouche.
LAMED : 89 Votre parole, Seigneur, subsiste éternellement dans le ciel. 90 Votre vérité se transmet de génération en génération ; vous avez affermi (formé) la terre, et elle demeure (stable). 91 Le jour subsiste par votre ordre, car toutes choses vous obéissent (sont assujetties). 92 Si je n’avais fait ma méditation de votre loi, j’aurais peut-être péri dans mon humiliation. 93 Je n’oublierai jamais vos préceptes (justifications), car c’est par eux (elles-mêmes) que vous m’avez donné (rendu) la vie. 93 Je suis à vous (C’est à vous que j’appartiens) ; sauvez-moi, parce que j’ai recherché vos préceptes (justifications). 95 Les (Des) pécheurs m’ont attendu pour me perdre ; mais j’ai compris vos enseignements (témoignages). 96 J’ai vu la fin de toute perfection ; votre loi (commandement) a une étendue infinie.
MEM : 97 Que j’aime (Comme j’ai toujours aimé) votre loi, Seigneur (! Elle est) tout le jour (elle est) le sujet de ma méditation. 98 Vous m’avez rendu plus sage (prudent) que mes ennemis par vos commandements, car ils sont perpétuellement avec moi. 99 J’ai eu plus d’intelligence que tous ceux qui m’instruisaient, car vos témoignages sont ma méditation. 100 J’ai été plus intelligent que les vieillards, parce que j’ai recherché vos commandements. 101 J’ai détourné mes pieds de toute voie mauvaise, afin de garder vos (votre) parole(s). 102 Je ne me suis point écarté de vos jugements, parce que c’est vous qui m’avez prescrit une loi. 103 Que vos paroles sont douces à mon palais (ma gorge) ! Elles le sont plus que le miel ne l’est à ma bouche. 104 Vos préceptes (commandements) m’ont donné l’intelligence ; c’est pourquoi je hais toute voie d’iniquité.
NUN : 105 Votre parole est une lampe devant mes pas (yeux), et une lumière sur mon (dans mes) sentier(s). [118.105 C’est une lampe, etc. ; votre parole, c’est-à-dire votre loi, est un flambeau qui éclaire mes pas et une lumière qui éclaire la voie où je dois marcher. Comparer à Proverbes, 6, 23 ; 2 Pierre, 1, 19.]106 J’ai juré et résolu de garder les jugements de votre justice. [118.106 Les jugements de votre justice ; hébraïsme, pour vos jugements qui sont justes. Voir milieu des Observations préliminaires, 1°.]107 J’ai été profondément (extrêmement) humilié, Seigneur ; faites-moi vivre (rendez-moi la vie) selon votre parole. 108 Agréez, Seigneur, l’offrande (les hommages) volontaire(s) de ma bouche, et enseignez-moi vos jugements. [118.108 Les hommages ou les louanges, ou les vœux, que ma bouche prononce.]109 Mon âme est toujours entre mes mains, et je n’ai pas oublié votre loi. [118.109 Mon âme, etc. ; c’est-à-dire je suis dans un danger continuel de perdre la vie. On trouve des expressions semblables et employées dans le même sens, voir Juges, 12, 3 ; 1 Rois, 19, 5 ; 28, 21 ; Esther, 14, 4 ; Job, 13, 14.]110 Les (Des) pécheurs m’ont tendu un piège, et je ne me suis point écarté de vos commandements. 111 J’ai acquis vos enseignements (témoignages) comme un éternel héritage, car ils sont l’allégresse de mon cœur. 112 J’ai porté mon cœur à pratiquer toujours vos lois (justifications), à cause de la récompense.
