13 Quand Éfraïm parlait,
tout le monde avait peur.
Il dominait en Israëli.
Mais il s'est rendu coupable
d'adorer le dieu Baal,
ce qui lui a été fatal.
2 Et maintenant voilà ces gens
qui s'obstinent dans leur faute :
avec leur argent
ils se moulent des statuettes,
des idoles de leur invention.
Ce n'est là qu'œuvres d'artisan,
et c'est à leur sujet qu'ils disent :
« On doit leur offrir des sacrifices ! »
Des hommes adorent des veauxj !
3 C'est pourquoi, comme un nuage matinal,
ces gens disparaîtront,
rosée vite dissipée,
brins de paille envolés
loin de l'aire où l'on bat le blé,
ou fumée qui s'échappe
par l'ouverture du toit.
4 « Israël, depuis ta sortie d'Égypte,
je suis le Seigneur ton Dieu.
Un autre Dieu que moi,
tu n'en connais pas,
et il n'existe pas
d'autre sauveur que moi.
5 C'est moi qui étais ton intimek
quand tu étais au désert,
au pays de la sécheresse.
6 A peine au pâturage,
tu as pu calmer ta faim ;
mais une fois rassasié,
tu t'es gonflé d'orgueill.
C'est pourquoi tu m'as oublié.
[l V. 5-6 : voir Deut 8.11-18.]7 Alors je suis devenu
comme un lion pour vous tous,
comme une panthère
embusquée sur le chemin.
8 Je vous attaque comme une ourse
à qui l'on a pris son petit,
je vous déchire la poitrine.
Comme une lionne je vous dévore,
et les bêtes sauvages
mettront en pièces vos cadavres.
9 « Israël, ce qui te perd,
c'est que tu es contre moi,
contre celui qui t'apporte du secours.
10 Ton roi, qu'est-il devenu,
où est celui qui devait te sauver ?
Dans toutes tes villes,
où sont ceux qui devaient te diriger ?
C'est toi qui m'avais demandé :
“Donne-moi un roi et des chefsm.”
11 Je t'ai donc donné des rois,
mais par colère contre toi ;
et je te les ai repris,
tant j'étais indignén.
12 « Les torts du peuple d'Éfraïm
sont bien enregistrés ;
les preuves de sa faute
ont été mises en lieu sûr.
13 Pour lui les douleurs surviennent
comme lors d'une naissance.
Mais c'est un enfant stupide :
quand le moment est venu,
il refuse de sortir du ventre maternel.
14 Et moi, le Seigneur,
je devrais arracher ces gens
aux griffes de la mort,
les délivrer du monde des morts ?
Mort, où sont tes armes ?
Mort, montre ton pouvoir mortelo !
Mon œil se ferme à la pitié.
[o L'apôtre Paul cite librement ces paroles en 1 Cor 15.55 et les réinterprète comme un défi lancé à la mort.]15 Tandis qu'Éfraïm
prospère parmi ses frères,
le vent desséchant se lève,
il arrive du désertp.
C'est le Seigneur qui l'envoie.
Alors la source tarit,
la fontaine est à sec.
On emporte le trésor,
tout ce qui est précieux.