Vigouroux – Esther 12
Mardochée découvre une conspiration que deux eunuques d’Assuérus avaient formée contre lui.
12 Or, en ce temps-là, Mardochée était à la cour du roi avec Bagatha et Thara, eunuques du roi, qui étaient les gardes de la porte du palais. [12.1 Voir Esther, 2, 21 ; 6, 2.]2 Et ayant compris leurs pensées, et reconnu par une exacte recherche ce qu’ils machinaient, il découvrit qu’ils avaient entrepris de porter la main sur le roi Artaxerxès, et il en donna avis au roi. 3 Celui-ci, les ayant fait interroger tous deux (qu’ils eurent été mis l’un et l’autre à la question, note), après qu’ils eurent confessé leur crime, les fit mener au supplice (à la mort). [12.3 Qu’ils eurent été mis… à la question ; ou simplement qu’on eut fait, qu’on eut instruit leur procès.]4 Or le roi fit écrire dans les annales ce qui s’était passé, et Mardochée le mit aussi par écrit pour en conserver le souvenir. 5 Et le roi lui ordonna de demeurer dans son palais, et il lui fit des présents pour sa dénonciation. [12.5 En lui donnant des présents. Il est dit plus haut (voir Esther, 6, 3) que Mardochée ne reçut pas de récompense. Le roi, sans aucun doute, donna l’ordre de récompenser dignement le service que Mardochée lui avait rendu ; mais il est très vraisemblable qu’Aman, qui en voulait à Mardochée, parce qu’il avait dévoilé la conspiration des deux eunuques, fit en sorte que la bonne volonté du roi fût en effet. D’autres disent que les présents faits à Mardochée furent si peu de chose, que les historiens ne crurent pas devoir en faire mention dans les annales du roi.]6 Mais Aman, fils d’Amadathi, Bugée, avait été élevé par le roi à une grande gloire, et il voulut perdre Mardochée et son peuple, à cause des deux eunuques du roi qui avaient été mis à mort. Or voici la teneur de la lettre.