120 Cantique des montées.g
Vers Yahvé, quand l’angoisse me prend,
je crie, il me répond.
g Les « cantiques des montées » (Ps 120-134) étaient sans doute chantés par les pèlerins sur la route de Jérusalem, cf. Ps 84.7 ; Isa 30.39. À l’exception du Ps 132, ils sont formés de vers « élégiaques », aux stiques inégaux, et utilisent souvent le « rythme graduel » les mêmes mots ou expressions sont repris en écho d’un vers à l’autre, cf. ici vv. 2-3, 5, 6 et 7.
2 Yahvé, délivre-moi des lèvres fausses,
de la langue perfide !
3 Que va-t-il te donner, et quoi encore,h
langue perfide ?
h C’est la formule habituelle du serment d’imprécation, cf. Rt 1.17 ; 1 S 3.17 ; 14.44 ; 20.13 ; 25.22.
4 Les flèches du batailleur, qu’on aiguise
à la braise des genêts.
5 Malheur à moi de vivre en Méshek,i
d’habiter les tentes de Qédar !
i Pays des Mosques, peuplade du Caucase, Gn 10.2 ; Ez 27.13, où régnera Gog, Ez 38.2. Les Arabes de Qédar peuplaient le désert syrien. Le poète prend « Méshek » et « Qédar » comme synonymes de « Barbares ».
6 Mon âme a trop vécu parmi des gens
qui haïssent la paix.
7 Moi, si je parle de paix,
eux sont pour la guerre.