SAMECH : 113 J’ai haï les hommes injustes, et j’ai aimé votre loi. 114 Vous êtes mon défenseur (aide) (et mon soutien), et j’ai mis toute mon espérance en votre parole. 115 Eloignez-vous de moi, méchants, et j’étudierai les commandements de mon Dieu. 116 Soutenez-moi selon votre parole, et je vivrai ; ne permettez pas que je sois confondu dans mon attente. 118 Aidez-moi, et je serai sauvé, et je méditerai sans cesse vos lois (justifications). 118 Vous méprisez tous ceux qui s’éloignent de vos jugements, car leur pensée est injuste. 119 J’ai regardé comme des prévaricateurs tous les pécheurs de la terre ; c’est pourquoi j’ai aimé vos témoignages. 120 Transpercez ma chair par votre crainte ; je redoute (j’ai craint à la vue de) vos jugements.
AIN : 121 J’ai accompli le droit et la (fait jugement et) justice ; ne me livrez pas à ceux qui me calomnient. [118.121 J’ai fait, etc. ; dans les jugements que j’ai rendus, j’ai pratiqué la justice, l’équité.]122 Prenez votre serviteur sous votre garde pour son bien ; que les superbes cessent de me calomnier. 123 Mes yeux languissent (ont défailli) dans l’attente de votre salut, et après les promesses (dans l’attente de la parole) de votre justice. [118.123 La parole de votre justice. Comparer au verset 106.]124 Traitez votre serviteur selon votre miséricorde, et enseignez-moi vos préceptes (justifications). 125 Je suis votre serviteur (, moi) ; donnez-moi l’intelligence, afin que je connaisse vos témoignages. 126 Il est temps que vous agissiez, Seigneur ; ils ont renversé (dissipé) votre loi. 127 C’est pourquoi j’ai aimé vos commandements (votre loi) plus que l’or et la topaze. [118.127 De la topaze. L’hébreu porte : de l’or épuré.]128 C’est pourquoi je me suis conformé à tous vos commandements ; j’ai haï toute voie injuste.
PHE : 129 Vos témoignages sont admirables ; aussi mon âme les étudie (avec soin). 130 L’explication (La manifestation) de vos paroles éclaire et donne l’intelligence aux petits. 131 J’ai ouvert la bouche, et j’ai attiré l’air, parce que je désirais vos commandements. 132 Regardez-moi, et ayez pitié de moi ; c’est justice envers (selon votre équité à l’égard de) ceux qui aiment votre nom. [118.132 Selon votre équité ; littéralement jugement (judicium), qui se prend souvent dans le style biblique pour justice.]133 Conduisez mes pas selon votre parole, et que nulle injustice ne domine sur moi. 134 Délivrez-moi des calomnies des hommes, afin que je garde vos commandements (justifications). 135 Faites luire (la lumière de) votre visage sur votre serviteur, et enseignez-moi vos préceptes (justifications). [118.135 Faites briller. Comparer à Psaumes, 66, 2.]136 Mes yeux ont répandu des ruisseaux de larmes, parce qu’on n’observe pas votre loi. [118.136 Des cours d’eaux, pour des torrents, des ruisseaux de larmes.]
TSADE : 137 Vous êtes juste, Seigneur, et votre jugement est droit. 138 Les lois que vous avez prescrites sont remplies de justice et de votre vérité (Vous avez établi la justice, vos témoignages et votre vérité très solidement). 139 Mon zèle m’a fait sécher (de douleur), parce que mes ennemis ont oublié vos paroles. 140 Votre parole est tout enflammée (a été très éprouvée par le feu), et votre serviteur l’aime uniquement (l’a aimé). [118.140 A été très éprouvée par le feu ; comme un métal qu’on a épuré dans le creuset ; elle est donc pure, sincère, véritable. Comparer à Psaumes, 11, 7.]141 Je suis jeune et méprisé, mais je n’ai point oublié vos ordonnances (justifications). 142 Votre justice est la justice éternelle, et votre loi est la vérité (même). [118.142 Est justice éternellement ; c’est-à-dire une justice immuable, qui ne se démentira jamais.]143 La tribulation et l’angoisse m’ont saisi ; vos commandements sont ma méditation. 144 Vos préceptes sont éternellement justes ; donnez-moi l’intelligence, et je vivrai. [118.144 Sont équité éternellement. Voir note précédente.]
