13 C’est la troisième foisx que je vais me rendre chez vous. Toute affaire se décidera sur la parole de deux témoins ou de trois.y
x La « troisième fois ». La première, lors de la fondation de l’Église ; la seconde, lors de la visite pénible évoquée en 2 Co 1.23 ; 2.1 ; voir l’Introduction.
y L’allusion ne concerne pas les charges contre Paul, 2 Co 12.16. Dans le judaïsme palestinien, on interprétait Dt 19.15 comme l’exigence d’avertir deux ou trois fois les coupables avant de les châtier.
z Om. « à votre égard ».
5 Examinez-vous vous-mêmes pour voir si vous êtes dans la foi. Éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus Christ est en vous ? À moins peut-être que l’épreuve ne tourne contre vous.
a Cette épreuve sera le comportement de Paul et des Corinthiens lors de la visite annoncée en 2 Co 13.1, où Paul fera la preuve que le Christ agit par lui, 2 Co 13.3s. Cette épreuve se réalisera au détriment des Corinthiens, 2 Co 13.6, s’ils ne se convertissent pas. Par ses sanctions Paul triomphera, 2 Co 13.7. Mais si les Corinthiens se convertissent, Paul n’aura pas à faire usage de sa puissance, il paraîtra faible et eux forts, 2 Co 13.9 ; et il paraîtra succomber dans l’épreuve, 13.7, car on pourra encore dire que ses menaces sont purement verbales, cf. 2 Co 10.9s. Il accepte pourtant avec joie cette éventualité, humiliante pour lui mais glorieuse pour ses chers fidèles.
9 Oui, nous nous réjouissons, quand nous sommes faibles et que vous êtes forts. Ce que nous demandons dans nos prières, c’est votre affermissement.
10 Voilà pourquoi je vous écris cela, étant absent, afin de n’avoir pas, une fois présent, à user de sévérité selon le pouvoir que le Seigneur m’a donné pour édifier, et non pour détruire.b
b Ce sommaire ne peut s’appliquer qu’aux chap. 10-11 ; il est tout à fait incompatible avec le contenu des chap. 1-9. Ceci confirme la division de 2 Co en deux lettres distinctes.
11 Au demeurant, frères, soyez joyeux ; affermissez-vous ; exhortez-vous. Ayez même sentiment ; vivez en paix, et le Dieu de la charité et de la paix sera avec vous.
12 Saluez-vous mutuellement d’un saint baiser.c Tous les saints vous saluent.
c C’est le baiser liturgique, symbole de la fraternité chrétienne, Rm 16.16 ; 1 Co 16.20 ; 1 Th 5.26.
13 La grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous !d
d Cette formule trinitaire, probablement d’origine liturgique, cf. aussi Mt 28.19, a son écho dans maints passages des épîtres, où les rôles respectifs des Trois Personnes sont présentés en fonction des divers contextes Rm 1.4 ; 15.16, 30 ; 1 Co 2.10-16 ; 6.11, 14, 15, 19 ; 12.4-6 ; 2 Co 1.21s ; Ga 4.6 ; Ph 2.1 ; Ep 1.3-14 ; 2.18, 22 ; 4.4-6 ; 2 Th 2.13 ; Tt 3.5s ; He 9.14 ; 1 P 1.2 ; 3.18 ; 1 Jn 4.2 ; Jude 20, 21, Ap 1.4s ; 22.1 ; cf. Ac 10.38 ; 20.28 ; Jn 14.16, 18, 23. On remarquera en 1 Co 6.11 ; Ep 4.4-6 les formulations ternaires qui renforcent la pensée trinitaire. Comparer aussi la triade des vertus théologales, 1 Co 13.13.