Vigouroux – Psaumes 120
(Hébreu : 120).
Le Psalmiste, plein de reconnaissance des secours qu’il a reçus du Seigneur, le prie de le délivrer de la langue et des mains de ses ennemis.
119 Cantique des degrés.
(Lorsque que j’étais) Dans ma (la) tribulation j’ai crié vers le Seigneur, et il m’a exaucé. [119 Ce psaume et les 14 suivants sont nommés Cantiques des degrés ou des montées, Psaumes graduels, sans qu’on ait jamais su, d’une manière certaine, ce qui a pu donner lieu à cette dénomination. On peut voir dans les interprètes les diverses explications qui ont été données de ce titre. ― Voir la note 20 à la fin du volume (appendices) au mot ma’alôth. ― L’auteur vit dans un temps de trouble, peut-être du temps d’Esdras, après la captivité ; il est entouré d’ennemis, comme une brebis au milieu des loups, et il implore le secours de Dieu.][119.1-2 Invocation à Dieu contre les fourbes.]2 Seigneur, délivrez mon âme des lèvres injustes (iniques) et de la (d’une) langue trompeuse. 3 Que te sera-t-il donné, et (ou) quel fruit te reviendra-t-il pour ta langue trompeuse ? [119.3 Que te sera-t-il donné, etc. Le Psalmiste s’adresse à quelqu’un de ses calomniateurs en particulier ou bien à tous, en employant le nombre singulier, ce qui a lieu assez souvent dans le style biblique.][119.3-4 Apostrophe aux fourbes, qui ne retireront aucun profit de leur tromperie.]4 Les flèches aiguës du puissant (d’un archer vigoureux), avec des charbons dévorants (destructeurs). [119.4 D’un vigoureux ; du puissant ; selon les Septante, c’est-à-dire de Dieu, ou selon l’hébreu, d’un fort, vigoureux, robuste archer. ― Des charbons destructeurs (desolatoriis) ; l’hébreu porte des charbons de genévriers, ou plutôt de genêts, qui croissent dans les déserts de l’Arabie. Le grec lit les charbons du désert, c’est-à-dire provenant de végétaux du désert. Remarquons que le terme hébreu, que la Vulgate traduit ici par desolatoriis, est le même que celui qu’elle a rendu par genièvre, ou genévrier dans 3 Rois, 19, 4-5 ; Job, 30, 4.]5 Hélas ! mon exil (dans une terre étrangère) s’est prolongé. J’ai demeuré avec les habitants de Cédar ; [119.5 Cédar, région qui tire son nom de Cédar, fils d’Ismaël (voir Genèse, 25, 13), et qui fut connu depuis sous le nom de pays des Sarrasins.][119.5-7 Plainte du Psalmiste sur son sort.]6 mon âme a été longtemps exilée (dans une terre étrangère). 7 Avec ceux qui haïssaient la paix, j’étais pacifique ; quand je leur parlais, ils m’attaquaient sans sujet.