COPH : 145 J’ai crié de tout mon cœur ; exaucez-moi, Seigneur ; je rechercherai vos ordres (justifications). 146 J’ai crié vers vous ; sauvez-moi, afin que je garde vos commandements. 147 J’ai devancé l’aurore (Je me suis hâté de bonne heure), et j’ai crié vers vous, parce que j’ai beaucoup espéré en vos promesses (paroles). 148 Mes yeux ont devancé l’aurore, se tournant vers vous (dès le point du jour), afin de méditer vos paroles. 149 Ecoutez ma voix, Seigneur, selon votre miséricorde, et faites-moi vivre (donnez-moi la vie) selon votre justice (jugement). 150 Mes persécuteurs se sont approchés de l’iniquité, et ils se sont éloignés de votre loi. 151 Vous êtes proche, Seigneur, et toutes vos voies sont (la) vérité (même). 152 J’ai reconnu dès le commencement que vous avez établi à jamais vos témoignages.
RES : 153 Voyez mon humiliation, et délivrez-moi, car je n’ai point oublié votre loi. 154 Jugez ma cause (mon jugement), et rachetez-moi ; rendez-moi la vie selon (à cause de) votre parole. [118.154 Mon jugement ; c’est-à-dire ma cause.]155 Le salut est loin des pécheurs, parce qu’ils n’ont pas recherché vos lois (justifications). 156 Vos miséricordes sont nombreuses, Seigneur ; rendez-moi la vie selon votre jugement. 157 Ceux qui me persécutent et qui m’affligent sont nombreux ; mais je ne me suis pas détourné de vos témoignages. 158 J’ai vu les prévaricateurs, et je séchais de douleur (j’ai séché), parce qu’ils n’ont point gardé vos paroles. 159 Voyez, Seigneur, combien (que) j’ai aimé vos préceptes ; rendez-moi la vie par votre miséricorde. 160 La vérité est le principe de vos paroles ; tous les jugements de votre justice sont éternels.
SIN : 161 Les (Des) princes m’ont persécuté sans raison, et mon cœur (n’)a été effrayé (que) de vos paroles. 162 Je mets ma joie dans vos ordres (paroles), comme celui qui a trouvé de riches (grandes) dépouilles. 163 J’ai haï l’iniquité, et je l’ai eue en horreur (abomination) ; mais j’ai aimé votre loi. 164 Sept fois le jour j’ai dit votre (je vous ai adressé une) louange, au sujet des jugements de votre justice. 165 Il y a une grande paix (abondante) pour ceux qui aiment votre loi, et rien n’est pour eux une occasion de chute (scandale). 166 J’attendais votre salut, Seigneur, et j’ai aimé vos commandements. 167 Mon âme a gardé vos témoignages, et les a aimés ardemment. 168 J’ai observé vos commandements et vos témoignages, car toutes mes voies sont devant vous.
TAU : 169 Que ma prière (supplication) s’approche jusqu’à vous, Seigneur ; donnez-moi l’intelligence selon votre parole. 170 Que ma demande pénètre en votre présence ; délivrez-moi selon votre promesse (parole). 171 Mes lèvres feront retentir un hymne (à votre gloire), lorsque vous m’aurez enseigné vos préceptes (justifications). 172 Ma langue publiera votre parole, car tous vos commandements sont équitables (équité). 173 Que votre main s’étende pour me sauver, car j’ai choisi vos commandements. 174 J’ai désiré votre salut, Seigneur, et votre loi est ma méditation. 175 Mon âme vivra et vous louera, et vos jugements seront mon secours (me viendront en aide). 176 J’ai erré comme une brebis qui s’est perdue ; cherchez votre serviteur, car je n’ai point oublié vos commandements.